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Bilan de l’hiver météorologique

L’ensoleillement est trompeur. Bien qu’un peu plus doux que la moyenne le mois de février n’a pas été printanier. Mais le soleil a été généreux grâce à un anticyclone stationnaire et très peu de stratus. 

 

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L’ensoleillement moyen à Genève est faible en hiver, sauf depuis ces dernières décennies. Sur l’année on dénombre en moyenne 1768 heures de soleil, et 55 heures en janvier, 84 en février (image 1). Ces moyennes sont pulvérisées et les hivers sont de plus en plus ensoleillés en plaine, ce qui a un effet de réchauffement des basses couches de l’atmosphère.

Or janvier 2022 a connu 107 heures de soleil et février 149 heures, soit presque le double de la moyenne. Dans un passé de plusieurs décennies le stratus hivernal pouvait durer des semaines et maintenir une atmosphère glaciale en plaine, alors que l’on prenait le café en chemise à la montagne.

De manière générale l’ensoleillement, qui avait baissé dans les décades fraîches 1960-1980, a augmenté depuis la phase chaude actuelle (image 2 Infoclimat, clic pour agrandir). Ces dernières années il y a régulièrement eu 10% de soleil de plus que la moyenne. Sur cette image on constate que la précédente phase chaude, de 1910 à 1950 environ, connaissait également un ensoleillement élevé.

Si février fut modérément doux, janvier, décembre et l’automne passés étaient sous la moyenne malgré là encore des records d’ensoleillement. Durant l’hiver comme depuis le printemps 2021 nous avons connu de longues période de températures sous la moyenne, comme le sont les premiers jours de mars.

 

hiver,2022,février,printemps,1912

Il y a un possible effet de La Niña, le courant froid de l’océan Pacifique. Bien que modéré chez nous, il est capable de réduire légèrement la température mondiale. Il faut partie des variations climatiques naturelles.

Mais pour qu’il puisse faire redescendre les chaleurs émises par les très puissants El Niño de ces vingt dernières années, en particulier celui de 2015-2016, La Niña actuelle, bien qu’elle dure, ne semble pas suffire.

Petite remarque. Sur son blog Guy Mettan parle de climat et écrit ceci:

« Il suffit d’ouvrir sa fenêtre pour constater que le printemps arrive en février, l’été en mai, et les canicules tropicales en juillet. Que nos campagnes et nos montagnes vivent en état de stress hydrique quasi permanent. Mais rien n’y fait. »

C’est inexact. Le printemps n’est pas arrivé en février. On sait depuis toujours qu’il y a des février tout de douceur précoce. On sait aussi qu’en général la végétation le paie un ou deux mois plus tard. Ce n’est pas nouveau. La moyenne de février à Genève a été de 5°. Sur la petite image 3 on constate que les moyennes les plus chaudes en février varient entre 2020 et… 1912. Sur les 20 records, 11 datent d’avant 1980.

 

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Pour le mois de mai, 9 records de moyennes les plus chaudes datent d’avant 1980 (image 4).

Les canicules surviennent en juillet: ce n’est pas exceptionnel, ni nouveau. L’image 5 donne la liste des températures les plus chaudes en juillet, étalées sur l’ensemble du mois. 13 sur 30 records datent d’avant 1980, avec les mesures remarquables: par exemple 38,3° en 1921.

Enfin concernant les sécheresses et le stress hydrique, les précipitations varient selon des cycles. Ces dernières années (et malgré le temps sec de janvier-février) il a davantage plu et l’état des nappes phréatiques n’est pas alarmant.

Exemple en Belgique.

Le problème avec l’alarmisme climatique est que l’adepte ne voit que ce qu’ils pense, il ne voit plus le réel. Oui il y a des pâquerettes en hiver et des bourgeonnements plus précoces. Des signes naturellement très variables. Ce n’est pas la fin du monde.

Le dernier rapport du Giec tombant pendant l’invasion de l’Ukraine, il a eu moins d’impact médiatique que les précédents. Il annonce en particulier que:

hiver,2022,février,printemps,« L’augmentation des extrêmes météorologiques et climatiques a conduit à des impacts irréversibles sur les sociétés humaines et la nature. »

Impacts irréversibles? Cette assertion est déraisonnable. J’y reviendrai une autre fois.

 

 

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Catégories : Météo 4 commentaires

Commentaires

  • Si ma mère était encore vivante, elle passerait son temps à nous dire -On va le payer, c'est pas normal ce beaux temps en cette saison! Et moi vu mon âge presque canonique, je dis -C'est merveilleux profitons en tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes!

  • "Sur les 20 records, 11 datent d’avant 1980."

    11 records datent d'après 1980.
    Donc 9 d'avant 1980:

    De plus la distance entre deux années record jusqu'en 1990 est de 8.7 ans, tandis que depuis 1990 cette distance est de 3.2 ans.

    Je prends la normale pour février 1961-1990 et je compare avec la moyenne des températures de février de 2000 à 2021:
    1961-1990: 2.3°
    2000-2021: 3.2°
    Soit une augmentation de température de 0.9°.

    Si on compare avec les mois, février montre la plus faible augmentation.

    Juin c'est +2.7°, avril +2.2° et tous les autres mois (sauf février), c'est enre +1.2° et 1.8°

    En outre pour février 1912, j'ai 4.7° (et non 4.9°).

  • Merci d'avoir corrigé ma petite erreur.

    Les records sont plus rapprochés. Comment l'interpréter? Hypothèse:

    Le bruit de fond du réchauffement fait que les vagues de chaleur ou remontées tropicales bénéficient d'une base moyenne plus élevée. Un record peut dès lors être plus vite atteint.

    Autre hypothèse:

    La quantité et la qualité des mesures et les lieux des relevés ont beaucoup évolué en 100 ans. Plus de données, cela peut se traduire par des records qui ont déjà pu exister mais qui n'ont pas été mesurés faute d'instruments.

    Ceci est un problème pour presque toutes les données: le peu de mesures scientifiques et donc de points de comparaisons fiables. Sans le recul des glaciers nous ne pourrions pas être certains qu'il y a un réchauffement (indépendamment de son origine).

    Autre hypothèse:

    Des cycles encore mal repérés.

    Je vois dans ces chiffres, malgré les réserves que je viens de citer, une chose intéressante: les maximas comme les minimas se trouvent à toutes époques quel que soit le "bruit de fond" (ou la tendance). Cela me suggère l'hypothèse que maximas et minimas ont possiblement une limite naturelle. Si par exemple une vague de chaleur tropicale peut aisément monter jusqu'au cercle polaire et amener des températures de plus de 25° en Laponie, ce n'est pas dû à un réchauffement de l'atmosphère, mais à une aspiration d'une bulle chaude par le jeu des pressions. Autrement il n'y a pas assez de soleil pour réchauffer à ce point la Laponie. Si l'on peut atteindre exceptionnellement pendant un ou deux jours les 45° dans le Gard, c'est grâce au cumul de l'air chaud aérien et d'accumulation locale au sol. Je doute que cela puisse se passer en Écosse.


    Les questions qui suivent sont: cette limite des maximas moyens est-il vérifiable, et est-elle indépassable?


    Pour les différences de chiffres (4,7° ou 4,9°), j'en au déjà remarquées, sans avoir encore d'explication satisfaisante.

  • On peut encore ajouter que le GIEC persiste à se baser parfois sur des modèles extrêmes (RCP 8.5 pour ceux qui ont fait quelques lectures) que même les climatologues rejettent actuellement comme complètement invraisemblables. Est-ce qu’ils versent dans l’activisme?

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