Trois infos diverses : Macron, coraux, ours blanc.
Quelques nouvelles intéressantes du monde, avec des surprises et de la matière à réflexion. Politique, nature, faune, voici les trois infos que je propose aujourd’hui.
Les informations sur les ours polaires sont plurielles et variées, et parfois contradictoires. En voici deux en une.
En février dernier un groupe d’ours polaires a occupé quelques temps une bourgade dans une île de l’archipel russe de Nouvelle-Zemble. Ces ours cherchaient des déchets à manger. Ce n’est pourtant pas faute de phoques plus au nord. Mais rien d’exceptionnel en soi: les ours font les poubelles là où ils le peuvent, même dans les campings au Canada.
En route vers les glaces du nord ils sont tombés sur cette aubaine et ils s’en sont donné à coeur joie. Ils ne sont pas spécialement maigres contrairement à celui qui avait servi à une manipulation mondiale des foules.
J’ai traité l’image à l’origine de cette information désolante de l’ours mourant soi-disant de faim. J’ai encore développé par la suite, ici l’excès d’alarmisme, et ici l’aveu d’une journaliste à propos de cet ours, pour lequel les médias ont construit une fable incroyable, une story telling propre à valider leurs thèses. Une vidéo avait immortalisé cette fake news. Le commentaire est de l’invention. Une mythologie climatiste s’élabore.
En 2021 la population globale des ours polaires était estimée à 26 000 individus, avec un indice de confiance de 95%. Selon des études récentes quelques sous-populations montrent une légère tendance à se réduire, d’autres sont stables ou augmentent légèrement. Selon le gouvernement danois:
« L’absence d’estimations antérieures de bonne qualité ne permet pas de se prononcer avec certitude sur les tendances historiques, mais divers types de données indiquent que la sous-population a connu une croissance rapide après sa protection et jusque dans les années 1980. En utilisant des données démographiques, il a été suggéré que la sous-population a également augmenté jusqu’au début du siècle. Même si la perte de glace de mer a été marquée autour du Svalbard ces dernières années et devrait se poursuivre dans les décennies à venir, la taille de la sous-population pourrait encore être inférieure à la capacité de charge. Il est donc possible que la sous-population continue actuellement de croître, ou du moins qu’elle soit stable, même si la disponibilité des habitats est devenue plus faible pendant une grande partie de l’année. »
La situation n’est donc pas dramatique mais pas euphorique non plus, en raison des projections pessimistes sur le futur des ours. Doit-on vraiment être pessimiste? Peut-être, peut-être pas. La plupart des annonces étant amplifiées, elle deviennent rapidement tordues et biaisées. Difficile d’y croire.
Menacés par le réchauffement des océans, les coraux ont toutefois montré une bonne résilience ces dernières années.
Pour aider au processus de repeuplement des récifs abimés des équipes réparent. Aux USA des scientifiques ont réussi la reproduction des coraux en laboratoire.
« … des chercheurs australiens pourraient bien avoir trouvé la solution pour restaurer et repeupler le récif avant sa disparition, grâce à la fécondation in vitro. Cette technique consiste à capturer les œufs et le sperme des coraux lors de la reproduction du récif, entre octobre et décembre, afin d’élever des millions de larves dans des piscines spécialement conçues. »
En Australie (image 3, source Coral Guardian) la technique a été mise en pratique pour restaurer la Grande barrière de corail.
« Les résultats sont déjà visibles. "Nous venons de nous rendre sur le lagon de Heron Island où nous avons mis des larves sur certaines parties du récif en 2016. Et nous avons trouvé beaucoup de gros coraux qui se sont développés depuis. Cela prouve que la technique de restauration à base de larves fonctionne exactement comme nous l’avions prédit. »
Good job.
Macron et la priorité nationale
Autre thème, politique. Le président français s’est exprimé sur l’immigration. Il est favorable à accueillir des immigrés pour les métiers sous tension, comme la restauration.
C’est un débat sur lequel je reviendrai. Ici je m’intéresse aux autres développements du président. À propos des métiers à pourvoir, pour lesquels il appelle à l’immigration. Il reconnaît cependant que les natifs français doivent bénéficier d’une priorité nationale.
Ça alors! Qui aurait dit qu’un jour un président comme lui tiendrait les propos du Rassemblement National?
La Priorité nationale, concept jusque là honni, devient en quelques secondes la chose la plus simple, évidente et légitime qui soit. La Priorité nationale est en effet une évidence tant qu’il y a des nations (le rôle d’une administration est de s’occuper d’abord de ses administrés). En parler n’est plus un blasphème ni une déchéance morale. C’est enfin normal.
Étrangement peu de médias ont relevé et commenté ce passage du jeune Emmanuel.
Macron appâte les souverainistes. Mais alors pourrait-il au moins reconnaître cette légitimité et cesser d’exclure de la qualification de « républicains » ses adversaires politiques les plus sérieux? C’est décevant. Il espère peut-être que son style et son langage suffiront à maintenir la nation dans une cohérence dont il n’a pas pourtant la maîtrise. Enfin, c’est mon sentiment.
Ainsi vont les gens.
Le passage en question est à partir de 9’:
Commentaires
L'optimisme est le meilleur remède contre la déprime écologiste et politique. Merci Homme Libre.
Il y a de cela, Henri...
:-)
Au sujet des coraux:
" ... sur le lagon de Heron Island où nous avons mis des larves sur certaines parties du récif en 2016. Et nous avons trouvé beaucoup de gros coraux qui se sont développés depuis."
Or depuis 2016 il y a eu semble-t-il 4 blanchiments de la Grande barrière de corail.
Donc les coraux qu'ils ont mis en place n'en auraient pas souffert?
Étonnant et bienvenu.