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Nous sommes autres que ce que nous paraissons

Se présenter en vue d’une élection est un exercice inhabituel pour moi. En quelques mots il faut donner des pistes de réflexion afin de faire connaître nos idées de candidat. Mais il faut aussi faire une synthèse de qui l’on est, car ces mêmes électeurs ont le droit d’en savoir un peu plus sur la personne qui porte ces idées.

facettes1.jpgEn présentant hier ma candidature sur ce blog, j’avais le curieux sentiment de n’être soudain plus que cela: un candidat. Ce qui suppose un regard différent porté sur soi, peut-être même une distance légèrement suspicieuse: “Qu’a-t-il à nous vendre celui-là?”

L’oeil qui nous regarde ne voit qu’un aspect de nous. Forcément. Celui qui nous voit de face ne connaît pas notre profil. Celui qui nous voit de dos voit quelqu’un d’autre. Ma conviction est que l’humain est multiple et complexe, et mon travail personnel est entre autres de réaliser ce multiple, d’intégrer mes facettes, sans perdre l’unité fondamentale.

Un politique est vu sous l’un des pires angles: celui du marchand de bonheur - ou de malheur. Il n’est plus que cela, et devient la projection des attentes et désirs parfois les plus irrationnels. Il doit bien pourtant y avoir des rêves, des émotions, des contradictions, des passions chez ces gens-là. Mais qui s’y intéresse vraiment?

L’exemple de Nicolas Sarkozy est instructif. Son choix était de sortir de ce carcan postural où l’on enferme un président. Etre un humain autant qu’une figure. Résultat: on le lui a reproché avec vigueur, et la presse elle-même ne savait plus comment gérer ce personnage à multiples facettes. Au point de déraper en lui attribuant un supposé sms à son ex, chose qui n’a jamais été prouvée.

L’ennui quand un politique accepte d’être aussi un humain, c’est qu’une certaine presse va vite voir dans sa poubelle ou dans ses chiottes... ou sa salle de bain. Ce qui en dit long sur les mentalités de notre époque. Résultat: depuis que Sarkozy reste distant, plus postural classique, il n’y a plus de critiques sur sa personnalité dans la presse. Il reveulent du Chirac, dont la posture rigide et immobile et le masque permanent et peu crédible rassuraient sur l’icône qu’il est censé être.

C’est assez frustrant comme perspective. Si j’étais politicien je ne pourrais pas être formaté ainsi. Candidat à la Constituante n’est certes pas la même chose.

Et je me permettrai de garder ma nature, de parler de tout comme d’habitude, sans me laisser enfermer. Je n’ai pas à correspondre à une image réductrice qui sévit dans certains esprits. J’ai juste à faire mon boulot correctement, si je suis élu, et pour le reste à être moi-même, comme d’hab!
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Catégories : Politique 10 commentaires

Commentaires

  • Bonne chance, 4a nous fera du bien d'avoir à droite quelqu'un qui pense au lieu de réagir.

  • Rita, je vous remercie vraiment du compliment, vous me touchez beaucoup. Venant de vous cela n'en a que plus de valeur. Mais n'hésitez pas à me rappeler à l'ordre si je m'oubliais! On ne fonctionne jamais très bien tout seul.

  • J'aime respecter mes adversaires et comme je ne sais pas frapper un homme à terre je les préfère sur leur deux jambes, dignes et intelligents c'est beaucoup plus drôle...

  • hommelibre et Rita ! Je vous préviens: si vous vous faites photographier ensemble à Disneyworld, non seulement vous me briserez le coeur, mais en plus je voterai pour... euh... pour... Ruth Dreyfus n'est plus dans la course ?

    :o)

  • Pfff... et d'un jaloux avec ça...

  • Jaloux, moi ? Piiiiiiiiiiiiire !
    Demain à la Une:

    "Blondesen, amoureux éconduit, attaque hommelibre avec un pistolet à eau !"

    Ouhlala, z'allez voir le grand bond en avant des tirages...

    mdr!

    :o)

  • Oui, ce sera aussi le grand "blond" en avant... Vous seriez pas un peu maoïste Blondesen? Non, je n'ai pas un crayon dans la bouche, je ne voulais pas dire "masochiste"...

  • Ja-mais je n'ai agité le Petit Livre Rouge" de Mao au-dessus de ma tête !
    Le seul ouvrage du genre, c'était le Playboy Speacial Xmas Issue de... 1965 ? 1966 ? Je ne me souviens pas, mais la couverture était rouge en tout cas.

    ;o)

  • Allez les mâles on se calme, il y bien longtemps que Rita est, comme la bonne cuisine française, le résultat de l'art d'accommoder les restes. Malgré cela je ne veux pas vous vexer mais et je ne pense pas que vos appétits soient à la hauteur de vos fanfaronnades. Vous devez être très vite rassasiés, donc trêves de vantardises et revenons au petit livre rouge...

  • Qui veut encore une bonne assiette de ma bonne RITATOUILLE ?
    Qui veut encore une assiette...?

    mdr!

    :o)

Les commentaires sont fermés.