La Tribune de Genève revient sur les très violents orages sur l’ouest de la Suisse. Le 15 juin un concurrent du Bol d’Or déclarait n’avoir jamais vu cela en quarante ans de navigation.
La célèbre course nautique a cependant connu un épisode semblable en 1975, soit il y a 44 ans. L’image 1 est tirée du 24 heures du 16 juin 1975 (clic pour agrandir). Bien que le météore en tant que tel soit peu documenté dans la presse de l’époque, il a été mesuré près de 33 mm de pluie à Genève pendant l’orage, sel0n cette chronique:
« 14 / 15 juin 1975 - Tourmente sur le Bol d’Or
La violence des éléments contraint pas moins de 70 bateaux à abandonner la course et à rejoindre les ports. Il tombe 32.7 mm à Genève.… »
L’épisode du 15 juin dernier a relancé l’alarmisme. Le réchauffement du climat fait-il augmenter les orages en nombre et en intensité?
En théorie cela devrait être le cas. Or les préponses apportées par des spécialistes au journaliste Julien Wicky sont très prudentes et factuelles. C’est à souligner dans cette période d’hystérie apocalyptique. La théorie peine à être validée dans les faits. Du moins, si cela était, les choses semblent évoluer avec une grande lenteur par rapport aux annonces.
L’ouest de la Suisse est une région propice aux orages locaux. Le lac Léman et les montagnes favorisent les ascendances humides. De tous temps les orages ont fait partie des dangers naturels majeurs: incendies de fermes, récoltes perdues, inondations sévères. Et les cycles naturels justifient les variations périodiques d’intensité.
Les vents ou pluies les plus intenses peuvent avoir lieu ailleurs que sur des zones avec capteurs. Certains orages du passé ont pu être aussi intense, voire plus, que celui du 15 juin, sans avoir été repérés et jaugés par les instruments. Les épisodes extrêmes ne manquent pas dans le passé.
Pour les quarante dernières années MétéoSuisse n’a pas décelé de tendance à l’aggravation, sur la base des mesures des dix épisodes pluvieux les plus intenses (sur une heure).
Selon le directeur Frédéric Glassey:
« On ne peut pas parler de tendance. Des orages de ce type, il y en a toujours eu. La seule chose un peu inédite cette année, c’est qu’on assiste à plus d’orages dits de fronts ou d’instabilité qui s’étendent sur de grandes distances. »
Ce sont les supercellules, qui naissent sur les Pyrénées ou le Massif Central. Parfois elles sont poussées par un vent de sud-ouest et traversent nos régions.
Aujourd’hui on dispose de nombreux moyens techniques pour mieux connaître les orages, et la presse en fait un objet à sensations à cause de la variation climatique actuelle. Cet effet loupe est un élément non négligeable dans la mécanique de la peur.
Enfin la professeure de climatologie Martine Rebetez récidive et réaffirme la théorie: pour chaque degré de plus l’humidité augmente de 7% dans l’air, ce qui doit produire plus de précipitations, « donc la capacité à déclencher des événements extrêmes est renforcée ».
À Genève, cela n’en prend pas la route: la pluviométrie est en baisse, contrairement à la théorie... (Image 2, État de Genève, pluviométrie sur 55 ans).
L’image 3 est empruntée à © Roger Claude, qui tient un blog sur les orages sur le Léman.
Commentaires
Lundi au téléphone sonne de FranceInter il était question de taxes sur le transport aérien au départ de France. Pour lutter contre la "pollution" du gaz carbonique (répétée sauf erreur au cours de l'émission). Où on voit comment s'insinue la propagande dans les esprits. A force d'être répétée elle finit par apparaître comme vraie. Un vrai mensonge en somme. Goebbels serait content qu'on reprenne si fidèlement ses méthodes.
Cadeau visuel:
https://strategika51.org/archives/64798
J'avais un autre cadeau, mais vous risquiez de ne pas apprécier.