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De Samuel Paty, « Chien de l’enfer », à l’hymne algérien : la France  comme cible

L’hommage à l’enseignant assassiné il y a un an par un islamiste a eu lieu. Il a cependant ravivé les tensions de l’époque. On se souvient de l’attitude déroutante du Ministère et de l’Éducation nationale.

 

 

samuel paty,islamisme,france,résistance,esclavageUn chien de l’enfer

Parmi les bourreaux de Samuel Paty (image 2, ©Ville de Conflans) il y a la collégienne de 13 ans. Elle n’était pourtant pas en classe, mais a inventé de toutes pièces le mensonge fatal et s’est lancée dans une accusation violente contre le professeur.

« C’est une réalité aussi cruelle que révoltante : Samuel Paty est mort décapité à cause du mensonge initial et dérisoire d’une collégienne de 13 ans. (…) Je n’étais pas là le jour des caricatures », a admis la collégienne lors de sa mise en examen pour « dénonciation calomnieuse » le 25 novembre dernier. Ce mensonge aux conséquences tragiques s’inscrit dans un contexte familial : complexée par la réussite scolaire de sa sœur jumelle, Z. n’aurait pas osé avouer à son père les motifs réels de son exclusion peu avant le drame, liés en fait à son mauvais comportement. »

À 13 ans, elle a été capable d’une telle fausse accusation! Les rézos se sont empressés de relayer ce mensonge en donnant le nom de M. Paty, son adresse et celle du collège où il travaillait. Il était clairement devenu une cible.

Un rapport récent critique l’attitude de l’Éducation nationale. Selon l’écrivain David Di Nota, auteur de J’ai exécuté un chien de l’enfer:

« On y découvre un Samuel Paty désemparé et agacé face à la réaction, ou l’absence de réaction, de sa hiérarchie, alors que se répand un récit mensonger du cours où il a montré des caricatures de Mahomet.

Tout est parti d’une élève qui n’était pas présente à ce cours. 

 

 

samuel paty,islamisme,france,résistance,esclavage36 sortes d’ennemis

Cela entraîne des pressions de la part de ceux qui se disent offensés, et en vertu de la politique des accommodements raisonnables, il a fallu absolument que le prof reconnaisse une erreur qu’il n'avait pas commise: demander aux musulmans de sortir. Lui le répètera trois jours avant sa mort: ce n’est pas ce qu’il a demandé", insiste David Di Nota.

Le livre décortique deux écrits administratifs, avant et après l’assassinat, où l’Education nationale se dédouane de toute faute. L’administration est tombée dans le piège de sa propre idéologie (...) Le problème des rapports qui ont été écrits sur ces faits est qu’elle passe son temps à faire son propre éloge", selon l’écrivain. »

Un an après le crime une quinzaine de personnes sont mises en examen. Il y a d’une part des soutiens logistiques actifs de l’assassin Abdoullakh Anzorov (image 3). Puis des collégiens qui ont désigné le prof au tueur – même s’ils ne savaient pas ce qui allait se passer, il faut être très naïf et soumis pour montrer une cible qui fait déjà l’objet d’attaques sur le net. On sait aussi qu’ils ont accepté de l’argent pour dénoncer le prof.

Malheureusement pour les musulmans, en France il n’y a pas 36 sortes d’ennemis à part les islamistes. Les premiers subissent les conséquences de la frange radicale de l’islam.

Une frange parfois difficile à délimiter. Le père de la collégienne n’était pas connu comme radical. Mais dans l’ambiance hargneuse qui prévaut en France il y a malheureusement un phénomène de résonance, et même semble-t-il de ce que l’on peut craindre: une contamination.

 

 

samuel paty,islamisme,france,résistance,esclavageSondage inquiétant

Tant que les radicaux auront la mainmise sur le discours musulman, l’islam sera un problème en France. Ce n’est pas un petit phénomène isolé, même si ce n’est pas non plus une sédition de masse ni la guerre civile, et même si la majorité des musulmans ne se reconnaît pas dans l’islamisme.

De nombreux procureurs des rézos n’en finissent pas d’exiger notre repentance. Dans les écoles les agressions de profs, verbales et parfois physiques, sont régulières. Le refus de certains sujets jugés non conformes au Coran est inadmissible mais fréquent.

Les territoires perdus de la République et ceux conquis par l’islamisme se sont agrandis depuis une vingtaine d’année. Et malgré tout cela, les responsables politiques évitent de prendre la mesure du problème pour ne pas passer pour de méchants racistes. Or ce n’est pas le problème.

Un sondage Ifop de cette dernière semaine montre que 9% des 18-30 ans partagent certaines motivations du tueur. Selon ce sondage, 38% des musulmans de France ne désapprouvent pas totalement l’assassinat. C’est beaucoup. Mais cela ne signifie pas une adhésion à l’islam politique ni au jihad.

« Plus d’un jeune sur cinq estime par ailleurs que Samuel Paty a eu tort de montrer les caricatures car cela constituait une provocation inutile (22%). Une opinion qui est même partagée majoritairement par les jeunes musulmans (56%).

Enfin, relevons que 14% des jeunes estiment que derrière un objectif d’illustrer la liberté d’expression, cette initiative relevait en fait d’une démarche islamophobe (14%). »

 

 

samuel paty,islamisme,france,résistance,esclavageExtinction ethnique

Le problème est le rejet de notre culture, de notre histoire, de nos lois, par un pourcentage significatif d’une population issue d’ethnies jugées victimes et donc forcément légitimes. 

Le problème est la culpabilité blanche envers les anciens colonisés.

Le problème est le multiculturalisme.

Le problème est que l’on n’apprend pas aux filles et aux fils de l’immigration arabo-musulmane qu’ils ont été les pires esclavagistes du dernier millénaire (la Traite orientale), et qu’ils n’ont eu aucun scrupule à envahir le Maghreb et à déposséder les Berbères de leur terre. Ils ont colonisé ces terres bien avant nous.

Selon l’anthropologue sénégalais Tidiane N’Diaye cité dans Africulture sous le titre Le crime des pays arabo-musulmans envers l’Afrique noire , Étude sur la traite arabo-musulmane des Noirs:

« Bien qu’il n’existe pas de degrés dans l’horreur ni de monopole de la cruauté, l’on peut soutenir sans risques de se tromper, que le commerce négrier et les expéditions guerrières provoquées par les Arabo-musulmans, furent pour l’Afrique noire et tout au long des siècles, bien plus dévastateurs que la traite transatlantique.

Le douloureux chapitre de la déportation des Africains en terres d’Islam, est comparable à un génocide. Cette déportation ne s’est pas seulement limitée à la privation de liberté et au travail forcé. Elle fut aussi – et dans une large mesure – une véritable entreprise programmée de ce que l’on pourrait qualifier « d’extinction ethnique par castration. »

 

 

samuel paty,islamisme,france,résistance,esclavageLa question musulmane

Nous devons en finir avec la repentance. La France ne doit par exemple plus rien à l’Algérie, et la réduction du quota de visas décidé par le gouvernement est une mesure appropriée. 

Il faut aussi savoir que l’hymne national de l’Algérie, « Kassaman », contient une strophe ouvertement anti-française et menaçante. Certes cet hymne a été écrit en 1955 pendant la guerre d’Algérie. On peut comprendre alors le besoin d’un texte guerrier. Mais pourquoi continuer aujourd’hui? Un tel texte ne peut que faire obstacle à toute collaboration positive et égalitaire entre les deux nations.

« Ô France ! le temps des palabres est révolu

Nous l’avons clos comme on ferme un livre

Ô France ! voici venu le jour où il te faut rendre des comptes

Prépare toi ! »

Ça ne va pas. Comment s'étonner de l’islamophobie, littéralement la peur de l'islam?

Il ne doit pas y avoir de repentance entre d’anciens bourreaux. Ces gens n’ont pas de leçon à donner ni à se parer d’une vertu supérieure. Un regard lucide sur leur propre passé historique les rendrait peut-être moins arrogants. Au lieu de cela on continue à les victimiser, dans la presse, dans le rap, un peu partout.

Entre déni politique et attentats sporadiques, la sorte de guerre molle que subit la France et à travers elle la culture occidentale, ne va pas s’arrêter d’elle-même si on ne dit pas un non clair et ferme à tout ce qui tente de la déconstruire.

La question musulmane occupe aujourd’hui l’actualité en France, comme autrefois la question juive. Il y a un rapport de force avec les radicaux de tous poil. Il faut tenir bon et résister.

Cet hommage, s’il se répand dans toutes les écoles, est important. Il contribue à cristalliser une émotion forte avec la notion de valeur humaine. Il participe à la résistance au totalitarisme.

 

 

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Catégories : Politique 4 commentaires

Commentaires

  • "La question musulmane occupe aujourd’hui l’actualité en France, comme autrefois la question juive." Sauf que mon cher Monsieur "la question juive a mutée en "question israélienne", et cela depuis la fameuse phrase du Général de Gaulle après la victoire d'Israël sur les armées arabes qui lui avaient déclaré la guerre en 1967 : « les Juifs, un peuple sûr de lui-même et dominateur ». Bonne journée

  • Ce n'est peut-être qu'un sentiment : il me semble que la France s'enfonce dans ses contradictions.

    Elle avait rendu sa liberté au peuple algérien, après des années de colonisation, dans les années soixante - signature des Accords d'Evian (en réalité en Suisse au Signal de Bougy) - tout en gardant un regard intéressé - pétrole ? ou autre ? - sur l'Algérie.

    Il ne faut pas oublier que la France comme la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, la Belgique entre autres avaient des colonies en Asie et en Afrique qu'elles dirigeaient de façon dictatoriale.

  • Le piège était bien tendu en effet. Et sa hiérarchie est tombée dedans. Ces agents l'ont lâché comme une chaussette. Les métiers d'expression sont devenus les plus dangereux et on ne remet pas en question les manipulations en jeu. Super article! Bonne journée, John!

  • Merci Micheline.
    Bonne journée.

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