La première chose est évidemment que l’on ne peut laisser quelqu’un crever en mer sans intervenir. C’est la loi maritime mais c’est aussi le plus élémentaire réflexe humain. Si nous étions dans la merde, nous serions heureux qu’on nous tende la main.
Qui peut accepter sans bouger de voir des têtes noires partir à la dérive et des corps mous rendre leur dernier soupir?
Cette première réaction, viscérale, est normale et heureusement. Elle ne doit cependant pas nous épargner une réflexion sur cette situation, ni sur les réponses politiques qui devraient suivre.
Que des personnes souhaitent bouger et changer de vie, c’est normal. Je pense ici aux migrations économiques, pas aux demandes d’asile. L’asile est une notion particulière qui donne une chance à une personne persécutée chez elle de survivre dans un nouveau pays. À condition qu’il n’y ait pas d’abus.
Les migrations classiques, économiques, font l’objet de procédures. On ne choisit pas d’aller s’installer ailleurs sans avoir rempli des conditions préalables. On ne va pas vivre aux États-Unis sans passer par un filtrage sévère des candidatures. De même, ne va pas vivre en Algérie ou en Égypte qui veut et comme il veut.
Migrer n’est pas du tourisme, ce n’est pas une simple formalité. Forcer la main, migrer de manière illégale, n’est pas acceptable. L’accueillant doit dire oui ou non, selon sa capacité d’accueil, selon l’ampleur de la possible différence culturelle, selon le ratio d’arrivants par rapport à la population de base (de souche).
L’intégration, l’apprivoisement sont des processus sensibles. Les bons sentiments ne suffisent pas à faire nation.
Le problème en Europe aujourd’hui est que les immigrationnistes sont au pouvoir. De deux manières. D'une part les responsables politiques de l'union européenne plaident ouvertement pour une immigration de remplacement. Leur motif est que l'Europe se dépeuple.
D’autre part les ONG en mer choisissent d’amener les naufragés vers l’Europe plutôt que, par exemple, vers le Sénégal ou autre pays du sud. Elles déclarent ouvertement que les pays européens doivent accueillir, et c’est tout.
Le thème du « grand remplacement » est une réalité, pas une séquence de politique-fiction. C’est l’ONU qui le dit: « Migration de remplacement : est-ce une solution au déclin et au vieillissement des populations ? »
Dans le même sens:
« Le déclin de la population est inévitable en l’absence de migration de remplacement. »
Et L’Union Européenne suit:
« La politique migratoire communautaire est volontairement immigrationniste. L’ancien commissaire européen au commerce Pascal Lamy (…) affirme que l’UE doit « importer des migrants. »
Seulement personne n’a demandé à ces responsables piolitiques de remplacer les populations d’origine par des nouvelles très marquées par une culture et une religion qui, sur certains points, s’opposent aux nôtres. Le résultat visible est un séparatisme et des communautarismes rivaux.
Le prix d’un passage pour trois personnes depuis la Syrie coûte, au mieux, 15’000 € en tout. Une traversée de la Manche, 5’000 €. Les mafias de passeurs engrangent des millions d’euros en toute impunité, et les bateaux des ONG créent un appel d’air. Il y a une alliance objective entre passeurs mafieux et ONG gauchistes. Pour ces ONG les migrants sont un bon fond de commerce pour toucher des financements. Cette idée est peut-être choquante, mais comment ne pas voir la politisation de la question?
Il n’y a aucune raison qui devrait forcer les européens à accepter qu’à terme, toute l’Afrique migre vers notre continent. Nous sommes maîtres chez nous et libres de choisir avec qui nous voulons partager notre mode de vie.
Il n’y a aucune xénophobie, aucun racisme à dire cela. La présence des blonds Vikings belliqueux envahissant la France n’était pas non plus souhaitée. Quelques étrangers dans un quartier, cela passe bien. Mais une masse dans une banlieue d’une grande ville fabrique de l’auto-exclusion.
Il n’y a pas de monde sans frontières et celles-ci sont une protection qu’il est trop tôt de lever, au vu des tensions mondiales si loin d’être apaisées. Entre nationalisme agressif et mondialisme totalitaire, il y a des solutions intermédiaires.
La gauche européenne tente de se refaire une clientèle avec ces nouveaux prolétaires. Elle a tort. Il faut que les pays concernés par les départs se développent et donnent envie à leurs ressortissants de rester et de s’y investir.
L’Europe a bien de la peine avec ses grandes frontières. Elle doit trouver d’autres réponses aux flux migratoires non désirés. Aujourd’hui on traite mal ceux qui s’opposent aux contraintes de Bruxelles, ce sont des « populistes », de « l’extrême-droite », des « fascistes » ou « néofascistes ».
Dire cela est imbécile et malhonnête. Les immigrationnistes tentent le chantage moral pour garder le pouvoir. Les souverainistes, qui veulent une immigration encadrée et régulée, ont-ils une arme aussi efficace que des femmes et des enfants (et des hommes, si, si, mais ça fait moins vendre les hommes) sur des bateaux de fortune?
Commentaires
Monsieur Goetelen,
Comment ne pas acclamer votre analyse, Ceci m'incite à y ajouter me réflexion de ce jour:
Ocean Viking, le mensonge écolo-gauchiste
Ce matin, 15 novembre 2022, sur BFMTV, Emanuel Bompard, Député LFI, est interviewé par Apolline de Malherbes entre autres sur les déclarations de Gérard Colomb, ancien Ministre de l’Intérieur, et de certains députés sur l’accueil des naufragés et la politique française en matière d’immigration. Il se réfère au droit international, sans le citer, pour justifier l’accueil des naufragés de l’Ocean Viking et fustiger le refus de l’Italie de les accueillir.
Selon le Professeur Patrick Chaumette, Professeur émérite de droit à l’Université de Nantes, en matière d’accueil de naufragés le droit maritime international ne définit pas quel Etat doit organiser leur débarquement sur son sol, que les conventions maritimes sont silencieuses sur leur accueil sur la terre ferme et qu’il n'y a pas d’obligations spécifiques en la matière.
Toutefois, depuis 2004 des amendements apportés aux deux principales conventions maritimes de 1974 et 1979 exigent clairement des Etats qu’ils permettent aux capitaines de débarquer les personnes secourues en un lieu sûr et ce, dans un délai raisonnable.
Céline Schmitt, porte-parole du Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR), précise cependant que si les Etats ont bien l'obligation de secourir les personnes en détresse et de les conduire vers un lieu sûr, ils n’ont aucunement celle de les amener sur leur sol. Aussi s’inquiète-t-elle du risque que dès lors les bateaux commerciaux n'osent plus faire de sauvetage en mer car ils n'ont pas la certitude de pouvoir débarquer les personnes sauvées quelque part.
(Migrants en Méditerranée : que dit le droit international ? (tv5monde.com)
Deux questions essentielles se posent alors: l’Ocean Viking, affrété par une ONG, est-il un bateau commercial et les émigrés à son bord sont-ils les naufragés d’un bateau commercial ? N’y a-t-il pas là utilisation d’un argument mensonger pour justifier une politique immigrationniste voulue par la mondialisation promue par les élites occidentales du Forum de Davos ?
« Les immigrationnistes tentent le chantage moral pour garder le pouvoir. »
Ils cherchent surtout des électeurs pour empêcher leurs adversaires d'accéder au pouvoir.
Je n'ai pas grand chose à ajouter si ce n'est que, pour les bateaux des ONG, les ports les plus proches ne sont pas en Europe mais en Tunisie, où ils ne débarquent jamais. Mais ce qu'il faudrait d'abord faire c'est consulter les peuples européens sur le sujet. Mais ceux qui gouvernement cette Europe ne le font pas, ce qui qui en dit long sur la démocratie.