6 heures du mat. Ciel partiellement couvert de nuages sympathiques. Pas de quoi fouetter un parapluie. Léger vent de sud-ouest: courant du sud en altitude, la journée sera chaude.

Les arbres sont encore assoupis. Les grandes chaleurs font retomber leurs feuilles, comme alanguies après un pastis à la terrasse.

Les merles chantent encore, déjà un peu moins. Quelques grillons égarés dans le parc où je passe.

Les parfums lourds de la terre peinent à s’exhaler: trop sec, trop lourd; il faudrait mettre le nez au sol pour humer l’âcreté de l’humus et les feuilles restantes de l’année dernière mélangées aux herbes fraîches plus récentes.

A l’arrêt du tram, les plus matinales ne s’y sont pas trompé: t-shirts, jupes courtes, robes légères, épaules nues que l’air caresse avec cette impudeur qui les fait si brillantes dans la lumière. Et ce je ne sais quoi de forcément sympathique sur le visage.

Aïe aïe, caramba, caliente! 30° annoncés avec cette humidité propre à Genève et à la présence du lac.

6 heures du mat. Un matin de juin. Tout va bien. Dans deux jours, c’est l’été.

What else?