C’est comme ça, la météo. Ça bouge. Ça vient, ça va. Les écarts de températures sont amples dans la même saison. Cette fois, 16° de chute en 48 heures. Et un record de froid vieux comme les relevés battu d’un dixième.
En effet MétéoSuisse annonce un maximum de 17,1 degrés pour le mardi 20 à Genève. Le plus bas jamais enregistré pour un 20 août. L’ancien record datait de 1924: 17,2°. Je n’ai rien lu sur ce nouveau record dans la presse, pourtant si prompte à les annoncer.
Cette même année 1924 le mois d’août était glacial, pourri, pluvieux, selon ces archives: 9,1° à Paris le 20; 15° à Montélimar le 22, entre autres.
Vérifions les données. L’image 1 (clic pour agrandir) est extraite du site Prévision-météo. Ce sont les températures du mois en cours à la station de Cointrin.
L’image 2 vient de Météo-Genève. Il s’agit d’une liste des records minima et maxima pour cette ville. Le 20 août 2019 y figure désormais, dans la colonne des plus petits maxima quotidiens en date du 20.
Un retour à de bonnes chaleurs aoûtiennes est annoncé pour la fin de ce mois. Jusque là nous sommes probablement en léger déficit.
J’en profite pour revenir sur les vagues de chaleurs de juin et juillet. Courtes, très intenses néanmoins, elles s’inscrivent dans la situation classique de l’autoroute espagnole, là où passe l’air brûlant du Sahara.
Aspiré part une dépression sur l’Atlantique on voit cet air envahir la France. Ce pays est plus exposé que d’autres aux vagues de chaleurs en cas de courant du sud-ouest.
Le gif animé ci-dessous est composé de captures d’écran du site Ventusky.
Une capture tous les jours, à 17 heures, du 1er juin au 21 août. Le tout dure 40 secondes. L’intérêt est de regarder l’évolution et la circulation des masses d’air.
En principe le vent dominant vient d’ouest. Il est tempéré. Quelques journées chaudes, jusqu’à 30° et plus, peuvent survenir si le temps est calme et bien ensoleillé. Mais s’il tourne au sud ouest il apporte davantage de chaleur et d’orages.
On voit que les deux vagues de chaleur viennent du sud-ouest, du Sahara via l’Espagne. Les pressions les font monter vers le nord. Il ne s’agit donc pas d’une chaleur produite sur place à cause du réchauffement mais d’une vaste bulle chaude importée, qui se dilue et se disperse peu à peu.
Au vu des sévères canicules du passé, y compris à répétition sur une même année ou plusieurs années de suite, ce ne sont pas elles qui révèlent le réchauffement, mais la montée des températures moyennes.
On voit aussi que les grosses chaleurs touchent une partie de l’Europe, mais pas vraiment la Russie ni le nord. Le record n’est pas global.
Et si juillet 2019 est annoncé comme le plus chaud jamais enregistré, ce qui en soi est normal en période de réchauffement, c’est dû surtout à la vague de chaleur extrême bien que courte. En effet le reste du mois est assez moyen, et l’on a même ressenti quelques bises frisquettes pendant la première quinzaine.
Commentaires
Animation gif des vagues de chaleur améliorée: date de chaque jour indiquée, et légèrement plus lente.
HL, vous n'avez rien compris, ce refroidissement est la cause du réchauffement climatique.
... à l'insu de mon plein gré?¿
:-.)
Et voici ce que les "gentils vert-rose" & Co nous préparent. Tout le monde doit voter contre eux, sinon ça va faire très très très mal au porte-monnaie, et pour un résultat quasi nul:
https://lesobservateurs.ch/2019/08/23/larnaque-de-la-gauche-et-de-ses-complices-contre-la-classe-moyenne/
Tiens, tiens... Corto signe Arthur, maintenant?
Curieux mélange d'un incompétent scientifique qui semble tout ignorer de la notion de modèle. Ce ne sont pas les événements ponctuels qui prouvent quoique ce soit, mais leur intégration dans un modèle. Cela me rappelle les fadas qui envoient régulièrement aux unis des démonstrations en deux pages du théorème de Fermat.
Donnez-nous plutôt la température moyenne de la planète au lieu de parler de Genève ou de l'Europe.
On parle de réchauffement pour la planète, je ne vois donc pas le rapport de votre démonstration avec le réchauffement.
Au niveau local, les conséquences peuvent aller à une forte augmentation de température comme une faible.
Une augmentation de 2° au niveau de la planète, ce n'est pas +2° partout.
De plus, nous sommes au début de ce réchauffement, et si les données montraient déjà une grande différence, alors la situation est pire que supposée.
Excellent billet de Dlemâa sur la volonté de provoquer la peur, acte qui, selon le code pénal peut être poursuivi. Les juristes climato-réalistes devraient se pencher sur ce problème de société!
http://regardscroises.blog.tdg.ch/archive/2019/08/25/la-fabrication-de-greta-thunberg-pour-consentement-300472.html
Mais je suis certain que vous l'aviez déjà repéré.
Motus,
Vous confirmez ce j'écris, à savoir que l'augmentation des températures n'est ni uniforme ni homogène.
Si donc cette augmentation devait entraîner des séquences météo catastrophiques, certaines régions n'en verraient peut-être presque rien.
Pour les autres éléments: la température moyenne est en général bien documentée dans la plupart des médias, ainsi que les records à a hausse. Mais pas les records à la baisse. Je comble une lacune.
Je veux montrer que les choses ne sont pas si simples ni linéaires. Que les variations n'ont jamais cessé, même depuis le début de la phase de réchauffement il y a un peu plus de 300 ans. Que dans la mesure où l'on n'explique ni les réchauffements ni les refroidissements connus du passés, il me paraît encore fragile de distinguer les variations naturelles des effets dus à l'Homme.
Ces variations naturelles peuvent être très amples et rapides.
Et puis, 2° de plus par rapport au 17e siècle, on voit bien que cela ne déclenche pas de catastrophe majeure et que si le fond de l'air est un peu plus chaud, c'est plutôt tout bénéfice pour l'agriculture, la consommation de mazout, etc.
Comme je l'ai déjà traité, entre autre en comparant les épisodes présents avec ceux du passé, les extrêmes météo sont de mauvais marqueurs du réchauffement. Ils peuvent apparaître et même se répéter même en période froide.
@ G. Vuilliomenet:
Oui je l'ai lu, merci de l'avoir signalé. Nous ne sommes pas les seuls à saturer sous les déclarations et injonctions morbides.