Procès d’un quintuple infanticide en Belgique: les experts psychiatres dérapent
Cette semaine s’est ouvert le procès d’une mère infanticide dans le Brabant wallon. Deux semaines d’audiences sont prévues, au vu de l’ampleur du crime, comparé dans son retentissement à l’affaire Dutroux.
L’un après l’autre, elle les a appelés dans une chambre, prétextant une surprise, et les a étranglés et égorgés. La plus grande (14 ans) a bien tenté de se défendre mais la mère était plus forte.
Elle a ensuite tenté de mettre fin à ses jours en s’enfonçant le couteau dans l’abdomen.
Cette femme était mariée depuis longtemps. Elle semblait exemplaire. Le couple vivait sous une sorte d’autorité, un médecin qui - pour des raisons non explicitées, couvrait une partie de leurs dépenses.
Au début du procès, les experts psychiatres “... ont évoqué son souhait d'amener avec elle des enfants qu'elle aimait au-delà de tout. Un "suicide altruiste", selon une expression utilisée par les psychiatres. La mort serait apparue à la mère de famille comme la seule issue à sa vie ratée.”
Vous avez bien lu: Suicide altruiste, justifiant le fait d'emmener ses enfants avec soi dans la mort. Je pourrais imaginer qu'une mère ou un père en arrivent à une telle extrémité en temps de guerre, quand on sait inéluctablement que ses enfants vont être torturés avant d'être assassinés. Et encore! Mais pas en temps de paix, quelle que soit les raisons. Il y a toujours d’autres solutions à une éventuelle détresse.
Que s’est-il passé en elle, dans la famille? Pour l’heure les débats n’ont pas encore éclairé ce point. Ses avocats parlent de violence occasionnelle dans le couple, ce qui est contesté, mais pas de menaces sur les enfants. Lors de la première audience, “Elle a détaillé son enfance dans un milieu qu'elle décrit comme hostile, entre un père violent et une mère surmenée, qui lui lança un jour qu'elle était "bête et moche". Mal dans sa peau, elle se serait enfin sentie "aimée et valorisée" lorsqu'elle a rencontré (son mari), un Belge d'origine marocaine.”
Avoir été traitée de “bête et moche” une fois justifie-t-il un tel crime? Avoir eu un père décrit comme violent (ce qui n’est pas encore confirmé) explique-t-il ce quintuple assassinat?
Une chose m’interroge et m’effraie quelque peu: ce discours, “elle s’est sentie aimée et valorisée”, le milieu familial maltraitant, c’est exactement les premières descriptions des personnalités borderline. C’est très à la mode devant les tribunaux, j’en sais quelque chose. Est-il possible que des criminelles soient conseillées à se présenter avec les signes borderline (c'est facile à faire avaler aux experts) par des groupes ou avocates pro-femmes pour se dédouaner de leurs actes?
Ce discours est devenu tellement habituel que cette question devrait être examinée.
Nous en saurons peut-être plus dans quelques jours. Mais ce qui me paraît insensé de la part d’experts psychiatres, c’est de valoriser les crimes en les qualifiant d’altruistes. Jusqu’où peut-on faire d’une meurtrière une victime? Où est la responsabilité individuelle d’une personne qui n’a pas d’antécédents psychiatriques et qui passe à l’acte de façon aussi méthodique? Il peut toujours y avoir des circonstances qui expliquent, mais le suicide altruiste, là, ils font fort les psy.
N’y a-t-il pas une instance pour demander une expertise de ces “experts”?
Et puis, en passant, la petite question qui dérange: qu’auraient-ils déclaré si le meurtrier était un homme?
Commentaires
Salutations,
Laissons les "experts" exposer leurs théories et la justice décider de son verdict.
C'est le résultat qui compte. :-)
Sincèrement,
Quentin A.
Aaaah si Landru avait eu la chance d'avoir de tels experts !
La défense aurait peut-être pu évoquer un "assassin-cuisinier" ou un "assassin-gastronome", vu la façon dont il se débarrassait des victimes.
On finirait par l'acquitter et lui permettre d'adopter de nouveaux enfants afin de compenser la perte des siens, cette brave dame.
"Experts"...
Quand les journalistes dérapent.
Pourquoi altruiste ? Ce n'est depuis une vision externe que l'on peut juger de cette situation.
Mais il arrive en cas d'épisode dépressif sévère que certaines personnes puissent avoir une vision de la réalité perturbée. La tristesse et le sentiment de desespoir est tellement grand et insupportable que s'imaginer laisser ses enfants dans une telle situation est aussi insuportable, d'où le terme "altruiste", car la mère à voulu "aider" ses enfants sans être critique et consciente de l'horreur de son geste.
Laissons la justice juger à la lumière des faits qui se repprochés et s'il y a lieu de retenir des circonstances atténuantes.
Sincèrement
Bonjour hommelibre,
Le terme suicide altruiste peut sembler mal choisi, mais c'est un des types de suicide défini par le sociologue Emile Durkheim .
Je ne crois pas que ce terme altruiste soit à prendre au sens propre, c'est un peu l'antagoniste du suicide égoïste. Le suicide égoïste serait issu de l'individu et le suicide altruiste de contraintes sociales trop fortes.
Mais cela n'enlève rien à l'horreur de ces actes.
Vous n'avez décidément rien compris : l'expert psychiatre ne justifie pas l'assassinat en question, mais essaye de donner des pistes pour comprendre le raisonnement conscient ou inconscient qui a conduit cette femme à commettre ces actes.
A titre d'exemple, quand un historien explique comment de simples fonctionnaires de l'époque nazi ont participés à la mise en place de l'infrastructure nécessaire au génocide, cela ne fait pas de cet historien un nazi !
(hmm, mon dernier paragraphe est mal formulé et devrait se lire :)
A titre d'exemple, quand un historien explique comment de simples fonctionnaires de l'époque nazi ont participés à la mise en place de l'infrastructure nécessaire au génocide, cela n'implique pas que cet historien approuve ce régimme.
Merci aux experts psychiatriques et universitaires de banaliser le suicide altruiste ici lié à un infanticide. Car bientôt, plus aucune excuse pour des parents surmenés, stressés, mal dans leur peau qui auront l'aval des Tribunaux et des Experts pour égorger (comme Barbe Bleue) leur progéniture...
J'ignorais que cette définition du suicide altruiste avait définie par un sociologue. Autant pour moi. Mais je reste très circonspect par rapport à cette définition. La vision de la réalité de cette personne, même si elle est perturbée, ne devrait en rien ôter la responsabilité.
Là on touche un débat plus fondamental, celui de la responsabilité des personnes perturbées psychiquement. Débat dont je n'ai certes pas tous les éléments, et je vous remercie Pascale et chidokal d'apporter d'autres éléments de réflexion.
Je pose toutefois, un peu en avocat du diable, une question qui devrait être considérée: combien de personnes utilisent délibérément des arguments de pathologie mentale pour se dédouaner? Qui peut être compétent pour déterminer la vérité?
@demain
Il ne me semble pas que les experts banalisent. Ils ne cherchent pas d'excuses mais des explications à un comportement. Comprendre ce qui peut amener une personne à de telles horreurs, peut aider à prévenir pour d'autres. Ils font leur métier. S'ils sont ensuite utilisés par la justice et s'y prêtent, alors là c'est une autre histoire
@djinius
Savez-vous que les nazis ont fait progressé la psychiatrie notamment sur le comportement des mères avec leur bébé en prouvant que toutes sans exception tuaient leur enfant lorsque les cris n'étaient plus supportables.?
Juste parce que vous parlez des nazis...
@hommelibre
Dans ce genre de cas, c'est un peu absurde je trouve d'utiliser des problèmes mentaux. D'une part parce que c'est évident qu'il y a un problème chez cette femme, mais aussi parce que c'est un pétage de plomb et qu'elle a pu mener une vie normale auparavant.
On n'interne pas une personne dépressive qui fait une tentative de suicide. On ne devrait pas interner cette femme non plus.
Il y a une certaine clémence avec les mères qui tuent leur bébé dans les jours qui suivent la naissance
parce que lié à des "phénomènes" précis et passagers.
Mais dans ce cas, je trouve que la mère devrait être considérée comme responsable du meurtre de ses enfants et donc avoir une peine en conséquence.
Bonjour,
Une expertise psychiatrique dans une telle affaire ne saurait se résumer à un seul terme. Le rapport des experts fait certainement des centaines de pages, il est dès lors réducteur de ne citer qu'un seul élément, pour s'en offusquer et faire feux sur les auteurs du rapport.
Aucun psychiatre n'a écrit que tuer ses enfants étaient un acte altruiste, mettre des mots sur des comportements ne revient pas à les justifier, comme vous l'écrivez. Ce n'est d'ailleurs pas le seul cas d'infanticide pour lequel le terme de suicide altruiste est évoqué, voir notamment cet article du Monde http://tinyurl.com/6zhxx6 dans lequel on peut lire :
°Paul Bensussan : L'infanticide est exceptionnellement prémédité. Une seule exception cependant : la forme la plus grave de dépression, appelée par les psychiatres mélancolie délirante, dans laquelle le sujet, convaincu de l'inutilité et de la cruauté de l'existence, emmène avec lui son enfant dans la mort. Ce geste, qualifié de "suicide altruiste", est en général préparé et élaboré. Le terme de suicide altruiste englobe et laisse entendre la dimension d'amour, même s'il est paradoxal et cruel.
La mère auteure de l'infanticide ressent alors, lorsqu'elle échappe elle-même au suicide, et après guérison de sa dépression, une effroyable culpabilité, preuve que le passage à l'acte ne peut être expliqué par un manque d'amour."
Voir aussi : Typologies des suicides : http://tinyurl.com/656yja
Parler de dérapage des psychiatres est tout à fait prématuré en l'état. On peut trouver dans la presse belge http://tinyurl.com/6prdau d'autres éléments sur le déroulement de ce procès. Tenter de comprendre l'incompréhensible n'est pas simple, ce serait bien d'éviter les simplifications hâtives.
Bonne lecture.
Bonjour,
J'ajoute mon grain de sel...moi, je peux comprendre, mais certainement pas trouver justifié!
Si cette femme en était arrivée à un tel point de dépression, et qu'elle veut éviter de la souffrance à ses enfants, elle se dit: je veux mourir: la vie, c'est de la m.., qui n'apporte que souffrances. Je veux éviter cette souffrance à mes enfants. Je leur offre la fin de la souffrance. On meurt tous et toute cette souffrance insensée s'arrête...c'est la solution pour tous....
C'est une logique de malade, mais c'est une logique altruiste. C'est une logique de désespoir. Si tu ne vois rien de bon à la vie, que tu as toi-même souffert, ou que tu es dépressif, et que tu ne vois pas d'issue...tu ne veux pas en plus infliger à tes enfants le suicide de leur mère...
Maintenant, horreur, combien de fois as-t-elle du préméditer, préparer ce geste???pour égorger ses propres enfants il faut être sacrément atteinte!
Trop dur, ce genre de choses.
Les experts font leur travail certes mais dans les Tribunaux, ils ont une place prépondérante qui peut influencer les jurés. On ne connaît pas ce dossier mais si cette femme était dépressive, peut-être qu'il y avait des signaux de détresse (famille, voisine, enseignant, commerçant, ce fameux docteur dont le rôle est équivoque...). Il y a certainement plus, peut-être un énorme ressentiment envers son époux, une vengeance, une trop grande surcharge familiale avec 5 enfants mais au final un acte d'une grande froideur et d'une grande détermination.
Je découvre à travers vos commentaires cette notion de suicide altruiste. En effet il est logique de tenter de comprendre pour éventuellement prévenir ce genre de drame, si cela est possible.
J'avais fait en juin un billet sur le père infanticide de Porrentruy (http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2008/06/23/drame-de-porrentruy-comment-un-pere-peut-il-tuer-son-enfant.html). J'avais à cette occasion tenté aussi de comprendre par la situation que vivent certains pères après séparation.
Je reste à penser que les auteurs de tels crimes doivent être considérés comme responsables (sauf pathologie extrême déjà diagnostiquée, où la personne est totalement incapable de juger ses actes - cela existe). Le père en question voulait peut-être aussi éviter à son enfant une souffrance familiale. Mais même dans ce cas rien à mes yeux ne lui ôtait sa responsabilité. Etre responsable de nos actes me semble vraiment très important. Sans cela, c'est la porte ouverte à tout et pire.
Cette notion de suicide altruiste me paraît un peu plus claire suite à vos divers commentaires. Elle me laisse toutefois encore des questions. J'en ai fait mon thème ce matin car j'ai le sentiment qu'il s'agit d'une lecture des choses, et une lecture orientée - forcément. Par exemple, pourquoi ne pas utiliser la grille de lecture d'un sentiment de toute-puissance? le père de Porrentruy s'est donné le droit de décider de ce qui était bien pour son enfant. De quel droit?
Certes il ne s'agit peut-être plus de droit dans ces cas, où la raison est probablement ébranlée. Pourtant on peut aussi y voir, même en dépression, un sursaut de puissance personnelle, ou une forme de narcissisme, ce qui aggraverait le crime plus que de l'atténuer. Le père qui avait tué à Porrentruy, la mère ici, ont agit avec préméditation, il s'y sont préparés, peut-être pendant plusieurs jours ou semaines. Comment leur ôter leur pleine capacité de réflexion et de décision d'aller au bout de l'acte, sans un éclair de lucidité qui les arrête?
La lecture psychiatrique me paraît tout de même quelque chose dont la part d'aléatoire n'est pas négligeable, voire à géométrie variable.
Sa mère avait raison. Elle est bête et moche.
C'est le terme "altruiste" qui me choque, parce qu'il évoque des sentiments nobles (compassion, charité). De ce fait il ne peut qu'influencer "positivement" les jurés.
Peut-être y aurait-il une recherche sémantique à faire pour désigner ce genre d'actes de malades ?
Par exemple "suicide inclusif", "polysuicide", "infansuicide", "implicide"...
autres suggestions bienvenues.
Blondesen, vous formulez mieux mon malaise devant ce terme.
Je suis d'accord, il est mal choisi mais dans ce cas et selon j'ai pu en comprendre, c'est pas "pour les autres" mais "à cause des autres". Le suicide d'un soldat dans une armée en déroute est aussi appelé suicide altruiste, parce le motif du suicide est extérieur.
Suicide totalitaire, familicide, materabusivosuicide (et pater... évidemment).
Je ne sais pas en Belgique, mais comme de toute façon, elle a raté son suicide, il ne lui reste "plus que" 5 homicides volontaires, elle risque de le payer cher (à condition qu'elle ne soit pas déclarée irresponsable), la dernière en date en Suisse s'est pris 18 ans ferme (puis 12 sur appel)
...on pourrait l'appeller (n'était l'épisode suicide, réussi ou manqué)le Syndrome de Médée.
En effet. Cela aurait le mérite de replacer l'acte en terme de "fonctionnement personnel" et non en terme de "valeur humaine".
Vous n'avez rien d'autre à faire?
Là il y a un problème: ce commentaire: "Vous n'avez rien d'autre à faire", n'a pas été posté par moi alors qu'il porte mon pseudo.
Le courriel de cette personne - s'il est véridique - est: homme@libre.com
et son adresse IP est: 62.203.123.105 .
Je demande à Monsieur Mabut de voir rapidement ce qui se passe: peut-on utiliser le pseudo d'un blogueur dûment répertorié?
Et maintenant il est parano..
En fait, vous n'avez pas répondu à ma question: Vous n'avez rien d'autre à faire?
Merci de répondre.
J'ai eu ce genre d'expérience hier, hommelibre.
Ces courageux anonymes utilisent même des programmes spéciaux pour mieux se cacher.
Exemple ici:
http://anonymouse.org/anonwww.html
Je ne crois pas que M. Mabut puisse y remédier, il n'y a que deux choses à faire et c'est soit effacer, soit mettre en évidence ce genre de personnages malveillants comme vous l'avez fait.
Personnellement, si je recevais un commentaire de vous qui me semblerait bizarre et pas dans votre style, je vérifierais immédiatement l'adresse e-mail et l'I.P. avant de répondre ou de réagir.
Je recommande à tout le monde de faire de même.
Cher voleur de pseudo, auriez-vous l'amabilité de vous identifier clairement: nom, prénom, et quelque chose de vérifiable?
Votre blog s'appelle bien LES HOMMES LIBRES, non?. Alors pourquoi ne pourrais-je pas être aussi un "homme libre"?
Vous n'avez toujours pas répondu à ma question.
Bien, plagieur pas très courageux, je vais déjà bannir votre IP.
Il doit y avoir un bug dans la configuration de la plateforme de blogs. En général, il n'est pas possible d'utiliser un pseudo (user name) déjà utilisé. A signaler au modérateur qui devra transmettre au responsable.
"L'hébergement des blogs créés par le biais de la plateforme de service Internet BleuBlog fournie par Le Matin est assuré en sous-traitance par BlogSpirit, société à responsabilité limitée de droit français basée à Malakoff (France)."
C'est ce qu'il me semblait. J'ai signalé à M. Mabut, et banni lIP.
Mais noooooon hommelibre (le vrai, le mien!! lool)
C'est vilain de faire ça... et moi qui voulais voir les motivations du petit personnage!!! :(
Pas courageux? Vous l'êtes encore moins: pas foutu de répondre à une question visiblement embarrassante..
P.S. J'ai changé d'IP ;-)
Serait-ce un corbeau? Un vrai?
Et si le vrai répond à votre question, répondrez-vous, vous le faux à Boo?
Vous pouvez changer d'IP mais on vous reconnaîtra :-)
@ Hommelibre (le vrai!!!) je commence à me demander si la personne qui usurpe votre identité ne serait pas en réalité une FEMME à qui vous auriez brisé le coeur!!! (je savais que vous étiez un Don Juan...) et qui est clairement lasse de sa vie puisque tellement pathétique qu'elle consulte votre blog en vous posant des questions inutiles et vides de sens dans le seul but... D'ATTIRER VOTRE ATTENTION....loool
C'est le début de la célébrité!!!
n'y a plus cas vous rebaptiser No6...:o)
Raaahhhh... Deux heures occupé et le corbeau est revenu... Si ce n'est que ça je bannirai IP après IP! Non mais!... (:o).
Mais il a révélé que Boo, Pascale (et qui sait... Azrael...) tiennent au vrai hommelibre. Il vaut mieux préférer l'original, c'est vrai!
):o))
Azrael: changer de pseudo?... Et pour No6?... Vous n'y pensez pas!... Même si je sais qui est No6 grâce à vous, j'ai comme ça un vieux réflexe: je ne suis pas un numéro!!!!!!!! (:o)
Boo, je suis là (presque) rien que pour vous! MA Boo... (hum... votre ami n'est pas devant l'écran j'espère...). Ce serait une femme que j'ai déçU? Alors là je ne sais pas laquelle, il y en a tellement...
=:o)))))...
Mais les motivations du ch'ti gnomelibre, fallait qu'il les dise tout de suite. Et puis d'abord qu'il expose sa thèse avant de m'apostropher. Croit-il(elle) qu'il suffit d'exiger une réponse, comme ça, pour qu'on lui obéisse? Et puis en quoi cela le regarde? J'ai bien une ou deux idées, mais je travaille à ne pas penser à la place de l'autre. Alors je m'abstiens.
Merci Boo, je vois que vous m'aimez toujours, ça me réchauffe le coeur!!!
Et Pascale, merci vous êtes toujours là au bon moment avec les bons mots. Pfff.... quel talent!!!
Bon, c'est pas tout, je vais aller bannir sa 2e IP.
Tatage, j'ai le sentiment que c'est un peu apaisé entre nous. J'apprécie. Nous avons échangé plus calmement. J'ai souvent eu de la peine avec vos jugements un peu abrupts. Mais l'écrit parfois fait faire des raccourcis, et comme la voix n'est pas là il se peut qu'il y ait des malentendus.
Et puis moi aussi il m'arrive d'être direct...
Je prends mon courage à deux mains pour parler du drame qui s'est produit en Valais il y a quelques années. Une mère de quatre enfants tentent de les tuer, elle en noie un et tente de jeter les autres dans la rivière. Finalement, elle percute volontairement une station essence.
Affreux, insoutenable, impardonnable. Quelques langues se délient et peu à peu on entend l'histoire de cette femme seule, le mari après avoir profité de son argent part le dépenser au Viet-Nâm avec une autre femme. Elle s'isole, elle ne joint plus les deux bouts, elle se met à chaparder dans les magasins pour nourrir ses quatre enfants. Dépressive, solitaire, elle essaie de donner le change, tandis que les débiteurs la harcèlent cherchant un mari disparu à dilapider l'argent ailleurs.
Lorsqu'on arrive si au fond du trou, si désespérée, lorsque le monde paraît si dur, si cruel, si injuste, comment peut-elle envisager d'y laisser ses enfants ? Dans sa logique de désespérée, le seul espoir c'est de partir avec les enfants pour les soustraire à un monde impitoyable.
Dans sa pathologie, il s'agit d'un "acte altruiste". Que dire après ça ! Plus de solidarité, plus d'écoute sur les autres, moins de solitude des familles qui parfois se retrouvent si démunies.
Cette histoire a ému beaucoup de femmes et d'hommes. Pour élever des enfants, il faut le soutien de tous !
C'est pour cela qu'un tribunal doit d'abord comprendre avant même de juger, Duda.
Il doit ensuite décider s'il y a lieu ou non de juger, puis condamner uniquement si la prévenue (ou le prévenu) était capable de discernement au moment de l'acte et peut donc être considéré responsable.
Sinon, les juges et les jurés doivent s'effacer pour laisser place aux médecins et aux spécialistes.
C'est très "technique", j'en conviens.
Ce manque d'âme apparent permet d'éviter les dérives dues aux émotions.
Quand on parle de "suicide altruiste", on est justement en pleine dérive des mots.
Duda, je me souviens du procès dans ce drame. Ariane Dayer avait écrit un article dans Saturne. J'avais été choqué à l'époque, car je subissais la procédure infamante d'une fausse accusation et je voyais trop bien le biais: on atténue la responsabilité de la femme, on charge l'homme. On me chargeait, et on la comprenait. Cela dit le comportement de son mari avait été écoeurant, et la détresse de cette femme était réelle.
Quelles que soient les raisons, il y a une souffrance, forcément, pour en arriver là. Et nous ne sommes pas dans la peau de la personne qui vit et fait cela. Ni dans sa peau et sa conscience aujourd'hui. Ce doit de toutes façons être terrible pour elle. Mais n'oublions pas non plus que les victimes ce sont les enfants, bien plus qu'elle.
Ces situations sont terribles moralement.
Je reviens sur l'idée d'Azrael de nommer cela le syndrome de Médée, qui égorgea ses enfants. Dans nombre de crimes de sang, il y a la notion de vengeance. Dans quelle mesure une mère ou un père infanticide ne se venge pas de l'autre, ne lui fait pas payer sa souffrance et sa déception? La part de vengeance, nous la connaissons plus ou moins tous quand il y a trahison, déception. Cette part de vengeance change le regard sur le crime, car même si la vengeance procède d'une souffrance, elle reste une volonté d'imposer une souffrance équivalente ou plus grande à l'autre, de l'atteindre pour la vie.
Acte horrible pour lequel il n'y a ni comprehension possible, ni excuse. Le malheur, les brimades, les états d'âmes des uns et des autres, tout cela n'excuse absolument pas le fait d'éliminer purement et simplement 5 enfants. On ne peut même plus appeler cela de l'égoïsme, c'est juste criminel. Cette femme, je l'espère, ne rencontrera pas la clémence de qui que ce soit, même si les psy pour se rendre intéressants, vont toujours déblatérer leur éternelles imbécilités. Ils n'ont aucune compétences pour juger, et ils se permettent trop souvent de le faire et malheureusement les Juges eux, semblent assoir leurs décisions sur les dires de ces incompétents notoires. J'ai vu trop de jugements imbéciles à cause de leurs interventions. J'ai même vu des "copier/collés" de rapports d'expertises tellement mal faits, qu'ils avaient même oublié de changer le nom de l'acccusé. Nous vivons dans un drôle de monde dans lequel la femme a tous les droits, même celui de congeler ses enfants en se retranchant derrière un hypothétique malêtre. Les hommes, eux, n'ont pas cette chance. On ne parle que de violence masculine, or la violence féminine existe largement, mais elle dérange, car l'inconscient populaire n'est pas construit sur ce mode de pensée. Je suis une femme et j'ai eu bien plus de problèmes relationnels avec les femmes dans mon travail, qu'avec les hommes.
Ouvez tous les yeux et arrêtez de penser qu'une mère de famille aurait d'excellentes raisons pour trucider ses enfants.
Merci pour votre témoignage ISA. Comme homme, ayant vécu cette criminalisation par principe de l'homme, cela fait du bien d'être entendu et soutenu. Oui, les hommes ont aussi besoin de soutien dans certains domaines. De même les hommes doivent soutenir les femmes quand elle sont violentée ou pas respectées. Ce n'est qu'en oeuvrant ensemble, honnêtement et lucidement, que les choses avanceront. Et vous avez bien compris que parler de la violence féminine n'est pas ostraciser ou rejeter les femmes, pas plus que nier les injustices qu'elles peuvent vivre.
Bonjour hommelibre,
Etonnant cette histoire de pseudo subtilisé.
Je vais essayer un truc de suite pour voir car lorsque je poste mes réponses, vous avez certes mon adresse IP mais je ne suis nullement obligé de posseder de login.
J'essaie de suite...
ici xx, juste pour voir si dans le libellé "Ecrit par :" apparait votre pseudo.
Comme vous pouvez le constater, le libellé "Ecrit par : hommelibre" reprend votre pseudo alors que c'est moi qui l'ai écrit.
Celà signifie que n'importe qui sur votre blog peut écrire en se faisant passer pour vous, comme ce fut le cas semble t'il.
Celà reste problématique selon les sujets abordés car les propos tenus pourraient vous nuire.
Merci du test xx. En effet. M. Mabut vient aussi de me répondre, le système n'a pas de parade.
On peut toujours bannir l'IP, chacun chez soi, pour ceux qui ont un blog.
Pour les autres, si un propos tenu sous mon pseudo vous paraît bizarre, vérifiez s'il vient bien de moi en m'envoyant un courriel disponible dans "à propos", ou laissez un commentaire sur mon billet du jour avec votre interrogation.
Vous avez raison de souligner que quelqu'un pourrait vouloir nuire.
Je pense que je vais faire un petit billet d'alerte à l'usage des blogueurs, au cas où.
Merci de votre collaboration.
@ ISA encore: L'histoire du copié/collé sur les rapports d'expertise n'est pas unique, j'en ai aussi vu! On croit rêver... Et ces "experts" ont un pouvoir abusif.
Je viens de découvrir votre billet et j'aimerais juste ajouter un autre grin de sel. Tuer son/ses enfant-s, n'est certainement pas un acte altruiste, synonome de charitable, généreux, désintéressé, humain. Pour moi, c'est un acte terriblement excessif, et sans connaître les détails, et encore, nous ne sommes pas qualifiés de juger ni de condamner. Est-ce par vengeance, est-ce pour protéger ses enfants contre la violence du conjoint, est-ce par dépression, est-ce par dérangement mental, qu'elle voulu entrainer ses enfants avec elle dans son suicide manqué?
Pour répondre à la question posée, je pense qu'un père dans l'opinion publique serait jugé plus sévèrement qu'une mère, mère qui a donné naissance et, suicide décidé, par amour excessif ou vengeance, a voulu faire son voyage sur Sirius ensemble. Est-ce que les juges agiraient-ils/elles de la sorte? Probablement.
Hugh ... un mâle heureux
Quant à employer un même pseudo par une tierce personne n'est pas un acte altruiste non plus et devrait être banni du blog, de même qu'une insulte anonyme. Cela pose aussi la question de la liberté d'expression excessive. M. Mabut, il y a abus, et pourquoi ne pas obliger de publier son nom personnel, vérifiable par l'adresse e-mail? Bruno Mathis, logé à la belle étoile, n'est un secret pour personne, comme c'est également le cas pour la plupart des personnes "courageuses", que je remercie en passant.
Je n'ai pas des enfants deja, mais il a ete tres interessante d'avoir savoir les opinions des phychologists. Je ne peux pas dire que je suis d'accord competement, mais j'ai appris beaucoup des idees nouvelles pour moi, merci!