Censure, susurrent-ils (et elles).

Exemples de la censure qui s’installe au nom de supposés bons arguments. À Genève, en France, un peu partout, ce mouvement s’impose comme une normalité. une nouvelle morale calquée sur des frustrations et stratégies agressives.

Images

À Genève une galerie nommée La Galerie, qui présentait une exposition de photographes amateurs, a retiré les photos après une semaine. La raison?

« Des féministes reprochent aux clichés de ne pas être paritaires et de ne pas représenter les corps imparfaits. »

L’un des photographes, Adrien Gros, dont je me permets de publier une photo de l’exposition avant le décrochage, est tombé de haut quand il a découvert les murs nus… à la place des photos de nus (ou pas) non conformes qui y pendaient quelques jours plus tôt.

« On m’a expliqué qu’une commission interne de femmes avait mis la pression pour que nos photos soient retirées. (…) Je suis heurté par cette censure, car l’art est libre et l’interprétation qu’on en fait est personnelle. »

Selon les Gorgones féministes:

« 1. Les photos ne sont pas paritaires. Il n’y a que quatre photos avec hommes, dont une qui représente un homme tenant une femme ligotée et deux autres où seul le buste est visible. 2. Les corps photographiés ne représentent pas la diversité réelle des corps en général (réalité = corps âgés, racisés, handicapés, en surpoids, avec vergetures, cicatrices, poils, boutons) et contribuent donc à véhiculer une image fantasmée des femmes. »

Mais de quoi parlent ces femmes au comportement nauséabond? C’est du fétichisme. L’exposition n’avait pas pour thème la diffusion d’une image réaliste, totale, objective de toutes les sortes de corps de femmes existants. Tout le monde sait que tous les corps ne sont pas d’une esthétique irréprochable, y compris chez les hommes.

On devrait pouvoir montrer ce que l’on veut. Mais non, dorénavant un comité féministe de la bonne morale et des images permises décidera avant de produire une simple photographie. Un Comité de salut public en sorte.

La directrice de La Galerie a déclaré qu’il fallait protéger ses membres qui se sentaient heurtés par ces photos trop belles. Et le photographe est heurté de ce qu’on les ait enlevées.

La tentation de contrôler l’ensemble de la société taraude les féministes.

Charlie

Je parle de celui de la chocolaterie. Et de son auteur, Roald Dahl. On découvre avec stupeur qu’ils ont osé:

« L’éditeur britannique Puffin a réédité en 2022 des ouvrages réécrits et remaniés de l’auteur gallois Roald Dahl en supprimant le lexique jugé offensant et inapproprié pour les lecteurs. La nouvelle a suscité de fortes réactions au Royaume-Uni. »

Ainsi: 

« Les références lexicales au physique, à la santé mentale, à la violence, aux questions de race ou de genre ont été supprimées et modifiées. » 

Récrire l’Histoire, réécrire les oeuvres littéraires, voilà où l’on se trouve. On peut imaginer que le tableau de Courbet intitulé L’origine du monde sera désormais rhabillé…

Le monde à venir commence mal.

Polaire

Enfin une censure plus discrète. Le refus du débat sur le réchauffement et l’ostracisation de nombre de chercheurs dissidents sont bien une censure.

Une groupe de scientifiques a publié un ouvrage sous l’égide du CNRS. Une institution sérieuse, le CNRS. 

Mais que voit-on en couverture? Le livre est illustré par un ours blanc sur un morceau de glace. Emblème du réchauffement et animal éveilleur de Greta Thunberg, l’ours blanc va pourtant bien, mieux qu’en 1950.

En 2022 par exemple 26’000 individus étaient recensés dans l’Arctique. Suivie par des chercheurs, une nouvelle population a été découverte, qui semble s’adapter au réchauffement. Je parie que vous n’avez vu cela dans aucun média:

« … en étudiant la population d’ours, les scientifiques observent que le groupe a toutefois su s’adapter à son environnement – il ne chasse pas comme ses confrères du nord. Au lieu d’attendre que les phoques fassent surface dans les trous de la banquise pour les attraper, les ours utilisent les blocs de glace flottant pour piéger et coincer leurs proies. Cette découverte voudrait dire que la fonte de la banquise n’est pas forcément synonyme de leur disparition. »

Selon Terre du Futur en 2017 ce sont 28’500 ours qui peuplaient le grand nord.

« Cela s’explique par les restrictions imposées sur la chasse par les États riverains de l’Arctique depuis les années 1970. (…) Pas de réchauffement, mais les fusils de chasse sont les plus grands ennemis des ours polaires. »

Sa population est toujours considéré comme menacée. Pourtant l’Union Internationale pour le Conservation de la Nature (UICN) admet l’intervalle de 26’000 à 31’000 adultes, même si elle garde une certaines prudence. En 2008 le WWF en estimait le nombre à 22’000.

En 1950 le nombre d’individus était estimé entre 5’000 et 10’000. Aujourd’hui ils sont entre 25’000 et plus. Leur population augmente malgré le réchauffement. Le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) devrait revoir sa copie.