Température en mars : record absolu. Ou pas.

Je lisais récemment que mars 2024 a été le plus chaud depuis le début des relevés. Selon Les Échos: « Mars 2024 a été le plus chaud jamais enregistré à la surface de la Terre. »

En partie doux, ce récent mois de mars, oui, mais à ce point? Je n’en ai pas le sentiment dans mon coin de l’agglomération genevoise. Je suis allé vérifier, d’abord pour la France. Le site infoclimat.fr établit une moyenne de l’indicateur thermique national.

De quoi s’agit-il?

« Des indicateurs thermiques nationaux sont définis par Météo-France et EDF, pour avoir un indice sur l’évolution globale des températures en France métropolitaine, par un choix de stations et une pondération spécifique. »

Si l’on constate l’évolution moyenne à la hausse sur toute les années, le mois de mars n’a que peu connu de poussées chaudes durables, comme le montre l’image 1 (cliquer pour agrandir).

La moyenne la plus chaude en France pour un mois de mars, depuis le début des relevés, date de 1957 avec 11.21°.

Et en Suisse? Le site de MétéoSuisse annonce, dans sa synthèse sur mars 2024:

« Il s’agit du septième mois de mars le plus doux depuis le début des mesures en 1864. » Le septième.

Je n’ai pas creusé davantage. J’imagine que certaines régions doivent faire monter la moyenne et que le réchauffement est une sorte de patchwork en 3D, non homogène et non statique.

Mais l’information météorologique (et climatique par extension) me pose problème. Imprécise, généralisante, elle ne rend pas une image fidèle de la réalité.