Suisse : activistes climatistes retoqués.
La décision du Tribunal Fédéral était attendue. Les sages de Lausanne allaient-ils légitimer la violence de ceux qui croient à la fin prochaine de la vie sur la Terre, et qui à cause de cela se donnent le droit de porter atteinte aux bien des « méchants »?
Résurrection
Le rôle de méchant, ou de pollueur, ou d’insensible à la planète, et j’en passe, est largement distribué. L’activisme des jeunes gens imprégnés, imbibés de la grande peur climatique s’attaque aux banques, automobilistes, golfs (avec la compréhension bienveillante de l’élue verte Delphine Klopfenstein Broggini), peintres célèbres, pour les actions les plus médiatisées.
À Genève on a de la complaisance pour cet activisme gauchiste. Une raison de « motif honorable » (la défense du climat) avait été évoquée par un juge genevois, qui n’avait prononcé qu’une amende de 100 CHF.
Trouvant cela un peu léger le Ministère public a recouru au TF. Lequel a cassé ce jugement trop généreux pour le délinquant. Le climat n’est pas une excuse pour justifier la délinquance. Il « renvoie le cas à la justice genevoise pour qu’il fixe une condamnation pénale. » Il ne s’agit pour l’instant que d’un cas, mais il devrait faire jurisprudence.
Sans quoi on pourrait casser les bagnoles de tous les voisins, ou voler aux riches pour donner aux pauvres. Vous aimeriez trouver votre véhicule pneus crevés dans la rue? Mais on sait à quoi aboutissent ces initiatives: ces Robins des Bois préparent la nouvelle génération de tyrans, qui croyaient pouvoir bénéficier d’une impunité moralement obligatoire. Au fait, pourquoi ne détruisent-ils pas les champs de maïs, gros consommateurs d’eau?
Le Tribunal Fédéral épargne à la Suisse d’être une démocratie à la gueule du client. L’angélisme du délinquant du climat cache des intentions moins claires. Il apparaît de plus en plus que le climatisme est pris comme un moyen de ressusciter le communisme.
Grondements
Tous les activistes connus sont anticapitalistes, cela seul suffit comme preuve. Greta Thunberg est même antifa en plus. Là on est au bord des fractions les plus violentes de l’ultragauche et les moins intelligentes, celles qui pensent par slogan, sans nuances.
Le défenseur du délinquant, un avocat et Conseiller National socialiste Christian Dandrès, n’est évidemment pas content. Il estime que:
« … dans une dynamique visant à avertir clairement les activistes du climat: prenez garde, nous ne tolérons plus ce type d’actions qui remet en cause le système. »
Oui. Et alors? Où est le problème? Comme souvent, on fait d’un délinquant une victime. Quel culot, ou quelle arrogance. La gauche est bonne pour tenter ce message qui inverse le simple bon sens. On voit en France comment des années de complaisance envers les black blocks a conduit à leur expansion et à la formation d’une sorte de milice paramilitaire spécialisée dans la guerrilla urbaine.
L’avocat craint davantage de répression contre les activistes (et délinquants, ne l’oublions pas). Il a raison de le craindre, car c’est normal. Les autorités ont raison de mettre fin au laxisme de certains juges et d’appeler un chat un chat.
Sous prétexte, dans une phrase un peu lyrique, d’être les « soulèvements de la Terre », ils montrent surtout les grondements antidémocratiques de leur propre psychisme. Si au moins ils renonçaient à leurs smartphone, c’est un volume énorme d’énergie qui serait économisé. On attend leur engagement.
Dans l’anticapitalisme, ils ne sont pas les seuls. L’ancien président du Vénézuela Hugo Chavez, petit politicien autoritaire vert-rouge, déclarait le truc le plus dément de cette dernière décennie:
Et encore:
Commentaires
Monsieur Goetelen,
Quelle que soit la motivation, un crime ou un délit soit être sanctionné. Si la motivation le justifie, les circonstances atténuantes sont à la disposition du juge. La justice est une affaire de droit, non de 'psy’ de quelque nature que ce soit. Le juge doit dire le droit et s’abstenir de tout sentimentalisme. Celui qui commet un méfait est un coupable, celui qui subit une agression ou un dommage est une victime. Le laxisme est une entrave à l’ordre public que l’Etat à l’obligation de faire respecter. La police a pour fonction de protéger la population, non de l’agresser. Comme vous le dites fort à propos «On voit en France comment des années de complaisance envers les black blocks a conduit à leur expansion et à la formation d’une sorte de milice paramilitaire spécialisée dans la guérilla urbaine.»
Après avoir tout désacralisé, les pastèques de l’environnement, la gauche caviar, qui normalement devraient défendre la nature, ont imposé l’écologie comme la nouvelle religion avec son dogme, ses pratiques sacrificielles et ses adeptes. Ils ont canonisé Sainte Greta ! Ils suppriment l’énergie propre pour rouvrir des mines de charbon, les merveilleux moulins-à-vent sont devenu des éoliennes, forêts métalliques détruisant les paysages et l’habitat, les voitures traditionnelles sont remplacées par des voitures électriques alors que la production d’électricité se raréfie, aura bientôt un coût inabordable et que les matières premières pour la fabrication des batteries ne seront bientôt plus disponibles, et j’en passe . . . Le monde à l’envers !
Ces pauvres petits juges qui blanchissent les "activistes climatiques" sont soit des trouillards qui ne veulent pas déplaire à la doxa, soit des idéologues gauchistes qui appliquent la doxa. Dans les deux cas, ils trahissent leur mission. Merci au Tribunal Fédéral de remettre l'église au milieu du village! Bien à vous!
Malgré mes divergences d'avec leurs idées et méthodes, j'ai quand-même une forme d'admiration pour ceux qui engagent leur corps, même si ici le risque encouru est très faible et si la cause de l'urgence est discutable et discutée.
D'accord pour dire que la fin ne justifie pas les moyens. Mais quand l'écologie se dit anti-capitaliste, ce n'est pas l'exploitation capitaliste et le profit qu'elle dénonce en réalité. C'est plutôt la mondialisation de la production qu'elle vise et, en particulier, la délocalisation des entreprises qui a pour conséquence le transport et la circulation des marchandises autour de la planète. Sur ce point, on ne peut pas lui donner tort. Tout ce trafic inutile, mais qui permet de réduire les coûts (les salaires en particulier), se fait en augmentant la production de gaz à effet de serre.