Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Peut-on comprendre la Russie ?

Passé le choc de l’invasion russe en Ukraine il faut tenter de donner du sens, be serait-ce que pour notre propre équilibre. Les choses n’arrivent pas par hasard. Elles s’inscrivent dans une histoire.

 

ukraine.russie,poutine,guerre,chine,maidan,donbassMissiles

L’analyse qui me semble la plus pertinente est celle-ci, entendue sur une chaîne française. Après le démantèlement de l’URSS, la Fédération de Russie, présidée alors par Eltsine, demandait des garanties. L’Otan ne devait pas implanter de missile dans les territoires limitrophes de la Russie, ni stationner de trop importants contingents de soldats.

En 1997 un accord est négocié. Moscou demandait « … que l’Otan s’engage à ne jamais déployer d’armes nucléaires, y compris des sites de stockage, sur le territoire des nouveaux membres (3 pays d’Europe centrale devraient intégrer l’Otan en juillet). L’Alliance atlantique s’est contentée de déclarer qu’elle n’en avait ni l’intention ni le besoin. »

L’Otan aurait alors dû être supprimée puisque cette armée avait été créée pour contrer la puissance russe. Ce ne fut pas le cas. Comment ce pays peut-il accepter que des missiles soient pointés sur sa capitale qu’ils peuvent atteindre en quelques minutes?

La crise des missiles de Cuba avait montré qu’une grande puissance ne peut accepter ce qu’elle considère comme une menace. Pourquoi en serait-il autrement aujourd’hui? L’extension de l’Otan à l’est ne peut être considérée que comme une intention belliqueuse envers la patrie de Poutine. Sinon, pourquoi?

Pour autant, et malgré les liens historiques, l’Ukraine n’est pas la Russie.

 

ukraine.russie,poutine,guerre,chine,maidan,donbassDémilitarisation

On sait que les occidentaux n’ont pour le moins pas été fair play avec le président russe. On voit aussi que les richesses immenses du sous-sol sibérien attisent les convoitises. Poutine n’est pas un enfant de choeur. Mais il maintient l’unité du pays et se posait jusque là en contrepoids des intentions guerrières occidentales.

En politique mondiale je pense que nous ne voyons que le sommet de l’iceberg. Nous ignorons les motivations personnelles, les échanges secrets entre nations, les enjeux à long terme. Toute réflexion profane est désespérément partielle. Je l’accepte et fais avec.

Ce que j’ai entendu hier exprime la position de Poutine. Au nom de la sécurité il demandait que l’Ukraine soit démilitarisée et « dénazifiée » et que tous les pays limitrophes alliés à l’Otan soient de même une zone neutre. On lui reproche d’avoir piétiné les accords de Minsk. Mais en fait personne ne les a respecté, même pas l’Ukraine.

Et pourquoi pas? Si les intentions occidentales avaient été de poser une alliance solide avec le Kremlin, c’est ce qui devait être fait.

Aujourd’hui on voit l’armée russe aller bien au-delà du Donbass. C’est l’Ukraine, pays autonome, qui est visée. On peut s’attendre à une invasion totale. Ce ne sera probablement pas une annexion administrative et rester sur place sera intenable à long terme. Mais une mise au pas, un avertissement dont il restera des séquelles. Cette fois Poutine veut être entendu.

 

ukraine.russie,poutine,guerre,chine,maidan,donbassPatriotisme

Et après l’Ukraine? Vladimir Poutine a déclaré que la démilitarisation des pays limitrophes était non-négociable. On connaît sa détermination. 

Ira-t-il plus loin? Si oui il entrera formellement en guerre avec l’Otan. À partir de là, l’avenir est très incertain.

Cette invasion est un acte impérialiste. On connaît l’impérialisme, les États-Unis nous ont habitués à lancer des guerres où ils veulent au nom de leurs intérêts: Irak, Afghanistan, par exemple. Je ne suis pas sûr que nous puissions donner des leçons de morale.

C’est un coup très risqué pour Vladimir Poutine. Une tension mondiale de type guerre froide est repartie pour un long temps. La Russie en souffrira, pas seulement à cause des sanctions mais en terme d’image. La Russie est redevenue le grand ennemi aux yeux de l’Occident.

Que d’occasions ratées entre voisins européens. La faute à qui? À Poutine selon des experts politiques qui font la psychanalyse du président. Je n’y accorde que peu d’intérêt. Je ne crois pas beaucoup à ce qui se dit, je sais que l’information en temps de guerre est faite pour nous embrigader.

Poutine me semble malade sur les images. Son visage est plus gros, gonflé, il est plus raide. S’il est malade il veut peut-être régler ces questions avant de trépasser. Il sait que les russes sont très attachés à leur patrie. Le patriotisme russe est un levier de souveraineté.

 

ukraine.russie,poutine,guerre,chine,maidan,donbassCrimée châtiment

L’Occident n’a pas digéré la réintégration de la Crimée dans le giron russe. Pour mémoire la Crimée avait été « offerte » à l’Ukraine par le prince d’alors, Nikita Khrouchtchev, sans égard pour ses habitants.

Le référendum de rattachement est discutable en ce sens qu’il s’est déroulé dans un moment de vacance du pouvoir à cause du coup d’État nationaliste du Maiden qui avait chassé le président légitime. Le pouvoir central aurait dû être associé. Mais c’est fait. Les habitants de Crimée avaient cependant plébiscité le retour. L’Occident aimerait bien châtier Poutine pour cela.

Je remarque que la Chine appuie plutôt la position russe. Elle ne parle pas d’invasion mais d’opération militaire spéciale.

« Après avoir insisté sur le respect du « principe » de souveraineté, Pékin change de ton, insiste sur l’histoire « compliquée » de l’Ukraine avec la Russie et accuse les Etats-Unis d’avoir « jeté de l’huile sur le feu ».

On n’entend plus parler de la « fin de l’Histoire », annoncée il y a  deux décennies. Une ère bienheureuse, sans guerres, sans ce qui a fait notre passé, dans un monde d’amour universel.

C’est raté. L’Histoire revient. D’ailleurs Erdogan a déjà affirmé qu’historiquement la Crimée était turque (Tartarie). Si tout le monde demande à revoir les frontières selon l’Histoire, on n’est pas sortis de l’auberge.

On peut peut-être comprendre la Russie, mais pas accepter une invasion.

 

 

 

ukraine.russie,poutine,guerre,chine,maidan,donbass

 

Catégories : Politique 17 commentaires

Commentaires

  • Pour une fois que je suis d'accord avec le gouvernement Chinois

  • Pour Poutine et ses amis en occident, l'occident est en décadence et une bande de bisounours. D'ailleurs, la première chose dites est que L'Ukraine ne peut pas compter sur eux.
    Poutine n'a pas envahit par peur ou pour la sécurité,c'est un fantasme.
    Il y a beaucoup de raisons déjà évoqué, un ennemi, c'est nécessaire pour toute dictature ou democratures, ça permet d'agir sans désapprobation de sa population et rester au pouvoir. Eh oui, il peut dire sans moi tout puissant, la Russie s'écroule. L'OTAN, l'occident joue ce rôle d'ennemis. Il y a aussi, comme pour Hitler, une vision biaisé de l'histoire qui conduit ses actes.

    Ensuite autour de ça il y a de la propagande des 2 côtés. Mais le fait est qu'il y a une invasion, tout le reste c'est du blabla, le méchant, c'est Poutine.

    J'ajoute ne parlons pas de la Russie dans cette invasion, mais de Poutine. Il n'est pas la Russie, ni les russes, il n'est que lui-même. J'ajoute, contrairement à beaucoup, je pense que c'est un idiot. L'Europe commençait à s'affirmer face aux US, et maintenant c'est finis. Il sait mentir, tromper, mais en géostratégie, il est nul. Il est prévisible, c'est le manque de courage des occidentaux qui lui permet de réussir. Les pays baltes se sont ruées dans l'OTAN parce que c'était écrit.
    L'Ukraine c'est la Suisse d'il y a 800 ans lorsqu'elle combattit les Habsburgs, j'espère qu'ils réussiront comme nous. Soutenir Poutine,c'est trahir la Suisse.

  • Il y a 8 ans, il a eu une attitude plutôt retenue et favorisant la diplomatie. Ce n'est pas que j'approuve, mais je trouve que la politique très offensive des forces occidentales ( lisez les USA) y est pour beaucoup dans cette attitude présente. En revanche, la notion de sa santé est assez intéressante

  • Autre son de cloche sur ce qui se passe en Uk raine:

    https://odysee.com/@christophevoisin.a:e/Guerre-en-Ukraine---F-Asselineau-1-02-2022:b

  • Je trouve l'analyse de H L équilibrée et réaliste. On a tout fait pour décourager Poutine et la Russie d'avoir des relations normales avec les autres pays européens après la chute du communisme. Même si la Russie n'est pas un modèle de démocratie, notre intérêt n'est pas le conflit permanent avec ce pays en le cernant par les forces militaires de l'Otan. Sur le plan économique, on fait bien du commerce avec des dictatures islamistes. Et nous n'avons pas de leçons à donner au Monde entier. Le Kosovo que nous avons arraché par la force à la Serbie en témoigne.

  • Commentaires qui ressort à chaque occasion ...

  • Le titre de votre billet est excellent.
    D'autant plus qu'il est interrogatif.

    Je répondrais : on peut essayer, mais c'est difficile.
    Et par une autre question : suffit-il qu'un seul des adversaires en cause essaye de comprendre l'autre ?
    Par là, je fais allusion à la situation des ex-pays du pacte de Varsovie. Peut-on comprendre que p.ex. la Hongrie, la Tchécoslovaquie ou la Pologne puissent éprouver le besoin de faire partie d'une structure qui les prémunisse ? Ou des Pays baltes nouvellement indépendants ?
    J'imagine qu'on peut le comprendre, mais est-ce que ça pèse dans la balance ?

    Longtemps, on a compté sur la dissuasion, dont la dissuasion nucléaire. Je vois l'OTAN aussi dans ce contexte. On fait acte de présence et on bichonne son arsenal nucléaire pour être crédible, les paroles ou traités (cf Minsk) ne suffisant pas.
    Un des principes de base : on ne va pas au contact direct entre détenteurs de l'arme nucléaire.
    En ce moment, personne ne va aider l'armée ukrainienne, par crainte d'une riposte "comme on n'en a encore jamais connue". Il peut s'agir d'armes nucléaires ou de nouvelles créations du génie humain.

    Faut-il comprendre dans le but de céder devant une menace très concrète ? Qui pourrait affirmer qu'au vu de ce qui se passe, le moment est venu pour faire amende honorable et dissoudre l'OTAN ? Evidemment pas ! Poutine a réanimé le mort cérébral.

    Avant l'attaque, Poutine posé des exigences claires quant à l'expansion de l'OTAN vers l'Est qu'on peut comprendre, mais qui sont d'une nature opposée à l'idée de la souveraineté nationale.
    (Je suis toujours surprise que les milieux qui sont très à cheval sur la souveraineté de leur propre pays soient en même temps si compréhensifs envers les besoins de la Russie.)
    La Russie n'est pas uniquement active en Ukraine, mais aussi en Syrie Ossetie ou en Afrique ( par intermédiaire de Wagner), il ne s'agit donc pas d'un pays qui aurait renoncé à toute influence extra-territoriale.

    Beaucoup d'experts pensent qu'en dissolvant l'OTAN et en renonçant au "parapluie" américain dès 1992, on aurait crée des conditions telles que la Russie se sentirait rassurée. et qu'on ne se retrouverait pas avec une guerre à nos portes aujourd'hui.
    Tout est imaginable, mais je crains qu'il ne s'agisse d'un scénario à la Bisounours. Après tout, les problèmes en Ukraine ont commencé avec la provocation effrayante d'une collaboration économique avec l'UE...

    Je peux comprendre, mais je manque de confiance.

  • Le Président russe doit regretter la belle époque de l'URSS où personne n'osait bouger ...

    La Russie a été un empire jusqu'en 1917, année où Lénine a pris le pouvoir en assassinant la famille impériale. Dès ce moment, les
    bolchéviques que l'on appelle en réalité les "Communistes" ont pris le pouvoir jusqu'en 1989, année de la Chute du mur de Berlin.

    Ils ont défendu leur territoire face à Hitler dont le tournant a été la bataille de Koursk en 1943, région du Donbass, en continuant jusqu'à Berlin dont c'était le but d'y arriver avant les Alliés !

    Dès ce moment, l'Europe a été coupée en deux, La Hongrie en 1956 avait tenté de reprendre son indépendance, les chars soviétiques sont rentrés à Budapest et la Hongrie a fait grise mine, les premiers réfugiés de l'Est furent les hongrois.

    Le Printemps de Prague n'a pas duré ... les troupes du Pacte de Varsovie sont entrées dans le pays qui a dû sous la contrainte reprendre sa place. En hiver 69, un étudiant du nom de Jan Palach s'immolait sur la place centrale de Prague.

    La chute du Mur de Berlin a changé l'Est de l'Europe, ce que sans doute Moscou n'a pas très bien vécu ces moments historiques.

    Le Donbass et la Russie, c'est un vieux couple qui ne s'entendront jamais et cela dure depuis le XIème siècle.

    En 1932, le pouvoir stalinien a provoqué une famine en Ukraine ainsi que dans d'autres régions d'une violence inouïe donnant lieu à des milliers de morts ...

  • Je ne suis pas certain que la Russie de Poutine soit celle de l'URSS telle que vous la décrivez. Elle est acquise au libéralisme capitaliste depuis Gorbatchev. Elle ne demandait pas mieux que de participer aux échanges économiques internationaux et d'adhérer aux organismes qui les gèrent. On a continué à essayer de l'isoler et la marginaliser alors qu'elle fait partie de l'Europe, en la voyant comme bolchevique. Cette cécité était celle des U S A et nous avons suivi les va-t-en guerre de l’Otan alors que rien ne le justifiait puisque le Pacte de Varsovie n'existait plus. Aujourd'hui, on nous ramène au temps de la guerre froide. Il est temps de revoir notre logiciel et arrêter de s'incliner devant les États-Unis.

  • "Peut-on comprendre la Russie?
    Oui, si on se souvient de l'action des USA au Chili pour faire tomber Aliende et instaurer ainsi le régime de l'ignoble Pinochet.
    Oui, si on se souvient que pour garder "les rouges" à distance le Président Kennedy à menacé l'URSS d'une guerre nucléaire.
    Oui, si on se souvient de l'ignore mensonge de Colin Powel sur les "armes de destruction massives" de Saddam Hussein.
    Et pour anticiper l'invasion de Taiwan par les Chinois et votre titre mis à jour "Peut-on comprendre les Chinois?"
    Oui, si on se souvient de la guerre de l'opium, qui a détruit la vie de millions de Chinois pour le profit des commerçants américains, anglais et français.
    Non, si on remet chaque fois les pendules à l'heure quand ça nous arrange.

  • Cette analyse vaut aussi le détour:

    https://odysee.com/@lacroixdusud:5/capsule67:b

  • Hors gros propos géopolitique, ce serait bien de recentrer le sujet sur le bien être et les souhaits d'avenir de la population ukrainienne,

    Et de ce que j'en sais de 1ere main (par tel direct), une grande partie des ukrainiens sont inquiets des risques pour leurs vies et leurs biens dans ce contexte de guerre, mais aussi beaucoup considèrent les forces russe comme une armée de libération plutôt que d'invasion.

    J'ai aussi très peur que dans les prochains jours le régime de Kiev commet un "false flag" genre tirs d'obus sur un hôpital pour le coller sur le dos de l'armée russe et entrainer l'opinion mondiale dans leur sens.

    Pour terminer, entre la mobilisation générale (avec tout ce que ça implique en terme de réduction des droits fondamentaux) et l'annonce de couvre feu avec tirs a vu sur toutes personnes dans la rue après 17h, je penses -vraiment- que les ukrainiens ont plus a craindre de leur propre gouvernement que de l'armée russe.

  • Que Poutine ait quelques bonnes raisons pour se fâcher ne justifie pas cette invasion militaire, bien entendu. Que l'Otan en soit également responsable, c'est évident. Mais le nombre de victimes innocentes va s'allonger et le peuple ukrainien souffre déjà. On ne peut l'admettre. "Quelle connerie la guerre", disait Jacques Prévert.

  • Félicitations sincères John, au moins vous ne vous dispensez pas de réfléchir. Ce qui manque singulièrement notamment chez les gens qui se disent de gauche et qui soutiennent les nazis ukrainiens. Oui, c'est une guerre de libération et de dénazification. La Russie n'avait que le choix de laisser massacrer la population russe du Donbass ou la protéger définitivement. Elle a choisi et le choix n'a pas été facile, mais inéluctable quand le pouvoir à Kiev issu d'un coup d'Etat a annoncé vouloir se doter de l'arme nucléaire et intégré l'otan, ce qui devenait possible une fois les Républiques du Donbass éliminées.

    C'est une crise de Cuba inversée, mais là où Krouchtchev et JFK ont négotié un accord, ici il n'y a eu que mépris de la part des ricains, qui continuent à jeter de l'huile sur le feu.

    Comparaison avec Irak, Libye, Syrie... je ne savais pas que ces pays étaient frontaliers des usa... ou menaçaient leur sécurité...

    Et la guerre en Ukraine, cela fait maintenant 8 ans qu'elle a commencé, mais personne ne le sait car les médias ont soigneusement gardé le silence sur les crimes commis par les nazis contre les Russes.

  • @ Daniel : "les nazis ukrainiens" écrivez-vous parce que le Président de l'Ukraine est d'origine juive, je suis choquée par vos mots !

    La Charte des Nations unies (organisation fondée en 1945) stipule très clairement que la communauté internationale a le mandat de promouvoir le respect et l’application des droits humains et des libertés fondamentales pour tout un chacun.

  • " Ce n'est pas Poutine qui est responsable de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, c'est nous ! "
    C'est malheureusement le discours, peut-être majoritaire, des conservateurs admirateurs de la Grande Russie de Poutine. L'inversion… comme les marxistes.
    Ainsi certains tentent, encore et toujours, de trouver dans l'histoire des explications, voire des excuses, justifiant le dérapage de la Russie poutinienne.
    On attend plus que le président Zelensky aille se soumettre au Kremlin, tel le malheureux président tchèque Hacha, en 1939, tremblant devant Hitler et "remettant le pays tchèque entre les mains du Führer".
    Or cette invasion, inacceptable, c'est aujourd'hui !

  • @ Pierre-Alain Tissot : Excellent et Mille Merci !

Les commentaires sont fermés.