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Trump : raciste, pas raciste ?

L’accusation est récurrente: Donald Trump serait raciste. Pour moi être raciste c’est professer clairement une théorie discriminante à l’égard d’un groupe humain. C’est aussi discriminer délibérément ce groupe dans la vie sociale et professionnelle. C’est enfin agir matériellement contre les intérêts du groupe. (Image 1: Musée de l’Homme). 

 

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La mort de Georges Floyd avait provoqué une vague d’émeutes. L’acte semblait délibéré au vu des circonstances – 8 minutes d’étouffement d’un homme à terre et sans arme. Il a été qualifié de raciste, comme à chaque fois qu’un Noir est tué par la police.

Il faut dire que la police US ne fait pas dans la dentelle et ses méthodes sont musclées. Lui résister ou menacer un policier est une très, très mauvaise idée. Il faut dire aussi qu’elle est fréquemment elle-même la cible des bandits: en moyenne 50 policiers sont tués chaque année.

Les statistiques policières sont contradictoires et les théories divergent. Officiellement plus de 1’000 personnes sont tuées chaque année lors d’une arrestation. 23% d’entre elles sont Noires, alors que les afro-américains ne représentent que 13% de la population. Est-ce le signe d’une discrimination à la couleur, ou d’une suprématie noire en matière de criminalité?

Selon francetvinfo.fr du mois de juin:

« Le Washington Post a comptabilisé les morts par balle de la police depuis 2015, ils ont constaté une surreprésentation de la population noire. Le journal a calculé le ratio de personnes tuées par la police rapporté à leur population ethnique globale. Il y a eu 2 416 blancs tués par la police, c’est en proportion 12 blancs pour un million. Il y a eu 1265 victimes noires, soit 30 noirs pour un million, soit deux fois plus. »

 

 

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D’autres statistiques antérieures vont dans le même sens. Le média ajoute (je souligne):

« Les Afro-Américains ont plus de risque d’être tués par la police, mais rien n’indique que c’est lié au racisme des forces de l’ordre, car beaucoup de facteurs entrent en jeu. »

Soit, les chiffres parlent. Suite à ce constat une autre enquête a porté sur la race des policiers en cause dans ces morts. Les policiers blancs tuent-ils plus de personnes noires que leurs collègues de couleur? Si oui, on pourrait y voir un racisme systémique.

Mais c’est non, selon le 24 heures de juillet 2019, qui relaie une information de l’Académie des Sciences. Après différents calculs:

« … nous n’avons trouvé aucune relation entre la couleur du policier et celle de la personne tuée», résume Joseph Cesario. Les chercheurs ont alors cherché quel autre facteur augmentait la probabilité d’être tué par un policier et ils ont trouvé que «le taux de criminalité local de chaque groupe ethnique» était déterminant.

«En d’autres termes, dans un comté où les Blancs commettent beaucoup de crimes violents, les Blancs ont plus de chances d’être abattus par des policiers», et de même pour les Noirs ou les Hispaniques, explique le chercheur. »

Conclusion:

« Cela semble suggérer qu’au niveau national, le fait qu’il y ait une plus grande proportion de Noirs tués par des policiers que leur part dans la population ne vient pas de préjugés des policiers, mais des personnes avec lesquelles ils entrent en contact», ajoute-t-il. »

 

 

trump,usa,racisme,georges floyd,policeGeorges Floyd

Voilà qui tord le cou aux croyances erronées et aux diatribes anti-blancs et anti-racistes. Et c’est gênant car cela laisse penser qu’il y a dans l’absolu davantage de délinquants et de criminels dans la communauté noire. Ce qui pourrait malheureusement favoriser le développement d’une méfiance de race.

Il peut bien sûr se trouver des policiers racistes mais on ne peut accuser l’ensemble des forces de l’ordre ni même sa représentation blanche. Il s’agit de cas particuliers. Ensuite les circonstances jouent un rôle. Un suspect armé, même d’un couteau et qui menace les policiers, a de fortes chances d’être abattu, quelle que soit sa couleur de peau.

Une autre étude de 2016 conclut:

« En moyenne, environ 1 interpellation / arrestation sur 291 a entraîné des blessures hospitalières ou la mort d’un suspect ou d’un spectateur. Les ratios de blessures constatées et mortelles dues à l’intervention légale de la police pour 10 000 interpellations / arrestations ne différaient pas significativement entre les groupes raciaux / ethniques. Les ratios augmentaient avec l’âge et étaient plus élevés chez les hommes que chez les femmes. »

Chaque cas devrait être étudié avec soin avant de crier au racisme et de brûler une ville ou la piller et saccager pendant des semaines.

En ce qui concerne par exemple Georges Floyd tué par le policier Derek Chauvin, on sait qu’ils se connaissaient d’avant le jour fatidique.

 

 

trump,usa,racisme,georges floyd,policeInstrumentalisation et relativisation

Cette information n’a peut-être pas reçu le traitement qu’elle méritait:

« L’ancienne propriétaire du night-club Maya Santamaria avait précédemment expliqué à CBS que George Floyd et Derek Chauvin avaient travaillé pour elle, à El Nuevo, une boite de nuit de Minneapolis. Tous deux faisaient partie de l’équipe de sécurité de l’établissement et ce à la même époque - George Floyd en tant qu’agent de sécurité "l'an passé" et Derek Chauvin dans sa voiture de patrouille "pendant 17 ans" précise-t-elle. »

Un autre témoin ajoute:

« Un ancien collègue des deux hommes, David Pinney, interrogé ce mardi par la chaîne de télévision CBS News, lève le doute, affirmant que non seulement "ils se connaissaient plutôt bien", mais surtout qu’ils "avaient déjà eu des problèmes" par le passé. George Floyd et Derek Chauvin « s’étaient disputés", indique David Pinney à CBS News, sans préciser de date.

"Ça avait à voir avec le fait que Derek était extrêmement agressif dans le club avec certains des clients, ce qui était un problème", explique-t-il. Un témoignage accréditant la version de la famille de George Floyd, soutenant que ce qui s’est passé le 25 mai dernier relève en partie d'une affaire personnelle. »

Ce qui pourrait relativiser l’accusation de racisme.

Les morts des personnes de couleur noire suscitent régulièrement des vagues d’indignations et des émeutes. Les militants radicaux d’ultra-gauche, soutenus moralement par des vedettes du showbiz, instumentalisent ces drames à leur profit.

 

 

trump,usa,racisme,georges floyd,policeMinorités favorisées

Et le réflexe conditionné fait qu’en parlant de racisme policier on évoque Trump de manière subliminale parce qu’il incarne l’État et parce que c’est lui. Pourtant le problème existait déjà sous Obama, qui ne l’a pas traité. Par contre sous Obama les radicaux, progressistes et néo-racistes ont largement augmenté leur influence. L’ultra-gauche violente et satisfaite de l’être a poussé comme une espèce invasive.

Mais je n’entends pas chez Trump de discours ou de théorie raciste et discriminante, ni de politique visant à déclasser spécifiquement les minorités ethniques. Je rappelle que le chef de projet de la construction de la Trump Tower était une femme d’origine hispanique. Quand il a insisté pour renforcer le mur à la frontière avec le Mexique, ce n’était pas contre une ethnie mais contre une immigration illégale. D’autre part, selon le Census Bureau (organisme statistique américain):

« Le taux de pauvreté des Noirs (18.8 %) et celui des Hispaniques (15.7 %) sont au niveau le plus bas jamais connu. Tandis que la pauvreté infantile a connu, elle aussi, une baisse deux fois plus importante que durant les années Obama.

Encore plus impressionnant : la part du cinquième quintile, c’est-à-dire celui qui comprend les ménages les plus pauvres, a diminué à 9.1 % en 2019 alors qu’elle représentait 10.4 % des ménages en 2016 et 11.2 % en 2010. Et ce sont les trois minorités, hispanique, asiatique et noire, qui en profitent surtout, plus que les Blancs. »

Après cela, je suis insensible aux accusations de racisme portées par la gauche américaine contre Trump ou contre les républicains. Trump est certes provocateur et joue sur les limites, mais je ne le vois pas raciste. C’est un mauvais argument. Et pour mémoire, les dems voulaient encore de l’esclavage quand les reps l’ont aboli. Quoi! Une gauche esclavagiste? Oui.

Malgré les apparences, la gauche sentimentale et les millionnaires de Hollywood ne sont pas des humanistes. Admettre cela est un retournement intellectuel difficile, car à l’opposé de la représentation symbolique dominante, mais un retournement nécessaire si l’on veut préserver son indépendance d’esprit.

 

 

 

Catégories : Politique 11 commentaires

Commentaires

  • A moins d'être totalement stupide, un raciste, un fasciste ne va pas s'afficher clairement, il joue l'ambiguïté.
    Mais tout le monde à une part de racisme ou de manière générale, un rejet de la différence.
    Ce qui distingue l'acceptable de ce qui ne l'est pas, c'est la volonté de nuire par le simple fait qu'il y a une différence.

    Concernant Trump, il joue l'ambiguïté pour s'attirer les faveurs des racistes blancs, et les "chauffe". Le doute n'est pas permis, son niveau de racisme est plus élevé que la moyenne. Et je ne parle même pas des témoignages sur Trump.

    Pourquoi parle t'on du racisme de Trump ? Simplement parce que les fans ne veulent pas avoir l'étiquette raciste en soutenant Trump et les opposants veulent donner mauvaises consciences aux fans.
    Les fans, certains, se sentent coupable et cherchent des théories pour enlever cette culpabilité

    Trump est raciste, oui, bien en dessus de la moyenne, sans pour autant être un extrémiste. Cela veut dire qu'il peut taxer la communauté noire de paresseux et en même temps, avoir un conseiller noir.

  • Très intéressant.

  • L'accusation de racisme envers la police américaine, en rapport avec les statistiques, me rappelle quelque chose. En France aussi on affirme que les jeunes des cités sont plus souvent contrôlés que les autres. Il faut reconnaître que c'est vrai, mais tout simplement parce qu'on trouve plus de délinquants chez ceux qui en ont le look. La police ne fait que rentabiliser son travail de recherche. Elle pense plus facilement mettre la main sur un hors-la-loi dans ces catégories de personnes. Est-ce du racisme ? Pas du tout, c'est plutôt du "profilage". La preuve ? Statistiquement, elle interpelle plus souvent les hommes que les femmes puisque ceux-ci commettent plus de délits. Pourtant personne n'aurait l'idée de traiter nos policiers de "sexistes".

  • Ridicule cette histoire de racisme de Trump, des policiers et des juges.

    Il y a plein de policiers noirs et de magistrats noirs.

    D'ailleurs dans les films, quand les flics sont blancs, les juges sont noirs (pour équilibrer 4 flics blancs = 1 juge noir, etc...)

    Les quotas sont partout aux USA

  • Très bon billet, Cher Homme Libre. Pour casser les clichés vous pourriez désormais faire un billet: "Biden et les démocrates: Racistes pas racistes?" Il vous reste encore un jour ; )

  • Les noirs sont principalement victimes de violences noirs plutôt que de violence policières aux USA! Même floyd s'en plaint dans une vidéo! Je vois ici partout une grandes hostilité de la part de noirs dans nos rues, des insultes que je n'avais jamais entendu de la part des noirs avant, contre nous! sur youtube "En banlieues un spot de drogue!" où on apprend que dans les banlieues le racisme est plus virulent que dans les centres villes! Un noir ne pourra jamais épouser une maghrébine, et vis versa! Et le journaliste de dire -Il suffit qu'ils viennent vivre dans un centre ville pour que les choses s'arrangent!!!! La gauche pense quoi de ça???

  • Quelles conclusions peut-on logiquement et légitimement tirer de la conclusion (citée plus haut) que la proportion d'hommes abattus dans tel voisinage ou quartier ne dépend pas de leur couleur mais du statut socio-économique de ses habitants?
    Indice: seul leur statut socio-économique influe sur la violence et la contre-violence des habitants et de la police. Toute autre explication se heurte à des conclusions absurdes telles que: les pauvres, quelle que soit leur couleur, sont intrinsèquement plus violents que les moins pauvres ou riches.

  • Conclusion:
    Si il y a malgré tout plus de violence dans les milieux majoritairement noirs, c'est qu'il y a plus de pauvres, et si ce n'est pas par prédestination génétique, c'est parce que les noirs sont moins bien traités et ont moins de chance de "réussir".
    Mais tout cela, on le savait déjà.

  • @ Dominique Degoumois : Vous m'enlevez le pain de la bouche. Même en comptabilisant les morts par balle de la police, plus de 90% des Noirs tués le sont par d'autres ... Noirs.

  • Bien sûr que Trump est raciste, la question ne se pose même-pas.... Son commentaire sur les "pays de merde", le fait de ne jamais condamner les groupuscules d'extrême droite, exprimer sa sympathie pour QAnon, et plein d'autre dérapages.

    Evidemment il y a de l'opportunisme là-derrière, il sait que sans l'électorat d'extrême droite, les patriotes, complotistes et ultra-conservateurs, il n'a aucune chance.

    Il est vrai par contre que son racisme est à géométrie variable, en fonction de ses intérêts, ce qui pour moi démontre que son racisme est plus l'expression d'un manque total d'empathie que d'une véritable idéologie.

    Ce mec se fout totalement des gens et de ce qui peut leur arriver, y compris de ceux qu'il prétend aimer, et c'est pour ça qu'il ne peut jamais condamner aucune violence parce que pour lui ce n'est pas si grave. L'autre est un outil pour lui.

    Selon moi Trump est un psychopathe, il en a tous les traits: mensonges à répétition, ego surdimensionné, manipulateur, manque d'empathie, agressivité, impulsivité, tendance à la transgression, etc.

    Il est bien plus un malade qu'un raciste, car celui-ci ne fait que découler de sa personnalité pathologique.

    Je ne suis pas du genre à psychiatriser, mais Trump est un cas intéressant. Il est pas normal est ça se voit.

  • Mère-Grand: c'est en effet le seul indice possible commun aux délinquants.

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