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Ouragans vs épisodes méditerranéens : contrastes météorologiques

Rebelotte dans le sud de la France. Une semaine après la première vague d’inondations une deuxième assomme encore une fois la région. Quelques habitants désabusés se consolent: tout avait été dévasté la première fois, il n’avaient plus rien à perdre.

 

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On sait que ces épisodes sont normaux. Ils sont générés par des conditions météorologiques habituelles à cette saison et une topographie des lieux propice aux extrêmes. En France tout le pourtour méditerranéen est concerné.

On sait que des zones inondables (ex. image 1, vallée de la Brague entre Biot et Antibes), qui permettent d’atténuer l’effet des crues, ont été urbanisées au mépris du danger. La population de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur est passée de 3’298’000 personnes dans les années 1960 à 5’059’000 en 2019. Presque le double. Constructions à risque, routes, bétonnage, modifient certains paysages et contraignent les écoulement naturels.

Il semblerait que ces phénomènes méditerranéens augmentent en nombre et en intensité. Ce n’est pas démontré. Par contre la couverture médiatique est devenue monstrueuse. Des heures d’images (souvent en boucle), le plus petit ruisseau filmé pendant de longues minutes, une profusion de témoignages si possible de nature à arracher une larme au téléspectateur. Les inondations du sud bénéficient d’une couverture exceptionnelle sur fond de terreur climatique.

Pourtant les crues records ne sont pas les plus récentes. La répétition de plusieurs épisodes sur la même saison est déjà documentée. Selon Wikipedia:

« La fréquence de tels événements est assez aléatoire, certaines années étant beaucoup plus perturbées que d'autres, et on ne peut établir avec certitude un lien avec le réchauffement climatique ».

 

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Mêmes causes, même effets, avec en plus cette fois la saturation des sols en eau depuis une semaine. La terre ne peut plus rien absorber (Journal de TF1 dès 5’50’’). La moindre averse ruisselle directement là où elle trouve un chemin: c’est-à-dire partout et surtout sur les plaines inondables. Alors on imagine ces grosses précipitations de la mousson méditerranéenne, qui forment des torrents et des vagues que plus rien ne tempère.

Depuis des décennies certaines communes ont racheté des maisons particulières et ont déplacé leurs habitants en zone non inondable. Mais faire cela pour l’ensemble des régions vulnérables suppose un budget pharaonique, et le pays a d’autres priorités.

Indépendamment de la hiérarchie des causes et du volume de la médiatisation, les épisodes de mousson méditerranéenne de cet automne sont intenses. Est-ce le signe d’une situation plus générale?

Passons de la grande bleue à l’Atlantique nord, pour voir. La saison des ouragans se termine. Elle court du 1er juin au 30 novembre. La presse a surtout parlé de Dorian, qui a ravagé partiellement les Bahamas par sa puissance et sa durée. À propos de cet ouragan des médias annonçaient à peu près la même chose: « Ouragans : des phénomènes aussi violents que Dorian pourraient se multiplier à l’avenir. »

Oui, enfin… On disait déjà cela après Katrina. Or, un très gros ouragan tous les 15 ans environ, ce n’est pas anormal. La durée de Dorian est longue (14 jours) mais moins que le tristement célèbre ouragan de Galvestone (18 jours) qui noya l’île du même nom et les côtes du Texas, et fit des milliers de morts.

 

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Dans l’Atlantique nord la saison 2019 se termine sur un bilan peu spectaculaire. Il y a eu 18 tempêtes nommées, soit 12 tempêtes tropicales, 6 ouragans, et trois ouragans majeurs (dont 2 de force 5). C’est légèrement inférieur à la moyenne. À part Dorian il y a eu peu d’impacts sur des régions habitées.

À la question: « Le changement climatique peut-il avoir une influence sur la fréquence et la puissance des cyclones ? », France Info Martinique reprend un avis de Météo France:

« En l’état actuel des connaissances, il n’est pas possible d’évaluer quelle est l’influence des activités humaines sur les changements de l’activité cyclonique observés au cours du XXe siècle. Par contre, pour le XXIe siècle, les simulations effectuées par les modèles climatiques montrent une possible baisse de la fréquence des cyclones tropicaux sur l’ensemble de la planète. Dans le cinquième rapport du GIEC (2013), les experts estiment aussi que les plus gros cyclones seront probablement plus puissants, avec des vents maximum plus élevés. Les précipitations liées aux systèmes cycloniques devraient être également plus intenses. »

Pourtant depuis environ l’an 2000, on nous annonce une augmentation du nombre des ouragans à cause du réchauffements. Et aujourd’hui on nous dit le contraire. Soit ils s’étaient trompés il y a 20 ans, soit ils font coller leur théorie apocalyptique à une réalité bien plus modérée, soit ils n’en savent rien.

En tous les cas, les données réelles du XXe siècle et du début du XXIe n’indiquent pas d’augmentation. Seules les données inexistantes (les projections modélisées) la présupposent.

Que diront-ils donc en 2040?

 

 

 

 

 

 

Catégories : Environnement-Climat, Météo 3 commentaires

Commentaires

  • Comme toujours, météo et climat en font pas bon ménage. L'une fait "la une" d'une presse trop pressée de généraliser. L'autre ne peut être évalué que sur la durée.
    Faisons confiance aux vrais scientifiques qui ont des outils pour mesurer le changement climatique, mais en ayant toujours en tête que l'être humain est l'animal qui s'adapte le mieux sur Terre.

  • "Seules les données inexistantes (les projections modélisées) la présupposent.[l'augmentation]". C'est bien là le noeud du problème, le GIEC et ses affidés nagent (si j'ose dire!) dans le virtuel, lisent dans la boule de cristal, et on voudrait prendre des décisions qui nous lieront pour des décennies sur des bases aussi faibles? Merci, Hommelibre, pour cette (ces!) mises au point! C'est toujours un bonheur de vous lire!
    Bien à vous.

  • Hors Sujet mais important:

    The Epoch Times, journal anti fake news, est disponble en français!

    https://fr.theepochtimes.com/

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    https://fr.theepochtimes.com/un-magazine-dactualite-declare-que-trump-a-passe-thanksgiving-a-tweeter-et-a-jouer-au-golf-alors-quil-rendait-visite-aux-troupes-en-afghanistan-1132058.html

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