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Coming Out sur Arte : « Ce n’est pas ce que je veux, c’est ce que je suis »

Arte diffusait hier Coming Out. Ce documentaire réalisé par Denis Parrot est constitué de séquences vidéos reprises d’internet où des filles et des garçons annoncent leur homosexualité.

 

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Je trouve la parole télévisuelle de moins en moins intéressante en général. On parle au présent comme si la chose dont on parle se déroulait maintenant. Cela introduit un léger suspens mais au prix de phrases tarabiscotées et de ton peu naturel.

On répond à des questions souvent orientées dans lesquelles la réponse est déjà contenue. Ou bien le témoignage est fragile comme un oeuf tant les mots doivent contenir les injonctions morales du moment.

De nombreuses émissions, de nombreuses paroles télévisuelles, sont devenues insignifiantes. Elles débitent un discours pré-pensé, sans risque, où les bons et les méchants sont catalogués dans des schémas simplistes.

Même les émissions de faits divers deviennent un spectacle télé, avec les émotions de rigueur, les tons misérables calculés au millimètre, l’odeur de victime sprayée à grands coups de questions bateau. La télé objétise ses proies.

Une mère a perdu son fils? On peut presque écrire son texte avant qu’elle ne parle, et son émotion est soit boostée pour faire pleurer, soit insignifiante par le conformisme émotionnel et langagier stérile. Les moments d’émotion ou de parole authentique, non formatée, sont rares.

 

 

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Alors j’ai été touché par Coming Out. Je n’ai pas tout vu, j’ai pris en route et cela finissait trop tard pour moi. De plus cette collection de témoignages devenait fastidieuse à mes yeux.

Mais les témoignages que j’ai vus et entendus m’ont touché par l’authenticité de leur parole. On voit en direct la difficulté à avouer son attraction pour le même sexe. On comprend la souffrance de nombre d’ados dans cette situation inconfortable et parfois dramatique.

L’homosexualité dérange depuis toujours. Elle dérange les hétéros. Et cela se comprend. Il n’est ni anormal, ni homophobe de questionner cette orientation. Pourquoi est-on attiré par le même sexe? Il y a probablement des raisons inconscientes et des problématiques individuelles. Mais pas seulement.

Il reste cette étrange attraction – étrange en comparaison de l’hétérosexualité, qui demeure la norme, la référence, par sa capacité naturelle à procréer et donc à reproduire l’espèce, et par le nombre. La statistique plaide en faveur des hétéros, ce qui favorise le sentiment d’être une référence. C’est ainsi.

 

 

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Dans Coming Out on est loin des banalités et des clichés sur les personnes homosexuelles. Ce sont de vraies personnes, vibrantes, avec leurs doutes, leurs espoirs, et une parole que la difficulté de leur situation rend plus authentique.

Ce qui est très appréciable: le docu, du moins ce que j’en ai vu, est exempt d’idéologie, de revendication, de discours politique LGBT, de culpabilisation. Ce sont juste de jeunes personnes qui parlent d’elles.

J’ai coupé au moment d’une séquence sur un jeune trans, car c’est autre chose. Les trans ne revendiquent d’ailleurs pas forcément une homosexualité, mais prétendent être nés dans le mauvais corps. Je ne reviens pas sur ce débat déjà traité ici.

Le documentaire valide d’ailleurs cette distinction:

« Autre point primordial : l’orientation sexuelle n’a rien à voir avec l’identité de genre. Denis Parrot intègre ainsi à l’ensemble plusieurs coming out trans : des garçons nés dans des corps de filles, qui revendiquent leur appartenance à un genre (masculin en l’occurrence) et non une attirance érotique pour tel ou tel sexe. »

 

 

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Par contre une petite séquence devrait nous faire réfléchir:

« Même les parents les mieux intentionnés se laissent déborder par des idées et des réponses inadéquates. La mère d’un ado qui confie être gay lui dit : « Si c’est ce que tu veux… » Il répond : « Ce n’est pas ce que je veux, mais ce que je suis. »

La mère veut faire copine, sans évoquer ce qui pourrait la troubler. Elle ne montre aucun chemin de pensée. Cette tolérance de principe n’est peut-être que du déni ou de l’évitement de ses propres sentiments, en accord avec le politiquement correct. Comment une telle annonce peut-être être résumée par ce presque cynique Si c’est ce que tu veux… ? 

La réponse du garçon, Ce n’est pas ce que je veux, mais ce que je suis, me dit que l’homosexualité reste un mystère. Mais une autre question est également posée:

« Et vous, quand avez-vous choisi d’être hétérosexuel ? »

J’ai choisi, et je choisi tous les jours, même sans y penser, d’être hétérosexuel. J’ai parfois de la peine à comprendre quand on me dit qu’il n’y a pas le choix. Nos comportements ne sont-ils pas toujours, en partie, un choix? Et pourquoi les militants états-uniens incitent-ils les hétéros à devenir gender fluid, donc à essayer autre chose? N’est-ce pas un choix?

 

 

coming out,denis perrot,homosexualité,transDéchirement

Il semble qu’ici les avis divergent. Je ne sais comment j’évoluerai sur le sujet, mais je pense que n’irai pas jusqu’à considérer toutes les orientations sexuelles comme d’égale valeur pour la société.

La reproduction naturelle fait la différence. La biologie, l’économie reproductive, restent des marqueurs majeurs. La mise en cause des hétéros par les LGBT est de l’hétérophobie.

Hétérophobie et androphobie, ou misandrie, c’est ce que fait par exemple l’élue lesbienne parisienne Alice Coffin, quand elle déclare: 

« Ne pas avoir de mari, ça m’expose à ne pas être violée, ne pas être tuée, ne pas être tabassée. »

C’est une psychose (lire le billet de Pierre Béguin)!

Par contre je ne fais pas de distinction au niveau des individus. Et grâce à ce documentaire j’ai un peu mieux compris le déchirement, ou le malaise, que vit une jeune personne homosexuelle dans un monde qui ne lui ressemble pas tout-à-fait.

 

 

(Images 2 et 4 extraites du docu).

 

 

Catégories : Philosophie, société 15 commentaires

Commentaires

  • Bientôt les hétéros devront s'excuser d'être hétéros et qu'hétéros!

  • Peut on choisir d'être homosexuel ?? Je vous passerais mon avis sur le fait qu'un être humain est presque totalement déprogrammable, reprogrammable, seule sa partie divine, son âme étant inchangée, immatérielle, éternelle. Cet aspect de reprogrammation de l'attirance sexuelle ne concerne à mon avis que peu de gens...Ce qui m'interroge, c'est la place de l'homosexualité masculine dans la Rome antique (donc bien avant la période décadente) ou il était plus ou moins la norme (si j'ai bien compris) pour tout citoyen de disposer d'un "capelli pueri" (un jeune homme chevelu), jeune esclave masculin qui servait aux plaisir du maître et se distinguait des autres esclaves par le fait qu'il conservait sa chevelure quand les autres étaient tondus. La question est donc de savoir si tout ces citoyens étaient "naturellement" homosexuels ou s'il s'agissait d'un choix, effectué par eux mêmes ou influencé par leur société. Si on répondait à l'affirmative sur le fait que cette homosexualité était "naturelle" on trouverait probablement un taux d'homosexualité "naturelle" énorme, incomparable avec ce qu'il est aujourd'hui. Si on pense qu'au contraire il s'agissait d'un choix individuelle on a une réponse à notre question....Si finalement, l'homosexualité Romaine était une norme sociale (cohabitant avec l'institution du mariage hétéro), il y avait aussi matière à effectuer un choix, quitte à être hors-norme en étant strictement hétéro.

  • L'important c'est de toujours se conduire avec dignité. et de ne jamais obliger les autres à quoi que ce soit! Mais avec ces délires LGBTIETC...... on atteint des sommets de bêtises et de fascisme de la pensée unique!

  • La bêtise du militantisme... qu'écrire de plus?

    Et puis, quel homme censé aimerait partager sa vie avec Alice Coffin?!

  • *sensé

  • «ce n'est pas un choix»

    Une fois dans le train, j'ai surpris la conversation de deux (???).
    Le dialogue était assez trivial, Ça tournait autour de trucs dégueulasses qu'ils faisaient dans les WC publics.

    D'ailleurs tout le monde a remarqué que les WC publics urbains et ceux des arrêts autoroutiers sont devenus insalubres pour les gens "normaux" à cause de ces pervers.

    Dans dans nombreuses localités, ils ont été purement et simplement bouclés. Je suis d'avis que l'Etat devrait envoyer la facture aux associations rerésentant ces "gens".

  • Effectivement les toilettes publiques ont tendance à être insalubres, mais c’est la première fois que j’entends quelqu’un mettre la responsabilité sur le dos de „ces pervers“, quel que soit le sens qu’on veut donner à ces termes. Jusqu’ici je pensais que ce fait était simplement le résultat d‘un manque d’éducation d’une partie de la population?

  • Oui il y a des dégueulasses mais personne n'est à l'abri d'en être...Il suffit de faire un gros caca de 750 grammes, pour boucher le cagoinsse....Tirer la chasse d'eau...ça déborde, il y en a partout......Sur ce, arrive le suivant (ou la suivante) qui n'en peut plus de se retenir et utilise malgré tout le lieu souillé en en rajoutant une couche....et ainsi de suite....

  • @Marc
    Ben mon vieux, je vous trouve un peu naïf. Je ne sais pas si vous vous êtes arrêtés souvent sur l'autoroute entre Fribourg et Zurich, avec le besoin de lâcher un fil... Perso durant 20 ans, j'ai dû me rendre au moins deux fois par mois à ZH pour des séances. Je peux dire, que les petits manèges autour des WC des arrêts autoroutiers, ce ne sont pas des hallucinations.
    Les graffitis sur les murs et les portes de ces wc, sont suffisamment explicites.... vous voulez des photos ?

  • J'ai toujours plaidé pour des wc publics PAYANTS (au prix coûtant), mais surveillés et nettoyés-entretenus comme dans un hôpital. Et je suis sûr que ça serait rentable.

    Allez, les investisseurs-entrepreneurs, «planchez à ces chiottes» !

  • Je pense que "pervers" est un mot trop employé pour désigner tout et rien. Entre la connotation sale et criminelle du mot, et son acception médicale, ça ne laisse pas beaucoup de place.

    Sa charge émotionnelle me dérange, elle ne permet pas de se faire une juste idée des choses. Et puis, selon le contexte beaucoup de choses peuvent être dites perverses.

    Pas un bon mot, pour moi.

  • « Je pense que "pervers" est un mot trop employé pour désigner tout et rien.»

    mmhh ! Alors disons: père vert ! C'est plus soft.

  • Très juste homme libre ! Dire que l'homosexualité est une perversion sexuelle ne serait valable que si tous les rapports sexuels avaient pour but uniquement la reproduction de l'espèce....C'est loin d'être le cas....Dès lors qu'on a des rapports sexuels dont le but n'est pas exclusivement la reproduction, il y a une perversion de la sexualité...

  • Bonjour hommelibre,
    Je trouve que les commentaires là, sous votre article, sont un peu orientés "salaces". Au moins, ceux d'Agoravox contiennent quelques raisonnements bien structurés. Cordialement, et à bientôt !

  • Bonjour Danielle,

    Je ne publie plus que très occasionnellement sur Agoravox. Cette fois, je suis surpris en bien des commentaires, en effet, à part quelques-uns.
    Merci d'être passée!

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