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Quand les suisses étaient mendiants

Ce n’est pas si ancien: un peu plus d’un siècle. A l’époque, le pays n’arrivait pas à nourrir tous ses citoyens, et de grandes famines sévissaient périodiquement. La faim et l’absence de débouchés dans le pays ont forcé nombre d’habitant à émigrer.

Le site Emigration suisse résume bien ces périodes, ainsi que les conditions dans lesquelles l’émigration se produisait.

terre_promise_promised_land_2004_reference.jpg«La plus grande vague d'émigration Suisse eu lieu au 19ème siècle, lorsque beaucoup de citoyens suisses quittèrent leur pays natal pour tenter leur chance en Amérique. Les communes leur donnèrent un appui financier pour le faire (typiquement 400 francs Suisses, ou 6 mois de salaire pour un ouvrier), afin d'avoir une bouche de moins à nourrir pendant une période de récession économique. L'argent était donné aux émigrants à la condition qu'ils ne reviennent jamais en Europe. S'ils désirent revenir un jour dans le pays de leur père, ils ont l'obligation de rembourser la somme avancée par l'Etat au taux de 4% par année, calculé à partir du jour de leur départ. Parfois encore, les autorités suisses abusaient quelque peu de la situation pour se débarrasser de leurs indésirables en accordant des subventions d'émigration à leurs indigents et oisifs pour ainsi réduire la pression de la surpopulation. Ce procédé à la fois efficace et bon marché était certainement moins apprécié dans le pays où ces émigrés forcés débarquaient!»

En Amérique ou en Australie, les gouvernements ont donc dû faire face à des flux d’immigrés dont beaucoup ne connaissaient pas la langue, n’avaient pas de formation et parfois étaient des exclus. On imagine les situations difficiles qu’ont rencontré nos compatriotes de l’époque: il ne pouvaient revenir au pays sans se ruiner de leur maigre pécule accumulé dans des emplois souvent ingrats. A la merci des autochtones, leur sort ne devait guère être plus enviable que celui de nombre de mendiants et de pauvres d’aujourd’hui.
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C’était il y a à peine 150 ans. Ils partaient vers le Nouveau monde, vers la Terre promise.

Une personne d’ici m’a raconté l’histoire de son grand-père. Suisse, de la région du Locle, il n’avait plus rien pour nourir sa famille. Il est parti du Jura et s’est retrouvé dans la région de Gex, pieds nus, avec ses seuls habits sur lui. Les français d’alors ne l’ont pas rejeté. Il a travaillé comme ouvrier agricole, avant de devenir tailleur de pierre. C’est ainsi qu’il a pu nourrir ses 12 enfants et sa femme.

Petite parenthèse: il était catholique et sa femme protestante. Ils ont discuté pour finalement renoncer à baptiser leurs enfants dans l’une ou l’autre religion. Comme quoi les couples discutaient déjà bien et le mari ne décidait de loin pas de tout! On était bien loin du patriarcat dominant et exploiteur que l’on entend décrire de nos jours.

Pour revenir à l’émigration suisse, elle avait déjà eu lieu avant le 19e siècle, souvent pour des raisons religieuses. De nombreux suisses installés en Amérique sont devenus mormons.

On estime à 500‘000 le nombre de suisses ayant émigrés au 19e siècle.

Combien d’entre eux sont devenus les «roms» de l’Amérique?

 

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Catégories : société 21 commentaires

Commentaires

  • Merci pour un article intéressant. le fait est que l'émigration suisse est bien plus ancienne et remonte au service militaire étranger dont le dernier reste se retrouve de nos jours au Vatican...
    Il est notoire que l'étranger le plus important à la cour de louis XIV était l'ambassadeur des Suisses, le seul à pouvoir garder son chapeau sur sa tête en présence du Roi-Soleil. Et la roi s'étant plaint qu'avec tout l'or versö aux Suisses pour leurs services, on pourrait paver une route de Paris jusqu'à Bâle, la réponse fut: "Sire, avec tout le sang versé par les Suisses au service de votre Majesté, l'on pourrait remplir un canal de Bâle jusqu'à Paris"
    Il y a une fois, c'était les Suisses, maintenant, c'est les Congolais......

  • C’est décidément un sujet a la mode. Mais désolé je ne peux pas vous suivre dans votre parallèle.

    Un exemple vaudra mieux qu'une longue explication:

    Je suis absolument convaincu que si un Roms qui mendie sur le parking d'un supermarché se voit offrir par ce dernier un job de rangeur de caddy, il le refusera.

    Simplement parce que ça serait un changement trop fondamental de son mode de vie et surtout ça risquerait de l'eloigner du clan familial qui a ses propres lois et conventions sociales qui prévalent sur tout le reste.

  • @ Eastwood: possible que vous ayez raison. Mais c'est une manière de rappeler que nous sommes tous d'un bord ou de l'autre à un moment donné.

  • Comparaison n'est pas raison. Les raisons et les modalités de l'émigration des Suisses, notamment dans les Amériques, n'ont pas grand chose à voir avec le départ des Roms de leur pays. Les Roms n'ont jamais été traités en égaux dans leur propre pays, où ils n'étaient en majorité pas intégrés comme les agriculteurs et les ouvriers suisses, et ne partent pas avec l'appui des autorités pour recommencer leur vie dans un nouveau monde, pour ne citer que ces différences-là.

  • Suis assez dâccord avec Mère. Les roms sont en effet assez mal vus en Roumanie et n'ont pas acces à l'économie du pays de la même manière que les autres Roumains.
    Les mendiants font partie du paysage, pour ma part ils ne me dérangent pas, ne me harcèlent jamais pour de l'argent (contrairement à l'AFC) et j'ai eu l'occasion de faire la fête avec eux lors d'une innauguration culturelle organisée il y a quelques mois au Café Gavroche par Mesenrom et j'y ai trouvé beaucoup de chaleur humaine et une musique à vous fendre l'âme jouée en live par tous ces va-nus-pieds, ces miséreux.
    La mendicité cachée me dérange plus, celle qui fait longer les murs de honte les familles suisses qui ne s'en sortent plus à la fin du mois et qui rejoignent la liste des "assistés" de l'Hospice Général...lorsqu'ils ne dépassent pas de CHF 7.- le barême de plus en plus bas de l'aide sociale!

  • "Comme quoi les couples discutaient déjà bien et le mari ne décidait de loin pas de tout! On était bien loin du patriarcat dominant et exploiteur que l’on entend décrire de nos jours"

    ce sonts les féministes qui veulent nous faire croire qu'avant les femmes dans leur grande majorité étaient soumises aux hommes dans le quotidien.
    pour nous faire croire quelles onts libérés les femmes.

    "
    Franchement, depuis longtemps, dans la société française de souche, que ce soit le judaïsme ou le catholicisme, on ne peut pas dire qu’il y ait une oppression des femmes."

    dixit élisabeth badinter.

    la différence c'est surtout qu'il n'y a plus de respect des femmes envers les hommes dans beaucoup de couples, quand la femme pousse le bouchon, si un homme ne réagit pas, la femme le prends pour une lavette. les hommes actuellement n'osent plus être fermes quand il le faut, quand il y irrespect.
    j'ai écrit ferme pas violent. il y a tellement eu de tapage sur la violence conjugale, d'exagérations de mensonges, que c'est devenu une arme pour les femmes, il n'ose pas être ferme quand il le faut, elle lui rétorque fait attention sinon je porte plainte pour violences conjugales. et là l'irrespect s'installe dans le couple. quand on voit le pourcentage de fausses plaintes on voit bien que c'est une arme pour les femmes !!!

    http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2009/06/20/oui-chef-bien-chef.html

    ça donne ça l'irrespect dans le couple, j'ai un ami retraité dans tous les couples qu'il connait, dans les deux tiers les femmes sonts infectes et les hommes ne disent rien.

    "9. Les attentes légitimes de l'homme face à sa partenaire
    Comme tous les hommes, vous êtes prêts à faire beaucoup pour la femme que vous aimez, lui décrocher la lune s'il le faut (même si elle ne le vous demande pas). Si vous voulez vivre heureux avec
    une femme, vous avez des stratégies efficaces à développer, un mode d'emploi à apprendre, être à son écoute... Mais vous avez aussi des droits, des privilèges, des limites à faire respecter. Vous devez apprendre à vous tenir debout lorsque son comportement est inacceptable, qu'elle vous critique sans cesse et cherche à vous con¬trôler en vous imposant sa façon d'éduquer les enfants, de gérer l'argent, la sexualité, les activités sociales, ou veut aussi vous dire comment conduire votre carrière ou votre auto. Vous ne devez jamais user de violence, car vous perdriez votre fierté personnelle et votre estime, mais vous devez utiliser la fermeté, faire preuve d'assertion, vous diront les psychologues, lorsque nécessaire.
    Comme souligné à plusieurs reprises depuis le début de ce livre, l'univers de l'homme est physique et rationnel, son cerveau étant construit pour gérer la réalité objective. Pour vivre avec un homme, la femme doit, d'après Joe Tanenbaum12, faire cinq concessions majeures, concessions auxquelles vous êtes en droit de vous atten¬dre. La première de ces concessions est d'accepter de vivre dans un univers physique, qu'elle s'y sente à l'aise ou non, qu'elle ait l'impression ou non que cet univers la rend prisonnière. Elle doit cesser de vouloir «améliorer» l'homme en le forçant à entrer dans son univers subjectif rempli d'émotions, d'intuitions, de spiritua¬lité, de perceptions extrasensorielles, de pressentiments... Elle doit comprendre que l'homme a besoin de ces limites physiques et intel¬lectuelles afin de préserver sa santé mentale. Si tant d'hommes con¬temporains semblent complètement perdus, c'est parce qu'ils essaient de vivre selon les attentes subjectives, donc variables, des femmes plutôt que de se fier à leurs critères personnels objectifs, donc stables.
    Devant l'impossibilité pour l'homme d'être à la hauteur de ses attentes subjectives, la femme doit faire deux autres concessions : laisser tomber la colère consécutive à sa frustration et accepter
    qu'elle ne sera jamais comprise par l'homme comme elle le voudrait. Ce qui ne l'empêche pas pour autant de rester spontanée et d'agir selon les critères de sa propre réalité féminine, subjec¬tive, mais positive. Elle doit aussi, quatrième concession, entretenir la notion de réalité masculine, différente de la sienne, au même titre que l'homme doit aussi prendre conscience d'une réalité féminine subjective, sinon les deux se retrouveront dans une situation sans issue, chacun cherchant à opprimer et exploiter l'autre. Finalement, elle doit développer sa patience et attendre que l'homme fasse de lui-même, dans les siècles à venir, l'apprentissage des domaines intuitifs, émotifs et spirituels "

    extrait du livre homme et fier de l'être d'yvon dallaire.

  • @leclercq
    et à part ca, tu en penses quoi des Roms donc? c'était un peu le sujet de base je crois....les mendiants tu sais...au lieu de nous balancer tes sempiternelles ressentiments sur les féministes que tu vois à chaque coin de rue!

  • Je suis d'accord avec Mère et Vali. Les Suisses forcés d'émigrer devaient travailler dans le pays où ils se rendaient, alors que ceux qui aujourd'hui n'ont d'autre ressource que l'Hospice subissent souvent une situation humiliante qui ressemble fort à la mendicité.

  • @ Vali

    la même chose que les gitans en france, ils méprisent ceux qui ne sonts pas comme eux et vivent à leur crochets donc c'est normal pour eux de les voler.
    d'ailleurs leurs enfants en france apprennent à voler assez jeunes !!!
    mes parents onts tenus un camping en ardéche, onts vus ce que valaient ces gens là

    "au lieu de nous balancer tes sempiternelles ressentiments sur les féministes"
    ce ne sonts pas des ressemtiments c'est la réalité actuelle.
    on vient de le voir récemment avec le procés de kalid. quel honte pour la justice d'en arriver là, les dictature ne font pas mieux quelles images delles mêmes donnent t'elles ces féministes dans ces parodies de procés.
    que la justice avance et ne se fasse plus prendre au piége de ces malfaisantes.
    que les femmes qui ne sonts pas objectives dans le monde de la justice soient radiées exclues.

  • @ Mère, vali et Kissa: en effet les causes ne sont pas identiques. D'ailleurs nous n'avons pas été gazés par les nazis pendant la deuxième guerre mondiale, comme les roms. Mais à causes différentes, effets peut-être identiques. Qui sait si les suisses qui n'ont pas percé en Amérique ne devaient pas faire la manche? Qui sait s'il n'ont pas mis en place des stratégies de mendicité? (Cela existe partout, et c'est déplaisant car la détresse se transforme en business). Qui sait s'ils n'ont pas été rejetés et traités de des sangsues?

    Donc d'accord avec vous sur la différence des causes, mais je ne suis pas certain que le résultat n'ait pas été aussi une souffrance pour nombre de suisses de l'époque comme pour nombre de roms d'aujourd'hui. Roms qui sont autant rejetés en Roumanie qu'ici. Ils n'ont aucune aide, aucun soin, sont les parias partout. Je pense qu'entre les sangsues décrites hier sur un autre blog et la souffrance réelle (même si elle est devenue un détestable business) il y a place pour mieux que pour la stigmatisation. Car au fond, même si cela paraît extraordinaire à l'auteur du blog d'hier, ce sont aussi des êtres humains.

    Rappeler que nous avons crevé de faim, que 500'000 suisses (sur une population de combien au 19e siècle? 3 millions peut-être? Soit 1/6eme de la population) ont dû s'expatrier pour survivre, c'est juste tenter de rééquilibrer le débat. La mémoire de notre propre histoire pourrait-elle éveiller tant soit peu de respect pour les roms , sans les traiter de sangsues, mais sans les encourager à cette dépendance organisée qu'est la mendicité?

    N'avons-nous plus de mémoire pour réagir en se gargarisant de s'être "lâchés" sur les roms, comme l'auteur du blog d'hier?

  • Le scandale dans cette affaire, c'est que la Roumanie utilise la liberté de circulation que lui a conféré son adhésion à l'espace Schengen pour se décharger encore plus de ses obligations envers une partie de sa population. Les autres pays européens sont ainsi pris en otage par un pays à qui ils fournissent une aide importante, parce que ceux-ci sont plus riches statistiquement et moins inhumains. C'est une forme de chantage que nos gouvernements imposent à leur population, à qui on rappelle sans cesse que dénoncer ce système ou exiger quoi que ce soit en échange, revient à se conduire comme des monstres. Pendant ce temps les politiciens, les chefs mafieux et certains employeurs font de la politique, des affaires, souvent les deux ensemble, et non du sentiment et se moquent bien de la misère des individus.

  • @ Mère: je ne partage pas cette notion de prise en otage. Les dirigeants qui décident n'ont pas le pistolet sur la tempe ni sur le coeur. S'ils font ce qu'ils font c'est qu'ils l'ont décidé. Nous ne sommes pas otages, nous pouvons élire des représentants qui refuseront ces pratiques. Nous pouvons aussi prendre la parole comme nous le faisons tous ici pour qu'à terme les politiques nous entendre. La prise d'otage est un acte de guerre avec arme, il ne faut pas abuser d'une expression qui n'est pas appropriée ici.

  • Je n'ai aucune expörience avec des Roms. Par contre, j'ai travaillé en tant que cuisinier aux Etats-Unis de 1961 £ 1964. J'ai une fois été chargé de remettre en marche la cuisine d'un établissement au bord de la faillite à Seattle WN. La plutart des six ou sept cuistots américains ne valaient pas un clou, ils sont partis les uns après les autres. J'ai commencé à prendre des laveurs d'assiettes noirs et à les former comme cuisiniers. Cela a été l'une des principales raisons pourquoi j'ai du partir juste avant d'être viré.
    Ce qui m'a frappé dans cette histoire, c'est que ces jeunes Nègres plutôt apathiques se sont mis au boulot avec tout leur coeur et toute leur âme dès qu'ils ont flairé une possibilité d'améliorer leur situation. Je n'ai pas eu la possibilité de mener la tâche à bien, mais ce souvenir m'est resté.
    Dans le cadre de cet emploi, j'ai fait la connaissance d'un Noir qui avait épousé une Saint Galloise. Il m'a invité chez lui et on a discuté. Sa femme était sympathique, ils attendaient leur premier enfant. Et là, j'ai döcouvert que la femme était coupée de toute relations avec des Noirs puisqu'elle était une Blanche, et de toutes relations avec les Blancs puisqu'elle était mariée à un Noir... Ce genre d'expérience m'a incité à quitter les E.U.s. Je ne pourrais jamais faire partie d'une société aussi hypocrite, qui prêche la Liberté et la Démocratie (en majuscules s.v.p.) et qui traite ainsi une partie de ses citoyens.
    Chaque pays, chaque ethnie, ou race, ou religion, ou groupe social, fournit son monde. Il y a comme ça des gens à qui on pourrait donner tout l'or de la B.N.S et qui feraient encore des dettes, qui tourneraient le Beau-Rivage Palace à Ouchy en toudis s'ils étaient logés là-bas. Et inversément, des gens capables de se sortir des pires situations en partant de rien.

  • Les migrants ont tendance à se regrouper et reconstituer des habitudes, un environnement familier sur le modèle de ce qu'ils ont connu précédemment. Réflexe de survie bien compréhensible.
    Si on peut supposer effectivement des situations difficile, voir dramatique pour le simple quidam débarquant dans un pays inconnu; il y a quand m^me eu un réflexe solidaire communautaire pour reformer des villages d'immigrants d'une même région. C'est ainsi que l'on voit aux EU des Newgeneva, Newlocarno etc.
    Par contre puisque l'on parle des Roms, les ethnologues s'accordent sur le fait que leur commune origine lointaine serait l'Inde de l'époque brahmanique. Il s'agissait de personne exerçant des activités qui les plaçaient hors des castes "les intouchables", des sans droits avec l'interdiction de se sédentariser.
    Cela me frappe en lisant les commentaires qu'à travers les siècles cette identification subsiste et qu'aujourd'hui les roms sont toujours des parias.

    Je suis d'accord avec hommelibre ne ne pas perpétuer bêtement sans y réfléchir, une antique notion de caste qui semble incrustée dans nos inconscients.
    Mais je suis aussi d'accord de dire que certains gens du voyage pourrait aussi nous aider à le faire, en faisant l'effort de sortir de leurs atavismes.

  • @hommelibre
    "il ne faut pas abuser d'une expression qui n'est pas appropriée ici." Je vous remercie d'exprimer ce souci pour l'usage correct du français. Bien que votre définition me paraisse un peu trop stricte étant donné les nombreux usages métaphoriques que la langue permet, je vous accorde que l'expression n'est pas très bien choisie.
    A la réflexion la situation me paraît plutôt s'apparenter à un "chantage". Ce chantage est muet dans la mesure où la Roumanie elle-même se garde bien de nous demander une plus grande bienveillance que celle qu'elle accorde elle-même à la population en question, mais laisse le soin des exhortations morales et des appels à la compassion aux personnes de bonne volonté des pays qui doivent les accueillir, laissant ainsi accroire que le problème de l'intégration des Roms n'est pas un problème politique et social de son propre ressort, mais une sorte de mise à l'épreuve de la compassion des autres.
    C'est avant tout cette manière de faire que je critique, avec le peu de réaction des Européens face à ce que j'appellerai dorénavant un chantage moral.

  • @ Mère: je comprends mieux cette analyse. Je trouvais simplement le terme que vous aviez employé un peu fort pour cette situation.

    Au bout du compte, les roms vont se retrouver exclus partout: chez eux, à l'étranger. Au fond la question de la mendicité soulève une autre question plus fondamentale: celle de l'exclusion d'une population dans l'Europe actuelle. Et celle des politiques qui semblent ne pas prendre la mesure de cette question-ci.

    J'aime mieux que cela soit posé comme vous le faites que le qualificatif de "sangsue" qui ne fait que confirmer et viscéraliser l'exclusion.

    Bien à vous.

  • Tout à fait d'accord avec l'analyse de Monsieur Goetelen et bien entendu Leclercq je ne puis partager une opinion aussi tranchée et tranchante en ce qui concerne la population Rom ou gitane que je connais bien aussi.
    Petite, moi je me souciens que je traînais avec des populations dont il fallait se méfier tant leur réputation était mauvaise. Mais déjà petite, j'avais cette curiosité de l'autre, race différente, religion différente, différences que je voyais moi comme une richesse une nourriture du coeur et je n'ai jamais été déçue! je ne me suis jamais faite enlevée par les gitans malgré le fait que j'allais rejoindre leur caravane, les femmes musulmanes qui habitaient près de chez moi et que je ne devais pas fréquenter m'ont appris l'art du henné...les saveurs et odeurs du couscous....etc.. bon c mon expérience de même quand je suis arrivée en Suisse où l'intégration humaine n'était pas simple pour une fille du Nord j'ai eu des contacts avec les populations dites, encore aujourd'hui, à risque ici à savoir les gens de l'est, roumains, albanais qui m'ont eux ouvert leur porte et ont partagé leur repas avec moi sans arrière pensée et sans se jeter sur mon porte monnaie....pas de trace de voleurs.
    Bref tout ceci pour dire qu'il faut bien se garder de stigmatiser les peuples, les races, les cultures, les religions et faire ce que fait Leclercq, généraliser.
    Nous sommes tous des Roms potentiels, des gitans, des exilés et d'ailleurs l'histoire nous donne raison et John l'a très bien développé.
    Intéressons-nous à l'autre au lieu de laisser nos peurs nous guider!

  • @ Vali
    il ne faut pas généraliser dans l'autre sens non plus, le supermarché attenant
    au camping que gérait mes parents appréciait beaucoup leur pillage en régle, une solution simple les exlure du camping !!!!

  • @ Vali

    http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20070329084711AA2re1I

  • Merci à leclercq pour le lien très intéressant !

  • J’ai pris plaisir à lire cet article je m’autorise à faire un lien sur ma page car cela faisait un certain temps que je souhaitais trouver un billet sur ce thème.

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