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Limites de la souveraineté des nations

Limites de la souveraineté des nations.

Le retour en force de l’idée de souveraineté ne va pas sans poser des questions. On peut en apprécier certains aspects et en critiquer d’autres. Par exemple je pense que la nation est un des derniers domaines où l’on peut encore tenter de décider de notre avenir et de notre environnement, grâce au vote et aux élections.

 

europe,ue,souverainetéArmée

Mais dans une Europe plus libre que sous le régime de l’Union, j’entrevois aussi le risque du retour des guerres internes. En effet une nation souveraine n’est soumise à aucune obligation de limites, de médiation en cas de conflit avec un voisin, de renonciation à faire usage à la force armée contre ses voisins. Les tailles disparates des États accentue ce risque, la loi du plus fort pouvant se réinstaller.

Peut-on concilier une Europe des nations souveraines libres et l’instauration d’une paix durable? C’est l’un des enjeux. Au vu de l’Histoire il paraît nécessaire de brider les éventuelles intentions belliqueuses.

Une Europe des traités, non contraignante pour ne pas empiéter sur les souverainetés nationales, ne suffit pas. Elle n’écarte pas le risque d’émergence de tensions graves, sans moyen pour les gérer.

Comment lier les pays européens sans police internationale? Actuellement l’Otan sert « d’armée européenne ». Elle est dominée par les États-Unis qui disposent des plus gros moyens militaires.

Je suppose que si l’Europe avait sa propre armée, elle serait psychologiquement et politiquement plus forte. Elle serait aussi plus consciente de l’importance d’avoir des politiques régionales compatibles et modulées. En a-t-elle les moyens? À voir. Un usage très raréfié des moyens militaires justifie-t-il un si gros investissement? À discuter.

 

europe,ue,souverainetéRégulation

Une autre limite à une souveraineté absolue est qu’aucun pays ne dispose de tout ce qui est aujourd’hui nécessaire à la vie humaine. Les échanges restent donc vitaux.

Une Europe des traités bilatéraux modulables, ajustables à chaque relation, est possible mais insuffisante. Pour éviter les dumpings, connivences économiques et risques de concurrence déloyale, il faut une base de règles communes.

Je ne sais pas encore comment ou lesquelles, c’est l’idée théorique qui m’intéresse ici.

Il faut donc à la fois une organisation incluant de nombreuses différences d’un pays à l’autre, et en même temps des accords favorables aux échanges économiques.

Il faudrait aussi reculer sur la libre circulation et rendre sur ce sujet un pouvoir de décision aux populations locales. On peut supposer que cela freinerait les arrivées en masse, souvent illégales et déstabilisantes pour les autochtones. La France ne va pas accueillir un milliards de migrants d’Afrique.

Il ne s’agit pas de retourner aux années 1950 mais de remettre en place une forme de régulation. Sur ce point je suis plus conservateur (donc préservateur) que libéral.

 

europe,ue,souverainetéSociété

Pour l’économiste de gauche Jacques Sapir, « … la question de la souveraineté est fondatrice de la démocratie. (…) Si la notion de souveraineté a pris une place centrale dans le débat, c'est bien parce qu’elle touche à quelque chose d’essentiel : la liberté. »

Qui dit souveraineté (notez que j’évite le terme de souverainisme, dont le suffixe indique une dimension plus idéologique que souveraineté) dit aussi préférence régionale ou nationale quand c’est possible. Il faut s’y faire, cela n’a rien de répréhensible.

Cela ne va pas dans le sens d’une universalité culturelle des valeurs européennes, mais enfin nous sommes les seuls à la vouloir. Avons-nous encore une raison de nous y accrocher?

Le domaine juridique peut incorporer des lois européennes communes, mais l’essentiel des lois doit rester une prérogative de la nation et non de Bruxelles. Les questions sociétales doivent aussi rester du ressort des nations.

Les formations suivront d’abord les besoins et traditions nationales, avec un système de validation inter-états.

Voilà, ce sont justes quelques idées à discuter.

 

 

Catégories : Politique 4 commentaires

Commentaires

  • La souveraineté c'est le pouvoir du souverain. Dans la Suisse traditionnelle le souverain c'est le peuple. Le peuple élit son représentant, le Gouvernement qui a pour devoir d'agit au nom du souverain, le peuple. Le mondialisme repose sur la destruction de la souveraineté nationale. N'est-il pas normal de s'y opposer ? Hors des traités, le droit internationl n'existe pas. Il n'existe pas de législateur supranational. Toutes les organisations dites internationales existent en vertu de traités, soit de l'accord des nations souveraines qui les composent. Elles seules décident. Elles s'y soumettent mais aucune norme dite 'internationale' ne s'y applique si elle n'a pas été incorporée dans sa législation par un vote de son parlement, la voix du souverain. C'est ça la liberté !

  • J'entends bien cette idée que "la souveraineté c'est le peuple". Comment expliquer alors que le rejet du traité européen, par le référendum de 2005 en France, s'est traduit par une adhésion à celui-ci en convoquant le parlement ? Nos hommes politiques ont, en réalité, peur des décisions populaires. "L'élite" se méfie de la plèbe qui réagit selon ses sentiments qu'elle juge irrationnels. Mais ce n'est peut-être pas le cas de la Suisse, ce qui expliquerait qu'elle ne soit pas dans l'Europe.

  • La souveraineté, avec le contrôle des frontières qui va avec (ce qui ne veut pas dire fermeture), est la seule politique qui puisse garantir la sauvegarde des petites gens, contre les intérêts oligarchiques du capitalisme ultralibéral, mondialiste et immigrationniste. En clair, fermons nos frontières pour garantir nos retraites! Bien à vous, et merci pour ce billet, Hommelibre!

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