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Les Afghans aiment exploser dans les attentats

Hani Ramadan écrivait récemment: «Pourquoi parler d’  « insurrection » ? Les Afghans défendent leur patrie contre des occupants, même si ceux-ci se donnent un air de légitimité en nommant et choisissant leurs collaborateurs « élus », via des urnes béantes et tachées de sang.»

taliban1.jpgHani Ramadan continue son travail de démolition de ceux qui l’accueillent et son travail d’intégriste oeuvrant au profit des terroristes. Ne dit-il pas dans ce même billet: «On peut sans crainte de se tromper affirmer que la presse et les médias, en Occident,  sont le plus souvent dépendants de l’impérialisme américain.» Il mettait en cause directement la Tribune de Genève, qui l’accueille via son blog.

Ciel! S'il parle dans ce journal à ses yeux corrompu, Hani Ramadan serait-il un suppôt de l’impérialisme américain? Et pourquoi donc ne parle-t-il jamais de l’impérialisme musulman?

Pour revenir aux Afghans, 40 d’entre eux sont mort ce soir dans un attentat suicide à Kandahar. Nul doute qu’ils aiment cela, comme ils aiment être menacés de voir leurs doigts coupés s’ils vont voter. De même, les scènes de liesse à la chute des talibans devaient être une manifestation locale de la tristesse. Idem pour les femmes qui se sont arraché leur burqa en signe de deuil, ou qui se sont punies en retournant étudier...
taliban.jpg
Le sang des urnes est celui d’Afghans assassinés par des talibans (26 morts pendant l’élection de jeudi dernier).

Cette petite phrase est également explicite: «Mais qui peut nier que tout citoyen digne de ce nom, voyant son pays volé et dominé de la sorte, est en droit de prendre les armes pour faire sortir l’intrus ?». Qui a pris les armes en Afghanistan? Les talibans. Hani Ramadan soutient donc ouvertement les intégristes talibans, les assassins de femmes, leur goût pour l’obscurantisme, leur haine de la démocratie.

Et il le dit ouvertement. Il le dit dans un pays démocratique, dans un journal où la pluralité des opinion existe.

La démocratie sur laquelle il crache lui permet de dire cela. Hani Ramadan est un violeur: un violeur de démocratie. La violence de ses propos est un viol moral à l’égard d’un pays hautement civilisé. A lui seul, il fait plus pour l’initiative contre les minarets qu’une campagne d’affiche. Les valeurs d'Hani Ramadan ne sont pas, ne seront jamais les nôtres.

Une piqûre de rappel de temps en temps n’est pas inutile.

 

111UnAn.jpg

Catégories : Politique 29 commentaires

Commentaires

  • un pur pamphlet a la sauce petit bourgeois ,en mal d'affirmation

    et vous vous dite thérapeute !!!

    dites plutôt islamophobe sans culture réelle de se qui vous entoure homme ivre !
    la vérite est que la piquire de rappelle ne vous suffira jamais car le mal est dans les gênes comme disait mon maitre

  • ""La violence de ses propos est un viol moral à l’égard d’un pays hautement civilisé."" même hitler n'aurait pas dit mieux

  • vous écrits trahissent souvent vos pensées fascistes

  • On voit que vous n'avez pas lu Chomsky ! La conception de la "démocratie à la Vasella" que vous pronez est bien puérile. Quant aux talibans, ils sont certes ceci celà mais qui nous autorise de penser que notre mode de vie occidental doit leur être imposé ?

  • Merci John d'avoir souligné par ces lignes la duplicité de Ramadan. Qui confirme là l'incongruité de certaines de nos dispositions juridiques qui lui permettent aujourd'hui de répandre sa propagande aux frais de la princesse.
    Et pour ceux qui comme lui ne verraient dans les talibans qu'un mouvement de libération nationale, et non un gang d'individus cherchant à mettre le pays en coupe règlée, souvenons nous que tout a commencé par une explosion, il y a 8 ans... Celle du terroriste/journaliste qui s'est fait sauter avec le Commandant Massoud, qu'il prétendait interviewer. Celui-ci était chez lui, dans sa vallée du Panchir, et ne prétendait qu'une chose, permettre aux siens de vivre à leur guise.
    Alors le blabla de ces extrémistes n'est rien d'autre que cela : de la propagande nauséabonde

  • Je suis allé plusieurs fois en Afghanistan. La première fois en 1966, alors que Mohammed Zahir Shah était sur le trône. Le pays vivait paisiblement.
    Tout a basculé avec l'invasion soviétique, bien des années plus tard. Dans la foulée, la mise en place à Kaboul d'un régime athée (Najibullah)a sonné le véritable réveil islamique dans ce pays.
    Les Soviétiques, puis les Américains ....
    Les occidentaux n'ont pas compris une chose : toute ingérence extérieure dans leurs affaires de leur pays a toujours été très mal vécue par les Afghans. Même si les meilleures intentions du monde peuvent dicter ce genre d'ingérence, celle-ci sera toujours vécue par les Afghans comme une confiscation de leur Histoire.
    S'il faut se débarrasser des Talibans (et il le faut sans aucun doute), c'est aux Afghans eux-mêmes de le faire !
    Si la Révolution Française avait été orchestrée par une puissance étrangère, croyez-vous que les Français seraient fiers de leur Histoire ?
    Autrement dit, rien n'est plus intolérable à mes yeux, que le paternalisme occidental et principalement américain, lorsqu'il s'agit de régler les problèmes de la planète.

  • John, permettez que je vous appelle par votre prénom, je suis aussi assez atterré par l'impossibilité de se rencontrer entre cultures à cause de la violence exercée sur des êtres humains, de n'importe quel camp qu'ils soient. Je viens de poster un comm sur le dernier billet de Hani Ramadan. Je crains franchement le pire pour la suite. Et la crise que nous vivons avec la Libye est une secousse sismique qui prévient peut-être un gigantesque tremblement de terre planétaire. Sans me vanter, j'ai un feeling assez développé. Je constate que même entre nous, Suisses, les divergences deviennent pénibles à vivre, les incompréhensions mutuelles de plus en plus fréquentes. C'est comme si la folie nous gagnait et que bientôt devant le dialogue de sourds ne restaient plus que le fracas des armes et des bombes. C'est tragique de voir l'intelligence se diluer et disparaître sous le poids de nos traumatismes, des visions du monde qui nous perturbent gravement, de ne plus savoir réenchanter la planète, sa beauté, ses amours, sa majesté, sa divinité à l'état pur. Et dire que tant de monde attend le paradis de l'autre côté sans avoir su faire de la paix, de la culture, de l'art, de la nature, de l'amour, son paradis sur terre...

  • @ Santo

    "S'il faut se débarrasser des Talibans (et il le faut sans aucun doute), c'est aux Afghans eux-mêmes de le faire ! "

    Ah oui et comment peuvent-ils s'en débarrasser eux mêmes ?

    http://www.defense.gouv.fr/ema/operations_exterieures/afghanistan/breves_et_photos/05_08_09_afghanistan_l_organisation_des_elections_se_poursuit_videos

    d'ailleurs les talibans ne sonts pas qu'un probléme afghan mais mondial.
    ils se mêlent même de ce qu'on parlemente sur le port de la burqa en France.

  • Tout n'a pas "commencé par une explosion, il y a 8 ans". L'explosion dont vous parlez, orchestrée par Osama bin Laden, exécutée deux jours avant le 11 septembre 2001 par le mari de Malika el Aroud (qui vivait à Guin/Duedingen jusqu'il y a peu) était une simple précaution d'Al-Qaeda destinée à mieux affaiblir les Pachtounes au moment du grand affrontement avec le grand Satan américain. Al-Qaeda et les Talibans sont tout autant une force d'occupation que les Américains, mais cette occupation par les Talibans avait déjà commencé depuis longtemps. La vérité, c'est que les peuples non-occidentaux acceptaient plus ou moins de vivre dans un empire occidental (tel que l'empire britannique, qui avait compris qu'il valait mieux ne pas s'ingérer et avait fait du gros de l'Afghanistan un "Etat-tampon") tant que cet empire véhiculait encore certaines valeurs compatibles avec les religions traditionnelles locales. A partir du moment où l'Occident est devenu ouvertement athée et a faire du prosélytisme athée, les peuples non-occidentaux se sont rebellés comme jamais auparavant.

  • @Leclercq.
    Certainement pas par la vertu des armes américaines administrées aux Afghans comme un antibiotique salvateur ! Les Talibans disparaîtront de la scène à la faveur d'une évolution, aussi lente soit-elle, des mentalités et des moeurs locales.
    Pour se guérir du fanatisme religieux, les populations afghanes doivent d'abord s'affranchir de toutes les ingérences externes qui ne font qu'attiser les antagonismes internes, lesquels profitent principalement aux tendances extrémistes.
    Il faut tout remettre à plat, purger l'Histoire de ce pays de toutes les interférences qui ont brouillé la vision de ce dernier. Comment ? En vidant de sa substance le manichéisme que les Talibans font valoir face au "Grand Satan" occidental, lequel prétend se mêler de tout.
    Il faut cesser de traiter les Afghans comme s'ils n'étaient pas suffisamment adultes pour infléchir eux-mêmes leur destin dans la bonne direction.
    Je le répète : Si l'on veut à tout prix leur confisquer leur Histoire, c'est pour le coup que Talibans gagneront sur le long terme ! (souvenez-vous de ce qui s'est passé au Vietnam)

  • @Pachakmac:
    Je partage votre inquiétude, et vous avez raison de souligner que "même entre nous, Suisses, les divergences deviennent pénibles à vivre". Les tensions inter-culturelles ne sont pas les seules à révéler les limites de notre système de pensée. Nous sommes devenus incapables de régler des problèmes simples comme celui qui oppose la Suisse à la Libye. Nous sommes devenus incapables d'enseigner l'orthographe à nos enfants. Notre intelligence est en danger. Mon diagnostique est très simple: trois siècles de relativisme et de subjectivisme nous ont mené dans un monde illogique où l'on croit tout et son contraire, où l'on se glorifie de penser que l'on ne peut rien savoir. Les moteurs de notre bateau se sont arrêtés il y a plusieurs siècles. Le bateau a continué d'avancer par inertie et nous avons cru que tout allait bien. Et aujourd'hui, nous constatons que le bateau s'est arrêté, que le moteur est rouillé et que plus personne ne sait le réparer. Il ne faut pas céder à l'angoisse - la vérité nous rendra libre.

  • Massoud n'était pas pachtoun, vous devriez le savoir, vous qui prenez son pseudo. Et un certain nombre de composantes de la société afghane souhaitent vivre en dehors de la pesanteur islamique. C'est leur droit.
    Il n'est pas question de forcer un musulman à abandonner sa religion, mais s'il en exprime le désir il doit pouvoir le faire, de même qu'il doit rester libre d'adapter les principes de l'Islam à sa convenance propre. Boire de la bière ou porter des pantalons, par exemple, même si "il" est une "elle".
    Cela s'appelle la liberté individuelle et c'est universel. Le reste, ce n'est que du blabla pour dissimuler des volontés de pouvoir personnel ou de groupe (=maffieux ) sur les individus soumis.

  • @ Santos

    " (souvenez-vous de ce qui s'est passé au Vietnam)"
    et bien explique moi le rapport avec le vietnam, au vietnam, on était à une époque de montée du communisme, le nord avait décidé d'envahir le sud, expansionisme !! les américains soutenaient une dictature fantoche mise en place par eux (comme Karzaî), et se sonts imaginés que leur toute puissance militaire pouvait leur faire gagner, une guerre de jungle, résultats ils n'étaient pas à la hauteur sur le terrain et se sonts mis la population à dos, avec leurs bombardements.
    actuellement en afghanistan voir le lien au-dessus du coté français, tout est fait pour être efficaces sur le terrain, et pour respecter la population, pour la soutenir, L'ANA actuellement a encore besoin de l'aide des forces internationales. bon il est vrai que les américains onts encore du mal à sortir de leurs véhicules à crapahuter.

  • @Leclercq. "Ils ne sont pas à la hauteur sur le terrain (de la guerilla), et se mettent la population à dos ". C'est magnifique, vous répondez vous-même à la question que vous me posez !

  • Qui a dit que Massoud était pachtoune? Massoud était le tenant très respecté (suite à ses victoires militaires) d'un Islam modéré, ce qui posait problème à Al-Qaeda qui a toujours voulu imposer et veut encore imposer aux Pachtounes (ethnie majoritaire d'Afghanistan, de confession sunnite, donc trop modérée aux yeux des Talibans) un Islam plus extrême. Tuer Massoud était un moyen d'éteindre dans l'esprit des Pachtounes le rêve d'un Afghanistan national et modérément religieux pour mieux rendre évidente la nécessité d'un Afghanistan qui serait seulement une partie de la grande communauté musulmane mondiale.

  • @ Santos

    ""Ils ne sont pas à la hauteur sur le terrain (de la guerilla), et se mettent la population à dos ". C'est magnifique, vous répondez vous-même à la question que vous me posez ! "

    oui mais contrairement au vietnam, ils en onts conscience, ils onts l'exemple français constructif en vallée d'alasai depuis un an, ils sonts capables d'analyser. un changement de doctrine de l'armé US vient d'être décidé.

    "les élections approchent, ce printemps, l'armée américaine a décider d'être offensive, ça serait temps au bout de sept ans, c'est pas en patrouillant sur des routes avec des convois hyper protégés qu'on gagne une guerre insurectionnelle, mais la doctrine de l'armée américaine vient de décider d'être anti-insurectionnelle, ça serait temps il n'y a plus que ce types de conflits depuis 50 ans. elle attache donc une attention particuliére aux événements de la guerre d'Algérie, appliquant à la lettre les écrits du lieutenant colonel david Galula, l'un des théoriciens français de la contre insurection. source RAIDS août 2009. actuellement l'armée américaine est peu manoeuvriére. propos d'Andy texan collaborant avec les forces française en vallée d'alasay et en surobi, je suis texan et quand je vais rentrer je ne tolérerais plus aucune réflexion anti-français. Barbu et jovial, cet américain est discret sur son rôle dans le COP, mais pas sur la qualité du travail des chasseurs Alpins, comme beaucoup de soldats US, il a découvert la mobilité des français leur capacité à grimper avec des kilos sur le dos, tout comme leur aptitude au combat débarqué, hors des véhicules. deux choses que manifestement les Américains onts du mal à faire. extrait de la même revue.
    depuis 1 an l'armée française est offensive à l'est de Kaboul, avec comme résultat l'occupation de la vallée d'alasay, que les insurgés n'onts pas laissés sans combat, ex DINNER OUT, 36 heures de combat, toujours avec la collaboration de l'armée nationale Afghane, 37 morts du coté insurgé. une compagnie de l'ANA a refusé d'avancer dissoute sur place.
    des résultats comme ceux là doivent s'étendre, pour que les talibans ne controlent plus des zones entiéres du pays. pourqoi y a t'il eu sept ans de perdus, perdus dans la lourdeur administrative des armées occidentales.
    des armées qui ne savent pas être prêts de la population, pour la soutenir, qui ne savent pas crapahuter, êttre partout par tous les temps de nuit de jour.
    c'est le prix à payer pour faire une future passation de pouvoir à l'ANA."

  • @ Pachakmac:

    En effet, l'époque est space. Est-elle propice à une prise de conscience plus globale? J'aimerais.. Mais en général, quand une ambiance délétère se développe, le passé montre qu'elle a tendance à aller au bout.

    Je veux bien que les Etats-Unis soient critiquables mais s'ils n'avaient pas la puissance qu'ils ont, et qui garanti une relative stabilité des régimes où il y a plus de liberté, je me demande par qui nous serions mangés?

    Rien n'est éternel. On voit comment les pays arabo-musulmans ont développé dans le passé une civilisation intellectuelle et scientifique développée, et où ils en sont maintenant, dévorés par le communautarisme musulman attisé par certains, et l'intégrisme dont la seule perspective est une forme d'obscurantisme et de fascisme religieux prônant la pensée unique, la soumission et l'obéissance aux mollah, qui décide de votre vie jusque dans l'habillement des femmes. Et où tout dialogue critique est éliminé. Car me faire comparer à Hitler et traité de fasciste par marcelin (voir premiers comm) parce que je critique Ramadan à la hauteur de ses propres propos, c'est un signe de la fin de toute pensée libre.

    Nous avons pu développer en occident une société plus ouverte, mais jusqu'à quand?


    @ Ahmad:

    Je comprends bien votre propos. La religion n'est pas forcément le problème majeur en elle-même, mais ce qui se dit et se fait actuellement en son nom. Même problème en occident au temps de l'Inquisition, période noire et sordide s'il en fut.

    L'occidentalisation comporte par exemple la séparation de l'église et de l'Etat. C'est un système intéresant, que nombre de pays musulmans ont adoptés. L'instauration de la charia comme seule loi se fait sous la pression des islamistes. Pourtant j'estime que la charia est critiquable: couper la main d'un voleur est lui interdire à vie toute évolution et réparation. Comment accepter cela, ne serait-ce que d'un point de vue philosophique?


    @ marcelin: dommage que vous n'ayez pas plus de vocabulaire à disposition, car vous ne présentez pas d'argument. Islamophobie? La critique de l'islam est libre chez nous. D'ailleurs nombre de dirigeants musulmans ne se gênent pas pour critiquer et démolir le mode de vie et de penser que l'on voit en occident, dans lesquels la démocratie, le droit au désaccord et au débat sont garanti. Je pense que le droit au débat et à la critique devraient être des droits universels, car ils ne dépendent pas d'une croyance, ils sont l'expression naturelle du fonctionnement humain.

    Mais bon, si vous estimez que la critique de l'islam, des propos de Ramadan, ou de celle de la place des femmes dans la société musulmane, c'est de l'islamophobie, moi pas. Nous sommes encore et jusqu'à preuve du contraire dans un pays où la liberté de penser et de paroles sont garantis, liberté dont fait usage M. Ramadan pour cracher sur nous occidentaux.

  • @hommelibre:
    "L'occidentalisation comporte par exemple la séparation de l'église et de l'Etat."
    Oui, mais on oublie que seul Jésus-Christ a dit "rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu". On ne s'en rend plus compte (car nous croyons ne rien devoir à notre héritage chrétien), mais demander aux Musulmans de réaliser une séparation entre la religion et l'Etat revient à leur demander d'être plus chrétiens...
    Dans la même veine, on se demande pourquoi Jérusalem est si importante pour les Juifs et les Musulmans, car on oublie que seul Jésus-Christ a dit (lors de sa rencontre avec la Samaritaine) que l'endroit où l'on prie n'est pas important.
    Cela est vrai pour quantité d'idées qui nous paraissent "naturelles" et "universelles" (parce que nous les acceptons à juste titre comme bonnes): en fait, elles sont liées à notre héritage chrétien (que nous essayons de répudier coûte que coûte).

  • @hommelibre. Afin de te paraphraser, Michel Sardou pourrait écrire un remake de l'une de ses anciennes chansons : "Si les Ricains n'étaient pas là, nous serions tous en Arabie ..."

  • Les talibans sont des pachtounes sunnites. Extrémistes, certainement, et aidés en plus par des mercenaires salafistes (extrémistes sunnites) étrangers, mais pachtounes et sunnites. En fait, comme déjà dit, c'est une partie de la population afghane, extrémiste et assoiffée de pouvoir, qui veut contraindre le reste du pays à plier sous son joug. Des crapules.
    A long terme, ils sont de toute manière perdants, car le vent de l'histoire souffle dans le sens de l'émancipation des peuples de leurs tyrans de tous poils. La seule question, c'est combien de temps cela prendra-t-il, avec ou sans les troupes internationales, pour que la population elle-même peu à peu fasse en sorte de les phagocyter. Une, deux ou trois générations ?
    Ainsi, la première révolution iranienne post-mollahs vient d'échouer. Attendons la suivante.

  • @Philippe Souaille:
    Votre vision des choses me paraît bien occidentale. Et en plus, je crains qu'elle ne soit dépassée.
    Trop occidentale car vous prêtez aux Talibans une motivation matérielle comme la soif de pouvoir (alors que la motivation des Talibans est d'abord spirituelle - ce qui ne la rend pas meilleure, mais nécessite si nous voulons la comprendre et la contrer que nous sortions de nos schémas de pensée). Dépassée car manifestement vous croyez encore au "sens de l'histoire" qui guiderait les événements en direction d'une liberté de plus en plus grande. Cette théorie - hégélienne et marxiste à l'origine - du "sens de l'histoire" avait atteint son apogée avec l'article que Francis Fukuyama publiait en 1989 sous le titre "La Fin de l'Histoire" - il annonçait que la démocratie libérale avait définitivement conquis le monde. Indépendamment du fait que toute prédiction du futur n'est que superstition, regardez le monde d'aujourd'hui, comparé à celui de 1989 et des années 1990. J'imagine que vous vous souvenez des élections palestiniennes du 26 janvier 2006 - qui avait gagné? Le Hamas... C'est un exemple parmi des centaines d'autres. Mais une chose est sûre: l'Histoire n'est pas finie, et il n'est pas certain qu'elle évolue dans le sens que nous souhaitons.
    Je me permets de vous signaler cet essai, qui pourrait vous intéresser, sur le rapport entre les valeurs occidentales et les difficultés que les troupes occidentales rencontrent sur les champs de bataille contemporains: http://www.anthropoetics.ucla.edu/ap1303/1303baeriswyl.htm .

  • @ Raphaël Baeriswyl

    "les champs de bataille contemporains:" je pense qu'on ne peut pas parler de champs de bataille mais de conflits inssurectionnels, "troupes occidentales"
    je dirais plutôt troupes américaines. "l'armée américaine attache donc une attention particuliére aux événements de la guerre d'Algérie, appliquant à la lettre les écrits du lieutenant colonel david Galula, l'un des théoriciens français de la contre insurection. source RAIDS août 2009." s'il n'y avait pas eu des succés sur le terrain elle ne s'y intéresserait pas.

    ex le plan challe en Algérie

    Une autre composante de ce désastre est illustrée dans le tragique isolement de ces maquis. Ils perdent en effet le contact avec l’extérieur. C'est-à-dire avec le CCE et le CNRA d’abord, puis avec le GPRA. Ils ne reçoivent plus d’informations. L’armement n’est plus acheminé. Car rien ne passe au travers des barrages montés par l’armée française. Ce qui contribue à développer rancœur et haine au sein des maquis contre les "révolutionnaires de palace qui plastronnent à l’étranger".
    Si Salah voit arriver à grande vitesse l’anéantissement inéluctable. Or, De Gaulle a offert à maintes reprises « la paix des braves ». Après tout pourquoi pas ?
    Ce chef rebelle prend tout d’abord contact avec les willayas voisines. Ce qu’il cherche, c’est s’extirper de son isolement, à tout prix, dans le souci primordial de mettre ses effectifs à l’abri d’une élimination totale.
    Pas de problème avec la willaya V, celle qui se situe en Oranie. Pour la raison toute simple qu’elle n’existe pratiquement plus. Son chef, Lotfy, vient d’être tué près du djebel Béchar.
    La willaya III, celle de Kabylie, offre une écoute attentive et favorable aux propositions de Si Salah. Son chef Mohand Ould El Hadj, est d’accord. D’autant plus que l’opération Jumelles du mois de juillet 1959 a provoqué un véritable désastre dans ses propres maquis.
    Les willayas du Constantinois, la I et la II, suivront sans difficulté. En effet, elles sont asphyxiées. Complètement débandées, elles oeuvrent pour leur propre compte."

    "Effectivement, De Gaulle a fini par le brandir, ce drapeau blanc. Mais il exigea auparavant des victoires spectaculaires. Celles du plan Challe qui lui ont permis d’offrir au GPRA une Algérie débarrassée de ses maquisards des montagnes et des crêtes qui faisaient peur aux gouvernementaux de l’extérieur.
    Donc, des victoires ? Oui, certes. Mais des victoires virtuelles. Des victoires pour rien. Des victoires dont on voulait qu’elles permettent de perdre dignement la guerre. Mais surtout d’autoriser "les extérieurs" de la révolution algérienne à prendre le pouvoir sans problème à partir du 3 juillet 1962"

    http://babelouedstory.com/voix_du_bled/si_salah/si_salah.html

  • @Leclercq:
    C'est exactement comme vous le dites: on s'efforce (mais pour l'instant on n'arrive pas ou plus) de remporter des victoires qui, même si on les remporte, ne serviront à rien. Le champ de bataille, évidemment que ce n'est pas celui sur lequel s'affrontent des régiments de cavalerie. Mais le champ de bataille reste l'endroit (physique ou non) où on doit livrer bataille, l'endroit où se joue l'issue du conflit. Le grand problème des Occidentaux (Américains, Britanniques, Français, Néerlandais, Allemands etc.), c'est qu'il ne savent même pas où se trouve le champ de bataille - c'est pour cela que, dans l'hypothèse (peu probable) d'un succès militaire, ce succès ne sert à rien, car il n'a pas été obtenu sur le bon champ de bataille. Les citations que vous livrez sont bien jolies, mais elles restent tout empreintes de soucis et considérations tactiques, et dès lors l'expérience française n'aidera pas les Américains, car ce que les Occidentaux n'arrivent plus à faire, c'est à avoir une vision conforme à la réalité stratégique.
    Tous les stratèges occidentaux croient encore qu'ils viennent juste donner un coup de pouce à l'Histoire pour favoriser l'accouchement inévitable de la démocratie. Ils ne se rendent pas compte qu'en fait, ils rament à contre-courant de l'histoire actuelle, et que pour remporter les guerres dans lesquelles ils se lancent, ils devraient être attentifs à la réalité spirituelle des conflits, réalité qui ne les intéresse même pas.

  • @ Raphaël Baeriswyl

    "dans l'hypothèse (peu probable) d'un succès militaire, ce succès ne sert à rien, car il n'a pas été obtenu sur le bon champ de bataille" le succés militaire en vallée d'Alasaî est je pense sur le bon champ de bataille, il demande à être étendu à tout l'Afghanistan, et là je te rejoins ben c'est pas encore fait.

    "et dès lors l'expérience française n'aidera pas les Américains"

    tu pense que les américains ne sonts pas capables d'en tirer les enseignements nécessaires ?

  • @Leclercq:
    L'expérience française n'aidera pas les Américains pour une raison très simple: le succès tactique français n'a pas empêché la défaite stratégique française. Même dans l'hypothèse où tactiquement les Américains réussissent à gagner (ce que j'estime impossible compte tenu de la taille du pays, du peu d'expérience des soldats américains et de la réticence de l'opinion publique à augmenter le nombre de soldats), ce succès tactique ne servira à rien (comme il n'avait déjà servi à rien aux Français) et les Américains perdront la guerre (comme les Français ont perdu la guerre). Autrement dit: je ne vois pas comment on pourrait gagner si on n'a pas d'autre idée que celle d'appliquer une méthode qui a déjà échoué une fois... Le seul enseignement à tirer de la guerre d'Algérie serait de rentrer tout de suite à la maison - et cela les Américains ne peuvent pas le faire car il faut bien qu'ils occupent leurs soldats.

  • @ Raphaël Baeriswyl

    "L'expérience française n'aidera pas les Américains pour une raison très simple: le succès tactique français n'a pas empêché la défaite stratégique française." ce n'est pas une défaite stratégique puiqu'il y a eu un réglement politique au conflit.
    "du peu d'expérience des soldats américains", les soldats français qui onts eu le succés en vallée d'alasaî, n'avaient pas d'expérience non plus, juste de l'entrainement. d'ailleurs les troupes de montagne ne sonts pas des unitées qui partent habituellement en OPEX.
    "comme les Français ont perdu la guerre", militairement cette guerre n'a pas été perdue, le conflit a eu une résolution politique.
    "la réticence de l'opinion publique à augmenter le nombre de soldats"
    c'est bien ce qui se passe actuellement l'augmentation des troupes américaines en Afghanistan.

    http://piedsnoirs.viabloga.com/news/de-gaulle-oublie-si-salah

  • @Leclercq
    Dernier message (avant qu'hommelibre ne nous rappelle à l'ordre - il me semble qu'on a trop dévié par rapport au billet). Pour d'autres contacts, vous avez mon email: info[at]raphaelbaeriswyl.ch .
    L'objectif de la guerre d'Algérie était de maintenir la souveraineté française sur l'Algérie. En dépit d'une victoire militaire, la France a perdu l'Algérie. En Afghanistan, l'objectif est d'instaurer une démocratie à l'occidentale - même un succès militaire américain ne permettra pas cette issue. La défaite est plus ou moins déshonorante, plus ou moins amère. Il reste que si l'objectif stratégique n'a pas été atteint, cela s'appelle une défaite.
    Les troupes américaines ont pris l'habitude de succès militaires faciles, basés sur la supériorité de l'organisation et de l'armement. Manifestement, elles n'ont pas été préparées aux difficultés qu'elles rencontrent. En particulier, elles n'ont pas été préparées à l'hostilité de la population locale alors que les Français savaient qu'ils étaient une force coloniale (vous avez 18-19 ans, vous vous êtes engagé dans l'armée notamment parce que vous voulez offrir à d'autres peuples un avenir démocratique, et vous voyez que la population locale vous méprise, tout autant d'ailleurs que la population de votre propre pays - ça fait mal - si de nombreux soldats font des tentatives de suicide à leur retour, c'est essentiellement à cause de cela).
    Augmentation du nombre de soldats: L'ensemble des effectifs américains ne suffirait pas.

  • Les occidentaux ne veulent pas imposer une "démocratie" en Afghanistan, ils s'en foutent éperdûment. Ils veulent mettre leur pion Karzaï pour assurer la sécurité de leur main-mise sur le passage du pipe-line venant d'Iran.

    Vous croyez vraiment tout ce qu'on vous dit dans les journaux, c'est pathétique, pas un pour essayer de creuser un peu.

    Allez, chuuuuuut, il faut continuer à les croire, nos dirigeants, sinon...

  • la vérité sur ces deux fumiers "GHESQUIERE et TAPONIER"

    On ne vous montrera pas leurs photos, vous les avez vues pen-dant plus d'un an. En Kapissa ou en Surobi, à l'annon¬ce que j'étais journaliste, des militai¬res ne me connaissant pas me jetèrent un oeil noir tandis que d'autres n'hé¬sitèrent pas à me dire : « J'espère que vous n'êtes pas comme GHESQUIERE et TAPONIER ». Heureusement la majorité des soldats connait ASSAUT et son dinosaure de chef et je fus for¬midablement accueilli lors de mon dernier séjour en Afghanistan. C'est ici dans l'infernale chaleur de l'été afghan, au milieu de ces simples héros que sont nos soldats que je pus me rendre compte de l'injustice res-sentie par ces derniers vis à vis du traitement médiatique réservé aux journalistes otages.
    Dans le sauna ambulant qu'est un VAB ou à la popote le soir avec une bière, j'ai souvent entendu dire : « ils ont eu leur portrait sur l'arc de triom¬phe et nos camarades tombés pour la France n'ont droit qu'aux entrefilets dans les journaux ou un court com¬muniqué entre la météo et les résul¬tats du tiercé dans l'audiovisuel ».
    Ceci est tout à fait vrai mais nous savons hélas que la vie est injuste, que nos soldats sont de grands modestes et que les média, les proches et les comités de soutien ne pouvaient que se battre pour libérer les deux ota¬ges en choisissant la médiatisation à outrance. Ce n'était peut être pas la meilleure solution11' mais elle avait l'avantage de mettre en avant un certain lobby de la presse personna¬lisé par les deux "martyrs". Malgré la légèreté dont ils avaient fait preu¬ve, ces hommes étaient des Français et ils avaient payé de 547 jours de liberté leur faute. «La punition avait été trop longue» selon cer-tains milieux... A l'annonce de leur libération, on s'était dit : « bravo, ils vont enfin retrouver leur foyer ». On savait le passage médiatique obli-
    gatoire et ceux qui connaissaient vraiment la personnalité des deux reporters espéraient qu'à défaut d'un acte de repentance non demandé, ils feraient preuve d'un peu d'humilité. Hé bien non ! GHESQUIERE en bon antimilitariste primaire oubliant les moyens qu'elle avait mis pour les localiser n'a pu s'empêcher d'ac¬cabler l'Armée française. De plus il a menti à plusieurs reprises sur les conditions ayant mené à la capture de l'équipe de France 3.
    L'armée n'en veut pas mais le ministre les impose !
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    ar respect pour nos soldats qui jamais n'auront droit à un tel traitement médiatique et dans un simple but d'information, ASSAUT va simplement vous révéler certains faits qui vous démontre¬ront que les "idoles" n'étaient sim¬plement que des ambitieux cher¬chant le scoop à tout prix et non des journalistes responsables. Ils vont sans doute faire un beau petit livre, un témoignage certes mais qui ris¬que d'être aussi un dossier à charge contre une institution qu'ils vomis-sent et qui est l'Armée française. S'ils s'étaient montrés humbles et avaient remercié publiquement les dizaines de soldats qui ont risqué leur vie pour les retrouver, la page aurait été tournée et beaucoup de choses oubliées mais voilà, l'idée n'a même pas du les effleurer. Ce genre de mec n'est pas de la race des grands journalistes assumant la responsabilité de leurs actes mais de celle des fouilleurs de poubelles pétris d'idéologie que chérissent les responsables des grandes chaînes publiques. Le mélange d'anti mili¬tarisme, de volonté d'abaissement de la France par l'autoculpabilisa-tion perpétuelle additionnée d'une recherche malsaine du sensationnel ont mené au drame de cette prise d'otage qui a causé mort d'homme ;
    car il y aurait bien mort d'homme ! Un Afghan, leur chauffeur de taxi aurait été abattu par les Taliban lors de leur capture. Et les soldats qui ont contribué à leur recherche et sécuri¬sé leur libération... ils y ont pensé ? Cette pénible histoire a com¬mencé par une demande de France 3 à l'EMAT (Etat-major des Armées) qui souhaitait envoyer sur le terrain GHESQUIERE et TAPONIER pour effectuer un reportage dans le cadre de l'émission Envoyé Spécial. La demande fut refusée pour deux rai¬sons. La première était que les deux reporters n'avaient guère d'expérience et de connaissance sur l'Afghanistan à part TAPONIER et la seconde était que vus les antécédents des deux hommes, l'Armée de Terre n'avait rien à gagner à les voir oeuvrer sur des sites où une certaine réserve doit être de rigueur. Bref, les militaires savaient parfaite¬ment que l'équipe de France 3 venait en Afghanistan non pour effectuer un travail objectif mais pour y recher¬cher du sensationnel. Suite à ce refus, la chaîne forte de ses appuis politiques se tourna vers le ministre de la défen¬se de l'époque Hervé MoRIN qui imposa aux militaires la présence des deux reporters au sein des garnisons d'Afghanistan. Ceux ci emprunteront un avion militaire pour se rendre au pays de l'Insolence.
    Ces formulaires GHESQUIERE et TAPONIER les ont obligatoirement signé
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    peine débarqués sur le sol afghan, les deux hommes vont se faire remarquer par leur arrogance, leur goujaterie et bien sûr le rejet de toutes les règles d'usage lorsqu'on travaille avec des militaires sur un théâtre d'opération. Lorsqu'un reporter arri¬ve en Afghanistan, il a préalablement signé une série de documents en Anglais pour obtenir sa carte d'accré¬ditation ISAF. La procédure est cer¬tes lourde et je suis le premier à m'en plaindre mais on ne peut nier que ces documents mettent en garde le jour¬naliste sur les dangers que compor¬tent un séjour dans l'Afghanistan en guerre. GHESQUIERE et TAPONIER étaient plus que prévenus, donc l'ar-gument qu'on ne leur aurait pas dit que l'Afghanistan est un endroit dan¬gereux est bancal. Je crois que n'im¬porte quel citoyen lambda sait qu'il y a une guerre en Afghanistan et que la guerre ça blesse, tue ou mutile. De
    plus si l'ISAF impose le port du cas¬que et d'un gillet pare-éclats c'est qu'il y a des raisons et nos deux "héros" le savaient parfaitement. Enfin dernier point, à l'arrivée au centre de presse de Warrehouse à Kabul, rebelotte, il faut à nouveau signer une série de formulaires en Français cette fois. On y trouve une décharge exemp-tant les forces armées françaises de toutes responsabilités en cas de bles¬sures ou de mort au combat dans le cadre du reportage. Ces formulaires, GHESQUIERE et TAPONIER les ont obligatoirement signés. Donc ils men¬tent et prennent le public et les mem¬bres de leur fan club pour des idiots en déclarant que l'Armée française ne les a jamais mis en garde sur les dan¬gers d'un séjour en Afghanistan.
    Une fois les documents signés, la communication opérationnelle envoie le journaliste dans une FOB en zone de combat. Il partira en général en convoi au bout d'un jour ou deux d'attente à Kabul où s'il est chanceux et en fonction du taux de disponibilité des machines, en héli¬coptère. Le journaliste sera escorté par un officier de communication, lbff-com qui est souvent une jeune femme du grade de Lieutenant. Je dois avouer que pour un journaliste cette présence peut quelquefois se révéler pesante mais en général tout dépend de la personalité de l'officier communication. Le mieux est bien sûr de trouver un gentleman agree-ment entre le journaliste et lbff-com qui sera le relais entre la presse et l'institution militaire. Le tout est une affaire de confiance réciproque. Le problème est que vus les antécé¬dents et l'attitude de GHESQUIERE et TAPONIER, la confiance n'a certai-nement pas du être au rendez-vous.
    Voff-com a droit à un doigt d'honneur
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    es deux hommes vont immédia-tement tout faire pour tromper la vigilence de lbff-com du 13e BCA et aller filmer et interviewer les sol-dats sans sa présence. Les questions seront du style : « avez vous conscien¬ce de l'inutilité de votre engagement ici ? » Les deux hommes se complai¬sent dans la provocation permanente et font visiblement tout pour faire sortir les soldats de leurs gonds en espérant une réaction et des paroles brutales qu'ils pourraient exploiter. Quand la malheureuse off-com tente
    de les rattraper lorsqu'ils essaient de lui fausser compagnie, elle à droit à plusieurs reprises à un doigt d'honneur. Voilà le type d'hommes que le lobby de la presse tente de faire passer pour des "héros" auprès des Français. Le plus virulent est GHESQUIÈRE. TAPONIER, le caméraman se montrera plus décent mais néan-moins suivra , peut être à regret, son chef de mission.
    Autre énorme reproche, lors-qu'ils seront intégrés à une unité engagée dans une opération, par leur attitude et le non respect de règles tactiques élémentaires, ils mettront en danger leur vie et celle des soldats. Accompagnant des sol¬dats américains, ils se seraient con¬duit d'une façon telle que l'officier en charge de la mission y renoncera. Les deux journalistes feront donc échouer une opération militaire.
    Confrontée à ces multiples pro-blèmes, lbff-com préviendra son supérieur immédiat, le Lieutenant Colonel Jacky FoUQUEREAU, con-seiller en communication à Kabul, d'habitude très souple avec les journalistes et grand commu-niquant. Ce dernier sera forcé d'en référer à Paris à l'Amiral PRAZUCK, grand patron de la communication militaire qui, fait exceptionnel, devra appeller à plusieurs reprises la direction de France 3 pour l'informer du comportement de ses reporters.
    Ceux ci exigent toujours plus et ne comprennent pas qu'en zone de guerre il y a aussi des temps morts et qu'on ne peut monter une opération rien que pour leurs beaux yeux. Comme beaucoup de journalistes, ils sont venus en Afghanistan avec un reportage déjà préconçu dans leur tête et seront incapa¬bles d'être simplement à l'écou¬te des soldats.
    Sans doute déçus de l'accueil et pour cause, ils vont en ren-trant sur Kabul lancer le proces-sus qui va mener à leur capture. Reconduits à l'aéroport de Kabul, ils ne prendront pas l'avion du retour mais après contact avec leur chaîne vont organiser leur déplorable expédition en Kapissa.
    « Lorsque nous étions avec l'ar¬mée française, nous avons cons-
    taté qu'il y avait du trafic civil sur la route dans la vallée de Tagab » a déclaré GHESQUIÈRE. Cette déclara¬tion semblait, pour lui, justifier le fait qu'il pouvait aller se ballader en toute impunité et incognito sur une route de l'Afghanistan en guerre et de plus en Kapissa qui est un fief rebelle. Ce raisonnement est très léger et bien sûr tout à fait indigne d'un professionnel de la presse présenté dans les média comme un vétéran des pays en con¬flit. N'importe quel journaliste un peu censé sait qu'il y a des dizaines de chouff qui renseignent les insurgés sur les mouvements de l'OTAN. De plus les Taliban montent très souvent des check-point mobiles sur les axes. Quant au trafic civil, la vie économi¬que se poursuit en Afghanistan mal¬gré la guerre et ceci ne veut nullement dire qu'il n'y a pas de danger. Les deux journalistes dans cet environnement ne pouvaient ne pas passer au travers des mailles du filet et leur soi disant neutralité ne leur servait à rien.
    Pour le Taleb, un étranger c'est simplement un sacré paquet de pognon
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    e seul moyen de travailler avec les Taliban est de les contacter et d'arranger un rendez-vous com¬me l'avait fait une journaliste de Paris Match après l'embuscade d'Uzbeen en 2008. Mais en fait qu'allaient faire GHESQUIERE et TAPONIER dans la vallée de Tagab ? Eux seuls bien sûr peuvent répondre mais on peut facilement imaginer qu'ils voulaient démontrer que l'Armée française ne contrôlait rien ou pire vu leur haine des institutions militaires françaises assurer au Taliban, leur sympathie. C'est bien naïf! Pour le Taleb, un étranger c'est simplement un sacré
    paquet de pognon et la garantie que les opérations militaires seront gelées dans la région de détention. Et c'est ce qui s'est passé.
    Le30 décembre2009, GHESQUIERE et TAPONIER sont arrêtés par la popu¬lation à quelques kilomètres de la COP 49 Hutnik et remis aux Taliban.
    Dès l'annonce de leur disparition, la Task Force Lafayette va mobiliser ses Forces Spéciales et lancer une série d'opérations le long de l'axe sur lequel un jeune chasseur alpin de 19 ans aurait pu très bien être tué. Heureusement ce ne fut pas le cas. Un drone SDTI est en perma¬nence et pendant dix jours mobilisé pour les retrouver. On les sait cachés quelque part en fond de vallée d'Al-lasay. Le coût des opérations de recherche est énorme et le Général GEORGELIN sera critiqué par la presse pour l'avoir révélé.
    En fait les militaires français vont probablement localiser l'endroit où sont détenus les otages et ce dernier fera l'objet d'une surveillance cons¬tante afin d'éviter qu'ils ne soient transférés au Pakistan où ils seraient hors d'atteinte. De toute façon, les Taliban locaux ont sans doute de bonnes raisons pour les garder en vallée d'Allasay. Les transférer au Pakistan multiplierait le nombre d'intermédiaires et en cas de paie-ment de rançon, cela ferait autant d'argent en moins pour le groupe les ayant capturés. Le fait de déte-nir deux otages en zone française va forcément mettre le comman-dement français dans l'embarras et permettre aux insurgés de bénéficier d'une certaine impunité dans la zone sanctuaire où ils sont détenus. Un officier sous le sceau de l'anonymat me confiera. « Vous n'imaginez pas
    la frustration de nos gars qui avaient repéré des groupes d'insurgés. Nos soldats les avaient acculés dans une nasse et ils étaient prêts à être détruits par l'artillerie et l'aviation et on a eu l'ordre de ne rien faire parce qu'il aurait pu y avoir des représailles sur GHESQUIERE et TAPONIER. »
    Un autre aspect est méconnu. Dans une guerre de contre insurrection comme celle menée en Kapissa, les opérations psychologiques ou Civilo militaires ont une grande impor¬tance. Il est très difficile de gagner les coeurs en raison du Pachtoun Wali, le code d'honneur pachtoun. Nos sol-dats en liaison avec l'armée afghane tentent cependant de démontrer à la population qu'ils ne sont pas une armée d'occupation mais qu'ils sont ici pour appuyer le gouvernement central. Certains villages peuvent être récompensés et d'autres délaissés par¬ce qu'on les sait acquis, et quelquefois par la force, aux insurgés. Ici le faible a toujours tort et le fait de reculer pour préserver la vie des otages est un aveu de faiblesse. Par leur légèreté, les deux chouchous des média ont donc contri¬bué à faire capoter dans de nombreux villages un patient travail de sape.
    Rechercher les otages dans le fond de la vallée d'Allasay était mettre la main dans un nid de guêpes
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    estait la solution de les récupérer par la force. Les Forces Spéciales avaient repéré l'endroit de déten-tion. En Europe, on ne peut discuter avec des terroristes preneurs d'ota¬ges et la force est une option tout à fait envisageable. Rappelez vous l'af-faire de l'Airbus de Marseille ou de la prise d'otages de l'école de Beslan en Ossétie du nord. Ici une intervention aurait pu réussir mais le coût humain aurait probablement été très élevé. Le fond de la vallée d'Allasay est "terri¬toire indien" et y rechercher les otages était mettre la main dans un nid de guêpes. Opération héliportée ? 80 % de chance d'avoir un hélicoptère abattu avec sa précieuse cargaison de Forces Spéciales. Au fond de la vallée d'Allasay, il y a des "Douchkas" et peut être même des KPV de 14,5 mm. L'armée française ne dispose hélas que de quatre hélicoptères de trans¬port sur le théâtre et c'est d'ailleurs un vrai scandale. Les Américains auraient certainement refusé de prê¬ter des Blackhawk et des Chinook
    pour une opération non militaire.
    Une opération combinée hélicop-tère-route aurait été possible mais elle aurait mobilisé au moins deux SGTIA sur une piste propice aux embuscades et sans doute truffée d'IED. Coût estimable de l'opé¬ration au moins cinq morts chez nos garçons. De plus à l'annonce du moindre mouvement de trou¬pes, GHESQUIERE et TAPONIER auraient pu être égorgés, cachés ou transférés au Pakistan ou dans une autre vallée. L'option de les récupérer par la force n'avait donc que très peu de chances de réussir et son coût aurait été inaccepta¬ble. Personnellement et je l'assume j'aurais eu du mal à voir des garçons de 20 ans se faire déchiqueter par des IED pour deux Charlie Oscar November cherchant le scoop à tout prix. Les autorités ont décidé de payer et j'aurais plutôt laissé les "deux héros" moisir quelques années de plus en compagnie de leur amis Taliban en vallée d'Allasay.
    La libération des deux "héros" va également être un vrai "crève-cœur" pour nos soldats. Dans les COP et FOB sous prétexte d'une panne, internet est coupé. Les agences de presse sont averties de la libération des deux hommes et non nos sol¬dats. De plus l'échange a pratique¬ment lieu à la porte de la COB Tagab où les Taliban se pavanent en com¬pagnie des agents de la DGSE venus chercher les "deux héros". Nos sol¬dats se sentent humiliés par cette libération faite dans leur dos.
    Pour un soldat, payer ses impôts est suicidaire. Cela sert à acheter les armes qui risque de le tuer
    O
    n peut se demander quel est le coût payé pour cette libération. On parle d'une rançon de 20 mil¬lions d'Euros. Comme d'habitude les autorités démentent, mais de l'argent a été versé et cet argent c'est le nôtre, celui du contribuable fran¬çais. Et à quoi va servir cet argent ? Eh bien a acquérir de l'armement sophistiqué, des munitions, à cor¬rompre des policiers qui laisseront passer des suicide-bomber, à acheter des IED

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