Le Conseiller fédéral fribourgeois est à nouveau sur le grill après les accusations portées par la Weltwoche. Il aurait utilisé des moyens publics liés à sa fonction pour régler une affaire privée.
Je n’ai pas d’avis à ce jour sur le comportement de M. Berset. Je me méfie des attaques de ce genre. J’attends le résultat des enquêtes officielles. Dont celle pour violation du secret de fonction contre un fonctionnaire qui aurait transmis des documents confidentiels à la presse. C’est détestable et illégal.
Alain Berset a-t-il commis des actions répréhensibles? Si je l’ignore je sais par contre ce qu’une accusation mensongère produit comme stress. J’ai déjà exprimé l’idée qu’une fausse accusation devrait être considérée comme un viol moral.
Pour mémoire:
« Le conseiller fédéral Alain Berset a été victime d’une tentative de chantage en novembre 2019, peu avant l’élection du Conseil fédéral. Une personne exigeait de lui le versement d’une somme de 100’000 francs pour éviter la divulgation de documents compromettants. (…)
Le MPC (ndla: Ministère Public de la Confédération) a confirmé samedi l’information révélée le même jour par l’hebdomadaire Weltwoche. Selon cette ordonnance pénale, l’auteur du chantage présumé aurait usé de photos et de correspondance privée avec Alain Berset. Selon l’hebdomadaire alémanique, une femme a exigé 100’000 francs. L’objet du chantage n’est pas précisé officiellement. »
J’ai souligné le mot auteur qui est au masculin, on se demande pourquoi, alors que c’est une criminelle femme, une auteure, ou une autrice, ou une auteuse.
Si les détails du chantage n’ont pas été révélés, on peut supposer qu’il s’agit d’une affaire amoureuse, principale cause des fausses accusations. On parle d’une relation amoureuse extra-conjugale ancienne, d’une supposée dette d’argent et de « faits graves datant de leur idylle passée. »
Cette dame s’est ensuite officiellement rétractée:
« La veille de son arrestation le 13 décembre, cette personne avait envoyé une lettre au Fribourgeois lui indiquant qu’elle retirait sa demande et que son accusation ne correspondait pas à la réalité. »
Quand un homme apprend qu’il est accusé sans raisons de faits d’ordre amoureux (ou sexuels), c’est un choc énorme, incompréhensible, qui le déstabilise instantanément. Aujourd’hui beaucoup d’hommes savent qu’ils sont des cibles, des proies pour des prédatrices criminelles.
Ils savent ce qu’ils risquent s’ils ne peuvent prouver leur innocence – ce qui est loin d’être acquis.
Les hommes devraient garder des traces de leurs relations, au cas où.
Quand une telle fausse accusation survient il faut rapidement trouver des réponses. La panique est légitime, même si l’on est innocent. Il aurait pu prendre quelques jours de vacances et régler cela depuis chez lui. Mais ce n’est pas si simple.
Je ne suis pas choqué de ce qu’il ait fait appel d’abord à ses propres services pour affronter la situation. D’ailleurs les implications sur la vie professionnelle sont évidentes et devraient permettre la chose.
Jusqu’à quel point? Quel volume et durée d’implication M. Berset a-t-il demandé à ses services? C’est peut-être là le problème, mais je propose quand-même d’attendre la fin des investigations.
Connaissant intimement ce que produit une fausse accusation, je ne chargerai pas le Ministre. Et s’il s’avérait qu’il ait eu la main un peu lourde dans l’utilisation des services publics, je lui accorderais les circonstances atténuantes.
Pendant ce temps, et alors qu’il est victime, elle, son accusatrice s’en sort bien, avec des jours-amende assortis du sursis. Les criminelles féminines sont en général mieux traitées que les hommes:
« Elle écope d’une amende pour tentative d’extorsion et doit payer d’importants frais de procédure et d’avocat. Elle s’excuse auprès du couple Berset et retire ses accusations. »
Peut-être Alain Berset n’est-il pas dépourvu de reproches. Attendons le résultat des enquêtes. Mais il ne faudrait quand-même pas se tromper de cible: il est la victime.
Commentaires
Au stade actuel, il n'est nullement question de fausse accusation. Chantage oui, mais contre des documents. Où est la fausse accusation?
Les affaires privées se règlent en privé ou en cas de chantage en faisant appel à la police. Ce n'est pas son dicastère et si l'utilisation de subordonné(s) se vérifie, il y a abus.
Pas d'accord avec vous, Alain Berset est victime de son comportement pour avoir eu une relation extra-conjugale avec une femme qui, plus tard, lui réclame de l'argent avant de se rétracter.
Un homme de pouvoir attire les femmes qui, elles, se voient déjà en conquérantes et briller en société.
Selon la presse: "... son accusation ne correspondait pas à la réalité".
C'est une manière élégante pour dire qu'il s'agissait d'une accusation fausse ou mensongère.
On peut en effet discuter de l'aspect éthique de son comportement. Mais ce n'est pas un crime, même si cela peut avoir des conséquences.
Je ne voudrais pas être homme politique. Je ne suis pas certain que le pouvoir compense la perte de liberté. Je ne dis pas que tromper est une liberté indispensable, je pense même le contraire, mais je n'attends pas la perfection des élus. Je n'attends pas qu'ils soient des exemples là où moi-même j'échouerais probablement.
Votre dernière phrase évoque une idée fréquemment exprimée: l'attraction exercée par les hommes de pouvoir. Le plus drôle est que je ne trouverais pas Berset très glamour ou attirant, si j'étais une femme). Par contre, petite digression, je n'ai pas l'impression que les femmes de pouvoir attirent beaucoup les hommes.
Bonne soirée.
Si vous avez bien lu les articles de la Wltwoche, hommelibre vous auriez constaté que ledit journal s'en fiche éperdument des frasques extra-conjuguaux de Monsieur Berset.. Ce que l'on reproche à celui-ci, c'est d'avoir mis à contribution le personnel fédéral à des fins judiciaires relevant de la sphère privée. Moi, contribuable genevois ne désire aucunement que mon impôt fédéral direct serve à cela.
J'ai bien lu, et ce sont les résultats de l'enquête sur ce point qui m'intéressent.
Sachant que le chantage était fondé sur une fausse accusation, il a eu raison de vouloir aller vite et de ne pas s'embourber dans une affaire que les médias auraient gonflée au détriment de son travail et de la sérénité du Conseil Fédéral. C'est au bénéfice de sa fonction et de son travail, au final.
Je suis d'accord que l'on pose des limites entre privé et public, surtout s'il s'agit d'argent public. Peut-être faut-il réfléchir à cette limite, et considérer les éléments en jeu de cas en cas. Mais c'est un terrain glissant.
Je n'absous pas les abus, mais j'essaie de voir l'importance réelle du préjudice – s'il y a eu préjudice – en rapport avec le bénéfice retiré par la collectivité, qui s'était évité un psychodrame à la française ou à l'américaine. La Weltwoche, elle, veut son psychodrame. Car même s'il y a eu abus, je pense que les arguments que j'avance méritent réflexion, indépendamment de la couleur politique de M. Berset..
Mais je comprends que cela fasse débat, même si un parfum politique l'imprègne – et cela me dérange en l'occurrence.
Je ne comprends pas tout ce foin que l'on fait autour d'Alain Berset au sujet de sa vie privée.
Politiquement, je suis opposé à A. Berset; Mais que l'on respecte sa vie privée.
Les LGBT détestent qu'on les pointe du doigt... alors qu'on laisse les "coureurs" et les "jolis coeurs" ordinaires tranquilles...
"Un homme de pouvoir attire les femmes". Et, quand on est attiré, comment résister ? La pomme de Newton tombe de l'arbre car elle est attirée par la Terre qui exerce une force appelée "gravité" et à laquelle on ne peut se soustraire.
Tout ceci pour dire que la responsabilité de cette attirance amoureuse ou sexuelle incombe, une fois de plus, à l'homme, la femme n'ayant pas de libre arbitre en la matière. C'est typiquement le discours féministe auquel nous soumet l'idéologie dominante. Merci à Homme Libre de remettre les "points sur les i".
@ Hommelibre : il est courant en effet que les femmes apprécient les hommes ayant du pouvoir parce qu'elles sont persuadées qu'ils seront "un bon coup" vulgairement parlant, qu'elles auront droit à ceci voire cela, soit cadeaux, bijoux, week-end dans des hôtels de luxe, etc...
Les femmes rêvent d'une belle vie, luxueuse si possible, ce qui est un vrai piège pour les hommes et plus encore s'ils connaissent déjà la femme. Dans ce dernier cas, le but féminin est de prendre la place déjà occupée par une autre.
Cela s'appelle commettre un adultère et AB le sait très bien, indépendamment du fait d'avoir utilisé une voiture de fonction
@ Henri : mon post n'est pas le discours d'une féministe mais celui d'une secrétaire d'avocats qui a travaillé dans ce milieu pendant 30 ans !
Pour avoir vu défiler des couples se déchirer pour des relations extraconjugales je puis vous assurer que ma réflexion est basée sur une réalité.
PS : le féminisme à outrance m'agace profondément !
Chère Lise,
J'aurais donc mal interprété vos propos en comprenant qu'il s'agissait de trouver des excuses à cette femme. Soit, alors je retire ce que j'ai dit. Sans doute un réflexe de ma part, face aux innombrables prétextes que l'on trouve quand il s'agit d'expliquer un comportement féminin, à savoir les stéréotypes, les préjugés, la pression de la société, l'éducation des filles, le patriarcat, etc.
Bien cordialement.
Henri
Fausse accusation ? Qu'en sait-on ? Parce qu'elle s'est rétractée ? Voilà qui prouve que là était son intérêt. C'est tout. Violation du secret de fonction ? Qu'en sait-on dès lors qu' il est possible que malgré la police fédérale les données soient tombée en de mains tierces.
Quelles main tierces ? Puissance étrangère ? Puissance commerciale ? Elles avaient les moyens d'acheter plus de 100'000 francs les données. Données vendus au plus offrant ?
Quelles révélations ? Vie privée ou non ? Comportement illicite ? Vie publique ? Affaire d'état ?Je n'en sais rien. Et vous ?
Du moment où l'accusatrice dit elle-même que "que son accusation ne correspondait pas à la réalité", il s'agit d'une accusation fausse. C'est plus qu'une question d'intérêt ou d'opportunité personnelle.
Je ne conteste pas qu'elle l'ait dit et que cela ait été repris dans l'ordonnance de condamnation. Dans la mesure où cela était son intérêt de déclarer que son accusation ne reposait sur une aucune réalité puisque cela était de nature à l'amener se voir infliger une peine diminuée, je n'accorde guère de crédit à sa déclaration.
Si cette "accusation" est clairement infondée pourquoi ne pas divulguer la nature de cette accusation infondée ?
Mais cela fait penser à ce que l'on observe de manière de plus en plus usuelle en matière fiscale : la compagne déchue balance son ancien conjoint.
Monsieur Homme Libre,
"Du moment où l'accusatrice dit elle-même que "que son accusation ne correspondait pas à la réalité", il s'agit d'une accusation fausse."
Quelle accusation?
Si on veut discuter de cette affaire en connaissance de cause, il faut mentionner la source:
https://www.weltwoche.ch/ausgaben/2021-37/diese-woche/frau-von-bersets-truppe-plattgewalzt-die-weltwoche-ausgabe-37-2021.html
C'est la moindre des choses.
Pour ceux qui ne comprennent pas la langue de Goethe, c'est ici pour une traduction;
https://lilianeheldkhawam.files.wordpress.com/2021/09/weltwoche-berset-francais-1.pdf
Où l'on voit que ce n'est pas si simple que cela. D'abord les manoeuvres dilatoires de l'infidéle pour que l'affiaire n'éclate pas avant sa réélection au CF. Ensuite la charge de cavalerie pour terroriser cette jeune femme. Sans parler de la tentative de psychiatrisation. On n'est plus très loin du totalitarisme! Il est bien clair que dans de telles conditions, la jeune femme va signer tout ce qu'on lui demande pour éviter le pire.
Ensuite, de quels mensonges s'agit-il? L'infidèle l'a-t-il mis enceinte? A-t-il exigé l'avortement? Vu la manière dont les pressions avec tout l'appareil de l'Etat ont été exercées, adieu la vérité.
Oui, une femme bafouée est dangereuse. Le facteur déclanchant est parfaitement évoqué dans l'article. Elle a voulu lui faire payer au propre et au figuré. Mais cette jeune femme n'a pas choisi la bonne méthode. Cela a été trop personnel, pas assez réfléchi. Elle a voulu naïvement réglé cela entre 4 yeux. Très dangereux et contre-productif quand on a à faire avec des radins et des mecs qui n'assument pas leurs actes. Elle aurait mieux fait de proposer les documents dont parle la Weltwoche à un journal à scandale type Blick et elle aurait obtenu ses 100.000 francs et aurait ruiné la carrière de l'infidèle.
Grâce à la Weltwoche et à son informateur une vérité étouffée voit quand même le jour. L'infidèle est pris en flagrant mensonge.
La lâcheté de certains hommes me surprendra toujours. Quand un homme ment (à sa femme et à ses enfants par exemple, mais pas seulement), se laisse mener par son sexe et qu'il n'assume pas, il n'a pas sa place à un poste de responsabilité politique.
Pour le reste, entièrement d'accord avec CEDH.
@ Les pieds dans le plat : Le dernier paragraphe est le reflet exact de la réalité des conflits entre partenaires mariés ou pas !
Dans la basoche, on appelle cela "relations intimes et argent*, ce qui ne changera jamais, l'autre expression étant "cul et fric"
Pour en revenir à l'objet du blog, je suis sidérée de la réaction de l'homme qui n'a rien trouvé de mieux que de sortir l'artillerie lourde sans se préoccupé des conséquences face une femme esseulée qui n'ose pas se confier, de peur de passer pour une menteuse.
@ Les pieds dans le plat :
Je vous remercie pour l lien en français, que je n'avais pas lu, et la trad google de l'allemand reste imprécise.
J'ai lu attentivement ce document. Je pourrais mettre en question mon texte si la charge contre Berset n'était pas aussi virulente et intéressée politiquement. Une histoire de couple, même illégitime, est souvent compliquée. Or ici cette histoire nourrit le reproche politique. Alors je préfère attendre le résultat des enquêtes, qui devraient se concentrer sur l'aspect politique.
Cela dit j'entends les critiques sur son comportement. Mais je me méfie de la tentation de brûler l'infidèle. Malheureusement le privé et le public sont maintenant liés, et Berset en est en partie responsable.
Sur la rétraction de l'accusatrice et ses propos, tout n'est pas vérifiable, et je ne peux aller au-delà de ce qui est dit, que cela n'est pas la réalité.