Le point sur la sécheresse, au 14 novembre 2023.
Vous l’avez sans doute remarqué: il pleut. Les pluies d’automne, longues, froides, venteuses parfois, sont de retour. Et en belle abondance: certaines régions ont déjà battu des records de pluviométrie de la saison.
Ces bonnes pluies surviennent au début de la période de recharge des nappes souterraines. C’est le meilleur moment. L’image 1 captée sur Meteoblue montre les taux d’humidité des sols, toutes profondeurs confondues (clic pour agrandir), en août. L’eau manque.
L’image 2, elle, montre les 4 profondeurs testées. L’Europe, de l’ouest au centre, est bien humide. L’Espagne elle-même reprend du bleu. Plus à l’est les pluies n’ont pas encore actualisé les compteurs.
Les images 3 et 4 représentent l’évolution des nappes souterraines de surface entre début juillet et mi-novembre. L’eau manque encore selon les régions mais cela va dans le bon sens.
Le ruban des perturbations laisse quelques intervalles sans pluie, un jour, deux jours, intervalles qui permettent à l’eau précédemment tombée de descendre vers les nappes plus profondes sans noyer les sols. La percolation peut prendre de quelques semaines à quelques mois, selon la profondeur des nappes.
L’humus est humide à point, les vers de terre sont heureux. Ils font leurs trous et laissent de petit monticules entre les herbes. Ils ne le font pas si le sol est trop sec ou trop mouillé. Ces infatigables laboureurs contribuent à la fertilité des sols.
Pendant une sécheresse la terre s’appauvrit, faute de micro-organismes actifs. Sans eux les racines ne captent plus les nutriments car les:
“… longues périodes de sol très sec peuvent réduire l'assimilabilité de l'azote (N), du phosphore (P) et du potassium (K) par les plantes. »
Certains arbres pourront être affaiblis. D’autres prendront la relève. C’est l’histoire naturelle, avec les pluies, les sécheresses, et au milieu l’Homme précaire. Le climat le ramène à sa précarité.
Alors, pleurez nuages, vos larmes sont un cadeau du ciel.
Commentaires
Bonne nouvelle ! Mais on entend toujours le même discours médiatique. Que le climat soit ponctué de pics de sécheresse ou de précipitations, la cause est attribuée au réchauffement climatique. La contradiction n'apparaît même pas à nos lanceurs d'alerte. Pourtant, le réchauffement climatique n'a pas besoin de ces excès météorologiques pour exister.