Genève : tordre le cou à la fête des mères.
Je reprends ici le titre de l’article du Temps, un titre pas vraiment neutre. Une école publique genevoise sur la commune de Lully a annoncé aux parent qu’elle va renoncer aux préparatifs de la fête des mères.
Excluant
Quelqu’un aurait mandaté la direction pour réaliser cette réforme des traditions populaires? Non, elle décide toutes seule. Y a-t-il eu une enquête ou une pétition d’une majorité de parents dans ce sens? Pas plus.
Cela ne répond ni à une demande de la population, ni à une démarche rendue nécessaire ou indispensable suite à une contestation de grande ampleur de cette tradition, ni à une démonstration que ladite tradition est nocive pour les enfants et pour la société.
C’est donc une décision de ceux qui savent. Ils veulent éduquer ceux qui ne savent pas. Pourtant on ne leur a rien demandé, ils n’ont pas vocation à changer les rituels de la société. De quoi se mêlent-ils?
Ah, oui: il faut déconstruire les enfants, leur enlever leurs repères non inklusifs. La théorie des enseignants est la suivante:
« L’équipe enseignante de l’école de Lully précise dans la lettre avoir pris la décision, "au vu de la mouvance actuelle traitant de l’inclusion des genres et de l’égalité femme/homme, de ne plus fêter exclusivement les mamans durant le mais de mai, mais, de manière plus globale, les gens qu’on aime ».
L’argument est pervers: fêter seulement les mères au mois de mai serait excluant. Où est le problème? On fête les mères, les pères, les grands-parents, chacun a droit à son moment, au printemps.
Manipulation
Le problème serait-il le mot mère? Horreur, une femme rappelée à sa condition, soumise aux constructions sociales les plus débilitantes, forcément! La preuve: la fête de substitution serait pour les gens qu’on aime.
Et hop, on a évacué le mot mère. Mais c’est idiot. Car il existe déjà une fête globale pour les gens qu’on aime: c’est Noël.
Que les parents soient fêtés en propre est un trait civilisationnel présent dans la plupart des cultures. On honore ceux d’où l’on vient et on leur exprime notre gratitude.
Je note que ces wokistes genevois ne sont pas les premiers à émettre l’idée. En mai 2022:
« Dans une volonté de rendre plus inclusive cette tradition centenaire, des internautes veulent changer le nom de la "fête des mères" en "fête des gens qu’on aime ».
Les arguments?
« Que ce soit pour soutenir les familles monoparentales, les enfants qui ont perdu un parent, ou encore éviter de stigmatiser les enfants de familles homoparentales, nombreux sont les personnes qui soutiennent que "la fête des mères" doit être renommée en "fête des gens qu’on aime ».
On veut gommer toutes les aspérités de la vie. Ce sont de « bonnes » intentions infantilisantes. Il faut au contraire respecter la situation individuelle, articuler la différence, aider à l’assumer, et non la diluer dans le brouillard intellectuel de la gauche égarée.
Gardez l’oeil: les « progressistes »s manipulent l’école. N’ont-ils pas mieux à faire en tant qu’enseignants?
C’est au wokisme qu’il faut tordre le cou.
Commentaires
En arriver à "la fête des gens qu'on aime", à la place de "mère" et "père", est le résultat d'un processus, celui de la destruction de la cellule familiale logique car naturelle. Dans un premier temps, l'idée même du couple procréateur homme-femme devient intolérable pour les idéologues LGBT et néo-féministes. La légalisation de l'homosexualité ne leur suffit plus. Le mariage, réservé au couple hétéro, dont le but est de perpétuer l'espèce humaine ( puisque la coopération des deux sexes est nécessaire à cela), revient à stigmatiser le couple homo. L'égalitarisme, valeur suprême chez nos progressistes, accorde donc le mariage aux homos (alors qu'ils avaient déjà le PACS). Un problème demeurait ; comment faire des gosses quand on est du même sexe ? Comment faire des gosses quand on est femme célibataire ? La PMA étant réservée au couple hétéro infertile, voici la PMA pour toutes (Et bientôt pour tous) ! Comme c'est merveilleux de vivre dans monde où il est possible de faire des enfants sans père et sans mère (et donc sans filiation) ! C'est alors que cette fête des mères et des pères est devenue obsolète, discriminante et insupportable, pour nos minorités. De même que le wokisme nous explique qu'"un homme peut être enceint", "maman 1 et maman 2" sont autorisées à venir chercher leur enfant commun à l'école maternelle. C'est pas beau le progrès ? !
Comme vous avez raison Monsieur Henri. Détruire la famille, c'est détruire la civilisation, en fait les civilsations. N'est-ce pas l'objectif du mondidalisme ?
Je précise cependant que s'opposer au mariage et à la PMA pour toutes n'est en rien de "l'homophobie", car cette dernière suppose uniquement une discrimination en rapport avec la pratique de l'homosexualité, ce qui n'est pas le cas ici. Le problème de la PMA pour toutes, précédé par le mariage pour tous, est l'élimination du père et de sa filiation. C'est donc l'intérêt de l'enfant qui est en jeu et non l'amour entre personnes de même sexe.
L'hypocrisie de la gauche, qui sous couvert de suivre l'air du temps, travaille à détruire nos traditions pour "déconstruire" la société.
Par ailleurs, la posture idéologique de cette gauche suivant la mouvance wokiste, donne un grain à moudre bienvenu aux ennemis de l'Occident décadent, à savoir la Russie de Poutine et l'islam conquérant.
Monsieur Tissot,
A la Russie et au monde musulman . . . mais aussi aux BRICS et au Sud Global !
Que pèse donc l'Occident au jourd'hui ?
Monsieur Wohlwend,
Les BRICS et le Sud Global, très divisés, sont des impostures au service des ambitions impérialistes de Poutine et de ses affidés chinois, iraniens et coréens.
Certes l'Occident à fort à faire devant ses multiples ennemis donc, en tant qu'Occidentaux, ne mordons pas la main qui nous nourrit.