La nouvelle signalisation est amusante et le principe d’un pictogramme inclusif se défend. En plus de leur fonction de base qui est d’avertir d’un risque sur la route, ces panneaux modifiés célébreraient l’égalité, la diversité, l’inclusivité justement, et la joie d’être féministe. Enfin selon madame Salerno, maire de Genève.
Inégalité
En même temps cette modification est sexiste, discriminante, stéréotypée, excluante et confuse.
Un panneau de signalisation routière doit être clair dans son message et son graphisme. L’automobiliste n’a qu’un bref instant pour le voir, l’identifier et agir en conséquence, alors qu’il est déjà sollicité par l’ensemble de la circulation.
1. Aujourd’hui à Genève il y a sept panneaux différents pour ce même avertissement. Six représentent des femmes. Pourquoi 6 panneaux féminins différents contre un unique panneau masculin? La femme est surexposée au détriment de l’homme. C’est une discrimination délibérée, par inégalité de traitement. À moins qu’on ne veuille dire que un homme vaut six femmes...
L’ancien panneau suisse de référence (image 1) est un homme: il porte un chapeau d’homme et sa silhouette est masculine. La belle affaire. Le message n’est pas de montrer un homme mais d’avertir rapidement d’un risque potentiel.
Stéréotype
Les nouveaux panneaux (250 unités sur 500 dans le canton de Genève) représentent différentes femmes. Comment les reconnaît-on? Aux vêtements: jupe ou robe 4 fois, et/ou aux longs cheveux: 4 fois. Côté stéréotype c’est réussi.
2. Cette série a voulu faire nombre pour célébrer la diversité. Le problème est que ce n’est pas la diversité: il y a beaucoup plus de types de femmes que celles représentées ici. La vraie diversité, c’est tout le monde.
En ne mettant que six types on en exclut d’autres: les naines, les top modèles, les ambidextres coiffées d’une natte chaque lundi matin, les unijambistes – non pas eux: le pictogramme est trop difficile à identifier quand on roule. J’en passe. La notion fourre-tout d’inclusivité permet de bien divaguer dans l’absurde.
Inclusivité
La seule manière de ne léser personne et d’être vraiment inclusif, est de dessiner un pictogramme neutre. Sa fonction symbolique est alors réalisée: il représente tout le monde. L’image 3 en donne un exemple. Cette signalétique serait en usage en Russie.
Les mêmes critères s’appliquent aux feux piétonniers. L’important est la clarté de la représentation sur l’écran lumineux. Le message visuel montre l’arrêt et le mouvement. Cela suffit. Pas besoin de genrer les personnages, tout le monde comprend.
Il est accentué par un second critère: la couleur. Celle-ci est, sans équivoque, l’élément graphique dominant.
Pour les panneaux dont il est question aujourd’hui, l’élément graphique le plus important est le triangle blanc sur fond bleu, avec le passage pour piétons.
Hommes
Du coup on se fiche du personnage, surtout les automobilistes. On leur interdit d’envoyer des sms en conduisant, ce n’est pas pour les inciter à faire des spéculations au volant à cause de ces panneaux. Bonjour la sécurité.
C’est un peu du gadget, du féminisme de trottoir: rapide, communautariste et réducteur.
Mais bon. On attend maintenant la pose de nouveaux panneaux avec cinq autres représentations d’hommes. Au nom de l’égalité, de la diversité et de l’inclusivité, bien entendu.
Ou alors tout cela ne serait que du vent?
Commentaires
Excellent! Tout est dit. A l'exception des panneaux qui concernent les gays, les trans + QIA.
Merci d'avoir remis un peu de bon sens dans ces panneaux!
"Ou alors tout cela ne serait que du vent?"
Non, c'est le souffle de Madame Salerno, la grande prêtresse du féminisme à Genève, à qui personne n'ose s'opposer.
Cette stupidité nous prouve, une fois de plus, que les socialos ne font que des co...ries ! Balancer du pognon pour ça nous montre que ce parti gaspille l'argent des autres comme de coutume !
Le féminisme de Madame le (la ?) maire est à la hauteur des ambitions féministes en général : on s'attaque à la forme quand il n'y a pourtant aucun problème sur le fond. C'est comme l'écriture inclusive qui prétend que le mot est sexiste alors que ce sont les actes qui sont misogynes ou misandres.
@ Henri
C'est une ironie de l'histoire (littéraire d'abord) que l'usage d'un langage nouveau imposé par le haut est utilisé pour changer la société a été dénoncé par Orwell, un socialiste critique du stalinisme.
Sa novlangue est le modèle utilisé par les féministes socialistes modernes pour revendiquer l'égalité et cela a commencé aux Etats-Unis (comme beaucoup de choses et de modes) dans les années '60 et le célèbre livres "The Female Eunuch" de l'australienne Gemaine Greer de 1970.
A quel moment notre société a-t-elle fabriqué des individus aussi profondément débiles?
Car entre ceux qui sont pour l'écriture inclusive, ceux qui militent pour des WC pour hommes, pour femmes, pour transgenres femelles ou mâles?), des WC H sans urinoir, des WC F avec urinoir spécial femmes, ceux pour qui voient de la misogynie lorsqu'on critique une femme pour ses idées et non parce qu'elle est femme (ce genre de raisonnement est par ailleurs qualifié d'argument fallacieux mais semble admis comme argument vrai pas de nombreuses personnes) et maintenant des panneaux "genrés", on a vraiment atteint les abysses de la connerie sans savoir, toutefois, si nous sommes enfin arrivé au fond, ce qui n'est pas certain.
Oullala, vos panneaux ont l' air de dater de mathusalem, jamais vu un gars à chapeau, à part dans les films hollywoodiens des années 30 à 60. Je ne veux vous remuer le couteau dans la plaie mais en plus de vous avoir consacré qu'un seul panneau, elles en ont choisit un qui n' existe pas. Bon mais d' après la logique, si le piéton ne correspond pas à l' image, on a le droit de passer.
Je pense à d'autres pictogramme bons pour l'inclusivité.
L'obèse peut être représenté par un rond avec quatre petites poignées, qui se déplace en roulant.
Pour le cul-de-jatte c'es plus compliqué.
@ G. Vuilliomenet
C'est un puits sans fond.
Quel genre les animaux à deux et à quatre pattes?
Je crois que si Mme Salerno était maire de mon petit bled dans le Jura, elle m'aurait permis de poser des panneaux à l'effigie des espèces pour signaler la présence de canards, hérissons, chats, chiens et autres amis usagers à quatre pattes. Ils traversent tous la route pour se rendre à la rivière de l'autre côté. Surtout par beau temps et en automne lorsque les hérons cendrées, les cigognes et les oies sauvages s'y rassemblent non loin du village, non loin d'un élevage piscicole. Ces Migrants Ailés, c'est comme les forains, ils attirent nos compagnons. Les chats sont les premiers et les plus curieux. Ils bravent tout..
On ne parvient pas à éduquer cette population par moment indocile. Au lieu de rentrer au bercail avant le lever du jour, elle choisit de se rentrer aux heures de pointe des frontaliers qui partent travailler. Ceux-ci sont toujours pressés. Ils avalent le 50 km/h du cœur du village avec du 80 ou 90, le pied psychotique.
Votre critique sensée me donnera l'audace de signaler la présence des amis à quatre pattes aux automobilistes atteints de la pédalite de vitesse. Mes panneaux sont prêts (passage clouté et animaux en blancs sur fond bleu), mais je n'ai pas encore osé les planter sur le bord de la route aux entrées du bled.
Mais dans toute cette histoire, Que dit l'OFROU?
Est-il sollicité? Approuve-t-il les panneaux genrés?
Et ce matin dans un journal de propagande gratuit, que lit-on?
https://m.20min.ch/ro/news/geneve/story/L-acte-de-vandalisme-etait-en-fait-un-simple-accident-29581696
Le conducteur a du être perturbé par ce panneau.
Tous ces individus hommes et femmes sont des "secondos" ! Leur manque d'intelligence est le résultat d'une intégration ratée !
La ville n'a-t-elle vraiment rien à faire d'autre avec l'argent des contribuables ?
En ce qui concerne les panneau, moi je trouve ça assez inclusif cependant: y'a un vieillard chauve, une femme ET (genre petit-gris avec une grosse tête), un couple de lesbiennes (est-ce vraiment ce qu'ils ont voulu représenter ?) et une nonne. Concernant cette dernière, faudra juste pas oublier de faire une femme voilée.
Que l'on fasse des panneaux non-genrés, pourquoi pas ou que 1 sur 2 représente des femmes, lorsque l'on décide de les replacer, passe encore. Mais claquer du pognon, sachant qu'en plus ces panneaux ne sont même pas "légaux" (ils ne sont pas dans l'inventaire des panneaux suisses), c'est un signe d'un grand sectarisme.
“Le conducteur a dû être perturbé par ce panneau.”
Déjà qu'avec ces nouveaux panneaux on tombe des nues, il faut encore faire attention de ne pas tomber dans le panneau...