La fin de la saison des pluies et l’arrivée de l’hiver austral sont un des facteurs qui contribuent à une diminution du choléra.
Alors que le taux de mortalité était de 5% au début de l’année, il est retombé à 1,8%. L’épidémie a fait à ce jour environ 4’700 victimes et 90’000 personnes ont été infectées.
Les autres facteurs contribuant à l’amélioration de la situation sont: d’une part, la remise en route des hôpitaux; le personnel hospitalier recommence à être payé grâce à l’aide internationale, ce qui lui permet de retourner au travail sans avoir besoin de trouver d’autres ressources d’urgence. D’autre part, diverses ONG ont fait un travail considérable ces derniers mois, investissant 30 millions d’euros pour la remise en état de l’approvisionnement en eau potable. En particulier l’installation de pompes à eau réduit considérablement la transmission du choléra.
Toutefois la saison des pluies reviendra en septembre, avec le risque de nouvelles flambées de l’épidémie en particulier dans les zones rurales.
Par ailleurs l’aide financière internationale financière a repris, depuis la formation du gouvernement d’union nationale. Pour autant que celle-ci ne soit pas détournée, elle permet au pays d’acheter la nourriture de base. Le Zimbabwe est en effet en déficit céréalier, suite à la politique désastreuse du président Robert Mugabe. La malnutrition a aggravé la situation sanitaire, il faut donc en premier lieu que la population mange.
La Banque mondiale a réalisé un premier crédit de 22 millions de dollars, le Norvège 10 millions. La Grande-Bretagne alloue environ 20 millions d’euros (220 millions de rands sud-africains, monnaie qui a remplacé le dollar zimbabwéen) d’aide humanitaire, essentiellement pour la santé, l’eau potable et le soutien aux petites exploitations agricoles; l’argent transitera par les organisations humanitaires.
Des investisseurs sud-coréen vont investir des centaines de millions de dollars afin de reconstruire l’approvisionnement en eau, notamment par des barrages. Après une période d’exploitation à leur compte, ces infrastructures reviendront au zimbabwéens.
Il reste beaucoup à faire, Saluons les efforts soutenus d’ONG humanitaires sur place. Toutefois la situation politique est loin d’être stabilisée, et le pays risque encore de faire les frais des décisions du président-dictateur.