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Mesdames et Messieurs bonjour: c'est ça la parité?

Avez-vous remarqué que l’on dit toujours: Citoyennes, Citoyens! Et aussi: Françaises, Français. Et encore: Mesdames, Messieurs. La manie est installée de placer le féminin en premier.

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Et toujours en pensée:
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Catégories : société 41 commentaires

Commentaires

  • hommelibre vous êtes rien d'autre qu'un vilain homophobe !
    Vous avez oublié les gays et les lesbiennes !
    Ce sont pourtant des citoyous et (pour certaines) des cotoihyènes à part entière !

    ;o)

  • En fait ce n'est pas anodin. L'habitude de placer le féminin en premier est un choix qui remonte aux années 70-80. Pour se déculpabiliser d'envers les femmes, on a systématiquement placé le féminin en premier..C'était déjà la discrimination positive!

    Donc cela était symbolique et chargé de sens: mettre les femmes en premier.

    Bon, et bien ça ne va plus. Je n'accepte pas d'être d'être systématiquement mis en deuxième. Je suis discriminé en tant qu'homme. Vous pourriez me dire que ce n'est pas si important. Soit. mais alors, si ce n'est pas si important, pourquoi continuer à le faire?

    La vraie logique de l'égalité est en effet d'alterner, chacun une fois sur 2. Ce serait amusant, mais symboliquement très fort!

  • ce qui est marrant c'est de voir que le titre importe tant aux médiocres, d'autant plus que les médiocres ne remplissent pas des livres...
    ils passeront avant ou après l'ignorance bourgeoise ? comme dirait Voltaire-" allez ! de l'air madame le duc " - car là ou l'intelligente s'arrête, prolifèrent les médiocres et leurs amusements à quatre balles sur la langue et l'étiquette, dont la misogynie est leur carte de visite...rien de neuf à l'horizon Monsieur la duchesse , ici nous avons que des rien tenants bien vêtus de bla bla perdant.

  • Excusez-moi hommelibre mais votre billet, en particulier la première partie, est un peu bêbête. En effet, romans et poésie n'ont jamais été touché par ce phénomène et aucune féministe n'a jamais eu cette idée-là. Le langage épicène porte sur les écrits administratifs, c'est tout.
    Quant à votre crise sur qui vient en premier et qui vient en deuxième, "Je n'accepte pas d'être d'être systématiquement mis en deuxième. Je suis discriminé en tant qu'homme.", ma fille de 5 ans à le même type de réflexion lorsque je sers le repas ... un peu de maturité que diable!

  • @ Yvan:

    Je vous l'accorde. La polémique n'est pas une exégèse ni un exercice très nuancé. En effet la féminisation ne se passe pas en littérature. Mais, allez savoir, un jour... J'ai vu beaucoup de hargne anti-hommes dans le féminisme actuel, très dogmatique, et une misandrie qui se développe culturellement. J'en connais les dégâts. Alors si je peux faire débattre - même imparfaitement - sur ce thème, je m'y emploie. Ici c'est à lire avec humour, même si le fond reste présent. Quand à avoir 5 ans, pourquoi pas? Au fond je ne me sens pas personnellement mis sur la touche par cette tournure Mesdames Messieurs, même si je dis "je". Mais plus au fond je pense réellement que ce n'est pas anodin. C'est la feuille qui cache l'arbre... Je pense qu'il y a en effet une culpabilisation masculine que je démonte autant que possible, par l'humour ou autrement. Je pourrais citer de nombreux exemples de la misandrie, ce serait un peu long ici. Je pense également que c'est assez démagogique, pour les politiques par exemple, de placer le féminin systématiquement en premier. Cela ratisse...

    Je ne suis pas favorable à ce que l'on donne par principe plus de légitimité à un genre plus qu'à un autre. Et parfois c'est dans les détails que cela réside.

    Par exemple, je conteste l'idée selon laquelle les femmes font de la politique autrement. C'est démagogique, mais c'est faux. Les faits démontrent le contraire. Elle agissent comme les hommes, elles agissent comme cela doit être fait. Je ne vois pas pourquoi on dévalorise le masculin au profit du féminin. Je vois ce que cela donne au Québec, et dans une légèrement moindre mesure ici aussi. Je vois la situation des hommes devant la justice misandre, la situation des pères divorcés, entre autres.

    Mais, n'en déplaise à Linn (voir plus haut), je ne prends pas le qualificatif de misogyne. Je défends les femmes contre l'injustice autant que les hommes. mais les hommes ont besoin d'un sérieux coup de pouce actuellement. La démolition du masculin (Bourdieu, entre autres), n'est pas juste ni bonne. Mais j'aime les femmes, j'ai de très bonnes amies femmes.

    Pour revenir encore sur les 5 ans de votre fille, je pense que c'est parfois en étant très basique que l'on se fait comprendre. Votre commentaire a le mérite d'être là et de relativiser. Toutefois, et je me répète peut-être, je connais le risque pour les hommes à se laisser marcher dessus. Et cela arrive assez souvent. Merci pour votre intérêt à mon billet.

    @ Linn:

    Je n'ai pas tout compris de votre prose pas toujours très claire, mais je pense que vous n'avez pas apprécié mon humour ni la manière dont j'aborde ce thème. Ok. Pour la misogynie, j'y répond juste au-dessus, à Yvan. Pour la médiocrité, ce n'est pas un argument intellectuellement documenté. Je ne peux rien en faire. D'autant que je remplis aussi des livres, et donc qu'il ne doit pas s'adresser à moi. Votre commentaire manque un peu d'arguments pour que je puisse aller plus loin.

    Cela dit, si vous voulez avoir de quoi m'écharper, vous devriez rechercher dans mes archives ce que je dis à propos de Ségolène Royal. Là je crois que vous n'allez plus, mais vraiment plus du tout m'aimer... Et après, aller voir celui qui a pour titre: "Nous sommes tous des femmes musulmanes". Je veux bien lire vos commentaires après.

    Mes colonnes sont ouvertes.

  • Je vous propose en prologue au TJ, plutôt que "Madame, Mademoiselle (vous l'avez oubliée, celle-là!!!!), Monsieur, Bonsoir...", un "Salut, ça boom, l'humanité suisse? Comme cela, on met tout au féminin neutre! Est-ce que ça vous conviendrait mieux?

  • @linn:

    voyez-vous Madame, ce qui est désolant avec les féministes c'est qu'elles ne sont plus capable de discernement.

    Cela explique que les médiocres détruisent tout ce qui les dépassent.

    Par ailleurs, je trouve que "homme libre" tient des propos qui sont en deça de ce qu'il pourrait écrire à propos de la justice et de la gente féminine.

    Le traiter de mysogyne revient à dire que Mitterand était un despote!

    Il y a donc loin e la réalité décrite par l'auteur du billet et votre perception manifestement monaxiale.

  • ....grey, vous êtes non seulement délicieuse, non seulement votre t-shirt est... craquant, non seulement vous réfléchissez, non seulement vous avez de l'humour, mais en plus vous êtes parfaite!... moi, flagorneur? oooohhhh nooooon... ou alors à l'insu de mon plein gré... mais venant d'un supposé misogyne, j'espère que cela vous flatte... blague à part vous zêtes choubijou... et volontiers je donne mon corps à la science - enfin ma voix au JT. La formule proposée me va!

    jules, en effet, je maîtrise mes mots par rapport à la justice... mais je ne suis pas prêt à oublier, accepter ou pardonner ce qui s'est passé. Mais je fais aussi la part des choses, vis-à-vis des juges intègres, j'en ai vu un, vis-à-vis des femmes honnêtes et aimantes, et j'en ai rencontré beaucoup. Et je sais aussi qu'il y a des hommes dans lesquels je ne me reconnais pas.

    Quand au féminisme, je pense de plus en plus - et je le constate - qu'à part quelques intellectuelles, il attire pas mal de personnes pas vraiment bien dans leur vie. Il devient l'exutoire d'autres malaises ou perturbations. Moi qui l'ai soutenu il y a 25 ans, cela me choque de voir ce qu'il devient.

  • Il faut aussi prendre en considération l'âge de certaines des "féministes radicales" d'aujourd'hui. Entre 18 et 22 ans (période d'université), c'est normal de vouloir refaire le monde à son image, en tranchant dedans à la tronçonneuse (métaphoriquement parlant, s'entend, n'est-ce pas...)! Il ne faut pas trop vous formaliser de ces jeunes femmes qui vous accusent de machisme ou de mysoginie chaque fois que vous ne vous prosternez pas devant elle. Une fois plus âgée, c'est comme pour l'adhésion à l'idéologie communiste, ça devient plus inquiétant...Là, vous pouvez commencer à les renvoyer aux classiques sur lesquels elles ont apparemment sécher ou qu'elles ont courbés à l'école!

  • Je crois que mon pote fait un caca nerveux... Il s'acharne!
    Les scientifiques ont découvert qu'entre l'homme et la femme il y a un chronmosone de plus ou de moins, ou un Y à la place d'un X, donc forcément une différence génétique, physiologique, musculaire et humaine.
    Quant à savoir lequel de ces deux bipèdes est le plus performant intellectuellement..., la science s'est abstenue de se prononcer!
    L'égalité est un mot que je bannis au niveau physiologique. Les mecs, dans leur diversité, sont-ils tous égaux?
    Alors, pourquoi la femelle devrait-elle être l'égale du mâle et vice-versa?
    Les femmes et les hommes sont complémentaires. Point virgule;
    Quand on aura compris et assimilé cette complémentarité, cette évidence, les mal-pensants s'abstiendront de faire des ronds dans l'eau de boudin!

  • Fred,

    Les hommes et les femmes sont certes différents sur le plan biologique. Mais la diversité biologique justifie-t-elle qu'une femme soit payée 20% de moins qu'un homme pour le même travail, comme c'est le cas en Suisse dans la plupart des professions? Cette même diversité justifie-t-elle que la garde des enfants soit presque systématiquement attribuée à la femme en cas de divorce? Et allez-vous justifier le refus d'une majorité des hommes d'en faire autant à la maison que les femmes, par cette idée de complémentarité? L'homme travaille dehors et la femme dedans, comme cela, chacun fait sa part et pas de mélanges?

    Par ailleurs, bien qu'ils aient un Y de différence (qui, selon certaines recherches biologiques actuelles feraient des mecs une espèce un peu à part de l'humanité féminine), le fait est que les hommes et les femmes partagent aussi un X. C'est aussi un consensus scientifique que les hormones sexuelles féminines et masculines se retrouvent chez les deux sexes en proportions variables, ce qui expliquent aussi les divers degrés de différenciations qui se manifestent chez des individus, pas aussi rares que l'on voudrait le croire, aussi bien au niveau physiologique (notamment les diverses formes d'hermaphrodisme) que psychologique (les diverses orientations sexuelles). On peut donc dire que nous sommes tous des hommes et des femmes mélangés en proportions variables. Ce qui, à mon sens, permet, en partie, de justifier les exigences de traitement égalitaire des hommes par rapport aux femmes et vice-versa, dans la société moderne.

  • Bonjour à toutes et à tous, (belle preuve de parité)

    concernant le édbut du TJ je prone le :

    -"GOOD MORNIIIIIIIIIIIIIING LIBYA"... euh pardon, je m'égare...

    -"GOOD MORNIIIIIIIIIIING SWITZERLAND ! "

    Cependant il y a une fôte d'eaurtograffe évidente . "Toutes et Tous égalaux"

    Et toK ! (Gaffe, le Et toK avec le K est déposé par ma maison d'édition et c'est ps une blague alors pas d'utilisation sans m'avoir préalablement demandé de pouvoir l'utiliser... ;o)

    Un autre problème me paraît occulté dans cette discussion philosophico-séctaro-limitative-fémino-machiste, comment faisons nous, dans un pays qui s'appelle : La Suisse à masculiniser le nom au nom de cette même parité philosophico-séctaro-limitative-fémino-machiste ?

    L'alternative pourrait venir de l'une de nos industries,,, et ça devrait plaire à ces dames :

    -CHOCOLATE LAND

    Vous trouvez ça complètement débile ? Eh bien sachez qu'en 1998, j'ai posté une carte postale à l'attention de mon épouse depuis Bahraïn, en indiquant comme pays CHOCOLATE LAND... la carte est arrivée à bon port...

    :o)

    Bon port ? MACHO... à bonne porte... donc

    PTDR :o)

    Bon aller, chuis en train(e) de me faire un migrainon (une migraine ça fait fifille je trouve)

    Donque (donc trop masculin) Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Messélibataires (bah ouais parité oblige, un homme non marié... on dit comment) je vous laisse avec mes suggestion(e)s pour que vous aussi vous vous fassiez une migraine pour ces dames, et un migrainon pour ces messieurs....

    Purée (puré au masculin) ça va pas être simple de s'exprimer en parité(e)

    Bien(ne) à toutes et à tous,

    Stéphane (Stéphan sans le e, ça fait plus mieux bien mec ?)

  • Vous avez provoqué mon éclat de rire du matin, Stéphane! En effet, ça se complique. Finalement le langage sms est peut-être l'avenir, car il simplifie tout à l'extrême et au phonétik. C pas + mal (au féminin: mâle...). Non je blague.

    Fred, je rejoins Grey. L'égalité n'est pas à mon sens une kestion de biologie et de kromozomes, car comme le dit Grey les choses ne sont pas si tranchées, mais c'est une notion culturelle et philosophique. C'est entre autres l'égalité de valeur en tant qu'humain; l'égalité de droits: sociaux, politiques, etc. Nous sommes en transition entre une organisation sociale anciennement fondée sur la répartition des rôles et des tâches (chacun-e ayant ses activités et attributions bien définies) et une organisation fondée sur la covalence des des rôles, que l'on nomme aussi l'égalité. Cela fait bouger les lignes et les repères. Cette nouvelle organisation n'est pas encore stabilisée. Ne doutons pas que si l'ancienne avait son côté figé, la nouvelle s'en fera un aussi, pour assurer sa stabilité et sa pérennité. D'où la mise en place de règles un peu trop impératives à mon goût: la parité en est une.

    L'organisation covalente me va, mais personnellement je lui laisse une marge d'adaptation et d'évolution. Je ne souhaite pas la figer dans des dogmes. Et je regrette que pour imposer l'égalité les féministes radicales se sentent obligée d'en passer par une déconstruction et une culpabilisation du masculin, et par une victimisation de façade grâce à laquelle elle obtiennent bien plus que ce qu'un homme lambda (pas un riche héritier ou un descendant d'aristo) n'obtiendra dan sa vie de labeur. La victimisation est une stratégie de conquête, pas de partage.

    Toute organisation a ses points forts et ses défauts. Celle qui se met en place suppose beaucoup de créativité, d'adaptation, de palabre. Cela m'intéresse. Par contre je ne souhaite pas me sentir "obligé" à faire telle ou telle chose sous prétexte d'égalité, alors que je n'en aurais ni les compétences ni l'enthousiasme. Je mélange dans ma vie les deux types d'organisation, en laissant place aux compétences et à l'intelligence.

    J'aime bien le terme de covalence: il vient de la physique et il n'est donc pas imprégné de connotations moralisatrices, et il signifie: arrangement résultant d'une combinaison. Les relations hommes-femmes sont à chaque fois un arrangement (un contrat) résultant de la combinaison des désirs, des natures, des compétences des deux partenaires.

    Par contre, pour le caca nerveux, pas d'accord. Bien sûr je marque le coup en disant que je ne veux pas être discriminé. Oui cela peut paraître enfantin. Sauf que quand une femme le dit c'est normal et entendu. Il y a des choses qu'il faut dire fort, sans quoi elles ne sont pas entendues. Et derrière ce supposé point de détail, je redis qu'il y a une question de fond, un sens symbolique chargé qui va au-delà de la simple formule, et qui est signifiante d'un choix de comportement entre les hommes et les femmes.

    A ce propos, et en regardant les choses sous un autre angle, on pourrait aussi considérer que la discrimination positive au profit des femmes n'est pas du tout une bonne chose: cela supposerait que les femmes doivent être particulièrement soutenues et donc n'auraient pas leur propre force réalisatrice. C'est comme la victimisation systématique et la mansuétude des tribunaux à l'égard par exemple des fausses accusatrices: on donne peu à peu l'image de femmes non autonomes, non responsables, psychiquement fragiles, incapable d'exister sans béquille. Si j'étais femme cela ne me valoriserait pas.

  • A propos, Grey, oui en effet j'avais oublié Mademoiselle!... Du coup cela complique: l'alternance donnera toujours un avantage au féminin (2 féminin pour 1 masculin).

    Ah mais, j'ai la solution: "Madame, Mademoiselle, Mondamoiseau, Monsieur. Bonsoir". Oh oh vous en aviez aussi oublié un Grey....

  • Stéphan(e), votre apport sémantico-grammatical est fondamental, mais il réserve des surprises: d'égalaux à mégalaux, il n'y a qu'un si petit pas... Tu m'égales, oh, man... Et aussi, histoire de faire travailler les muscles dès le matin (ceux des joues et du cerveau): "Je me souviens lorsqu'à cheval, mes gallops m'an ihilaient"... Ah le langage est une source permanente de créativité.

  • Le plus gros du travail a été fait par les féministes des années 70 parfois à leur dépend mais comme toutes pionnières, elles ont ouvert la voie. Franchement,aujourd'hui on ne peut faire que des ajustements car mettre Madame avant Monsieur, c'est de la cosmétique. L'équilibre des hommes et femmes est toujours difficile mais les femmes ont beaucoup gagné en plus de 30 ans (liberté sexuelle et d'expression, contraception, émancipation, accès aux études,...) parfois au dépend des hommes....

  • @ demain:

    Oui les années 70 ont été la charnière. Et ce féminisme-là me paraît avoir été totalement légitime. D'ailleurs la majorité des hommes le soutenait. Depuis le code Napoléon, les femmes n'avaient pas droit à une vie sociale et économique. Le droit de vote est venu après les hommes, par contre n'imaginons pas que les hommes se l'étaient réservé: le vote universel pour les hommes date du début du 20e siècle. Avant, seuls des privilégiés votaient.

    Actuellement, comme le travail de base a été fait, c'est plus de l'ajustement, du roulement qui est à faire, de l'intégration culturelle des nouvelles données. Mais une certaine mouvance féministe, issue du marxisme, et malheureusement influente, ne veut pas lâcher son fond de commerce. Les féministes québequoises parlent ouvertement de la "lutte des genres", faisant référence à la lutte des classes. Ce féminisme est un marxisme recyclé, il faut en être conscient. Et je m'insurge contre l'idée que ces féministes professionnelles (oui, elles gagnent leur vie sur la victimisation des femmes) répandent, selon quoi les hommes n'ont jamais cherché qu'à dominer les femmes. C'est n'importe quoi, et c'est malhonnête intellectuellement. La culpabilisation des hommes ne fera que crisper les positions.

    Quand aux gains des femmes, sur bien des points il sert aussi les hommes, ne serait-ce que l'émancipation sexuelle par exemple. Les hommes aussi ont une révolution à faire: sortir des schémas dans lesquels ils sont culturellement ancrés: être le pourvoyeur et le protecteur, avec tout ce que cela implique. L'évolution de la société, et le cheminement vers la covalence, ne fait plus de ces fonctions une priorité.

    Pour cela ils ont aussi besoin de plus partager avec leurs compagnes. Et donc ils ont besoin de compagnes dont la position est claire. Les choses sont que des femmes fonctionnent sur deux tableaux: indépendance, mais attente encore que l'homme soit le pourvoyeur. C'est compréhensible, on ne change pas un système de référence en une fois. Mais c'est important de le dire. Une position claire de la femme aide l'homme à faire ce travail culturel sur sa propre identité.

  • Je ne suis pas tout à fait d'accord sur ce point. Dans les années 70, la majorité des hommes ne soutenaient pas forcément les féministes. Simplement, ils n'avaient plus d'arguments, valables dans le contexte de l'époque, à opposer à l'égalité entre hommes et femmes! Mais, quand on voit certaines résurgences aujourd'hui (et pas seulement de la part de certains hommes, mais aussi de femmes, ce que je trouve grave), on se rend compte que rien n'est jamais totalement acquis et qu'il faut rester vigilant. Par exemple, quand j'entends des jeunes femmes "revendiquer" le droit de se mettre volontairement sous la dépendance économique du mari pour pouvoir se consacrer entièrement à la famille, ça me fait bondir! Surtout si on prend en compte le taux actuel de divorce qui avoisine les 50% dans les 5 premières années de mariage. A mon sens, c'est une attitude totalement irresponsable envers soi-même, sa famille et la société en général.

    Cela dit, personnellement, je pense aussi que l'approche de la "lutte des genres" des féministes nord-américaines (et pas seulement canadiennes, j'en sais quelque-chose pour avoir étudié 4 ans aux USA dans un "liberal-art" college) non seulement ne rend pas justice à l'évolution actuelle des relations hommes-femmes, mais en plus, risquent de complètement scléroser le débat en se focalisant uniquement sur une dualité dominant-dominé. Je préfère donc largement une Elisabeth Badinter à ces grosses bertha idéologiques du marxisme-féminisme que sont des Angela Davis ou Peggy McIntosh.

  • Oui, c'est vrai, j'ai oublié mes Damoiseaux! On devrait le remettre au goût du jour, celui-là, histoire de réinculquer un peu de sens des réalités à certains jeunes! (vous l'aurez compris, je ne suis pas pour la sacralisation de l'enfant-roi, de l'enfant-sucre ou encore de l'enfant-copain!)

  • En effet, Elisabeth Badinter a une approche nuancée, circonstanciée, et non dogmatique. Elle est dotée d'une pensée à la fois ferme et souple, et claire. Elle dénonce d'ailleurs aussi la victimisation systématique des femmes, comme ne correspondant pas à la réalité ni à la justice/justesse. Elle a aussi démonté les chiffres fantaisistes sur la violence conjugale (cheval de bataille des radicales et qui rapporte beaucoup d'argent en alimentant la culpabilité masculine), et reconnu que cette question n'était pas univoque. Sur les années 70, peut-être avez-vous partiellement raison. mais je me souviens des débats de l'époque, et bien que jeune alors je m'en passionnais. Et franchement, beaucoup d'hommes étaient en désaccord avec l'ancien système napoléonien.

  • Dame oiseaux, dame oiseaux, arrêtez donc avec cette intolérane, je vous prie...
    Homme, femme, c'est largement suffisant...
    Demoiselle, était un mot (titre?) qui voulait juste dire, à une époque lointaine, que la dame était vierge, ce qui fut très recherché, dans nos contrées à une époque, très, encore, très éloignée...
    De nos jours, les moeurs évoluant...nous devons passer à autre chose...je vous prie...
    Laissons donc, à l'histoire, ces qualificatifs, d'un autre âge, basés sur le sexe...vierge...pas vierge...

    Le combat des féministes, (car il s'agit bel et bien d'un combat) devient, avec le temps, juste ridicule...

  • En effet ces titres n'ont plus vraiment de sens, Victor. Cela dit, j'aime bien comme vous avez écrit: "Dame oiseau". Belle image d'une dame-oiseau, une dame avec la grâce d'un oiseau, qui ouvre le ciel... ça y est mon côté poète et romantique se réveille...

  • Comme quoi, quand je m'y mets, je fais aussi rire, réfléchir, retrouver le poète qui sommeille en chacun de nous...il suffit pour cela, de ne pas me marcher sur les pieds, quand on danse le rock and roll...selon Fred...Oberson...je crois bien.

    Greypowered, ne vous sentez aucunement...prise...à partie...soyez-en...de la partie...

    Bien à vous, chers lecteurs,

  • Victor,

    Le combat des féministes ne devient pas ridicule. Même si les choses se sont nettement améliorées pour les femmes d'aujourd'hui (et pas toujours grâce aux hommes), il reste encore pas mal de boulot. En ce qui concerne la condition des femmes dans un certains nombres de pays, je dirais que là, le combat ne fait carrément que commencer.

    Je ne pense donc pas que se battre pour obtenir des salaires égaux (à travail égal, évidemment), le respect de la dignité individuelle et de ses choix de vie, ainsi que la reconnaissance générale de la contribution des femmes à la société, soit ridicule.

    En même temps, quand je dis combat, je ne pense pas forcément à des batailles rangées ou de tranchées contre les hommes (comme le conçoivent les marxistes-féministes dans leur perspective de lutte de genres), mais plutôt contre des mentalités qui contribuent d'alimenter des systèmes où les femmes se trouvent plus ou moins systématiquement en position défavorable. Et ces préjugés sont généralement aussi bien maintenus et diffusés par les hommes que par les femmes. A mon sens, il reste donc encore pas mal de boulot en terme d'éducation à faire.

    Par ailleurs, je pense qu'il faut éviter de confondre égalité avec parité ou même une sorte de symétrie sociale absolue qui ferait de l'homme et de la femme des reflets mutuels à l'identique. En effet, de l'égalité à l'homogénéisation, il y a un pas qu'il vaudrait vraiment mieux éviter de franchir. Sinon, on risque bien de s'engager sur le chemin menant à un "brave new world", i.e., un vrai cauchemar.

  • Choubijou, je vous prie de considérer que la grande bataille des sexes est indispensable pour continuer le combat: sinon il s'éteindra faute de combattant(e)s.

    :o)

  • Pour montrer mon implication dans la lutte pour l'égalité, tout en détestant les marxistes-féministes, ainsi que vous l'écivez, je m'en vais vous conter une histoire, pas drôle du tout...

    Ma maman, deveue veuve, cherchait un emploi...
    Les divers directeurs du personnel, lui répondait tous, la même chose...
    Madame, vous avez déjà un revenu (modeste) alors, laissez d'autres personnes, en profiter...

    Le moment venu (devant le Tribunal, procès avec les impôts) le (la?) juge, donnât raison à ma mère, en ce sens que, la rente de veuve, lui vient, des économies que son mari en a faites, sans autre revenus, salariale, notamment, l'état ne pouvait lui demander quoi que ce soit.
    D'autant plus que, la société l'avait exclue du marché du travail, à cause de sa rente...

    J'aime la justice, la droiture, mais sans débordements, accusations de pédophilie injustifiées, dans le cadre des divorces...

    Je me suis toujours demandé, pourquoi, les femmes étant supérieures aux hommes, voulaient tant cette égalité, descendre d'un étage, d'un rang...pour se mettre au niveau de l'homme...

    M'enfin, je ne vais pas m'éterniser, je sens venir les piqûes...misogyne, macho...

  • Victor,

    Non seulement les femmes ne sont pas supérieures aux hommes, mais je dirais aussi que vous invoquez cette prétendue croyance en leur supériorité pour délégitimer les revendications féministes.

    Et d'ailleurs, l'anecdote de votre mère (mais aviez-vous vraiment besoin d'étaler sa vie privée sur un blog public?) montre très bien que les revendications actuelles de certaines mouvances féministes sont totalement justifiées. Cette manière de certaines entreprises de refuser les candidatures féminines au prétexte qu'elles ont déjà un revenu (pour éviter de devoir leur dire en face qu'elles les trouvent trop vieilles) ou encore, de justifier des salaires inférieurs à ceux des collègues masculins au prétexte que la plupart des femmes ont un mari qui travaille aussi et donc ont moins besoin d'argent que les hommes actifs professionnellement (qu'ils soient mariés à une femme qui travaille ou pas d'ailleurs), c'est exactement le genre d'inégalités flagrantes et fondamentalement injustifiables que combattent les féministes.

    Maintenant, je ne vois pas vraiment de trace de votre lutte contre les inégalités entre hommes et femmes, si ce n'est votre manie de tirer à boulets rouges sur la moindre évocation de féminisme en l'accusant de marxisme ou de je ne sais quoi.

  • Mais c'est bel et bien ce que j'ai écris...je n'aime pas les marxistes-féministes, mais pour les autres, je suis pour...
    Surtout, à travail égal, salaire égal...une devise que je promeut...
    Quant à ma mère, ne vous en faites pas, elle me le pardonneras...

    Bon, c'est pas grave, Greypowered, nous ne sommes pas à notre premiere mésantente...

    Je l'avais prédis...M'enfin, je ne vais pas m'éterniser, je sens venir les piqûes...misogyne, macho...

  • Blondeseen,

    Je ne crois pas à la bataille des sexes, seulement à la roublardise des uns et des autres dans leur tentative de mener au mieux leur barque jusqu'à bon port!

    Je crois aussi fermement que chacun peut se tracer sa voie sans avoir forcément à écraser les autres sur son passage, mais plutôt en collaborant. C'est peut-être pour cela que j'ai décidé de rester dans le monde académique. La compétition acharnée du monde économique, du type "pousse-toi d'là que j'm'y mette", au fond, ce n'est pas trop ma tasse de thé. Il y a certes une vraie curée sur les quelques fonds disponibles à la recherche au sein de la tour d'ivoire, mais la collaboration reste le moteur de l'avancement de la recherche sur le long terme. Ceux qui agissent seuls dans leur coin, au détriment des autres, finissent souvent par se faire rattraper par ceux qui travaillent en groupe. J'en connais quelques-uns de ces professeurs qui ont cru pouvoir faire les malins et qui des décennies plus tard se sont ramassés des pains en pleine poire!

    Je pense donc que l'avenir appartient non seulement à ceux qui se lèvent tôt, mais surtout à ceux qui ont la patience de s'inscrire dans le long, très long terme. Hommes ET femmes, damoiselles ET damoiseaux, filles ET garçons, tous les bébés,...embryons....

  • Victor,

    Je ne vous ai pas traité de macho ou de mysogine. Je ne qualifie pas forcément les gens qui ne suivent pas les féministes ou ne sont pas d'accord avec leurs arguments de machos ou de mysogine. Dans votre cas spécifique, je dirais plutôt que, très souvent, vous êtes de mauvaise foi. Et la mauvaise foi ne connaît aucune frontière sexuelle, religieuse, idéologique, politique, sociale, intellectuelle, bref, y a rien de plus humain et égalitaire que la mauvaise foi!

  • et toc.

  • Et toc ? Sans aucun arguments, ma chère Greypowered ?

    C'est pas grave, c'est un beau compliment...qui veut dire que vous avez bien suivi, mes écrits, articles et commentaires...donc, vous me connaissez mieux que quiconque...

    En tous cas, et au besoin, je saurais à qui m'adresser pour ma...défense...

  • Tout cette guerre des sexes qui fait rage depuis 40 ans est due à la très longue tradition machiste où seul l'homme, blanc, détenait la parole; en parlant de l'humanité, les législateurs et philosophes omettaient simplement la moitié qui la composait. On n'a jamais un Juvénal au féminin, n'est-ce pas? La satire étan pratiquée par celui qui prossède le pouvoir de dire, les femmes à l'instar des non-citoyens (esclaves) ont été les grandes absentes du droit.

    Aujourd'hui, représentées, elles tentent avec peine d'exister : C'est une explication et non une justification.

    Bien à vous Tous!

  • Ma! Quand je développe, Victor, vous me trouvez trop longue! Faudrait savoir!

    J'argumente ou j'argumente pas?

    Désolée, mais j'ai dû mal à argumenter sur plusieurs problématiques emmêlées en écheveau de manière brève. Démêler une pelote de laine, ça prend toujours du temps (ou de l'espace écrit)! J'ai jamais prétendu non plus avoir la fulgurance synthétique d'esprit de Voltaire! Je carbure à la matière grise, certes, mais il semblerait que j'en ai moins que lui...ou bien, elle est moins efficace? Bon, en gros, j'ai encore besoin d'entraînement!

  • @ Blondesen : eh, eh, vous préconisez l'importance la guerre des sexes pour mieux se réconcilier sur l'oreiller?

  • Méééééé non, Micheline: je ne "préconise" pas, je postulate:
    s'il n'y a plus de "bataille des sexes" (qui est ma foi fort rigolote: avez-vous par exemple essayé la position N° 583bis du Kama Sutra ? Dadiou ! quelle souplesse !) les potentiels de reproduction de l'espèce seront réduits à zéro.
    C'est ainsi que le combat prendrait fin faute de combattants.
    Or qui dit "plus de combattants" dit "plus d'espèce".
    Or encore, quand il n'y aura plus personne pour dire "Espèce de salaud !" ou "Espèce de salope !", eh bien je vous laisse imaginer la suite, chère amie...
    Remarquez que la vie sexuelle des ornithorynques est assez captivante aussi, pour celles et ceux que ces sujets intéressent.

    :o)

  • Trop drôle! Et les espèces vivantes animées qui changent de sexe au cours de leur vie, voire dans l'accouplement! La vie sexuelle des mouches drosophiles, c'est pas mal non plus. Car en touchant à un gène de la mouche drosophile MALE, celle-ci deviendrait homosexuelle; de là, la conclusion des scientiques est sans appel : une bisexualité égalitaire! Les politiques devraient s'en inspirer pour étayer leurs actions en matière de parité!

    Mieux vaut donc la guerre des sexes que l'indifférence! Merci pour votre humour toujours décapant, mon cher ami.

  • Oui au moins cela met du piment... La bisexualité égalitaire, fichtre, ça va nous mettre sens dessus dessous!... et inversement puisque... justement, ça va dans le sens de la covalence des rôles dont je parlais ce matin. Mais attention à une chose: l'homme a besoin de sentir qu'il est capable de séduire, sa libido se nourrit de cette forme de "conquête", et cette guerre-là n'est pas mauvaise en soi. Dans le règne animal, les femelles de nombre d'espèces choisissent celui qui les séduit le mieux. Ou qui se bat le mieux.

    Par contre, chez les araignées, c'est pas très cool d'être un mâle: les femelles les tuent et les mangent!!! J'ai appris cela récemment, je ne l'ai pas constaté par moi-même. Et heureusement, je n'ai pas encore rencontré de femme qui me voulait déguisé en Spiderman!...

  • petite précision sur les araignées:

    les madames araignées ne mangent pas systématiquement leur mari, seulement lorsque les deux ont accompli leur devoir conjugal, la femelle a très faim et se jette rapidement sur le met comestible qu'elle trouve dans les environs... c'est à dire le mâle qui n'aura pas eu la présence d'esprit de partir bien vite... ma fois...

  • hoplà, les mâles ne sont finalement pas si malin pour des supposés dominants...

  • Mais que vous arrive-t-il ? Quel âge avez=vous? Que s'est-il passé?

    La misogynie et la misandrie médiatiques sont exactement du même niveau. Prenez les choses avec un grain de sel et sachez reconnaître ce qui relève de l'ironie et du jeu.

    Quant au "discours des élites" sur les hommes, il a toujours été d'une double nature : glorification du rôle protecteur de l'homme et dénonciation de ses errances. Les femmes ont été soumises à d'autres discours sur leur "lubricité" supposée et leur coquetterie. Il faut vous y faire.

    Le grand changement des temps modernes est évidemment le mode de contraception, qui a été une revendication de toutes les femmes de tous les milieux (c'est bien la seule, d'ailleurs). En outre, la contraception comme l'avortement sont pratiqués depuis des millénaires, dans toutes les sociétés et cultures.

    Les villes sont de toute évidence surpeuplée, et le nombre d'enfants ne va pas augmenter beaucoup quels que soient les "aides" fournies par l'État.

    Contrairement aux sociétés agricoles et aux sociétés où il existe une mortalité importante, une société urbanisée où les gens vivent vieux a moins besoin d'enfants.

    Le féminisme est une manifestation de ces transformations mais n'en est pas la cause.

    Les pays industrialisés dépendent davantage du "capital intellectuel/des compétences diplomatiques et relationnelles - ex. pour les affaires et les négociations de marchés, ce qui donne une place importante aux femmes.

    Que vous soyez inquiet de l'avenir peut se comprendre, surtout si vous êtes de nature anxieuse, mais de là à faire du féminisme la source de tous les changements et de tous les maux, vous vous racontez des histoires.

    Enfin, l'hostilité entre les deux sexes est incontestable depuis des temps immémoriaux et à nouveau, dans toutes les sociétés où elle est parfois ritualisée (par exemple, dans certains rites nuptiaux mauritaniens (pour ne citer qu'un exemple parmi des centaines), les femmes balancent des godasses sur le marié). Interrogez-vous sur l'universalité de ces rituels et de cette hostilité, vous vous porterez mieux.

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