Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ceva : tou-toute première fois

Je rebondis encore une fois sur un billet de la journaliste Anne Cendre, pour une raison très différente de la première. Son texte m’a donné envie de vérifier mes propres présomptions.

 

Ceva,leman express,train,geneve,cornavin,Frustration

Car j’avais quelques préjugés, ou idées fausses sur le Ceva. J’écrivais samedi: « Un projet dont le tracé n’intéressera que peu les genevois de la rive gauche: une seule gare à Chêne-Bourg, pas de parking de délestage à proximité, la halte des Eaux-Vives en entrée de ville oblige à un transbordement (selon la destination finale). »

Je regrettais aussi l'absence de haltes à Carouge et du côté de St-Jean. Le Ceva aurait gagné en utilité proprement genevoise et j’imagine qu’il aurait possiblement soulagé davantage les transports inter-quartiers de surface.

Posté chez M. Weibel ce commentaire est aujourd’hui dépassé. Je suis monté hier pour la toute première fois dans une rame du Léman Express. Le billet d’Anne Cendre m’a donné envie de le tester, et de vérifier mes préjugés.

J’ai choisi d’aller de la gare de Genève-Cornavin à la halte de Chêne-Bourg. Sur le quai la rame est annoncée à l’arrêt. Le temps d’un saut aux toilettes, et voilà qu’elle est annoncée au départ avec 4 minutes de retard. Je fonce vers la porte qui se ferme devant moi. Le bouton vert ne déclenche pas sa réouverture. La rame démarre sans moi après quelques secondes.

Premier contact, première frustration. Bon, je me dis que c’est un train et non un tram. Les systèmes de sécurité sont probablement différents. Après quelques minutes ma frustration retombe. J’accepte, pour fait de grève en France, que la logistique doit être très, très compliquée.

Ceva,leman express,train,geneve,cornavin,

 

Objectif

Je prends la rame suivante. C’est confortable juste comme il faut, rien à redire. À part une chose: cette voix enregistrée, impossible à rater tant elle est forte, qui blablate sur le LemEx. Celles et ceux qui le prendront régulièrement vont vite en avoir assez!

Allez, ça roule.

Premier tunnel. Puis jolie vue sur La Jonction. Les gares sont spacieuses et sans personnalité, de grands espaces fonctionnels. Certes le mariage du béton et du métal a sa poésie, mais je verrais bien quelques grandes affiches, même des pubs, pour égayer ces lieux austères. Par contre les aménagements de surface devraient être agréables (image 2, Eaux-Vives).

À Chêne-Bourg le voyageur cherche la sortie dans le dédale de travaux non terminés. Si l’on veut retourner à la surface en escalier roulant, il faut être du bon côté de la gare.  Ensuite, compter une dizaine de minutes pour rejoindre les commerces du centre.

J’ai compris alors que le LemEx n’est pas un métro inter-quartiers. C’est un RER. Entre le temps mis pour rejoindre et quitter les stations, et la fréquence des départs, les déplacements intra muros ne sont pas intéressants. Les transports publics de surface y sont dévolus.

Mon préjugé, exposé plus haut, ne tient donc pas devant cette évidence: le Ceva est fait pour les trajets régionaux, pas pour les trajets locaux. D’ailleurs en comptant les temps d’accès aux gares, le trajet Cornavin-Chêne-Bourg n’est pas significativement plus rapide qu’en tram et bus.

On ne sait pas encore comment les travailleurs frontaliers y recourront. La grève a perturbé son démarrage. Mais au final il faut souhaiter que le Ceva tienne l’objectif qui lui est assigné: transférer une partie des pendulaires de l’auto vers le train.

 

 

 

Catégories : Divers, Politique 7 commentaires

Commentaires

  • Et combien de passagers? On vous sent un peu seul. Mais peut-être est-ce une fausse impression.

  • Le céva roule (c) AC

    Le rev a coulé

  • Combien de passagers:

    Le train arrivait de Coppet et il était plein. Il s'est vidé presque entièrement à Cornavin. Ensuite, là où jétait assis je voyais une vingtaine de sièges; la moitié environ était occupée. Deux personnes étaient debout.

    À Lancy un groupe de jeunes, peut-être des collégiens, est monté jusqu'aux Eaux-Vives.

    C'était en début d'après-midi.

    Il faudra quand-même voir à l'usage. Une bonne chose est de faire rouler un train par heure (entre 3h et 5h) les nuits du vendredi et du samedi.

  • Bonjour,
    Je trouve encore regrettable qu'aucun arrêt n'ait été prévu de côté de Châtelaine, cela fait tout de même une grande distance entre Cornavin et Vernier et un assez grand bassin de population qui n'est pas desservi.
    Pour ma part, il y a assez peu de chance pour que je prenne un jour le Ceva, les gares sont trop éloignées à la fois de mon domicile et de mon travail, je resterai donc accro à la dive bagnole, qui reste le moyen le plus pratique de me déplacer en fonction de mes besoins.
    J'espère simplement que le Ceva (embryon de RER encore très incomplet il faut le dire) ne servira pas de prétexte aux ayatollah de l'anti-mobilité pour créer encore plus de chicanes destinées à pourrir la vie des automobilistes qui continueront de se déplacer en voiture. A lire certains commentateurs, la pire des chose semble être que le CEVA pourrait s'avérer ... efficace (!!!) en fluidifiant le trafic automobile.

    https://www.lematin.ch/suisse/leman-express-reduire-trafic-geneve/story/23615470 dixit Vincent Kaufmann «Il faut aussi travailler sur la gestion des feux et le stationnement pour ne pas améliorer les conditions de circulation»

    http://causetoujours.blog.tdg.ch/archive/2019/12/17/mise-en-service-du-leman-express-effacer-la-frontiere-303178.html "Il faudra bien être attentifs à ce que fluidité nouvelle du trafic genevois n'incite pas à l'usage de la bagnole"

  • Les frontaliers ne prendront pas le Ceva car l'abonnement est trop cher. De plus le temps de parcours entre Annecy et Genève est le double de celui en voiture. Quels seront les usagers qui prendront ce tortillard ? Les dealers du Perrier afin de commercer avec leurs clients shootés de Genève. Hélas, ces "clients" voyageront sans billets, ils sont habitués à ne jamais payer et jamais se faire prendre ! Belle réussite !! Au fait, qui paie la facture ? les genevois bien sûr !

  • "Le LemEx n'est pas un métro. C'est un RER". Tout à fait exact! Le problème, c'est que nos autorités, de concert avec les CFF, ont savamment entretenu la confusion pour mieux faire passer le projet, spécialement au moment de la votation de 2009. A cette époque, si vous leur posiez la question, tout Genevois était persuadé qu'il s'agissait d'un métro à l'image du M1 lausannois. Et puisque les Vaudois avaient le leur...
    On retrouvera facilement des textes ou articles qui désignent comme métro ce qui n'était alors qu'un projet. L'appellation LemEx est venu bien après la votation.
    RER ou métro, il n'en reste pas moins que l'absence de gare à Carouge - bureau des autos est une grossière erreur (notamment en regard des milliers d'habitants qui vont investir le plateau de Vessy) et qu'une autre gare à Saint-Jean aurait été très utile (le réseau genevois, s'il est bon en pénétrantes, ne l'est pas en transversales). Le LemEx aurait compensé en utilité genevoise ce qu'il ne gagnera pas forcément en utilité transfrontalière pour des raisons déjà mille fois évoquées. On s'en rendra d'ailleurs très vite compte en constatant la perrénité des embouteillages.

  • Les plus gros flux
    Annemasse € 845.- p.a. 10km
    Annecy € 2'085.- p.a. 42km
    St Julien € 1'235.- p.a 12km

Les commentaires sont fermés.