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Femmes-hommes : le biais moderne en deux exemples

Femmes-hommes : le biais moderne en deux exemples.

L'évolution de la société occidentale vers l’égalité entre les sexes a produit une situation paradoxale. Ce qui devait être une libération collective, un bonheur dans une mixité apaisée, a tourné en eau de boudin. Une oppression insidieuse a fait son nid.

 

ronald-webb-03.jpgPrivilèges

La plupart des analyses des relations entre les sexes, en particuliers celles produites par le courant féministe, ont aujourd’hui abouti à la création d’un double stéréotype massif et relié: l’homme mâle est dangereux, assassin, violent par nature, dominateur, prédateur. Il ne mérite que suspicion et punition. Donc on ne lui pose aucune question pour tenter de comprendre ses comportements.

La femme, elle, dans le discours féministe, est victime par principe, par essence, en tous domaines, objet et proie, faible, et demandant nombre de dispositifs destinés à elle seule pour compenser sa faiblesse congénitale.

Dans l’entreprise on suspecte qu’elle soit moins payée parce que femme. Discrimination systémique? Faux, je l’ai déjà documenté. Ce serait d’ailleurs simplement stupide car rapidement et facilement visible si l’on comparait les fiches de paie.

On pense que parce que femme elle est moins outillée personnellement pour faire valoir ses ambitions ou pour être écoutée. Des stages de confiance en soi et autres trucs à la mode leur sont réservés. On suppute donc que les hommes n’en ont pas besoin, qu’ils ont déjà bien assez de privilèges comme ça. Cette projection est évidemment fausse, il n’est pas facile de faire sa place quand on est un homme.

 

ronald-webb-01.jpgCompliment

Pire: l’image générale portée sur les hommes est devenue dangereuse. Ils sont facilement accusés dans les affaires à caractère sexuel, presque par principe. En justice une sorte de présomption de culpabilité est appliquée à leur égard.

Sans parler du droit matrimonial qui privilégie en général les mères contre les pères.

Un drame survenu au Québec le printemps dernier illustre malheureusement où peut conduire ce biais de culpabilité contre les hommes.

Le 14 mai dernier Ronald Webb, père de famille de 65 ans, regardait un match de hockey dans un bar de son quartier, dans la ville de Richelieu à l’est de Montréal.

À un moment il aurait dit à une fillette, dans le bar avec sa mère, qu’elle était mignonne. La presse ne détaille pas les circonstances dans lesquelles ce compliment a été fait mais assure que la mère l’aurait mal pris et une confrontation verbale aurait eu lieu.

Quand l’homme est sorti du bar il a été rejoint par deux clients d’environ 30 ans qui avait tout entendu. Ils s’en sont pris à l’homme et l’ont roué de coups sous l’objectif d’une vidéo de surveillance. Il est mort deux jours plus tard des suites de cette agression.

Tué pour un compliment à une fillette. Je comprends que les parents soient vigilants sur cette question. Peut-être Ronald Webb s’est-il mal expliqué é la mère. Mais enfin, un monde où un homme est suspecté de pédophilie (c’est forcément de cela qu’il s’agit) parce qu’il complimente une fillette est un monde inhumain.

Mais peut-être que la féministe Clémentine Autain dirait que ce n’est qu’un dommage collatéral.

 

ronal-webb-02.jpgPutain de cancer

Une pub est diffusée en ce moments sur les chaînes TV. Il est produit par l’association RoseUp, association de patientes, militante, active, (qui) place son combat dans la réalité des femmes malades. Un combat incarné, passionné, parfois iconoclaste, au plus près de la vie.

Le clip de pub se trouve ci-après. C’est formidable d’encourager les personnes atteintes de cette maladie. On peut y survivre, et retrouver sa vie d’avant. C’est donc un clip d’encouragement moral.

Mais ce clip ne concerne que les femmes. Rien sur les hommes! Pourquoi? Pourtant les hommes atteints du cancer sont aussi beaux, peuvent aussi garder leur sexualité, aller au travail, et l’on peut dire comme le clip à la fin, « Tous les hommes ont le droit de garder leur masculinité et leur place dans la société ».

Le clip n’est pas génial. Mais enfin, s’approprier la maladie, la souffrance, au nom des femmes, en évacuant tout mention aux hommes, est le résultat d’une profonde dérive sexiste misandre. Au nom d’une supposée domination multi-millénaire, une revanche est permise et même encouragée. Aujourd’hui on va jusqu’à regarder une maladie générale sous l’angle genré.

Ce monde-là n’a rien à voir avec l’égalité. Rien.

 

 

 

 

1 commentaire

Commentaires

  • Le cancer du sein est particulièrement médiatisé par la prévention et les divers marches ou courses roses, pour une prise de conscience des unes et des autres sur ce fléau. Mais le cancer de la prostate ne fait pas l'objet d'une attention particulière. Pourquoi ?

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