En date du 29 juillet, Le Matin publiait une interview d’une femme victime de “stalking”, soit un harcèlement de son ex-compagnon, depuis un an. Quelques jours après, c’est l’ex-compagnon qui témoignait, lui aussi à visage découvert.
S’en suit une longue accusation contre l’ex-compagnon: “C'était un soir. J'entends des pas derrière moi. J'accélère, la personne derrière moi aussi. J'ai cru que mon heure était arrivée. J'ai reconnu Stéphane, il courait derrière moi. Il m'a bloquée et forcée à l'écouter.”. Et aussi: “En novembre 2007, Ariane accouche à l'Hôpital de La Tour, à Genève, sous un faux nom. «J'étais morte de trouille. Mon ex est ambulancier et je ne voulais pas qu'il me retrouve.» Les infirmières jouent le jeu en installant Ariane dans une chambre tout au bout d'un couloir. Une inscription figure sur la porte: «Travaux en cours.»
On imagine donc un personnage dangereux, violent, prêt au crime, délinquant. Il faut cependant noter que, bien morte de trouille, Ariane ne s’est jamais faite agresser physiquement. De quoi donc avait-elle peur? N'est-ce pas elle qui orchestre et alimente une paranoïa. Elle a dû être convaincante avec les infirmières, Ariane.
Quelques jours après, Le Matin publie la version de l’ex-compagnon, Stéphane. (cliquer sur l’image pour lire l’article, ou aller sur: http://www.lematin.ch/fr/actu/suisse/affaire-de-stalking-j-ai-pete-les-plombs_9-208872). En particulier: «J'ai pété les plombs, affirme-t-il. Et si je l'ai giflée une fois, c'est parce qu'elle m'avait mordu.»
Cela change un peu les choses: il s’est défendu contre la violence de son ex. Comme souvent. Mais c’est lui le salaud.
Récapitulons donc:
Ils s’engueulent, elle le mord, il la gifle, elle part et casse son couple à l’instant.
Enceinte de trois mois, elle se réfugie et ne veut plus avoir de contacts avec lui.
Lui, sous le choc de cette séparation brutale et injuste, futur père, aimant sa compagne, ne comprends pas. Il a besoin de parler, et comme elle s’y refuse, il est sous pression, pression qu’il fait rejaillir sur elle.
Elle parle de lui comme d’un être dangereux, elle se dit morte de trouille sans avoir été le moins du monde agressée.
Conclusion:
Si la femme est l’agresseuse et que l’homme se défend, c’est lui le salaud dangereux. D’accord il n’aurait pas dû la gifler, mais identiquement elle n’aurait pas dû le mordre.
Sa compagne est enceinte de 3 mois, il est peut-être très heureux d’être prochainement papa. Quand un homme quitte un femme enceinte, c’est un salaud, et je suis d’accord avec cela. Mais quand une femme enceinte quitte son compagnon et futur père, c’est quoi?
Quitter en étant enceinte pour une gifle qui a été une défense contre une morsure, je ne sais pas vous, mais moi je trouve cela assez léger. Cela sent le mauvais prétexte à plein nez. Par très claire, Ariane. Mais jouez la victime, on est à vos genoux.
Ne plus lui parler, refuser tout contact après une rupture aussi brutale et injuste, on peut imaginer qu’il a pété les plombs. On le ferait à moins que cela. Vous connaissez beaucoup de gens, vous, hommes ou femmes, quitté-e-s aussi brutalement sans plus une discussion, et avec un bébé à venir, qui diraient: “Merci, c’est très bien ce que tu as fait, je suis parfaitement serein-e, merci beaucoup, sois heureux-se”? Moi pas. La détresse de cet homme est évidente, pourquoi le criminaliser, même s’il a eu quelques débordements - non violents, rappelons-le? Pas très honnête, tout cela.
Au final, cette déclaration d’Ariane: «Avec mon avocat, nous estimons que le comportement de mon ex tombe sous le coup du Code pénal. Mais la justice n'a pas vraiment bougé jusqu'à présent. Et ce qui m'inquiète, c'est que mon ancien copain tourne en rond comme un poisson dans un bocal. Je voulais témoigner pour qu'il arrête de me harceler et qu'il soit tout simplement un bon père pour notre enfant. Vous savez, je ne me suis jamais opposée à un droit de visite...»
Et bien voilà. Elle ne s’est pas opposée au droit de visite. Mais encore heureux! De quel droit régalien s’y opposerait-elle? Son bébé est-il sa chose? Quel culot de parler ainsi. Le père a plus qu’un droit de visite: il a un devoir d’éducation. Un enfant n’est pas un touriste qui rend visite à son parent.
On peut imaginer que bien sûr elle va toucher une bonne pension, qu’elle vivra probablement non mariée avec un autre homme gagnant bien sa vie (non mariée cela de changera pas la pension versée même si elle est entretenue par un autre). Qu’il verra son enfant quand elle le voudra bien, et seulement s’il est docile comme un caniche. Que l’enfant grandira dans la peur du père entretenue par la mère, vu ce qu’elle dit de lui. Cela a déjà commencé: «Le juge de paix de Nyon lui a fait signer une convention dans laquelle il s'engage à ne pas me harceler et à ne pas s'approcher à moins de 500 mètres de moi. Mais, lorsqu'il peut voir notre fils deux fois par mois dans un lieu neutre, il essaie parfois de me faire signe.» Voilà, le père est considéré comme un criminel, qui voit son fils 2 fois par mois dans un lieu neutre. On sait ce que cela veut dire. C'est un goulag surveillé, où vous êtes forcément un salaud et un suspect pour n'avoir droit qu'à cela. Et bonjour pour construire une relation avec son fils. On peut aussi imaginer qu’on aura peut-être un jour un drame familial dans le pire des cas, ou bien un ado à problème et client de psy au mieux.
Ou bien plus tard un adulte qui n'aura pas de repère fiable sur l'homme et qui en tant qu'homme, soit ne respectera pas les femmes, soit les craindra.
Merci le féminisme moderne.
C’était: chronique de l’égalité et de la violence conjugale...
Pour lire l’interview d’Ariane:
http://www.lematin.ch/fr/actu/suisse/ariane-moi-aussi-je-suis-victime-de-stalking_9-207922
Et n'oublions pas:
Commentaires
Triste, triste, trise, ce genre d'histoires...
Car c'est encore l'enfant qui paiera toute sa vie pour la paranoïa de la mère.
On parie ?
Ceci, me fais penser à l'éternel débat, qui de l'oeuf ou de la poule...
Quant à la proportionalité de la réaction...
@ Blondesen:
Oui, l'enfant trinque. Et le père n'est sûrement pas prêt de refaire confiance à une femme. Triste et triste. oui. Et choquant.
@ Victor:
Proportionnalité: j'imagine la violence du choc et de l'injustice vécue par cet homme. Alors, proportionnel à sa souffrance et à son désir de paternité, peut-être.
Rien ne doit servir ni d'excuse, encore moins d'alibi.
Mais, soyons hônnetes, mordre, gifler, aller depopser plainte...divorcer...
C'est encore le bourreau, qui devient victime...
C'est le centre LAVI qui doit être content...leurs qoutas sont remplis, ils peuvent rempiler pour l'année prochaine, le budget fédéral est assuré...
Et oui Victor, en effet. Et en effet les centre LAVI sont des officines-relais qui ne vérifient rien, mais qui aident financièrement.
LAVI n'est pas une société de détectives privés...ils ne vont pas s'encombrer, pour découvrir la vérité...eux...ils laissent cela aux juges...bien plus compétents qu'eux...en la matière...
Remarquez les policiers, eux aussi, n'ont pas (le temps?) pour cela...des envies de découverte...
La LAVI n'est en effet pas une société de détective, mais d'aveugles. Ils devraient être d'autant plus prudents, et ne pas valider aveuglément.
Mais pourquoi se sont-ils disputés? Avez-vous le début du commencement d'une explication sur la source profonde de la séparation? d'évidence non! Comment dès lors pouvez-vous vous permettre de tels propos : "Quitter en étant enceinte pour une gifle qui a été une défense contre une morsure, je ne sais pas vous, mais MOI JE TROUVE CELA ASSEZ LEGER"(souligné par moi). Vous brodez dès lors une histoire fantasmée
- Son bébé est-il sa chose?
- on aura peut-être un jour un drame familial
- un ado à problème et client de psy
- un adulte qui n'aura pas de repère fiable sur l'homme et qui en tant qu'homme, soit ne respectera pas les femmes, soit les craindra
- On peut imaginer que bien sûr elle va toucher une bonne pension, qu’elle vivra probablement non mariée avec un autre homme
- ...
à partir d'une histoire réelle que vous avez décidé d'ignorer, le harcèlement psychologique que l'on appel ici "stalking".
Visiblement vous avez des comptes à régler, soit! mais sauf erreur de ma part pas avec Ariane que vous ne connaissez pas mais que, entre les lignes, vous désignez comme une salope "Quand un homme quitte un femme enceinte, c’est un salaud, et je suis d’accord avec cela. Mais quand une femme enceinte quitte son compagnon et futur père, c’est quoi?", une manipulatrice "Mais jouez la victime" et quelqu'un de malhonnête "Pas très honnête, tout cela".
Que l'on se comprenne bien réglez vos compte avec ceux qui vous ont fait du mal, racontez ou non vos souffrances sur votre blog mais pourquoi prendre en otage l'histoire tellement partielle d'un couple séparé qui se confie au Matin et dont vous ignorez tout.
Bon, j'arrête et désolé de vous enquiquiner avec mes commentaires moralisateurs.
http://www.centrelavi-ge.ch/index.php?id_page=9
Le Centre de consultation LAVI de Genève est une association privée, subventionnée par les pouvoirs publics.
Il a ouvert ses portes en janvier 1994 suite à l’entrée en vigueur le 1er janvier 1993 de la Loi fédérale sur l’Aide aux Victimes d’Infractions (LAVI).
Sa mission est de répondre aux besoins immédiats des personnes victimes d’infraction pénale portant atteinte à leur intégrité (physique, sexuelle ou psychique).
Son intervention se situe à l’intersection des domaines juridique, psychologique et social.
Ce qui est choquant dans cette introduction, c'est le terme "immediats"...il s'agit donc d'intervenir immédiatement, dans un couple, peut importe la raison, celui qui a commencé le premier...une enquête...une recherche de la vérité...
L’équipe pluridisciplinaire d’intervenant-e-s LAVI est actuellement composée d’une directrice, de 7 intervenant-e-s LAVI (5 femmes et 2 hommes), diplômé-e-s en travail social ou en psychologie, pour un total de 5,45 postes.
Toutes et tous bénéficient de formations spécifiques à l’aide aux victimes ainsi que de formations complémentaires en droit, médiation, thérapie de famille, psychothérapie, politique sociale et/ou études genre.
Cette équipe est complétée par des psychologues assistantes, des psychologues stagiaires ainsi que des professionnelles bénévoles.
Un secrétariat assure la bonne marche administrative du Centre.
Malgré leurs formations en droit, ils le bafouent (le droit) dès le début...la présomption d'innocence...à la poubelle...
Yvan, pourquoi vous contredisez vous tout seul, dans une seule phrase ?
"couple séparé qui se confie au Matin et dont vous ignorez tout." ?
Eh oui, ce salaud de mec !!!
Cela devient même à la mode.... je peux dire que j'en ai vu !! Cette société couve tellement les femmes que dans ces "violences domestiques" les hommes n'ont qu'à se taire, obéir et supporter toutes les humiliations et violences de leur compagne, de peur de perdre le droit d'éduquer son enfant.... et je garantis qu'il y a bien des hommes qui sont plus qu'apte à s'occuper d'enfants !!!!
Mais bon.. tant qu'un juge n'auras pas la trempe nécessaire pour juger qu'un homme peu s'occuper de son enfat, cela ne risque pas de changer !!!
ben oué si c'est " Le matin" qui le dit,
un journal, une réputation !
@ Yvan:
Merci pour votre commentaire. Vous ne m'enquiquinez pas du tout, et vos commentaires sont justifiés. Et ce que vous soulevez, et sur quoi j'appelle à réfléchir dans mes billets de ce genre, c'est que justement on ne connaît pas le contenu détaillé d'une relation de couple, les interactions, etc. On peut croire les deux, ou que l'un-e des deux, selon ses présupposés.
J'ai bien sûr un présupposé. La femme n'avait pas signalé qu'elle avait mordu son compagnon avant de recevoir une gifle. Elle n'a pas démenti l'avoir fait. D'ailleurs l'ex-compagnon assume la gifle, il ne fait pas de déni, ce qui est bon signe pour sa crédibilité. S'il y avait eu violences anciennes et répétée de sa part à lui, nul doute qu'elle l'aurait signalé. Ce n'est pas le cas.
Mais vous avez raison sur le fait que ce qui a été dit est très, très partiel. Pourtant c'est sur cela que se fait l'opinion publique, qui ensuite amplifie les choses.
Pour beaucoup de gens c'est une évidence qu'une femme ne peut pas être violente, qu'elle ne tape pas, qu'elle est victime par définition. Et donc que l'homme est coupable aussi par définition. Cela induit bien des choses, juridiques et autres, qui démolissent la vie de trop d'hommes. J'en ai vu beaucoup, j'en vois encore, aux histoires présentant des points communs avec celle-ci. Mon extrapolation a un fondement, du point de vue général, même si le cas particulier n'est pas assez documenté pour être certain de mes propos.
Alors est-ce que je prends cette histoire en otage pour régler mes comptes? Votre question est légitime et bien posée. Je ne prends pas en otage, à mon sens, mais j'utilise pour extrapoler, oui. Les otages sont malheureusement les enfants dans trop de cas. Et les "méchants" de service sont trop souvent les hommes, d'une façon que je pense injustifiée au vu du nombre de situations d'hommes que je connais.
Alors si mon billet extrapole plus loin que ce que je connais de la situation, c'est pour rééquilibrer les choses. Cette affaire-ci n'est qu'un épisode de couple, mais, médiatisée, elle prend une dimension exemplaire. L'intention de la dame nommée Ariane me paraît en elle-même discutable: "Cette Vaudoise de 36 ans tient à raconter son histoire dans notre journal. Pour que la justice «fasse son travail» et que son ancien copain «comprenne que ça ne peut plus durer»."
Dans la mesure où un article de journal ne peut pas représenter la globalité d'une vie de couple, elle prenait le risque que l'on réagisse de la même manière qu'elle, à prendre ce qui est écrit pour la réalité. Et identiquement pour son ex-compagnon. Elle a lancé une brique de sa maison dans la mare, pas toute la maison, mais sur cette brique elle fait une sacrée histoire.
Si d'autre éléments plus complets venaient à être connu, j'ajusterais ma position en fonction, objectivement.
J'ai aussi vu comment la médiatisation d'un fait divers suscite des vocations. Elle a identifié sa situation à l'affaire Nef. La contamination n'est pas une preuve. Il y a 2-3 ans, la presse avait parlé d'une fillette d'environ 10 ans qui était allée chez une copine, et s'était mise en retard de rentrer. Les parents avaient déjà lancé une recherche après 3 heures d'absence, la police était sur le coup. Elle est finalement rentrée en justifiant son retard comme suit: "J'ai été enlevé par un homme, mais j'ai finalement pu m'enfuir". Après enquête, le lendemain, elle avouait que c'était faux, qu'elle avait eu peur de se faire gronder. La contamination existe.
Vous dites vous-même qu'il y a "stalking". Peut-être. Peut-être pas. Quel est le vécu subjectif de la femme, et de l'homme? Dans une situation de rupture visiblement brutale et injuste (ça c'est moi qui le dis, mais cela y ressemble fort), l'homme souffre et pète les plombs selon ses propres mots. Quel est son degré de souffrance? Comment en vient-on à mettre en terme juridique une situation de grande souffrance, souffrance dont elle est elle-même largement co-responsable?
Je n'ai lu aucune prise de responsabilité chez la femme, alors que j'en vois chez l'homme, qui assume publiquement. Cela nourrit mon présupposé.
Pour finir (c'est moi qui vous ennuie maintenant avec la longueur de mon commentaire...) cette histoire ressemble à beaucoup d'autres que j'ai pu connaître. Je n'y règle pas simplement un compte, je me bats suite à ma propre expérience. Mais j'apprécie la qualité de votre réflexion et de la contradiction que vous apportez. Je vous lirai encore, bien volontiers.
@ AAAlex:
Oui, c'est ce que j'essaie de faire passer. Une mode, ou une stratégie. Par exemple, les fausses accusations d'inceste contre le père lors de divorces conflictuels sont de l'ordre d'au moins 50%, selon les avocats eux-même. Certains juges commencent à le dire ouvertement. Un exemple ici:
http://www.hommecible.com/www.hommecible.com/fumee_sans_feu.html
@ Yvan:
Plus j'y pense et plus je trouve discutable de la part de cette dame d'avoir voulu régler son problème perso et faire avancer la justice par une interview dans un quotidien. Et en posant à découvert. Pour tous ceux qui les connaissent, il est passé pour le salaud (comme dans l'affaire Garbani). Sa seule solution était bien sûr de parler aussi. Du coup les deux doivent être entendus à l'identique: elle a initiaé la violence domestique dans leur couple. J'imagine l'ambiance à son travail, alors qu'elle doit être choyée par ses collègues. J'extrapole encore! A tout le moins elle avoue vouloir faire pression sur la justice. Et sur lui. Alors si la presse sert à régler ses histoires perso de couples, on n'en a pas fini. Mais c'est assez culotté d'avoir pris contact avec le journal pour parler de son histoire. Sauf à vouloir témoigner et faire de son cas un exemple. Alors, si c'est bien le cas, mon billet est vraiment justifié.
Mais je ne veux pas pour autant justifier un acte de violence dans le couple. Même une gifle pour moi c'est de trop. Alors une morsure aussi.
Je pense qu'il faut aussi remettre cette question des conflits de couple dans une perspective plus large. Il n'y a pas si longtemps de cela, le mari avait encore des droits sur sa femme, notamment dans le domaine sexuel. Trop souvent, on estimait que la violence conjugale à l'égard des femmes n'était qu'une extrémité malheureuse à laquelle l'homme avait été poussé par son épouse qui, d'une manière ou d'une autre, avait alors dû manquer gravement à ses devoirs. Du coup, sans cautionner à 100% ce qui était perçu comme une perte de contrôle de soi de la part de l'homme, on estimait que c'était quand même, au fond, la faute de la femme et que c'était donc bien fait pour elle. L'expression "Qui aime bien, châtie bien" ne concernait pas uniquement les châtiments corporels infligés aux enfants, mais aussi la violence physique ou psychologique à l'égard des épouses.
Or, cela ne fait pas si longtemps que l'on reconnaît la violence conjugale comme un véritable crime et il faut garder en tête que, quoi qu'en disent certains, les victimes, dans la majorité des cas, sont des femmes. Ne fût-ce que parce que la violence physique est culturellement découragée chez les femmes, alors qu'elle est considérée comme un attribut normal de l'homme, même s'il lui est aussi fortement recommandé de le contrôler fermement, le self-contrôle étant un autre de ses attributs traditionnels. Pendant longtemps, et surtout en Suisse, on a considéré que cela relevait purement de la sphère privée du couple et que c'était à la femme de baster et de se débrouiller pour faire en sorte que le couple ne s'étiole pas complètement. Evidemment, c'était aussi elle qui avait le plus à perdre dans l'histoire, en cas de divorce. Si aujourd'hui, la séparation s'est plus ou moins banalisée, pendant longtemps, les femmes divorcées ont été fortement stigmatisées. L'homme par contre, s'est toujours vu reconnaître le droit de batifoler à droite et à gauche, avant, pendant et après le mariage, sans compter qu'un homme divorcé n'a jamais été autant pointé du doigt que leurs ex-femmes. Ce n'est que récemment que l'image de la femme indépendante et capable de mener seule sa barque, sans avoir absolument besoin du soutien de l'homme, a commencé à devenir acceptable, sans que celle-ci soit automatiquement suspectée d'être une lesbienne ou une vieille fille aigrie. Et encore, elle est maintenant contestée par des femmes qui prétendent que l'image de la bonne ménagère à la maison serait tombée en désuétude, alors que près de 30% des femmes sont encore dans cette situation de dépendance financière et économique quasi-totale à leur mari.
D'autre part, l'attribution quasi-systématique de la garde des enfants aux femmes est aussi récente. Pendant longtemps, dans le cas de séparation, c'était l'homme qui héritait de la garde des enfants. Mais, il y a eu un retournement en pédagogie ces dernières décennies qui voyaient la mère comme le principal élément de référence des enfants en croissance et donc logiquement, il valait les lui confier. D'autant plus que, dans la même période, les hommes n'étaient souvent que très peu actifs dans l'éducation des jeunes enfants, préférant jouer les mentors pour leurs adolescents de fils, laissant les filles aux prérogatives maternelles. Ce n'est vraiment que ces dernières 20 années que les "nouveaux pères", une espèce encore minoritaire aujourd'hui, ont commencé à s'affirmer et à réclamer leur part de responsabilités dans l'éducation des enfants et les tâches ménagères.
Il me semble que cette histoire est à replacer dans un contexte de retour de balancier. Pendant des décennies, voir des siècles, les femmes ont dû souffrir en silence sous les coups de leurs pères et époux (sans compter les autres formes d'abus de la part des hommes de la famille, notamment les incestes) et ce n'est que récemment qu'elles ont acquis une véritable écoute de la part des institutions étatiques et de la société. Du coup, certaines en utilisent toutes les ficelles afin de régler des problèmes personnels, voir parfois pour se venger. Dans cette histoire, j'ai l'impression que la femme a utilisé ce subterfuge pour mettre définitivement fin à une relation, qui, d'après ce que j'ai lu, devait lui peser depuis longtemps, malgré l'enfant en route. Je ne serais pas étonnée si l'on apprenait qu'elle a déjà essayé de le larguer, bien avant cette histoire de morsure et de gifle, mais qu'il n'a jamais pu l'accepter. Il faut bien le voir, le type lui-même reconnaît qu'il a un sacré problème psychologique, qui n'est pas que lié aux derniers développement de leur crise de couple. Il n'a donc pas pété les plomps seulement suite à cette scène, mais il était déjà dans un état de stresse intense bien avant. Mais bon, je ne veux pas conjecturer plus à propos de cette histoire, dont, au fond, on ne sait pas grand-chose. Et Le Matin n'est pas pour moi une des sources les plus fiables non plus. Il faudrait donc faire attention avant de balancer des accusations sur la seule base des comptes-rendus d'un journal qui ne se distingue pas particulièrement par la profondeur de ses analyses.
Ce sont certes des abus, mais il faut voir que les hommes ont aussi longtemps abusé du système judiciaire pour réduire les femmes au silence sur ce qu'elles devaient endurer. Du coup, même si c'est une grande injustice pour les individus, il semblerait que ces abus soient nécessaires pour permettre au système de revenir à un milieu stable qui puisse prendre en compte aussi bien les doléances des femmes que celles des hommes. Cela me fait un peu penser aussi au scandale du procès d'Outreau, où l'on a reconnu pour la première fois que l'on était passé à l'extrême opposé de celui qui prévalait encore il y a 20 ans dans les histoires de viole d'enfants, où la parole de ceux-ci étaient systématiquement déniés. Depuis, je suppose que les justices françaises et européennes, qui auront tiré les leçon de cette débâcle judiciaire, ont pris des mesures pour trouver un juste milieu entre la prise en compte de la parole des enfants et de ce qui peut les pousser aussi à fabuler de la manière la plus honnête et spontanée qui soit. Malheureusement, pour cela, il aura fallu que plusieurs dizaines de personnes souffrent l'enfer.
Voilà, désolée, c'est de nouveau très, très long, mais c'est difficile aussi parfois, de répondre brièvement à des problématiques posées dans des articles, pas forcément très courts non plus...;-)
Un seul truc me vient à l'esprit après avoir lu cette chronique dans le matin reprise ici...
Citation:
“People often ask me if I have any words of advice for young people.”
Well…here are a few simple admonitions for young and old.
Never interfere in a boy and girl fight.
(William S. Burroughs)
Chère Greypowered, l'inceste est décrit dans la Bible, it's self...comme le fratricide, le génocide...etc.
En connaissez vous l'histoire "matriarchale" ?
Je vous donne le temps nécessaire, pour vous en informer, on reparle après ?
Au fait, vos examens...des résultats ?
@ Patriote:
En effet. Bonne citation. Mais voilà, la chose étant publique, chacun la reprend à son compte pour illustrer ses propres vues. A partir d'une histoire comme celle-ci dont nous connaissons si peu, et où toutes les subjectivités s'ébranlent, nous arrivons toutefois à un débat fort intéressant.
@ Grey: je reviens plus tard sur votre commentaire. Et pas de problème pour la longueur, elle me paraît justifiée. D'autant que moi-même, je ne fais pas particulièrement court ces temps...
Victor,
Je suis en doctorat et je n'ai donc plus ni cours, ni examens depuis longtemps! Je travaille de manière totalement indépendante, avec mes parents comme seul filet de sécurité. Ce qui est une grande chance, soit dit en passant!
En ce qui concerne les descriptions du viole, inceste, etc. dans la Bible, je ne vois pas trop où vous voulez en venir. Si ce n'est qu'effectivement, la Bible a été aussi utilisée pour justifier le statut juridique inférieur des femmes, pendant longtemps considérées comme des enfants, même à l'âge adulte. Ou alors, est-ce pour dire que le viole, l'inceste, les meurtres fratricides ont toujours existé (puisque déjà décrits dans la Bible) et que donc il n'y a rien que l'on puisse faire contre la nature humaine?
Vous pourriez développer un peu, histoire que je sache au moins ce que je dois rechercher...sinon, le monde est un peu trop vaste pour partir comme cela, au hasard!
Développer pour me retrouver avec des compliments, du style "mauvaise foi", non merci...
Par contre, ne vous êtes vous, jamais demandée, pourquoi la Bible en parle ?
Pourquoi est-ce déclaré comme "pas bien", comme pratique sexuelle ?
Pourquoi y a t-on réfléchi ?
Pourquoi y a t-il la description de Sodome et Gomorhe ?
Je pense que cela est la meilleure manière de vous répondre, sans risquer de me voir flatté à nouveau...
OPEN YOUR MIND.
@ Grey:
"Si un homme a violenté la femme qui n'a pas encore connu le mâle et demeure encore dans la maison paternelle, s'il a dormi dans son sein, et si on le surprend, cet homme est passible de mort, et cette femme sera relâchée."
"Si la femme d'un homme a été prise au lit avec un autre mâle, on les liera et jettera dans l'eau, à moins que le mari ne laisse vivre sa femme, et que le roi ne laisse vivre son serviteur."
Ce sont deux des règles du code Hammourabi, à Babylonne, 1'700 ans avant notre ère. Je le cite car il y a près de 4'000 ans, la place de la femme était loin d'être la chose de l'homme. Le code Hammourabi exigeait une justice égale. Les hommes pas plus que les femmes ne pouvaient se permettre de faire n'importe quoi. Il y avait d'autres lois qui protégeaient les biens de la femme.
Ceci pour dire que je ne partage pas la vision historique que vous exprimez plus haut sur un certain nombre de points. Mais comme cela risque d'être long, je vais essayer de faire un prochain billet sur le sujet, peut-être en 2-3 fois, car j'aimerais parler aussi de la place de la femme chez les Celtes, dans le royaume Mandingue, au Moyen-âge, dans le christianisme originel, et faire encore d'autres développements. Donc je garde votre commentaire au chaud et je vous remercie d'avoir pris la peine de bien développer. Vous verrez que nous avons des points de désaccord, mais aussi des convergences.
Après cela, on ose encore parler d'évolution ? de progrès ?
Christianisme originel.
J'ai encore dernièrement posé la question à la soeur Claire (KATUTURA, son blog), sur l'importance de la mère de Jésus dans sa vie et dans la construction de sa personalité...son développement personnel...
Jésus, juif, avec une mère juive, possesive donc, aurait-il pu devenir ce qu'il est ?
Tien à propos de l'inceste, toujour le code Hammourabi:
"Si un homme a eu commerce avec sa fille, on chassera cet homme du lieu."
Chassé du lieu, cela voulait dire l'exil et la mort certaine. Nous sommes loin de l'image de l'homme ayant un droit de cuissage absolu sur toute femme, et sur l'image de la femme esclave de l'homme.
Les esclaves il y en avait, des hommes comme des femmes, c'était une catégorie. Les hommes n'ont pas échappé à l'esclavage. Une lecture des relations hommes-femmes sous l'angle d'une supposée domination masculine est une lecture tronquée et inexacte. je suis homme, je vois les hommes autour de moi: ce ne sont pas des descendants de tyrans domestiques, pour la plupart. Mais que certains aient abusé nul doute. Il y a eu aussi de tous temps des femmes dominantes. Dans ma famille elle le sont depuis le 19e siècle...
Et les eunuques ? dans les harems ? c'était pour qui ?
Allons nous oublier les amazones ?
Les eunuques? Notez bien que s'ils n'avaient plus de trousse de secours, on leur laissait quand même la seringue...
"Si un homme a eu commerce avec sa fille, on chassera cet homme du lieu."
Commerce...dans le sens de prostitution peut-être...à ce propos, savez vous que la prostitution est légale dans l'islam (misyar) et même institutionalisée en Arabie Saoudite ?
Un père peut vendre sa fille aux touristes, en la mariant pour la durée des vacances du touriste (avant, il faut quand même prononcer son admission dans la fraternité musulmane), devant un imam + quelques témoins...
Misyar, la prostitution islamique est autorisée à La Mecque depuis 2006.
Prostitution is now official and religiously condoned in Arab land !
Written by Haitham Sabbah on 27. April 2006, 0053hrs // Part of Haitham Sabbah's adventure in Arab, Bleeding Edge, Culture, Failures, Human Rights, Islam, Religion, Saudi Arabia // Other posts by Haitham Sabbah
Warning: For adults only!
Well, it’s only turning bad news from Saudi.
And unfortunately, it is about woman, again.
But this time it’s on a larger scale.
It is called; “destruction of all family values.”
I was not shocked when I heard that Misyar marriage is now officially blessed by the highest rank Mullah’s of Saudi.
But it really made me feel sick.
Prostitution is now official and religiously condoned in Arab land
Spring offer: Free of charge sex!
I’m waiting for you.
Call my dad now.
Don’t worry, he won’t bite, and my mom will cook Kabsa and Jarish for us!
The Mecca-based Islamic Jurisprudence Assembly announced on April 12 that so-called Misyar marriage — from the colloquial Gulf Arabic word for visitor — was permitted, drawing the ire of women in the region.
…
The controversial edict says “a marriage contract in which the woman relinquishes (her right to) housing and support money … and accepts that the man visits her in her (family) house whenever he likes, day or night … is valid.”
Misyar marriage is sought after by men who want to avoid the burden of dowries and alimonies that are usually stipulated in standard Islamic marriage contracts.
…
But prominent United Arab Emirates-based cleric Sheikh Ahmed al-Kubaissi says that while Misyar marriage is correct Islamically, it also compromises some values.
“The only difference (with a normal marriage) is that the woman abandons voluntarily her right to housing and support money.
There is nothing wrong in relinquishing one’s own rights,” the preacher said.
…
And, he said, a “respectful” woman would never accept a Misyar marriage, which, “despite being accepted according to Islamic sharia (law), compromises a number of values.”
“If a king came asking for my daughter’s hand in this (Misyar) way, I would spit in his face,” he said.
Please bear with me, this marriage does not give the woman any of her rights (which is another Islamic sharia law), no housing, no support money (during the marriage or after divorce or both, God only knows).
So the question is, what does s/he gets out of all this?
The guy goes to her family house, sleep with the girl and leaves.
And Sheikh Kubaissi says this is okay - by Islamic law - for others to sleep together, but not for his daughter.
Does that sound strange?
The man is contradicting himself (but that’s not the case, he always did). First he bless the marriage, then he say a “respectful” woman would not accept this marriage, and goes far into imagination of spitting on a king face if he (the king) asked him to sleep -according to the same laws- with his daughter!!!
Ok, forget our Mullah Sheikh Kubaissi.
FYI, The Mecca-based Islamic Jurisprudence Assembly consist of seventy (70) of the most knowledgeable (supposed to), highest rank, most respected, Mullah’s and Sheikh’s -call them what you want- in Saudi Arab/Muslim world.
Back to the man and woman in this marriage.
What are they benefiting?
First of all, the man has no responsibilities toward the woman.
He only enjoys sex without any liability towards the unpaid woman.
The woman and her family seems to enjoy nothing but the woman’s sexual instinct seems to be fulfilled (and maybe the woman’s father watch free live porn through the door key hole).
I hate to believe that that’s it for the woman and her family, specially that the man is at least using their furniture (at worst, the bed only).
So, if he breaks the bed, who will buy a new one?
The pride or the groom?
Maybe he pays for going to the bathroom, just maybe!
In this case, let us assume that the man is good enough and he pays a little money for his woman every time he sleeps with her, or at least buys her family a dozen of bananas.
That’s money, isn’t it :-)
Okay, don’t you think that prostitution is better than this marriage?
At least she sets the price and get paid for giving what the man was looking for, which is sex.
But in Misyar, the woman get laid (being polite and not using the F word) without getting paid.
So the formula is “Laid but not Paid.”
And in case in this marriage she is paid a little, then that is nothing but prostitution.
Please correct me if I’m wrong, but according to all references, prostitution is the sale of sexual services (typically oral sex or sexual intercourse, less often anal sex) for money or other kind of return, generally indiscriminately with many persons.
A person selling sexual favors is a prostitute, a type of sex worker.(websters)
Anyway, I once called for prostitution to be regularized in the Arab/Islamic world.
I don’t remember anyone agreed with me, and everyone saw that I’m a damn… blah blah…
Now, I’m happy to see that my dream is coming true.
Yes, it is not called prostitution in this part of the world, we call it Misyar, or Mesyaf (another brand in Saudi), or Tourist marriage (like the one in Yemen, but also invented by Saudi visitors), etc… but at the end of the day, it is official, and it is religiously approved, so I won’t go to hell if I do it, do I?
Some differences will remain in favor of prostitutions, regulated prostitution, as they pay taxes, they get medical check, they have office (called red-light bedroom) managers to take care of the business, and they have directories and protection and maybe retirement salaries.
But in the case of our version of regulated prostitution, it still lacks some cosmetics.
But no problem, I’m ready to start an online project for Misyar dating (as if they are not available already, google a bit and you will find what you are looking for).
This will solve the directory problem.
Taxes are not needed, as this country does not have taxes system in first place (rich enough, they don’t need it).
What’s left? Oh, yah.. Managers!
No worries, the family members will take care of this.
Putting customers’ inline, changing bed sheets, etc…
Best part it is official.. You will go to heaven straight away!
Good luck!
Mon anglais ne me permet pas de tout comprendre en détail, mais le sens général. Ouais, assez spécial!...
Pour le début: avoir commerce signifiait avoir des relations sexuelles avec. Donc un inceste.
Il a encore de la chance qu'elle n'ait pas avorté de l'enfant. Elle ne le pouvait plus à 3 mois. Il y a des femmes qui en plus de pêter les plombs comme cette fille ne vont pas hésiter à se séparer de l'enfant qu'elles portent. Certes, elles ne le feront pas de gaîté de coeur, elles en seront pour certaines très affligées, mais elles le feront quand même, et le père de cet enfant en devenir n'a juste rien à dire. Il est éjecté. On ne dira jamais assez les dégâts causés par les personnes qui sont mal dans leur peau, et dans notre société il y en a, des traumatisés qui n'ont pas encore pansé leurs blessures et qui font les malins, et qui "foutent la merde" autour d'eux. Il y en a plus que l'on ne croit. Il y en a beaucoup trop même!
Et puis, bravo pour cet article qui remet un peu les pendules à l'heure. La tragédie dans ce genre d'histoire est que le couple est déficient, incapable de dialoguer. Après, savoir si c'est à cause de l'un principalement, de l'autre, des deux et à quels degrés, cela est complexe et il faudrait très bien connaître la situation et être impartial pour pouvoir bien en juger. Toujours est-il que votre analyse, Homme libre, est de qualité et que vous méritez en cela le pseudonyme que vous vous êtes donné. Bravo, bien à vous et continuez!
Toutefois, il y a encore plus vieux qu'Hammourabi...
La dénomination de « Code d'Ur-Nammu » sert à désigner un texte qui constitue le plus ancien code de lois que l'on connaisse.
Comme son nom l'indique, il est généralement attribué au roi Ur-Nammu d'Ur (-2112 à -2095).
Il préfigure le code de loi de Babylone du roi Hammurabi (sixième représentant de la Ire dynastie de Babylone).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Code_d%27Ur-Nammu
L'entier du code d'Hmmourabi, en anglais (encore?) est ici.
http://www.wsu.edu/~dee/MESO/CODE.HTM
Traduction faite par L.W. King (1910)
Avortement, voila un sujet très peu abordé depuis ce matin.
Quels sera le sentiment de la mère, envers son enfant, dont "ce" père en est le parent ?
@ Georges Ramuz:
Comme vous dites on ne peut évaluer précisément cette situation car nous n'avons pas assez d'éléments. Qui est le plus dysfonctionnant? Bonne question, mais on ne peut le savoir. Par contre, comme vous le dites, elle aurait pu avorter. Je l'ai aussi vu. Je ne veux pas juger, ce serait trop facile, et de quel droit? Je ne suis pas dans la peau des autres. Il y a de toutes façons des souffrances derrière cela. Mais l'image donnée au public est encore une fois celle de l'homme-bourreau et de la femme-victime. Et puisqu'elle a pris à partie de public, il est légitime d'en débattre, même sans connaître en détails leur histoire. Mais le débat est riche et intéressant. Il continuera, sur ce billet ou un autre, car je n'ai pas encore épuisé mes neurones, et les blogueurs non plus. Et le thème est fondamental. Merci de votre commentaire.
"Et le thème est fondamental."
Je crois bien que les humains devrait vraiment arrêter de se ["Diviser pour mieux règner"] laisser-faire...et se donner enfin la main, se serrer fort les uns les autres, suivre le Christ, dans la voie de Jean 13:34-35.
«Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.»
http://victordumitrescu.blog.tdg.ch/archive/2008/06/25/aimez.html
Hommelibre et Victor,
Mon commentaire, j'aurais dû le préciser, se basait sur la situation en Suisse entre le 18ème et disons, les années 1980. Si on veut remonter jusqu'à Babylone ou encore prendre en compte l'ensemble des civilisations de la planète depuis 5000 - 6000 ans, bien sûr, que l'on trouvera des variations et des évolutions diverses. Il y a par exemple, en Afrique et en Asie, des sociétés matriarcales où les femmes décident non seulement de la vie quotidienne, mais aussi des mariages, des héritages, de la répartition des biens,...Il y a aussi eu des périodes au Moyen-Age, notamment au 14ème siècle, où les femmes, du moins celles issues de la noblesse, ont reçu des droits sur la gestion des patrimoines de leur famille. Mais, c'était aussi dans le cadre d'une diminution significative de la population masculine, décimée par la peste et les ponctions exercées par les devoirs militaires. Il s'agissait alors de préserver les patrimoines matériels de puissantes familles et d'éviter qu'ils ne passent au main d'autres familles par le truchement des mariages. Dès que les choses se sont calmées, au début du 15ème siècle, on s'est empressée de rappeler à ces dames leurs premiers devoirs de bonne épouse, notamment, celui de faire des enfants et de les allaiter elles-mêmes, au lieu de les mettre en nourrice, ce qui diminuait sérieusement leur chance de survie. Les fameuses "Madonna Lactans" (où l'on voit la vierge allaitée l'enfant), qui ont eu un immense succès pendant une trentaine d'années à l'époque, notamment en Italie et en France, ont en partie contribué à renforcer ce message moral.
Maintenant, faire un trait d'union direct entre le code d'Hammourabi et les deux derniers siècles européens, pour moi, ça ne tient pas la route. Parce qu'entre-deux, il y a eu les Grecs, nos chers Grecs, dont on fait communément un berceau de la civilisation européenne moderne, mais dont les femmes n'avaient strictement aucun droit, ni dans les classes supérieures ni dans les classes inférieures (et on ne parle même pas des esclaves). Chez les Etrusques, pourtant très influencés par les contacts avec la Grande Grèce, leur sort est bien plus enviable. "Heureusement", les Romains y remettront bon ordre, renvoyant ces dames dans leurs "gynécées".
En fait, Hommelibre, je suis tout à fait d'accord avec vous. On ne peut pas lire l'histoire des relations hommes-femmes seulement sous l'angle d'une domination constante des premiers sur les deuxièmes. L'histoire humaine est beaucoup plus complexe et nuancée que cela. Mais, il n'en reste pas moins que dans l'Europe du 18ème et du 19ème, et tout particulièrement en Suisse, la situation des femmes a été des plus mitigée. En fait, les deux siècles ont été caractérisés par une espèce de ballet, entre des militants progressistes et des militants conservateurs, qui ont chacun à leur tour plus ou moins influencé les institutions d'état. Un pas en avant, un pas en arrière, un coup à gauche, un coup à droite, en diagonale.... Mais, il n'en reste pas moins que des inégalités ont perduré en Suisse extrêmement longtemps. En plus d'être un des derniers pays d'Europe de l'Ouest à accorder le droit de vote et d'éligibilité aux femmes (à partir de 1971) au niveau national, il a aussi pris du retard dans d'autres domaines. Ainsi, si je ne me trompe, jusqu'au début des années 80, une femme devait demander la permission de son mari pour exercer une activité professionnelle rétribuée et son consentement pour le divorce. Jusqu'à tout récemment, de nombreux conservateurs ont fait obstruction au parlement pour que la possibilité du viole au sein d'un couple marié soit reconnu. Et il n'en demeure pas moins que dans bien des domaines, à travail et compétences égales, les femmes sont payées 20% de moins que leurs collègues masculins.
Pour conclure (et ce sera tout pour aujourd'hui, car je dois finir de préparer un entretien de terrain pour demain matin, ben oui, thèse oblige...), je suis en train de lire "Féodalité" de Georges Duby et j'en suis à la description du système social entre le IV et le VIIIè siècle, et il faut dire que les choses sont autrement plus compliquée que l'image que l'on nous projette d'habitude sur les subdivisions des sociétés européennes de cette époque. Entre les esclaves, les affranchis, les demi-libre, les libres (mais pas forcément en terme individuel), on voit que les questions d'égalité et de liberté se posaient vraiment en d'autres termes.
Chère Greypowered, la volonté vainc tout...il suffit de vouloir et voilà, vous nous donnez raison, finalement...
Comme quoi, tout s'arrange...quand on veut, on peut...
Elle est pas belle, l'Histoire ?
Grey, ok. Là nous sommes beaucoup plus d'accord. D'ailleurs cette période correspond en gros au code Napoléon. N'oublions pas ce qu'affirmait ce dictateur français qui a mis l'Europe à feu et à sang, à propos des femmes:
"la femme est donnée à l'homme pour avoir des enfants ; elle est sa propriété, comme l'arbre à fruits est la propriété du jardinier". Sans commentaire, n'est-ce pas? Lamentable. Inacceptable. Là-dessus je deviendrais féministe! C'est tout dire...
La vision de la supposée domination masculine dans toute l'histoire humaine a été initiée par De Beauvoir. Mais le féminisme existait avant, durant le 18e siècle, avec des demandes légitimes en matière de droits civils, droit du travail, etc.
Mais j'essaierai quand même un de ces jours de faire un bref survol historique, car les choses ne sont pas linéaires et schématiques. Elles sont plus complexes.
Si je peut m'exprimer sur un point particulier et surtout sur une certaine crainte des hommes, légitime, à mon avis, plus qu'il est question de Simone de Beauvoir, je crois intimement, que la grande peur, vient de Sappho et la liberté sexuelle que cela engendre, d'ou une certaine perte de reperes...
Le mâle, dans toute sa splendeur, perd pieds, se trouve inutile...
Qu'en dites vous ?
Oui Victor, il y a une méconnaissance sur les problématiques masculines. Déjà les hommes sont souvent beaucoup moins en sécurité qu'ils ne le montrent - ou qu'on l'attend d'eux. Mais beaucoup de femmes attendent justement cette sécurité: affective, sexuelle, financière. Cela n'a pas changé. Et traditionnellement, assurer la sécurité c'était travailler pour sa famille, et la défendre physiquement. N'oublions pas que c'est le lot des mammifères: manger ou être manger. D'où l'importance de leurs muscles, et cela ne devrait pas prêter à rire.
Ensuite ils ont réellement besoin de se sentir utiles. Beaucoup prennent des prérogatives parce que justement ils ont besoin d'être là pour quelque chose. En ce sens, beaucoup ne savent plus bien à quoi ils servent aujourd'hui. Bon je n'ai pas plus de temps pour répondre là tout de suite, mais j'y reviendrai.
Ah oui, une der des der aujourd'hui: sur ce sujet, lisez-donc Homo Japonicus, de Muriel Jolivet (Ed. Picquier Poche). Vous apprendrez alors la vraie signification de 'Karochi'! Moi, j'ai arrêté au milieu, car j'en avais un peu marre de cette litanie des malheurs de ces hommes japonais, qui, malgré tout, ont tendance à ne voir que leur propre souffrance....j'ai passé à Mémoire d'une Geisha de Inoue Yuki...très instructifs aussi. Mais, je reprendrai quand je serais de meilleure humeur!
Cette histoire est sordide comme si cette femme devait vivre sa vie comme un "soap opera" étalée dans les journaux au lieu de régler ses problèmes personnels entre deux yeux avec son compagnon ou par l'aide d'un conseiller conjugual. Enfin, elle devient quelqu'un médiatique. Franchement, on n'en a rien à faire de ce scénario de seconde zone avec une mauvaise actrice hystérique et sans égard pour sa progéniture face à un pauvre mec pris au piège d'une femme qui a plus l'air d'une manipulatrice que d'une victime. On en assez de ce genre de petites histoires subjectives, insipides et jetées en pâture dans les blogs...
C'est une histoire très triste. Même en mettant du baume, ce n'est pas juste pour Monsieur.
Une femme enceinte surtout vers les 3 mois prend conscience du changement de son corps et elle n'apprécie pas forcément. Il arrive donc que l'on "s'engueule" avec son conjoint ou son compagnon. Mais si on l'aime vraiment et si on pense à son enfant comme le résultat d'un acte d'amour. On ne réagit pas comme cela. Et je comprends que Monsieur ait voulu s'expliquer, c'était logique.
Mon sentiment, je me trompe peut-être et je l'espère pour l'enfant, c'est qu'elle a voulu se faire faire un bébé pour elle toute seule et ciao les mecs.
Inanna
Femmes ? Égalité ? Alccol ?
Après les fresques de Garbani, voila encore + fort !
4,24 pour mille sur l'autoroute A2.
http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/info_express/suisse/depeches_suisse/(contenu)/250986
C'est parce qu'elle roulait tellement lentement, qu'un autre automobiliste à appelé la police...
Ah mais, on voit bien que l'égalité avance!
A Homme libre, c'est-à-dire à M. John Goetelen.
Merci pour votre réponse à Georges Ramuz qui se trouve être moi-même... Parfaitement d'accord avec vous. Je suis allé voir le site qui narre vos expériences avec cette ex-employée vous accusant de je ne sais plus quoi. Quelle ampleur hallucinante peut prendre une telle histoire. A mon sens, dans une société juste, on doit payer pour tout le mal que l'on fait. Dès lors que cette femme a menti sciemment, elle vous doit des réparations conséquentes. C'est trop facile sinon. Du genre, 100'000 ou 200'000 Frs de réparations pour tort moral grave et payer tous les frais de procédures. Cela calmerait les gens et les retiendrait de mentir. La justice en cela est laxiste comme trop souvent. Il devrait en aller de même, dans un autre domaine, pour les enfants qui accusent faussement leurs parents, bien qu'il faille alors tenir compte de leur minorité.
Bravo donc pour tout votre travail. Je n'ai pas lu tous les autres commentaires, certains assez longs, mais souhaitent à toutes ces personnes qui s'intéressent à ces sujets et qui s'expriment très bonne continuation.
Bonjour David, oui cela avait bien pris une ampleur déraisonnable. Merci pour avoir donné une piste pour vous connaître. Mais la lutte pour obtenir réparation est difficile. J'en suis au recours au TF pour que l'on veuille enfin ouvrir une instruction contre l'accusatrice! Parce Genève la blanchit et la protège. J'y reviendrai dans un billet selon l'évolution des choses.
J'ai brièvement regardé votre site, je prendrai plus de temps ultérieurement. Mais quelle densité vous proposez, toute une réflexion, une documentation intellectuelle. Bravo pour votre engagement!
@ Greypowered: toujours de l'excellente Muriel Jolivet, en plus gai, il y a Tokyo Memories (éd. Antipodes,Lausanne 2007) qui est beaucoup plus gai et léger (et illustré et court!) mais toujours aussi juste et intelligent.