Le parti écologiste de gauche Les Verts reflue dans les intentions de vote. Après sa forte progression en 2019 il recule aujourd’hui de 1,5%.
Le sondage de Tamédia/20 minutes n’est comme tout sondage qu’une photographie de l’humeur du moment. À mi-mandat rien n’est figé. Mais cela signifie-t-il que les Suisses se désintéressent des questions environnementales?
Non, il y a un déplacement de voix. C’est un signal politique important car ce sont les Vert’Libéraux qui en profitent avec une progression de 2,4%. Ils sont aujourd’hui gagnants face au contenu trop gauchiste et extrémiste des Verouges.
De plus les Verts n’ont pas le monopole de l’écologie! Laquelle écologie ne devrait pas être aussi politisée qu’aujourd’hui. Et surtout pas à gauche où l’on amalgame environnement, transgenrisme, communautarisme ethnocentré et antiblanc, victimisme féministe, wokisme rampant, antipatriarcalisme, pour faire un gloubiboulga intersectionnel clivant au parfum néo-marxiste dérangeant.
La gauche recense et cumule les victimes, et au passage elle en crée pour faire nombre. La planète, selon elle, est évidemment victime de la cupidité insondable de l’homme blanc hétérosexuel, qui détruirait tout sur son passage.
La femme blanche hétérosexuelle, elle, est dotée d’une nature non cupide, on le sait. Elle ne surconsomme jamais. Les rappeurs blacks bling-bling non plus. Vilain homme blanc. Comme le disait le présentateur de France 2 Nagui à la télé dans une de ses sorties démagogiques, de mémoire: « Les femmes on en a besoin pour soigner la planète. »
Propos amusants, venant de cet homme devenu moraliste en chef, et dont la pression séductrice s’exerce presque systématiquement à l’égard des jolies candidates (qui semblent souvent aimer cela).
Alors, les hommes ne font sans doute rien? Ho, les hommes ne comptent pas pour des pommes.
Certains sondés donnent la raison de leur revirement:
« … le parti qu’ils ont choisi lors des dernières élections fédérales ne représente plus leur manière de voir les choses. 29% affirment que la situation politique a évolué par rapport à 2019 et que le parti qu’ils ont choisi en 2019 ne livre plus les meilleures réponses aux problèmes actuels. »
Le second gagnant de ce déplacement des voix est l’UDC, qui gagne 1,4% d’intentions de vote, en particulier parmi les jeunes:
« … les jeunes sont particulièrement nombreux à vouloir soutenir le parti agrarien en 2023. Ainsi, 29% des 18 à 34 ans comptent voter pour l’UDC l’année prochaine. »
Un tiers des jeunes vote pour le courant conservateur. Il n’y a pas de raison. Des électeurs de droite avaient probablement voté Les Vert en 2019, dans une ambiance de matraquage climatique alarmiste inouï. Ils reviennent à la raison.
Ce retournement d’intentions de vote est une bonne nouvelle pour le débat public. La stratégie climatiste de la peur n’a pas sidéré tous les cerveaux.
Commentaires
En effet, à part quelques rares modérés, trop de Verts se servent de l’écologie comme alibi à leur « gloubiboulga intersectionnel » néomarxiste.
Redonnons une chance et notre soutien à une écologie conservatrice, telle que celle d’Ecopop, l’association Écologie et Population, qui a eu ses heures de gloire avec son initiative de 2014.
https://www.ecopop.ch/fr/
Bien dit Pierre-Alain! C'est exactement ça.