Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

De quand datent les inégalités sociales?

Elles semblent si ancrées que peu de personnes imaginent une société sans les inégalités sociales. Mais y a-t-il eu dans l’histoire une société sans inégalités?

néolithique4.gifLe mensuel Science & Avenir publie ce mois de mai une interview de Jean Guilaine, préhistorien. Monsieur Guilaine est enseignant au Collège de France, spécialiste du néolothique et de l’âge du bronze, et directeur de recherches au CNRS. Son étude des civilisations préhistoriques porte entre autres sur l’apparition de la violence et des inégalités sociales.

Selon lui, plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi les groupes humains se sont mis à faire la guerre et à vouloir dominer. Le néolithique est la période qui va de 10’000 à 5’000 ans avant notre ère. Soit la période d’installation de l’agriculture et de l’élevage. A l’époque des chasseurs-cueilleurs, les humains avaient besoin de lutter pour survivre et utilisaient donc moins leurs forces pour se battre entre eux. L’apparition de l’agriculture a permis de maîtriser en partie le stress de la survie et de produire des surplus, ce qui a pu engendrer des convoitises.

Mais les rapts de femmes ou d’enfants pour la survie d’un clan, de même que la simple confrontation, peuvent également être à l’origine de conflits. Ces conflits restaient toutefois limités et il n’y avait pas d’armée organisée.

Ce n’est que vers 3’500 à 2’500 avant notre ère que l’on voit apparaître le culte du guerrier, avec des statues dressées à son effigie. Et vers -1’200, on verra apparaître des guerriers à plein temps. Les guerres de l’époque ont souvent eu pour effet de légitimer le pouvoir. La victoire sur un clan donnait au chef de guerre une prédominance très nette sur l’ensemble de son groupe. Les guerriers devenaient des héros.
neolithique1.jpg
Le constat de la différenciation sociale se fonde sur les tombes et les objets qu’elles renferment. Le principe est qu’une personne enterrée avec des objets de valeurs - armes, colliers de perles, haches polies en pierres venues d’autres régions - est plus considérée. Ainsi seul un petit nombre de tombes renferme un mobilier funéraire.

L’autre signe de la différentiation sociale est justement la construction de tertres pour certains personnages et pas pour d’autres.

Sans préjuger des possibles hiérarchies qui ont pu exister auparavant, la différentiation sociale - et avec elle les inégalités - s’est développée systématiquement depuis environ l’an 4’500 avant notre ère. Les sociétés inégalitaires n’ont donc pas toujours été ce que l’on connaît aujourd’hui.

Il y aurait à étudier encore comment cette organisation inégalitaire a produit des civilisations durables et riches sur de grands territoires. A l’heure actuelle, le mérite individuel faisant partie du socle culturel, on peut admettre des inégalités de compétences, et même de richesse. Ce qui est à mon avis grandement en cause aujourd’hui ce sont les inégalités de privilèges. La démocratie a introduit l’égalité en droits et en valeur des individus. Elle n’a pas encore neutralisé les privilèges ni les volontés de domination.

néolithique2.gifLes notions de liberté individuelle, de respect, s’inscrivent dans un projet d’égalité et de non-domination, où sans nier les différences économiques, intellectuelles, et les différences de puissance de travail par exemple, chacun dispose de plus de chances de se réaliser et de contribuer au maintient de notre espèce sur la Terre. Le nivellement n’est pas forcément l’égalité, concept qui doit être défini et délimité. Par exemple un enfant est égal à ses parents en droit à la vie, au respect et à l’éducation, mais pas en pouvoir de décision ni en capacité d’autonomie.

Dans une période historique où l’égalité est mise en avant, il me paraît utile de réfléchir à ce concept au-delà du simple plan politique, même si celui-ci doit être inclus dans cette réflexion. Il me paraît en particulier opportun de réfléchir aux aspects du psychisme humain - comme la convoitise - qui ont conduits à des sociétés particulièrement guerrières et inégalitaires. Car la structuration des sociétés est très largement le reflet de nos configurations psychiques.

 

 

7LybieTime.jpg

Catégories : société 20 commentaires

Commentaires

  • Je me demande si le terme "inégalité sociale" est vraiment bien choisi. Si mon voisin s plus de vache, une plus grande maison, une piscine dans le jardin, une femme beaucoup plus jeune, plus d'enfants ... est-ce vraiment une inégalité sociale? N'est-ce pas simplement l'expression de choix individuels, de styles de vie différents, de priorités personnels?

  • "La démocratie a introduit l’égalité en droits et en valeur des individus."

    Théoriquement, seulement très théoriquement. En pratique ce n'est pas vrai.

    L'accès au droit dépend par exemple de l'argent que la personne mettra sur la table. Quelqu'un qui peut se permettre de payer un avocat aura en pratique plus de droits que celui qui ne pourra pas se le payer. Et tous les avocats ne se valent pas non plus. Le cas le plus flagrant est celui d'OJ Simpson pour l'assassinat de sa femme et de l'ami de celle-ci. Les relations aussi permettent d'obtenir des privilèges. Et comme vient de le démontrer très clairement le président du PDC les individus n'ont pas tous la même valeur devant la maladie.

    Tiens les Conseillers d'Etat et les magistrats (sauf erreur) ont le droit de ne pas payer leur place de stationnement. On pourrait multiplier les exemples concrets.

  • Bonjour,

    Come back!, mais pas pour polémiquer, je n'aurais pas le temps ;-)

    Bien que n'étant pas spécialiste du paléolithique je continue à avoir des doutes sur l'apparition des guerres avec le néolithique. Il me semble que même pour des nomades, certains biens stratégiques (eau, troupeaux de mamouths, pour faire bien cliché) devaient déjà entraîner des altercations, certainement moins "planifiées" et c'est peut-être en ce sens qu'on ne peut vraiment parler de "guerre".

    Pour ce qu'il en est du reste, bien que personne ne puisse véritablement apporter de réponse là-dessus autre que philosophique, je crois peu à l'existence de sociétés sans aucune hiérarchie sociale, sans codes et usages. Sans être zoologiste il me semble qu'à l'exception des animaux solitaires, il n'existe pas de clans où ne règne aucune forme d'organisation. Toute la question est de savoir si nous avons hérité de notre côté animal.

    Pour ce qu'il est du terme "inégalité sociale", s'il est certain que rien ne tombe du ciel, on sait également qu'on ne part pas tous du même point. Votre voisin a peut-être hérité de ses vaches, de sa maison, peut-être a-t'il profité d'être dans un secteur en plein boom pendant qu'un autre bosseur va se retrouver au chômage, peut-être a-t'il bénéficié d'un réseau familial, de la transmission d'un fort capital culturel, etc. etc. Le coût d'opportunité ça marche jusqu'à un certain point et les "clochards romantiques" de Paris ont depuis longtemps laissé la place à d'autres qui se passeraient bien de ce "style de vie".

  • @ benpal: c'est en tous cas la thèse de M. Guilaine et d'autres. Je pense qu'ils comparent avec par exemple les pharaons et d'autres dirigeants. Votre remarque est juste mais en même temps la richesse est souvent synonyme de privilèges sociaux, d'où inégalité. Mais sur le fond, et c'est le sens de mon billet, le fait d'avoir plus n'est pas automatiquement un signe de mépris pour les autres et de prise de privilège ou de pouvoir sur les autres.

  • @ Johann: J'en conviens, la démocratie n'a pas encore permis d'être tous à réelle égalité. Mais elle y tend et il y a déjà du chemin de fait. Nous ne sommes plus sous le bon vouloir d'un seigneur ou d'un tyran. Mais oui, il y a encore pas mal à faire.

  • "Mais sur le fond, et c'est le sens de mon billet, le fait d'avoir plus n'est pas automatiquement un signe de mépris pour les autres et de prise de privilège ou de pouvoir sur les autres."

    Oui tout à fait, mais c'est parce que vous avez l'art de regarder les choses au niveau individuel et de voir la prise de pouvoir comme un acte totalement volontaire et conscient. Pour une fois, je suis d'accord avec Johann, à la place de son exemple de la justice, j'y mettrai celui du parlement. Combien de caissier-ères, de maçons, d'ouvriers au Grand Conseil? Et ne parlons même pas du Conseil d'Etat... Le fait d'avoir plus n'entraîne pas forcément une domination volontaire et écrasante des autres mais pose le cadre des rapports de force, le fait que certains veuillent établir l'ouverture des magasins jusqu'à 20h en semaine est sur ce point très parlant de qui est au parlement et de qui ne l'est pas. Rajoutons-en une couche par rapport à johann: quand le parlement a conseillé de voter non au tpg gratuit il s'est abstenu de dire une chose: les parlementaires ont un abonnement offert à l'année...

  • "Nous ne sommes plus sous le bon vouloir d'un seigneur ou d'un tyran."

    Nous somme sous le bon vouloir d'un patron qui peut licencier selon son bon vouloir. Si les nobles avaient des privilèges sous la féodalité, les possédants n'en n'ont pas moins actuellement grâce à l'argent. Ces possédants se contentent de la démocratie ici, mais profitent directement des tyrannies au Sud.

  • "j'y mettrai celui du parlement."

    Oui, on peut multiplier les exemples dans tous les domaines. Un autre exemple est celui de l'aménagement du territoire. Les quartiers riches ont les moyens d'éviter un maximum les nuisances. Ce qui se passe aux Pâquis ne peut pas se passer à Cologny ou même à Champel.

    Je ne connaissais pas le coup de l'abo TPG. Privilège digne de la féodalité.

    Aux USA les études coûtent si chères qu'elles sont réservées à une classe sociale fortunée. Idem pour l'accès au soins. Partout se met en place une médecine à deux vitesses.

  • "Aux USA les études coûtent si chères qu'elles sont réservées à une classe sociale fortunée."

    On pourrait rajouter qu'ici, si les études sont effectivement beaucoup moins chères qu'aux USA, il reste que pour ceux dont la famille est juste en-dessus du minimum recquis pour une bourse ou qui ont plus de 25ans, ça reste le parcours du combattant.

    Personnellement, j'aime à regarder les communes de résidence de certaines listes présentées pour les élections, venir parler de "préférence" et de "style de vie" est souvent difficile dans ses conditions. On pourrait retourner l'exemple: si mon ami habite aux Pâquis, à une vue sur la rue de Zürich, retrouve de temps en temps des seringues dans la cage d'escaliers, "N'est-ce pas simplement l'expression de choix individuels, de styles de vie différents, de priorités personnels?"...

  • @ Audrey: welcome back. J'ai moi-même moins de disponibilité pour tenir de près le fil des débats.

    Je pense aussi que nous ne partons pas tous du même point. Je ne crois pas à une égalité originelle et fondamentale, qui aurait été pervertie par la suite. Je doute même que la jalousie, l'envie des autres, soit un phénomène culturel, mais plutôt quelque chose de bien plus ancré inconsciemment, comme le petit peut se sentir dominé par le grand, le maigre peut se sentir écrasé par le gros, le lent peut se sentir rater le coche par rapport au rapide. Il y a à mon avis plus d'éléments simples qui fondent des comportements mutuellement hostiles que la seule dimension sociale et ses codes.

    En ce sens en effet je m'attache à regarder le comportement individuel, les choix individuels, la liberté individuelle. J'y vois des antidotes aux systèmes de domination. Personne n'est obligé de se mettre à genoux devant son chef. L'indépendance d'esprit, la liberté intérieures, formes d'intégrité, ne sont pas les plus répandus, mais il serait opportuns de les soutenir et de les développer. Ce qui n'enlève rien aux actions collectives, au contraire cela leur donne plus de force. Une foule d'individus intègres et motivés a je pense plus de puissance qu'une foule galvanisée par un meneur. On connaît la finalité des meneurs: prendre le pouvoir, être calife à la place du calife. Et reproduire le même système sous d'autres couleurs.

    Il y aurait un réel intérêt à réunir des zoologistes, historiens, biologiste, neuro-psychologues, physiciens, etc, pour dégager peu à peu une compréhension de l'humain qui ne soit pas enfermée dans le politique, ou du moins le politique partisan. N'étant pas spécialiste ce que je perçois des choses est teinté d'une bonne part de subjectivité, de rêves personnels, de croyances, dont je suis prêts à me défaire.

    Sur les humains de la préhistoire, nous n'avons que peu de traces. Il nous aléatoire de dire si les chasseurs de mammouths avaient un système de chasse hiérarchisé. Ce que l'on constate dans des société plus originelles, comme les aborigènes, est qu'il n'y a pas le même système de domination et d'oppression. Le chef est souvent un sage, il tire sa légitimité non pas du nombre d'ennemis tués, mais de sa compréhension plus globale du vivant et de sa perception plus fine des liens entre l'Homme et la nature.

    Ce que nous imaginons d'un passé très ancien est souvent la projection de notre idée de l'humanité, idée construite sur le présent. Je ne sais pas jusqu'où peut remonter un préhistorien pour analyser la vie des groupes il y a 20 ou 30'000 ans. Notre vision du passé est limitée. Ayant une idée positive de l'humanité, malgré le pire dont elle est capable, j'ai tendance à penser que la domination n'est pas le seul mode de fonctionnement possible. Mais qu'il a été encouragé pendant longtemps. J'ai toujours déploré qu'en cours d'histoire à l'école, on ne parle presque que des faits des dirigeants, pas de la vie des gens.

    Pourtant, la mise en exergue des rois de France, des chefs Mongols et autres, ne me paraît pas être une représentation globale des humains.

    Tout cela pour dire qu'une des analyse dominantes de la société est actuellement, depuis au moins 150 ans, celle des rapports de force. Mais les rapports de force ne reproduisent que les mêmes systèmes,en en changeant seulement les bénéficiaires. Je ne peux par exemple marcher dans les pas d'un besancenot, dont l'ambition transpirante, au-delà d'un discours assez connu, est d'être calife à la place du calife, avec la même force que celle qu'ont toujours eu tous les oppresseurs.

    Et si la domination était d'ordre biologique, hormonale, physiologique, neurologique, et pas simplement construction sociale? Ce serait une chance, car elle pourrait être isolée. Il y aurait de nouvelles stratégies d'éducation, de nutrition, pour éviter que les dominants - qui sont peut-être un résidu de croisement génétiques pas encore stabilisés - ne puissent plus nuire. pour que les humanistes, les "gentils" (qu'ils soient riches ou non) puissent imprégner durablement la culture et le champs de conscience collectif.

    On n'y est pas encore!... C'est même l'inverse qui se produit depuis plus d'un siècle. Mais l'esprit libre et indépendant ne se laisse pas atteindre par les contingences particulières d'une époque et suit sa ligne sans accuser le monde.

    Favorisons des personnes libres, indépendantes, intègres, inmanipulables, et le monde fera un grand pas dans le bon sens. Cela ne signifiera pas l'égalité automatiquement, mais la priorité sera donnée par chacun à ce qu'îl sent avoir à réaliser de juste et d'utile sur Terre.

  • J'ajoute Audrey, que la dimension individuelle est celle de la responsabilité. On pouvait attaquer le système stalinien, ou le système hitlérien, cela ne changeait pas les hommes. Il y a toujours un endroit, un moment, où c'est la personne, l'individu, qui incarne une idéologie, un système, une construction sociale, une psychologie de groupe, et là il y a toujours le choix de reprendre ou non à son compte. C'est souvent là que je me place - mais pas exclusivement.

  • Pour revenir au debut de votre article:

    N'ayant pas (encore) lu l'ouvrage de Mr Guilaine, j'eviterai d'être trop categorique. Mais...

    Le resumé que vous en faite me semble très homocentrique. Pourquoi parler "d'apparition" des inegualités, quand tous les mammifères superieures sociaux (par ex le loup ou le lion chez les predateurs, ou le cerf chef les herbivores) ont une organisation inegale avec un male dominant "élu" uniquement sur son aptitude a defaire ses rivaux au combat. Ce qui lui confère le droit a des privilège 'materiel' a la mesure de leurs réalité. C-a-d priorité sur l'accès a la nouritture et a la reproduction. Leur structure en meutes inclus aussi des notions territoriale très strictes qui peuvent mener a des "guerres".

    Qui serions nous pour croire que nous sommes tellement different du reste du règne animal et que les inegalités serait apparues ils y a seulement quelques millenaires avec l'agriculture? Peut-être des integristes religieux considerant que nous avons une ame qui change tout (hahaha y a qu'a voir le resultat).

    CE

    PS: A ce jour toute description de société parfaitement tota... heu egualitaire ressemble plutot au pire des cauchemare qu'a un rêve de convivialité et de paix. Ceci dit je suis le 1er content qu'il y ait une place pour la liberté individuelle dans les sociétés democratiques basée sur une constitution republicaine.

  • Heu ! j'ai lu en diagonale l'ensemble (de plus j'ai oublié mes loupes de lectures)
    Une remarque colle plutôt bien à ce que j'em pense : nous ne sommes pas tous égaux devant cela. La domination qui donne des privilèges que l'on partage avec les animaux par exemple démontre assez bien qu'il s'agit de quelque chose de très profond et va plus loin qu'un simple atavisme.
    Dans ce monde animal cela joue un rôle vital. C'est chez l'humain que l'on voit plus la tendance à abuser de ces prérogatives.
    Une constante que l'on retrouve dans ces deux règnes est la confiance en soi et l'énergie (psychique, vitale qu'importe le terme) pour assumer un rôle de dominant.
    L'énergie est souvent innée, mais pas que. Un être humain né dans un environnement pauvre et délabré, mais élevé et éduqué dans une famille habituée à un certain niveau de pouvoir, va en prendre le modèle et acquérir cette confiance de son propre pouvoir sur les choses. Donc développer des comportements psychologiques qui ne connait pas de doutes, de failles psychique.Une psychologie propice aux profils hormonaux qui donnent de l'énergie.
    Une chose est sûr; ce n'est pas parce que l'on donne le pouvoir à quelqu'un, qu'il aura l'énergie d'assumer un tel rôle. Il doit avoir été éduqé dans ce sens.
    Par contre l'éducation répuplicaine qui pousse chacun à comprendre qu'il a des droits et que toutes les possibilités sont ouvertes à tous le monde porte des fruits ( je ne sais pas si l'on peut placer Obama comme exemple pour ce coup)

    Par contre le pouvoir qui ne s'affiche pas en tant que tel, mais qui oriente nos manières de penser par la maitrise de la communication, basé sur des connaissance quasi scientifiques de la psychologie de masse me paraît le plus redoutable pouvoir que l'on aie jamais vu jusqu'à présent.

  • En résumé… lorsque les Hommes étaient cueilleurs, nomades éleveurs, ils devaient se défendre en « luttant » contre d’autres Hommes en provenance d’autres tributs hostiles… et ce, pour la défense de leurs territoires, pour leurs survies. Mais lorsque ces cueilleurs, nomades éleveurs se sont unis pour former des civilisations… on a pu constater, plus tard, les guerres entre des Nations, comme par exemple l’Egypte et l’Anatolie… pour le pouvoir et les richesses à prendre et à voler. Les « luttes » de conflits d’intérêts du temps des chasseurs – cueilleurs – nomades éleveurs se sont donc muées en « guerre » de conflits d’intérêts, de pouvoir, de richesses… toujours à prendre et à voler.
    Actuellement, rien n’a changé. Nous évoluons dans des conflits divers : la guerre économique, la guerre idéologique, la guerre des sexes,… Rien ne semble avoir changé depuis 200.000 ans pour l’homo « sapiens sapiens mutant polytaré » au niveau de sa peur de manquer. Et rien n’a changé au niveau de son avidité, de son égoïsme et de sa perversité.

  • "Le resumé que vous en faite me semble très homocentrique. Pourquoi parler "d'apparition" des inegualités, quand tous les mammifères superieures sociaux (par ex le loup ou le lion chez les predateurs, ou le cerf chef les herbivores) ont une organisation inegale avec un male dominant "élu" uniquement sur son aptitude a defaire ses rivaux au combat."

    Inculture zoologique manifeste. Bois de l'est ne connaît que les espèces animales qui conviennent à sa démonstration idéologique, et il ravale l'être humain au niveau de l'animal. Rien d'étonnant vu son idéologie. La force bête et brutale, il ne connaît que ça.

    Visiblement le système matriarcal chez les humains et les animaux lui est totalement inconnu. Vive la force imbécile!

    Fâchés avec les accents?!

  • "Je ne peux par exemple marcher dans les pas d'un besancenot, dont l'ambition transpirante, au-delà d'un discours assez connu, est d'être calife à la place du calife, avec la même force que celle qu'ont toujours eu tous les oppresseurs."

    Ca, c'est ce qui s'appelle un procès d'intention. Et dans tous les cas il ne sera jamais président, ni même ministre. Pour un "ambitieux" il aurait pu choisir une voie plus réaliste.

    Quant au calife, tout le monde sait de qui il s'agit.


    "Le chef est souvent un sage, il tire sa légitimité non pas du nombre d'ennemis tués, mais de sa compréhension plus globale du vivant et de sa perception plus fine des liens entre l'Homme et la nature."

    Dans certaines sociétés amérindiennes le chef n'est le chef que parce qu'il peut produire plus que les autres et donner une part de sa production aux autres. Le jour où ils cesse ses dons, il perd son statut de chef, un statut de toute façon très limité, puisqu'il n'a pas de moyen de contrainte sur ses congénères. L'inégalité survient par l'inversion du don. Le chef accapare alors la production des autres. Le capitalisme est le dernier avatar de ce mode d'exploitation.

  • Ja, aber Teufel! Pour quand est agendée la disparition des inégalités sociales? Que je puisse atterrirrr...

  • "homocentrique"

    Et on dit "anthropocentrique".

  • Autre exemple actuel d'inégalité dans l'aménagement du territoire:

    http://www.domainepublic.ch/files/articles/html/10116.shtml

  • En ce qui me concerne, c'est pas les accents, mais l'absence de lunettes lors de mon message qui font des bugs répuplicaines. Teuffel ! Comme dirait le baron volant.

    C'est intéressant de considérer le système matriarcal dans ce sujet.La nature est remplie de systèmes intéressants. L'abeille par exemple qui passe par tous les échelons hiérarchiques durant sa courte vie.
    Pour en revenir au animaux, que les dominants soient femelles ou mâles, la dominance rempli une fonction d'équilibre pour le groupe. L'animal dominant destitué de son pouvoir, (parfois sans combats et sur des signes très subtiles) accepte son changement de statut sans esprit de vengeance. C'est une généralité bien sûr.
    Mais qu'est-ce qui distingue l'humain de l'animal (sauvage)? Ne serait-ce pas la conscience d'être conscient ? Dans ce cas la conscience de son individualité qui pose le dilemme entre rechercher le bien uniquement pour soi-même ou le bien du groupe ?
    C'est probablement cette complexité qui est si dure à gérer. L'homo sapiens a quoi ? 40 000 ans d'existence. C'est un fait que la conquête et la domination ont jalonnés la préséance de l'homme sur son environnement jusqu'à se mettre en péril. L'apprentissage est bien difficile !
    Aujourd'hui on constate l'urgence de réguler avec sagesse notre pouvoir. Espérons qu'une masse critique d'attention dans nos geste et pensées individuelles saura faire basculer rapidement notre mouvement collectif vers une direction plus saine sans autres autorités que nos consciences.
    L'Asie, berceau de civilisations parfois très cruelles tant vis à vis des animaux qu'envers les humains à su produire de grands sages après tout.
    Comme le dit l'adage taoïste"savoir vaincre sans combattre" c'est déjà un bon début.

Les commentaires sont fermés.