Lu sur le site de la télévision suisse romande: une médecin a été acquittée du chef d’accusation de meurtre par aide au suicide. Ce n’est pas tant l’affaire elle-même qui m’intéresse que la féminisation des mots par la RTS.
Précisément « la médecin » en désignant une doctoresse. Médecin serait devenu un substantif féminin? Où est la terminaison idoine dans ce cas, le petit e final comme dans laborantin-laborantine? Eh bien non, ça ne va pas: la médecine désigne déjà l’ensemble des pratiques et non seulement une personne de sexe féminin.
Écrire la médecin n’a aucun sens. Le faire crée une nouvelle exception linguistique, comme il y en aura de plus en plus si l’on persiste dans cette voie.
Bon, il ne faut pas demander à d’obscurs tâcherons de devenir des génies de la grammaire par la grâce du Saint-Esprit. Ce n’est pas Pentecôte tous les jours.
On a vu précédemment les effets délétères du politiquement correct sur les esprits embrumés de la RTS: le substantif membre, de genre masculin, est devenu féminin par la volonté de charcuti-er-ère-s de la langue. Je ne sais si les rédact-eur-rice-s ont vu l’image d’une bit(t)e en écrivant membre au féminin. Ce n’était malheureusement pas un hasard. La féminisation sauvage, illogique, et imposée d’en haut par d’étranges pères et mères Ubu, sévit.
Qu’avons-nous fait pour mériter cela? La télé est-elle devenue le job standard pour les nuls? Et qui prend les décisions d’écrire ainsi sans un seul débat?
Ils décident désormais comment la population doit écrire et parler. Fichtre, le fantôme de Staline plane et l’éducation des masses laborieuses et ignorantes par l’élite du progrès n’est pas loin.
Bon. Dans la même veine et pour rester dans l’humour absurde, je propose de renoncer à dire chef d’accusation. Pourquoi laisserait-on le masculin endosser toute la peine? Je décrète qu’on pourra désormais écrire à choix: chef ou cheffe d’accusation.
Quelques précisions à propos de charcuti-er-ère-s tel que je l’ai orthographié plus haut. On aurait tort de tiquer à la lecture de cette forme totalement inclusive. Enfin, inclusive ou pas. Je m’autorise aussi à dire écriture morcelée. Ou même écriture subdivisée, puisque le sens et la forme générale d’un mot y sont subdivisés en genres.
Toutefois cette forme de féminisation (charcuti-er-ère-s) n’est pas encore en usage. Elle est pourtant la plus adéquate si l’on y réfléchit bien: les parties du mot communes aux deux genres sont inchangées (charcuti– et –s final), et seules les formes spécifiques à chaque genre sont séparées. Il n’y a pas de redoublement disgracieux d’une lettre appartenant aux parties communes.
Idem pour rédact-eur-rice-s. À noter: rédacteur-trice-s est à bannir à cause de la reproduction inutile du t. D’ailleurs en poussant encore le détail on pourrait écrire: rédact-eu-r-ice-s. Il y a ici trois parties communes qui ne changent pas et dont aucune lettre n’est inutilement redoublées: rédact–, –r–, –s. Pour leur part, –eu et –ice sont les parties spécifiques genrées du mot.
Oh cong, je n’ose pas imaginer le genre de dictées que nos petits-enfants subiront. Il serait peut-être plus simple d’apprendre directement le chinois.
Image 2: Joan Miro, Ubu roi, les nobles à la trappe.
Commentaires
Le progressisme, et ce type de charabia en fait partie, est le fruit de cerveaux psychiatriquement malade qui cherchent à détruire ce qui est une part de notre identité.
Au fait, qu'en est-il dans les autres langues européennes? Voit-on fleurir ce genre de délire?
Bof, plus tôt l'occident s'effondrera sous le poids de sa connerie, mieux ce sera. A un moment de l'histoire on discutait du sexe des anges. Comme quoi nous ne sommes pas sorti de cette obsession. Car les occidentaux sont aussi des anges. Non?
En attendant les inclusiveurs sont hors-la-loi académicienne:
http://academie-francaise.fr/actualites/declaration-de-lacademie-francaise-sur-lecriture-dite-inclusive
Et qu'ils aillent se faire mettre (les inclusiveurs).
Au fait, il y a le masculin, le féminin, mais ouh la la, il n'y a pas (encore) de terminaison pour les homos mâles et les homos femelles qui se retrouvent ainsi honteusement discriminés!
Vite inventons de nouvelles terminaisons (ou préfixes) pour ces gens injustement exclus du français écrit!
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« Humain » contient la racine latine « homo », qui comprend aussi bien les mâles que les femelles. Par conséquent, « droits humains », c'est tout aussi genré que « droits de l'Homme ». Le but poursuivi n’est pas atteint.
C'est tout aussi genré, mais ça n'a pas le même sens: essayez avec « enfant »: les « droits de l'Enfant » ne sont pas des « droits enfantins ». Les «droits de l’Homme» ne sont pas des «droits humains». Vu d’ici, le droit de cuissage était évidemment humain, tristement humain, hélas, mais il n’entre pas dans la liste des droits de l’Homme.
Remarquons que, si tous les «droits de l’Homme» sont des «droits humains», tous les «droits humains» ne sont pas des «droits de l’Homme».
Pour éviter cette confusion, je propose «droits de l’Anthrope», le mot grec «anthropos» englobant le mâle, « anèr, andros», et la femelle, «gunè, gunaikos». «Antrhrope», ce serait bien. ça fait penser à «entropie», que les scientifiques présentent volontiers comme une mesure du désordre.
Je laisse ouverte la question de savoir si le droit que veulent se donner les féministes de modifier le français, serait un droit anthropique ou un droit de l’Anthrope.
Cette contribution à la cause féministe porte également en anglais, en italien, en espagnol et en portugais.
L'ingénieur construit des ponts!
Injustice totale pour les êtres humains (dans une première étape, les autres animaux sont encore victimes de toutes sortes de discriminations, n'est-ce pas) dont le sexe (pourquoi pas la sexe) n'a pas encore été déterminée par les tribunaux (les médecins, étant de tendance biologiste, sont absolument à mettre hors course).
On se demande pourquoi la TdG accepte qu'un blog soit publié sous le titre "les hommes libres"!
@ Mère-Grand:
:-DD !
J'ai un secret: j'écris mes billets en jupe..
:-DDDD !
@hommelibre
Rapide à la détente! Encore un truc de macho. A bas les armes!
P.S. L'humour, même s'il n'est pas de première qualité (je pense au mien) reste le dernier rempart contre une forme de désespoir.
"j'écris mes billets en jupe"
De grâce, ne publiez pas de photographies.
N'ayez crainte, j'épargnerai aux dignes lecteurs des blogs tdg cette vision iconoclaste.
Cela doit faire partie de la nouvelle "féminisation des mots pour classifier les maux de la langue française" parce qu'écrire une "médecine" ne correspondrait à rien puisque cette femme l'a pratique déjà ... :-))))
L'écriture inclusive fait partie du programme des tarés que l'on voit dans cette vidéo au sein d'un campus de l'Etat de Washington.
https://www.youtube.com/watch?v=u54cAvqLRpA
A diffuser largement.