Bonne, bonne pluie.
Quand il pleut la lumière vient d’en bas, du sol. L’eau sur le bitume les renvoie toutes. Les trottoirs brillent. Et depuis six semaines nous sommes gâtés. L’eau est revenue, en abondance. Parfois un peu trop pour les capacités d’absorption des sols.
Cela arrive, cela est toujours arrivé. Après la longue disette ces pluies sont précieuses. Les sols continuent à emmagasiner de l’humidité (image 2 météoblue), et comme les vagues successives de pluie marquent des temps d’arrêt de un ou trois jours, l’eau descend vers les nappes du sous-sol et la terre est ensuite prête à recevoir des litres supplémentaires.
La météo est parfaite depuis six semaines. Nous avons de longues pluies, par exemple 36 heures d’affilée depuis hier matin. Cela faisait longtemps. Ces pluies ne sont pas trop fortes, elles ne ruissellent pas et percolent bien les sols.
Si certaines précipitations sont parfois abondantes, elles restent dans une moyenne classique.
Elles marquent le retour à un régime des vents d’ouest à nord-ouest. L’anticyclone des Açores est loin de l’Europe et tient ses quartiers sur la côte est des Etats-unis. Il ne peut freiner le rail dépressionnaire.
Sur la Russie une puissante dépression aspire l’air froid sibérien et l’envoie vers nous. Cette poussée froide contrarie l’ait maritime plus doux entraîné par la dépression au nord de l’Espagne. L’Europe des températures est coupée en deux. De ce conflit de masses d’air naissent les pluies.
La mécanique atmosphérique est passionnante.
Commentaires
"La mécanique atmosphérique est passionnante", c'est vrai. Mais il est loin le temps où le moindre changement météo offrait l'occasion de plaisanter, au détriment de celui qui avait oublié son parapluie, de celle qui avait pris un coup de soleil ou de ceux qui, après une longue marche, s'apercevaient qu'ils avaient laissé la gourde à la maison. La météorologie nationale était pourtant là pour être écoutée avant les informations, mais on était insouciants ou réfractaires aux consignes.
Hélas ! Aujourd'hui, le journal-météo devient anxiogène. On l'illustre de moins en moins souvent par un magnifique coucher de soleil depuis une plage, ou par un bel arc-en-ciel au-dessus de la ville. Non ! au contraire, l'actualité doit vous inquiéter. On va vous montrer la banquise qui fond, la rivière qui déborde, la forêt en feu et la falaise qui s'écroule. Et tout ça, bien entendu, à cause du réchauffement climatique. Le message est clair : "Vous ne seriez pas un peu responsable de la catastrophe qui nous attend ?"
Bien d'accord Henri. Il y a 50 ans un gros orage c'était impressionnant. Aujourd'hui c'est une menace existentielle.