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Le philogyne amoureux

Un matin d’été Ulysse, assis à une terrasse, conversait avec quelques amis sur le sentiment amoureux, la futilité des rêves, le jaillissement du coeur et toutes ces choses que femmes et hommes partagent parfois avec autant de ferveur que de maladresse.

MatinEté2.jpgUlysse, philogyne assumé, donc aimant les femmes, prétendait que tomber amoureux ne devait pas être encouragé. Car, disait-il, le sentiment amoureux est un tel mélange de pulsions inconscientes qu’il ne peut se suffire et s’éclaircir de lui-même. Il défendait la thèse suivante: l’état amoureux doit être tempéré par une bonne dose de réflexion et d’évaluation; par de la raison en quelque sorte.

Un ami attablé avec lui soutenait pour sa part qu’au contraire il faut se laisser aller sans réfléchir, tant l’intense vibration et la haute énergie de l’état amoureux sont salvatrices, transformantes et délicieuses pour l’âme.

Un troisième disait que l’on devrait en réalité se méfier de ce sentiment qui apportait plus de complications qu’autre chose tant il était subjectif et propice à toutes sortes de projections irréalistes. Il défendait la thèse de l’union choisie, où l’amour venait peut à peu par le respect et la découverte de l’autre.

A ce point de la discussion, une femme d’une beauté discrète, sensible et pénétrante passa devant eux. Une grâce incomparable émanait de son visage et de sa démarche. A son passage la rue s’illumina comme de mille lucioles ivres.

Ulysse la vit, cessa de respirer, et tomba instantanément fou amoureux de cette femme apparue comme un ciel d’été. Il ne pouvait plus parler, ne pouvait détacher ses yeux de celle qui déjà s’éloignait.

Et soudain il senti une force dans sa poitrine, et une samba dans ses jambes. Il se leva, parlant très vite et de manière incohérente, le souffle court. Puis il se mit à bouger sans savoir où aller, puis à danser. Enfin il faisait des bonds, des cabrioles, des sauts périlleux sur le trottoir, chantant à tue-tête sans se soucier des passant plutôt surpris.

Ses amis lui demandèrent ce qui se passait. Il répondit, il chanta presque:PhiloAmMarsup.jpg

- Je viens de tomber amoureux!


Et il sautait de plus belle, faisant même des suites de roues alternées avec des culbutes avant et arrière et des vrilles en triple salto.

Plus rien ne pouvait le retenir, et son visage était comme illuminé de l’intérieur.

Ulysse le philogyne était amoureux! Plus question de théories sur le fait de tempérer l’état amoureux...




Moralité 1: il y a parfois loin de de la théorie au vécu...

Moralité 2: Il y a du marsupilami dans l’homme.

Moralité 3: ce n’est pas un billet spécialement drôle, d’ailleurs il n’est pas spécialement fait pour rire.

Moralité 4: j’aime beaucoup le titre: “Le philogyne amoureux”, c’est pour lui que j’ai écrit cette historiette.

Moralité 5: passez une très bonne journée!




Et une pensée pour nos compatriotes en Lybie:
FromBig.jpg
Catégories : Poésie 18 commentaires

Commentaires

  • Drôle tout de même, Hommelibre! Sauter, culbuter résument bien l'état amoureux, isn't it? Belle journée à vous !

  • Micheline, vous détournez mes mots de leur sens et objectif initial! D'ailleurs, il fait la culbute... Grrrr.... Bon ça va pour ce matin...

  • Philogyne ? Quelle horreur !

    Tant qu’à faire laid, je préfère encore gynéphile, qui permet de pousser jusqu’à gynolâtre…

    Célinien inconditionnel, je n’ai rien contre les néologismes, mais à condition que la « petite musique » y soit, autrement, ils ne sont bons qu’à jeter…

  • Bonjour hommelibre (et pardon d'avance !)

    Vous êtes célinien aussi, Scipion ? Yé !
    Alors une seule citation:
    "L'amour, c'est l'infini mis à la portée des caniches."

    :o)

  • Ah, on ne peut pas plaire à tout le monde. Désolé de vous choquer ainsi, Scipion, mais voilà, perso j'aime la sonorité de ce néologisme. Et puis, misogyne, philogyne, il y a comme une mise en regard.

    Blondesen. heureusement qu'il y a des caniches, sinon qu'aurait-il écrit? Imaginez: "L'amour, c'est l'infini mis à la portée des Varans de Komodo", ou bien: L'amour, c'est l'infini mis à la portée du Siphonaptera Hoplopsyllus", cela n'aurait pas eu le même effet j'imagine.

  • Hello, vous tous!!
    sarah emonet

  • L'amour et un sentiment qui vous ennivre telle le champagne, mais surtout qui lorsqu'il s'en va, faire trés mal à la tête.
    Aprés la tempête, le soleil!
    Pensez vous que l'amour et la haine peuvent-être compatible?

  • Hello Sarah, comment va avec cette pluie?

    A mon avis, la haine est l'expression de la blessure, une sorte de réflexe de survie dans ce cas. Je ne connais pas vraiment de gens qui, ayant été trahis, disent: "merci tout va bien, tu es formidable"! La haine fait souvent partie d'un processus de retour à soi. Car dans un couple le centre personnel se décale vers l'autre, ce qui est bien normal à mes yeux. Mais revenir à soi n'est pas si simple. Si c'était simple cela se saurait.

    Donc la haine me semble parfois nécessaire pour sortir l'autre de soi et revenir à soi, reprendre sa propre vie. Peut-on ne pas en vouloir à l'autre en cas de trahison?

    Cela dit il y a des amours heureux sur la durée, avec des incidents ok mais qui n'aboutissent pas au drame.

  • "Cela dit il y a des amours heureux sur la durée, avec des incidents ok mais qui n'aboutissent pas au drame."
    Heureusement, car sinon, sa jazzerait dans les chaumières.
    C'est quoi votre club des 6????
    Sarah Emonet

  • Le club des 6? je viens de découvrir, je dois encore explorer autour d'un verre, mais je ne crois pas que ce soit la bibliothèque verte, ni la rose d'ailleurs... (non non je ne parle pas de politique!)...

  • Vous êtes le seul Hommelibre, a vous être posez la quetions de savoir si je faisais partit de se club.
    A pemière vu, mes idées drange, et cest sans doute pour cela que vous n'avez pas obtenu de réponse.

  • Vous êtes le seul, Hommelibre, a vous êtres posez la quetion de savoir si je faisais partit de se club.
    A Première vue, mes idées drangent, et c'est sans doute pour cela que vous n'avez obtenu aucune réponse à se sujet.

  • Bah, il faut du temps. Je n'y suis élu qu'aujourd'hui, après des mois de billets et d'affinités avec les membres du club. Patience, qui sait? Il faut du temps.

  • Enfin je te retrouve "hommelibre"!

  • Ah Fred, Là c'est ma face plus perso et intime, loin des débat (et des hauts) politiques ou autres, loin de mes coups de griffe...

  • Sarah, vous qui n'allez pas par les quatres chemins, oui et oui, les extrêmes se touchent, p.ex. naissance et deuil, joie et détresse, amour et haine etc.
    Pour l'égalité homme-femme: D'après l'ancien testament, Dieu créa d'abord l'homme (venant de mars); par la suite, il a constaté que son oeuvre était imcomplet, et il créa comme COMPLEMENT la femme (venant de Venus).
    Jusqu'ici, tout allait bien: l'homme, le chasseur, la femme, la nourrice.
    Vais-je faire hurler la gente féminine, que - comme l'hommelibre - j'adore quand elle dort; je rectifie, quand elle fait travailler aussi bien son charme que ses méninges.

    Maintenant, il y a des Femmes homme, des Hommes femme, des Femmes femme et des Hommes homme, un joli coctail pour satisfaire toute le monde. Ah, les chromosomes se déplacent et les raideurs aussi!

    Alors, on en est où avec l'égalité des sexes. Pour moi, je perds bientôt mon latin, ne sachant plus à quel saint me vouer.

    Si vous voulez bien ... par courriel, vous trouverez l'adresse sur mon blog "étoiledeneige" et cela m'emmène à une autre question: "avez-vous une opinion personnelle à défendre" ? Sur votre propre blog ? Je trouve les propos d'hommelibre très sensé, bienque je n'ai pas eu beaucoup de temps de "lire entre les lignes".
    Actuellement, il me semble que vous jouez au ping pong ensemble, avec Linn en
    embuscade.

    Bien à vous Bruno l'avocat du diable
    (une déesse espagnole m'appelait dans ma "tendre enfance" affectueusement Méphisto et je suis resté ... le diable en personne)

  • Linn, restons modestes, l'intelligence n'est pas l'apanage des hommes. Vous n'êtes apparemment pas familier avec la langue de Rousseau, je ne vous fais pas de reproches, bienque cela me chatouille quand je vous des inexactitudes dans les écrits. Mais, moi aussi je ne suis loin d'être parfait.
    Pour l'intelligence, Einstein est considéré comme un phénomène, mais sachez qu'il n'était pas capable d'aller chercher du lait et un kg de pommes à l'épicerie avoisinante. Et ce n'était pas la faute de l'épicière.
    Révisez vos jugements sur les HOMMES, lire sur l'humanité.
    Bien à vous Bruno l'aventurier
    (dans le temps, je disais: Si vous aimez l'aventure, suivez-moi. Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais). Je suis toujours vivant et avec le temps, j'ai appris à bien préparer mon parcours pour ne pas me perdre dans la nature!)

  • et j'ajoute, dans le temps je noyais mon chagrin dans l'alcool, mais depuis le temps, il a appris à nager ... hahaha c'est une blague BM

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