En parlant de la violence au féminin, il ne s’agit pas de masquer la violence dans son versant masculin. On m’a parfois donné cet argument. Mais alors, l’inverse aussi peut être vrai : la diabolisation de l’homme ne servirait-elle pas à masquer la violence féminine ?
Le patriarcat, le masculin, et donc les hommes qui incarnent ce masculin, sont devenus des épouvantails qui justifient tout dérapage idéologique des féministes-marxistes. Ainsi, la violence physique dans les couples lesbiens, c'est encore la faute des hommes. Pour preuve ces extraits d’un article de Dominique Foufelle paru en 2002 sur le site pénélopes.org (http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=2590):
“ Le système patriarcal est si fortement construit, qu'il s'infiltre au coeur de toutes les relations humaines - les violences domestiques dans les couples lesbiens en témoignent. “
Fallait y penser ! Le patriarcat est responsable des coups dans les couples de femmes ! Et le texte précise :
“ …la mise en évidence de la violence dans les relations lesbiennes met en lumière la logique même du système : la violence est masculine, quel que soit le sexe biologique de la personne. “
Cette théorie a été reprise et développée par une doctorante en sociologie, Vanessa Watremez (http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=2579):
“Si la violence domestique masculine est d'ordinaire le fait des hommes, c'est avant tout parce qu'il y a une quasi-parfaite adéquation entre sexe et genre, mais avant d'être le fait d'hommes, la violence domestique est masculine. Ainsi, bien loin de mettre en question la violence masculine domestique, la mise en évidence de la violence dans les relations lesbiennes met en lumière la logique même du système : la violence est masculine, quel que soit le sexe biologique de la personne. “. Elle affirme ailleurs: “Les femmes violentes que nous avons présentées sont le masculin, le pouvoir dans leur couple, là où les hommes battus représentent le féminin.”.
Ainsi donc le masculin est violent par principe et définition, et il y a en plus une quasi-parfaite adéquation entre sexe et genre. Et l’on parle ici, soudain, des femmes qui sont le masculin et des hommes qui sont le féminin. Aucune démonstration, aucun argumentaire élaboré et sérieux sur cette hypothèse digne de Madame Soleil. On navigue à vue sur des clichés déclinés systématiquement par de vagues “sociologues” féministes-marxistes.
Si les deux auteures que je cite mettent quelques nuances, reconnaissant qu’il y a aussi des femmes violentes et des hommes violentés, c’est quand-même la faute au masculin. Donc, vu la quasi-adéquation entre sexe et genre, la faute aux hommes.
Ben voyons... Rien ne démontre que le féminin ne serait pas violent. Rien. Et pourquoi ne le serait-il pas? Analyser la violence sous l’angle des genres est particulièrement biaisé et réducteur. Mais c’est à la mode chez les intellos qui pensent par clichés et par catégories. Et les études de genres sont une réduction de la pensée, excluant trop d’autres grilles de lecture. C’est même hallucinant de voir des personnes écrire cela et se prendre au sérieux. Ces études ne sont pas une démonstration d’intelligence, elles desservent même les femmes: penser par clichés que l’on décline à toutes les sauces est signe d’une réflexion automatique, pas d’une pensée. Et faire des genres une référence se voulant plutôt globale est très, très réducteur. Elles sont dans la logique du féminisme radical marxiste initié par Simone de Beauvoir.
En conclusion: Messieurs, si vos voisines lesbiennes se tapent, si votre femme vous mord, si votre copine vous envoie un cendrier à la tête, si votre concubine vous dénigre et vous dévalorise, c’est au fond, collectivement, de votre faute.
Vous l’avez donc bien mérité!

Commentaires
Ben enfin hommelibre ?
Où en êtes-vous ?
Prenez n'importe quel mammifère... qu'est-ce qu'on va choisir, hmm ?
Lions ? Elephants ? Gorilles ?
Vous avez choisi "Elephants" ? Quelle chance ! Moi aussi j'aurais choisi "Elephants" (va savoir pourquoi...)
Bon ben essayez donc de faire des misères au petit d'une maman éléphante...
A supposer que de la purée de viande qui restera de vous sortent encore quelques mots, vous pourrez me confirmer que si l'éléphante vous a massacré, c'est qu'elle est UN ÉLÉPHANT.
Donc l'éléphante est de sexe masculin. La lionne aussi. La gorillesse (la gorilline ? la gorillette ? la gorillelle ?... faut penser à ce que pourrait dire Madame Salerno !) aussi.
Ce qui prouve derechef que les lesbiennes sont en réalité des hommes qui ont mal tourné: elles sont des femmes à l'insu de leur plein gré et pas violentes du tout.
Ha !
:o)
@ Homme libre:
Si la violence est "par principe" masculine, il convient de preciser que la rancune, mere de toutes les amertumes, est clairement feminine.
Or comme la rancune est l'allumette qui met le feu a la violence, il est prouve que les deux sexes se partagent la responsabilite de la violence! CQFD
@ Christian BRUNIER:
Pardonnez moi "homme libre" de squatter votre blog mais le depute populiste BRUNIER a innove dans le domaine du "moi j'ai raison et vous etes tous imbeciles" il a livre,une fois de plus, une de ses lecons de morale a deux balles en s'en prenant a Sarko et a Bush dans un texte qui est un modele de communication de la bonne vieille URSS, dont le pauvre depute est un nostalgique. Et pour eviter les retours de flammes, que fait le brillant intellectuel de la gauche bien pensante...... IL INTERDIT LES COMMENTAIRES!!!!
Merci les socialistes de maintenir au parlement ce modele d'ouverture et de dialogue!
Je ne sais pas si Longet, leur pauvre president, ne devrait pas interdire a ce trite sire de s'exprimer au nom du PS, tant il illustre a la perfection ce qu'est la derive monopolistique de la pensee de tout ce courant de pseudos intellos compose, il faut le redire de LACHAT,SOMMARUGA, de DARDEL, GROBET, FERRAZINO etant precise que les 3 derniers ont migre vers la gauche neo communiste pour mieux la dynamiter!
Alors M. Brunier, soyez courageux et osez affronter ceux qui ne partagent pas votre avis. Ce d'autant que sur Bush nous risquons fort d'etre d'accord!!!
Celui qui ferme la communication avec l'autre est son propre prisonnier, ne l'oubliez pas!
Où sont les femmes????????
De Patrick Juvet de la Tour-de-Peilz.
On Aurait du appeler ce blog, la complainte des hommes battu ou la virilitée au panier.
Sarah Emonet
@ Blondesen:
Cher Blondesen, j'apprécie hautement vos connaissances pointues en psychologie du comportement masminin - euh, fésculin... aïe, je ne sais plus à quel genre me vouer. Moi qui aime la douceur dans les relations affectives (entre autres, pas uniquement, mais beaucoup), serais-je une lesculine ou un hommebienne à l'insu de mon plein gré? Ou un ailé-faon? Un Gars-rille? Un fourmilion? Les études de (ce) genre nous laissent décidément devant bien des angoisses existe-en-ciel (mais existe aussi en d'autres tailles, dont la ba-taille ou taille basse qui facilite la guerre des sexes en hypnotisant l'adversaire masse-cul-hein?)...
@ jules:
Vous pouvez squatter mon blog, pas de soucis, j'imagine qu'il vous lira. Chez moi pas de censure idéologique. On a même parfaitement le droit de ne pas être d'accord avec moi. Mais bon, les blogueur de gauches semblent décidément aimer faire la censure.
Nous, les femmes, ont a besoins de casser de l'homme au ptit déj pour débuter une bonne journée, c'est bien connu, non?
Sarah Emonet
@ Saras Emonet:
Et si au fond vous aviez raison? Ces mecs qui se plaignent d'être traînés dans la boue, battus, accusés faussement, c'est d'une inélégance...
Petite digression sur votre commentaire: Au nom de l'égalité, on pourrait décider de ne plus écouter ni un homme ni une femme qui se plaint d'injustice ou de violence. Les femmes battues, violées, lapidées, qu'elles se taisent. Les femmes tuées par leur compagnon, qu'elles se taisent. Les filles abusées par leur père devraient prendre du plaisir au lieu de se plaindre.
Les hommes battus, assassinés par leur conjointes, qu'ils se taisent (les 2ème se taisent de toutes façon...). Les garçons abusés par leur mère, qu'ils se taisent.
Vive la virilité machiste version "dinosaurius Emonetus": un homme (et par souci d'égalité une femme aussi) serre les dents, encaisse, ne pleure jamais, n'écoute pas ses émotions (donc pas celles de sa femme non plus quand elle se plaint), ne souffre d'ailleurs pas.
Un homme battu, traîné dans la boue, dit "Merci, chère amie", avec l'élégance de Sean Connery, un vrai mec lui.
Et supprimons les lois contre la violence, tolérons le crime, supprimons les tribunaux, mettons la LAVI à la poubelle, rions de bon coeur à voir à la télé ces femmes au visage bleu de coups, et ces hommes baignants dans leur sang, une femme armée de ciseaux au-dessus d'eux.
Votre philosophie assez western ferait faire bien des économies d'argent et de discours inutiles. Ce serait un grand pas en arrière pour l'humanité, mais si on fait demi-tour ce sera un pas en avant, n'est-ce pas. A moins que ce ne soit votre philosophie qui soit inutile...
Mon cher Homme Libre,
Que faire dans une sciétée ou l'homme se substitue à la femme et vice-versa ?
Telle est la question
Sarah Emonet
Chère Sarah, je comprends cette question. Je vous remercie d'être revenue pour la poser. C'est une vraie question. Le mélange des genres actuel est difficile à digérer. Mais comment faire évoluer les rôles traditionnels - qui sont assez réducteurs pour les hommes comme pour les femmes - sans tomber dans une pure inversion qui n'offrirait pas plus de liberté aux unes et aux autres?
La notion d'égalité est parfois bien étrange. Egalité de droits et de valeur, pour moi c'est la base évidente. Mais après, quand on aborde les comportements c'est tellement plus complexe. Je pense qu'hommes et femmes devraient parfois s'asseoir autour d'une table, et plutôt que de s'envoyer des théories, devraient juste se dire ce qu'ils attendent, quels sont leurs besoins, et quelles sont les limites à ce qu'ils acceptent. Essayer de ses comprendre. A développer.
Mais je continuerai à pourfendre le féminisme actuel et à dénoncer les violences faites aux hommes comme aux femmes. Car dans un climat de déni des violences faites aux hommes, rien de meilleur ne peut sortir. Avez-vous vu mon site www.hommecible.com? Vous comprendrez mieux mon combat.
Bien à vous.
Dans notre société où "tout" est possible ou du moins où certains estiment que tout devrait être licite, on a tendance à s'éloigner des lois biologiques selon lesquelles un être humain reçoit sa structure de base et ses "logiciels" de fonctionnement.
J'apprécie beaucoup la culture chinoise traditionnelle qui parle du yin et du yang, des forces de polarité opposées ou complémentaires. Elles n'appartiennent en propre ni au sexe masculin, ni au sexe féminin mais se retrouvent dans chaque être vivant. Selon notre bagage de départ, nous les marions plus ou moins harmonieusement en nous. Pour animer cet ensemble yin-yang, nous avons la force vitale, "vir" en latin, qui signifie aussi l'homme. En effet, comme l'homme possède plus de pouvoir yang, il a une propension plus grande à se servir plus facilement de cette énergie. A l'origine, pour aller à la chasse, puis pour construire des cathédrales et pour diriger des entreprises.
Les femmes, tout en étant actives de part leur portion de yang, ont développé davantage leurs côtés réceptifs. L'évolution de la société veut que nous allions vers des épousailles intérieures entre notre yin et notre yang. J'en veux pour preuves, par exemple, l'évolution individualiste actuelle et la remise en cause des couples dont le mariage a beaucoup perdu de son côté absolu.
Donc toutes ses forces, yin, yang et énergie vitale sont à la disposition de toutes et de tous, dons du cosmos. Par conséquent, nous les femmes devons nous adresser au cosmos si nous ne sommes pas d'accord avec ce qui est, cosmos qui nous a fabriquées avec les éléments en sa possession. Ne donnons pas aux hommes cette responsabilité car c'est leur donner un pouvoir qui ne leur appartient pas!!!
Si nous les femmes voulons modifier des situations, nous avons à apprendre à utiliser correctement les forces à notre disposition ce qui nécessite souvent de modifier nos concepts, de nous libérer de conflits intérieurs et de blessures inhérentes à toute existence humaine.
Youhou!
Je ne suis pas une grande fan des études genres (j'ai boycotté les 2/3 des classes du seul cours universitaire de "Women studies" que j'ai jamais pris, tellement je le trouvais idiot), mais là, en l'occurrence, je me demande si vous n'avez peut-être pas mal interprété les réflexions que vous citez. Je me réfère avant tout à ce que j'ai appris ces 10 dernières années sur les études réalisées au sujet des relations hommes-femmes et de l'homosexualité. Ce que je comprends ici, c'est que Dominique Foufelle et Vanessa Watremez parlent moins de distinctions sexuelles purement biologiques, que de catégories socioculturelles, qui peuvent donc s'appliquer à tous les individus. En d'autres termes, je me demande si elles ne parlent pas plutôt de "principe" masculin et "principe" féminin. En effet, j'ai cru comprendre que l'on analyse souvent les couples homosexuels sous cet angle-là. Que l'on ait affaire à des lesbiennes ou à des gays, il y aurait systématiquement dans ces couples, un individu représentant le principe masculin (plus dominateur, donc) et un individu représentant le principe féminin (plus soumis, donc). Je ne partage personnellement pas particulièrement cette vision plus ou moins essentialiste, mais il se pourrait que ces deux auteurs utilisent cette grille de lecture. Du coup, il ne s'agit pas uniquement du genre, l'homme, mais aussi d'un ensemble de comportements et d'attitudes étiquetées "masculins" ou "féminins". Ce qui veut dire que celui-ci peut circuler dans toute la société, quel que soit l'appartenance sexuelle biologique.
Si je cite la phrase qui vient juste avant celle que vous avez cité, je crois qu'elle confirme assez bien mon point de vue: "Les femmes, disent les machos des deux sexes, sont volontiers « perfides » entre elles. Qu'elles puissent se montrer violentes n'est jamais évoqué, car ce serait réfuter la légendaire douceur féminine, le fondement de cette non moins légendaire force secrète, qui leur permet d'affronter toutes les difficultés." Et celle qui suit votre citation dans le texte original enfonce encore le clou: "[...]et les rapports sociaux de sexe ne sont pas des rapports figés et immuables mais des rapports construits. Cette perspective permet de déconstruire la naturalité des sexes." Et l'introduction du deuxième texte que vous citez confirme aussi cette lecture: "Cette étude permet de réaffirmer clairement que le système de domination et de hiérarchie fonctionne au-delà des catégories de sexe, tout en mettant en évidence le caractère construit des sexes."
Et je dirais que je suis d'accord avec les deux auteurs au moins sur un point: l'identité sexuelle est surtout socialement construite bien plus qu'elle n'est déterminée par la biologie. Ou du moins, une certaine manière d'aborder la biologie, car paradoxalement, les recherches scientifiques montrent depuis des décennies que même au niveau de l'organisme, les choses ne sont pas aussi "clear-cut" que ne l'affirment certains discours naturalisant prétendant se baser sur l'objectivité scientifique.
Je pense donc que les femmes peuvent parfaitement être violentes physiquement (il paraît que j'en suis un exemple....simplement parce que je ne laisse pas les mecs me balancer par la fenêtre sans me défendre...bref...) et faire preuve de la même perversité que les hommes! Comme dirait je ne sais plus qui, la bêtise humaine ne connaît pas de sexe (ni d'âge d'ailleurs)!
Mon cher Homme Libre,
toutes personnes qui pratique la maltraitance doit être sanctionnée.
Homme ou femme, cela démontre un dénis de l'autre.
Homme Libre /Sarah, même combat!
La maltraitance doit être sanctionnée.
Mais encore faut-il reclairifier le mot "MALTRAITANCE"
Sarah Emonet
Perso, je considère toute privation, même justifiée, de chocolat fait maison, comme la maltraitance de base. Tout ce qui est pire est forcément de la maltraitance! ;P
Vive la liberté et les pommes de terre-frîtes.
Cela me fait penser à l'histoire véridique, si elle n'a pas été infirmée entretemps:
Une femme porte plainte contre son ou sa partenaire pour violence "conjugale".
Le juge: "votre partenaire vous a donc cassé des assiettes sur la tête; au moins s'est-il/elle excusé-e par la suite?"
La femme: "Pensez-donc, il/elle n'a pas eu le temps, l'ambulance l'a emmené avant!!!" Etait-ce Caline, était-ce Anibal ? Hannibal qui mal y pense !
Hahaa Bruno
"Je tuerais, pour un bout de chocolat noir !"
Elle l'a dit !
(ou presque...)
;o)
@Bruno Mathis,
Si je ne me trompe pas, l'homme qui a été mordu par sa femmme, ne faisait pas partit des plus malheureux.
Sa femme, au moment où c'est passé le drame, avait entre les dents un truc a croquer, non?
mdr
Sarah Emonet
@ Sarah:
Nous sommes d'accord, et même combat. Et oui la définition de la maltraitance n'est pas toujours claire, et parfois abusive parce trop extensive. Par exemple, les enquêtes françaises sur la violence conjugale ces dernières années incluaient le reproche et le dénigrement (par exemple des critique sur l'apparence physique). Avec cela on arrivait à 10 ou 20% de femmes battues (parfois plus comme au Québec: 33%). C'est abusif et faux. La violence physique est de la maltraitance - et encore faut-il définir où elle commence: une simple gifle est-elle déjà violence? Au Québec une femme qui se "sent" menacée peut déjà porter plainte et obtenir gain de cause! La maltraitance psy doit aussi être beaucoup mieux définie, car c'est un fourre-tout. Par exemple l'accusation de manipulation est mise actuellement à toutes les sauces. Mais c'est abusif: les gens sont libres et responsables! Ou alors allons au tribunal dès que l'on n'est plus d'accord ensemble. Donc en effet se plaindre de tout est devenu une mode et c'est très exagéré.
@ Grey:
Comme d'hab j'apprécie votre analyse et commentaire. J'entends votre réflexion. En effet il y a cette définition des genres comme construction sociale et non comme réalité physiologique absolue. J'adhère en partie à cette vision, tout en disant comme vous que tout n'est pas si tranché. On n'a pas fini d'évaluer la ligne de démarcation entre le biologique et l'acquis.
Le discours féministe reste à mon sens très ambigu et laisse trop grande place à la construction sociale et en fait un repère référentiel essentiel, alors qu'il est peut-être à placer conne un sous-repère. Et malgré cette précaution donnée par les auteurs (le fait que les genres sont considérés comme des constructions sociales), la pensée-cliché me semble prédominante. La définition précise de la construction sociale n'est pas encore faite. Et la construction ne peut prendre s'il n'y a pas un substrat lui permettant de s'enraciner. Un peu comme pour le langage, ou l'acquisition des mots, de la pensée et du sens moral: ils ne sont pas que de l'acquis. Les neurones miroirs par exemple favorisent la réflexion, l'empathie et donc le développement du sens moral, et sans eux celui-ci ne peut être correctement développé. Il y a encore beaucoup à comprendre dans tout cela.
Ensuite sur la construction sociale de la violence comme étant attribuée culturellement au masculin. En ce qui concerne la guerre, oui, quoique la lutte physique n'est pas que le fait des hommes, cela depuis longtemps. Les bagarres de femmes ont toujours existé, sans que ce soit une incitation socio-culturelle (au contraire même). la lutte est un facteur de survie. La violence délibérée pour détruire n'est d'ailleurs pas ce que l'on enseigne aux hommes, et ce n'est pas spécifiquement masculin. C'est plus visible chez les hommes de par leur constitution musculaire (plus de testostérone).
Attribuer la domination au masculin est au mieux une convention, au pire un présupposé non argumenté par quelque chose de solide. La domination est partagée par les deux sexes, même si à des périodes comme le 19e siècle elle a été davantage masculine, ou si dans les guerres le viol est utilisé massivement pour soumettre le vaincus. Honte, honte aux hommes pour cela.
Mais je pense que l'on doit aussi envisager la violence par rapport à d'autres facteurs. La perte de l'objet et du pouvoir de domination, cela me paraît évacuer la notion de caractère, soit une articulation psycho-physique ne dépendant pas simplement de la construction culturelle. Cela évacue aussi le manque de sens moral lié peut-être au manque de neurones miroirs; il y a des recherches en cours dans ce domaine. Cela évacue aussi les fixations émotionnelles de l'enfance dans le cerveau limbique, liées à des déficits d'éducations spécifiques à certaines familles plus qu'à d'autres (sans d'ailleurs que le facteur de classe sociale ait une influence prépondérante, car la violence affecte toutes les classes); la conséquence est la difficulté ou l'impossibilité à passer de l'émotion à une mentalisation par le verbe, et le recours à la violence comme comportement réflexe. Cela évacue également la notion de trouble psychologique et de mauvaise capacité à intégrer le cognitif par rapport à l'instinctif. Cela évacue le réflexe de survie ou d'autodéfense dans une situation où l'on se sent menacé (physiquement ou affectivement), réflexe de lutte (référence aux travaux de Laborit). Cela évacue enfin la notion de blessure psychique, aux racines certainement complexes et encore mystérieuses. Pour ces raisons je dis que les études de genres sont partielles et réductrices, et confinent parfois à l'idéologie ou en découlent.
Mais je ne suis pas neurobiologiste, pas spécialiste, et ma vision n'est forcément elle non plus pas globale.
J'apprécie beaucoup de dialoguer et d'argumenter avec vous, cela me demande souvent de préciser ma vision, voire de l'ajuster ou de la relativiser. Merci pour vos contributions. Et tant mieux si vous êtes capables de vous défendre contre quelqu'un qui voudrait vous faire passer par la fenêtre...
Quand à celui ou celle qui voudrait vous priver de chocolat noir, dites-moi son nom et je m'en charge...
Bien à vous.
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Hommelibre,
personnellement j'ai trouvé la solution à la violence conjuguale.
Eh oui, il y a 14 ans déjà... j'ai épousé une femme de l'ex URSS, très féminine au demeurant, qui a passé 4 années de sa vie dans l'armée rouge. Cela a le mérite de fixer la distance tout de suite.
De sorte, si un jour nous devions en arriver aux mains et nous retrouver devant un juge pour une dispute conjuguale... il lui serait très difficile de définir qui est la victime de l'autre... si tant que l'un de nous ne succombaient pas aux coups de l'autre.
L'égalité c'est ça.
Les femmes sont tout aussi violentes que les hommes et vice versa.
Nous sommes tous égaux face à notre instinct.
Il existe une solution à la violence conjuguale, rendre obligatoire la pratique d'un sport de combat aux couples mariés ou en concubinage, de sorte, sur le tatami, on peut laisser libre court à notre violence naturelle...
Une dispute parce que la mayonnaise n'était pas light comme Madame la voulait, parce que madame n'a pas préparé la popote à 1900 mais à 1901 ?... :
-"Chéri, je te retrouve sur le tatami"
-"ok chérie..."
Ah ce que la vie est simple entre ex paramilitaires... :o)
Vraiment des problèmes de civils tout ça.
Lorsque l'amour cède le pas à la violence, il faut avoir le courage d'admettre que la possession a pris le dessus, et on ne possède par un être que l'on aime.
Et dans ce cas, il faut partir... Savoir partir...
Un petit poème pour la route ?
Je vous le dédie gratuitement, Mesdames, Messieurs, :
Aimer... c'est...
Comme une caresse qui vous traverse
Peux apporter la tristesse ou l’ivresse
Ne s’arrête pas, se vit sans cesse
Ne demande ni exploit, ni prouesse
Contre toute sagesse avoir envie de ses caresses
Un sentiment qui ne tolère aucune paresse
Pour l’autre vouloir, chercher son bonheur
Concilier sans peur, sans heurt
Toujours prendre parti en sa faveur
Accepter ses décisions quelle qu’en soit l’amertume et sa saveur
Prendre pour soi la douleur si tel est le choix de son cœur
Repenser au premier jour où l’autre avait tellement de valeur
Une symphonie qui ne durerait pas qu’une nuit
Plutôt une mélodie qui nous accompagne au long d’une vie
En elle toujours chercher l’harmonie
Jusqu’à ce que la partition soit finie
Comprendre l’autre dans ses choix, ses différences
Quel que soit le sentiment éprouvé lorsque ton cœur pense
En toute circonstance, faire preuve de tolérance
Écouter l’autre sans jamais faire preuve d’indifférence
Toujours lui faire confiance, apprécier chaque seconde sa présence
Pardonner, écouter, partager savoir faire preuve de patience
Prendre l’autre par la main, parcourir avec lui le chemin
Ne jamais confondre passion et possession
Deux sentiments par leur nature en opposition
Ne pas se borner à des intentions
Mais bien de couvrir, envelopper l’autre d’attentions
N’est pas une cage, mais une envie de partage
Ne tient pas compte des ages, ni de l’avis des sages
Un livre dans lequel chaque jour s’écrit une page
Savoir fuir lorsqu’il est temps de partir…
Avoir le courage d’en finir, pour peut – être un jour revenir
Avant que la douleur ne soit si forte qu’elle finisse par faire souffrir
Qu’elle réduise à néant les sourires, dissipe les rires, emporte avec elle le désir
Détruise les espoirs d’avenir, laissant la place à l’envie de haïr
N’amène à souhaiter le dernier soupir
Ainsi éviter le pire… Avant que tout ne se déchire…
Stéphane, c'est un vrai moment de bonheur que de vous lire, qui fait du bien, qui éclaire mon sourire intérieur. Merci, mille fois.
En plus cela introduit déjà mon billet de demain, que j'ai déjà préparé, sur "Les femmes, comme je les aime".
Et pour le tatami, il y a quelque chose à creuser!
Merci pour cette lumineuse intervention.
Merci d'ailleurs pour toutes ces interventions si différentes et toutes si utiles et intéressantes. J'ai beaucoup de gratitude à vous lire, et beaucoup de chance d'avoir des personnes comme vous tousses (hi hi...) pour dialoguer.
Choisir, pour illustrer votre article, un "cat fight"...pour de l'argent, à mon avis, n'est pas le meilleur moyen de prouver votre théorie...
Savez vous quels sont les sommes en jeux ?
Messieurs, savez-vous pourquoi il n'y a pas de femme au paradis ?
- Parce que ce serait l'enfer !
@ Micheline:
Bon, ben alors je crois que je n'ai plus envie d'aller au Paradis. Que des hommes... pfff...
@ Victor:
Oui, mais c'était amusant. C'est une note d'humour pour mon billet, plutôt que de montrer un couple lesbien. J'avais plusieurs images au choix, celle-ci est assez puissante dans le genre.
@Stéphane
C'est un bonheur de vous lire, et j'aimerais dire,
soyons clair, un qui n'aurait pas fait mieux,
c'est Baudelaire
Bien à vous BM
@Sarah
Sachez, en principe, la femme tient toujours le bon bout ...
et du sérieux
En étude dans les années nonante dix!!! a relevé que la violence ce transmettait dans la famille, enfants battus par des parents colériques
et un peu moins sérieux
bat ton partenaire tous les matins, si toi tu ne sais pas pourquoi, lui ou elle le sait (soit disant une phrase fétiche de notre cher Hannibal, qui ne s'arrête pas devant sa femme).
Pour moi, j'ai trouvé la solution: Au lieu de jeter un boomerang, tapez sur ... une balle de golf; au moins vous êtes sûr qu'elle ne revient pas !
Bien à vous, chère Sarah j'aime "Sarah"
et sachez qu'il y a 2 sortes d'hommes dans la vie, les salopards et les autres,
tandis qu'il y a 3 sortes de femmes, celles qui (se) conduisent mal, les saloppes et les autres. Je suis persuadé que vous êtes dans la bonne catégorie !
@Homme libre
Je ne suis pas de taille de philosopher avec vous, mais j'apprécie vos commentaires. Soyez libre dans un monde libre, mais c'est quoi la liberté, la question qu'il est permis de se poser. Quelque part, on est toujours prisonnier.
Moi, je tiens au Yin et le Yang, la complémentarité, comme le noir et le blanc ... et je ne parle pas de moutons!
La violence est-elle dans les hormones ? Quelque part, on en a tous, à savoir mâles ou femelles, domination ou soumission, refus ou acceptation.
Bien, mais cette fois je vais me moucher, pardon me coucher. Ravi d'avoir participé à tous ces dires.
Bonne nuit, BM
Bonne nuit BM, à demain, on continuera. Vous savez chacun a ses qualités et ses compétences. Il y a des sujets que j'ai appris à connaître, il y en a d'autres où c'est vous qui serez plus pointu.
Bonne nuit mathis,
J'aimes débatre avec vous, car comme moi, vous allez droit au but.(Vous ne pratiquez pas la philosophie de bout de comptoir).
A demain, amicalement
Sarah
Quant à vous homme libre, j'ai beaucoup aimé échanger avec vous...
Vous êtes un homme libre, mais surtout OPEN.
Chez vous, La philosophie de bout de comptoir est bannie.
On parle de sujets de société, modernes et non puritains,cela est rare.
Etonnez nous encore et toujours...
Bonne nuit Sarah
Bonjour Sarah, je vous lis ce matin. Merci pour votre dernier commentaire. J'ai bien apprécié que, malgré notre premier échange un peu griffu, vous n'en soyez pas resté à votre première impression. On peut être en désaccord, même s'égratigner (si possible avec humour, voire ironie, et sans insultes), mais j'aime quand on ne s'arrête pas à cela et qu'on va plus loin. Notre échange et votre ténacité montre qu'il y a toujours quelque chose de plus à découvrir chez chacun, de plus que la première impression. Youpie! et merci à vous. J'essaierai encore de vous étonner, bien volontiers, mais vous aurez de temps en temps encore droit à des billets comme celui-ci. Ma foi, quand un combat nous semble juste, il faut le mener. Et puis votre question sur l'inversion des rôles hommes-femmes est loin d'être épuisée, elle est bien intéressante et méritera d'autres développements. Bonne journée!
Bonjour mes chères blogueuses et mes chers blogueurs,
Il y a des gens qui connent et ceux qui déconnent,
il y a des gens qui bloguent et ceux qui débloguent.
Je pars à l'instant pour l'alpage, donc je ...
La désalpe sera pour plus tard !
A un de ces jours, si Dieuleveut
Bruno
Bonjour Bruno,
Et bien je vous souhaite tout le bon possible, là-haut, sur la montagne!
Et au plaisir de vous retrouver bientôt.
Ah, quand nous aurons des ordis à moteur végétal, nous pourrons les poser partout dans l'herbe, même au sommet du Moléson, et nous serons branchés!
Bien à vous.
Bonsoir,
Cemla me fait grand bien de Lire quelque chose d'intelligent, de mesuré et de respectable intellectuellement dans ce monde de brute(s) avec un grand E.
:-)