Un commentaire m’a interpellé hier. Sur mon billet j’ai développé ma position par rapport aux botellons. Comment trouver le point d’équilibre entre la liberté fondamentale et l’autodétermination des jeunes, et la protection de la santé? Ma position m’a valu d’être taxé de discours électoral.
J’étais à la fois pamphlétaire, humoriste, philosophe, engagé, poète, entre autres. Et voilà que maintenant je suis candidat. Et que tout ce que je vais écrire pourra être suspecté de “discours électoraliste”! Je le pressentais et mon billet de mardi précisait déjà que j’ai bien l’intention de rester fidèle à moi-même.
Mais bien sûr j’écrirai aussi sur les projets de constitution. Et si mes options personnelles, celles que j’ai depuis toujours, rejoignent des projets pour la Constituante, quoi de plus normal? Devrais-je écrire dans certains billets: “Ceci n’est pas un discours électoral”?
Non. Il faudra s’y habituer, c’est un humain entier qui tient ce blog, pas simplement un candidat. Mais aussi un candidat. Et, que le fait d’être candidat introduise un biais pour certains, ou me fasse suspecter d’électoralisme, m’importe peu. Si je devais écrire pour plaire à untel ou untel, si je devais calculer tout ce que je dis, je ne serais plus libre.
De plus la Constituante n’est pas la députation. Je ne vends pas un programme, je désire contribuer à inscrire dans notre charte certains principes fondamentaux. Ces principes impliquent une vision de la société, et donc une forme générale de politique, bien sûr. Mais je reste sur les principes fondamentaux qui m’animent, et sur lesquels je développerai d’autres billets.
J’ajoute que, quand bien-même certains de mes billets prendront un ton plus “électoral”, je ne vois pas où est le problème. C’est même non seulement légitime, mais indispensable et responsable. Si je veux défendre et promouvoir une vision du monde, je dois le dire, le dire haut et clair. Ne pas le faire serait déprécier notre forme de démocratie.
Si, par crainte d’être taxé d’électoralisme, je devais me taire, alors autant laisser le pouvoir à des tyrans et ne plus me sentir citoyen concerné. Ce serait un peu curieux d’être candidat et de ne pas affirmer avec force ma vision du monde! La Constituante est citoyenne, et je suis Homme Libre et citoyen. Point barre! Il n’y a aucune opprobe à être candidat ni d’ailleurs à faire de la politique. Je ne pratique pas cette suspicion de principe à l’égard du politique. Ceux qui s’y lancent ont même du courage.
Cette mise au point étant faite, je n’y reviendrai pas. Et j’en profite pour dire ici que je suis fier de la liste à laquelle j'appartiens, dont je rappelle qu’elle est soutenue par le Mouvement Citoyen Genevois, qui, on le sait, fait un travail soutenu sur le terrain en faveur des citoyens. Je l'ai déjà dit, je ne suis pas inscrit à ce mouvement politique, je suis trop indépendant d'esprit pour cela, mais je dois constater qu'il fait un gros boulot et que j'en partage plusieurs options fondamentales: libéralisme mesuré, volet social, par exemple.
Cette liste va donc proposer des innovations fortes et importantes pour le rééquilibrage des pouvoirs, pour la formation, pour les libertés, entre autres. Nous y reviendrons, moi-même et d’autres candidats.
Puis-je rappeler quelle est ma liste? Ou bien est-ce trop électoraliste?...
John Goetelen, liste No 9 MCG
Commentaires
J'ajoute que j'aime aussi rire et faire rire, mais que rire n'EST PAS un discours électoral. Hélas...
J'ajoute encore que je suis ouvert à tout débat sur ce blog, à répondre aux questions, car un candidat doit bien préciser ses positions et intentions.
Coucou, c'est moi.
"J’étais à la fois pamphlétaire, humoriste, philosophe, engagé, poète, entre autres. Et voilà que maintenant je suis candidat. "..."Si, par crainte d’être taxé d’électoralisme, je devais me taire, alors autant laisser le pouvoir à des tyrans..."
ça va les chevilles? pas trop enflées? :0)
Non, pourquoi? N'êtes-vous pas multiple vous aussi, selon les moments, les jours, les circonstances et/ou les personnes avec lesquelles vous vous trouvez? Pour ma part je l'assume, et même j'y travaille et cela fait partie de mes thèmes perso récurrents.
"N'être qu'un, oui, mais lequel?" disait l'humoriste Alphonse Allais. J'ai eu un jour cette jolie réponse d'un étudiant: "N'être qu'un, oui, mais l'un après l'autre"...
Content que vous reveniez, Azrael, après votre porte fermée d'hier. (Raaahhh, ca va encore être électoraliste ça... M'enfin...)