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Réchauffement : la part du vent

Réchauffement : la part du vent.

Depuis des années je cherche à comprendre pourquoi les masses d’air chaud montent d’Afrique vers l’Europe, par quel mécanisme atmosphérique. Car les records et les canicules viennent de là.

 

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Dans une récente recherche internet sur le phénomène je suis tombé sur des informations troublantes et contradictoires. À la question réchauffement changement des vents, plusieurs articles ont un peu plus montré les incertitudes et contradictions du discours climatiste.

Premier article sur Futura-Science.com. Ici on nous dit que les vents ralentissent en général. D’abord à cause du cycle de l’eau qui accélère.

« Une étude scientifique a démontré que cette intensification provoque une accumulation d’air humide, ce qui a diminué la vitesse des vents de la circulation atmosphérique du Pacifique (cellule de Walker) de 3% depuis le milieu du XIXe siècle. »

Puis:

« En outre, selon les auteurs de l’étude, cette modification pourrait affecter à son tour le phénomène El Niño, puisque celui-ci est causé par un affaiblissement périodique des vents. Le changement climatique modifie donc la circulation atmosphérique, a priori en la ralentissant. »

Au milieu du XIXe siècle on ne mesurait pas bien l’humidité de l’air, l’information est donc très discutable. Quant à El Niño l’affaiblissement des vents qui le provoque est connu et récurrent, depuis avant le réchauffement. Je ne vois donc pas la pertinence du lien établi par l’article.

 

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Deuxième article dans Les Échos. Ici on lit que la vitesse globale des vents a augmenté depuis 2010 après un ralentissement constaté depuis 1980.

« A partir des années 80, les scientifiques avaient en effet constaté un net ralentissement du vent dans le monde, d’environ 2,3 % tous les dix ans. »

Les deux informations ne se superposent pas, tant pour la date de début du ralentissement que pour la nouvelle accélération. Quant aux projections sur l’avenir, difficile d’y croire trop puisque l’actuelle accélération n’avait pas été prévue.

« Les chercheurs prévoient que cette intensification du vent se poursuivra sur au moins une décennie. »

La conclusion est très prudente:

« Alors que les causes de changement de vitesse du vent demeuraient incertaines, certaines études l’ayant attribué à des perturbations des masses d’air liées à l’urbanisation et à la végétation, cette nouvelle étude suggère que le phénomène serait en fait dû à des changements dans les oscillations océaniques. L’échauffement inégal de la surface de la Terre, notamment aux pôles, participe à ce bouleversement. »

Oui, mais dans quelle mesure? Les oscillations océaniques sont connues de longue date et indépendantes de la phase chaude actuelle.

 

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Troisième article dans Le Monde. À deux questions sur l’évolution des vents, l’auteur répond:

« … on ne sait pas avec certitude à quel point le réchauffement pèse dans les changements observés et à quel point la variabilité naturelle du climat joue. C’est une analyse rendue difficile par plusieurs facteurs : la nature locale des vents, la manière dont on les mesure, la perception que nous en avons, etc. Dans les modèles climatiques utilisés par les chercheurs, la réponse n’est pas définitive. »

Citant un climatologue français il ajoute:

« Il n’y a pas de réponse claire à l’échelle d’une région, voire d’un continent. Il y a plusieurs processus qui entrent en jeu pour modifier les vents dans un climat qui change. Certains tendent à accélérer les vents, d’autres à les diminuer. Selon les modèles de climat disponibles, une quarantaine environ, on n’obtient pas les mêmes résultats à la fois pour comprendre les changements passés et pour anticiper les évolutions futures. »

Accélérer, ralentir, on ne sait pas, les données ne permettent pas de trancher, débrouillez-vous avec ça. Une réponse de normand.

Et cela ne me dit pas pourquoi ni quels vents modifient la circulation des masses d’air et accentue le réchauffement.

 

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Une piste semble enfin se dégager des infos dans un quatrième article sur le site de la RTS. Cet article analyse la succession d’apparitions de sable du Sahara dans le ciel européen, parfois jusqu’au nord de la Norvège.

La fréquence aurait augmenté et la quantité de sable transporté est phénoménale: 180’000 tonnes en mars.

« Selon une étude récente, l’intensité et la fréquence en augmentation de ces événements pourraient être liées à des changements dans les schémas de circulation atmosphérique. »

Saperlipopette, c’est ce que je cherche!

L’article se réfère au blog de MétéoSuisse, qui lui-même cite une étude du centre Copernicus. Selon le site dédié:

« Copernicus est la composante "observation de la Terre" du programme spatial de l’Union européenne. Il étudie notre planète et son environnement au profit de tous les citoyens européens. Il offre des services d’information qui s’appuient sur des données satellitaires d’observation de la Terre et des données in situ (non spatiales). »

Selon cet organisme les intrusions de poussière du désert dans le ciel européen sont de plus en plus fréquentes et intenses.

« L’article examine également certains des facteurs de circulation atmosphérique qui favorisent les intrusions de poussière en hiver dans la région méditerranéenne. »

 

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Suivent des constatations sur les systèmes de blocage anticyclonique et le rôle des courants jets.

Sans infos plus détaillées je devrai continuer à chercher ailleurs, peut-être du côté de la haute atmosphère. Mais j’ai au moins trouvé une approche, certes timide, qui parle de changements dans les schémas de circulation atmosphérique.

C’est important car sans les poussées chaudes plus fréquentes venues du sud et pilotées par ces courants, avec ou sans sable, nous n’aurions pas connu de températures records ces dernières décennies. Par quel mécanisme météorologique ces chaleurs sont-elles poussées plus fréquemment jusqu'à nous?

Depuis 2018 le satellite Aeolus est dédié à une étude plus fine des vents y compris d’altitude. Ses résultats seront scrutés avec une grande attention.

On le constate ces jours d’avril 2024: quand le courant de nord-est ou le courant zonal d’ouest se rétablissent les températures descendent.

 

 

 

 

 

Catégories : Environnement-Climat 0 commentaire

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