Je suis un individualiste. Je fréquente peu les groupes, surtout d’amis, et peu nombreux. Je n’adhère à aucune coterie politique ou idéologique. Je tiens à ma liberté.
Pourtant je reconnais l’importance de la collectivité. Elle doit être nourrie de bonnes attitudes pour fonctionner dans l’intérêt de tous et toutes. Enfonçons quelques portes ouvertes.
Même si l’on apprécie l’indépendance et la solitude on peut contribuer à cette collectivité. C’est simple, il suffit de faire quelque chose pour quelqu’un. Dans ce but on peut envoyer des dons à des organismes caritatifs ou partir au bout du monde dans une organisation de secours en cas de catastrophe.
On peut aussi commencer très simplement autour de soi, dans son immeuble, dans son quartier. De nombreux petits gestes, des attentions furtives, permettent de lier un contact, même court, mais bienfaisant.
C’est d’abord le bonjour. Saluer c’est momentanément donner de la valeur à la personne, la considérer comme importante, lui faire une place dans notre pensée, mettre une parenthèse à notre marche.
C’est aussi tenir une porte pour quelqu’un aux bras chargés; proposer de porter le sac d’une personne âgée. C’est dire un petit mot sympa aux responsables de la caisse d’un magasin, ou complimenter un employé communal pour son arrangement floral.
On est toujours poli avec la police, plus par crainte que par sympathie, je pense. Soyons-le de même avec celle ou celui qui tient nos rues propres et agréables à vivre.
On peut aussi simplement écouter ceux qui ont besoin de parler, ou échanger quelques mots d’apparence insignifiante, comme évoquer la météo, ou la santé. Ces partages même courts, même banals, sèment un bon vent dans les têtes et les cœurs.
Parfois on reçoit un sourire en retour, parfois c’est nous-même qui le rendons. On peut y deviner une histoire, un bout d’histoire, comme une brume.
On peut aussi s’analyser pour résoudre un conflit ou améliorer une relation mal embarquée. Ce n’est pas un geste visible vers l’autre, c’est plus personnel mais cela rejaillira sur l’entourage.
Faire quelque chose pour quelqu’un.
Les petits gestes du quotidien ne coûtent presque rien mais sont d’une incroyable rentabilité. Ils produisent des instants de bonheur. Les répéter c’est allonger ce temps de bonheur.
Bon sang que c’est bateau et guimauve ce que j’écris là. D’ailleurs tout le monde sait cela. La gentillesse n’a pas d’histoire. Elle ne passionne pas comme les crimes.
Mais imaginez un instant le monde sans ces petites choses: l’entendez-vous grincer de ses raideurs obscures? Entendez-vous le silence des oiseaux quand aucun geste n’illumine le ciel?
Commentaires
Hola Homme Libre,
Rappeler d’offrir un sourire, un mot gentil n'est jamais de trop, jamais.
Et puis, ne sommes-nous pas ravis, de bonne humeur nous-mêmes quand les autres ont ces petites attentions pour nous?
Bonne journée !
Les hommes sont ainsi faits (je ne dirai pas "les hommes et les femmes" puisque le masculin sert de terme générique pour éviter les répétitions) qu'ils peuvent être à la fois bons et méchants. Les gènes, qu'ils partagent à 98 % avec les animaux font passer l'intérêt personnel avant l'intérêt du voisin. Mon existence avant tout ! Dans les chambres à gaz de la dernière guerre, les cadavres formaient un monticule au sommet duquel on trouvait les individus les plus forts qui avaient tenté d'échapper à la mort en montant sur les autres. L'instinct de survie est toujours le plus fort, dans ces situations extrêmes.
Mais, comme les animaux, l'homme a appris que le groupe, l'action collective était un atout, dans la défense et dans la chasse, par exemple. Il a besoin de ses semblables. C'est aussi dans ses gènes. Il lui faut donc choisir entre égoïsme et générosité. Mais, sans la religion pour les croyants ou la morale laïque pour les autres, on ne bâtit pas une société.
Dans toute circonstance, la bonne humeur et le sourire se conjuguent très bien !
Le pire - selon moi - est au téléphone parce que trop souvent, on a le sentiment de ... déranger alors qu'il est si facile de répondre agréablement !
Pendant le confinement, on a pu souffrir du manque de ces petits échanges simples.
J'ai réalisé, combien les bistrots et la simple présence des autres me manquaient et à présent, j'envisage ces échanges autrement.
Autant c'était compliqué d'accepter le port du masque et tout ce qu'il effaçait, autant c'était simple de s'en passer.
La communication même non- verbale est plus simple avec le visage au complet ! :- )))
On est des "animaux sociaux", sans aucun doute.
La dernière phrase sur "entendre le silence des oiseaux" est intéressantes mais les oiseaux, aussi merveilleux soient-ils, par leur chants et leur plumage, se comportent entre eux comme de vraies crapules (le plus souvent). Et les humains sont à peine meilleurs entre eux. J'ai la chance de vivre dans un quartier assez merveilleux où il règne une très bonne ambiance. Les enfants/ados sont polis, les gens globalement agréables. Mais je n'oublie pas que ça n'est pas toujours la norme. Et dès qu'on passe au comportement vis à vis des animaux non-humains, c'est le carnage. Imaginez un instant que vous soyez isolés du monde avec pour seul compagnie, une vache ou un petit cochon, il est presque certain que vous développeriez une véritable amitié pour cet animal que vous apprendriez à connaitre et qui serait votre seul alter ego. Même un lézard ou un insecte peut être intéressant. C'était un communiqué de la secte végane anti-spéciste :=)
Des crapules, oui, les oiseaux!
Ils se battent comme des spadassins dès qu'ils ont trouvé une source de ravitaillement. Et ils sont féroces!
Oui, mais ils chantent...
:-)
Nous les boummmeurs, regrettons tous notre café du Commerce de la place du Molard, ou nous avions tout, sauf des conversations de café de commerce!