Plan fixe. Un cheval marche de droite à gauche. S’arrête. Baisse la tête. La relève. Regarde quelque chose, là-bas, hors du champ de la caméra. Immobile.

Marche à nouveau, revient, hésite, regarde au loin, hors champ, dans l’autre direction. Crinière agitée par le vent.

Même plan fixe. Le cheval va tout à gauche. Il découvre une berge, un lac. On le découvre avec lui. Il s’arrête. Regarde au-delà du lac.

Changement de plan. Le cheval vient sur un chemin de terre. Lentement. De loin il vient. Plan fixe. Là il est caché par des feuillages. Le chemin tourne, semble monter un peu. Puis il réapparaît. Il vient, il marche lentement. Long plan fixe au téléobjectif, le cheval vient.

Nouveau plan fixe. Une prairie. Le cheval semble s’animer. Il tente un trot. Plan fixe large. Le cheval va de droite à gauche, de gauche à droite, dresse les nasaux, s’arrête, broute, relève la tête. Regarde au loin, hors champ. Immobile.

Il sort du champ de la caméra. Même plan fixe. Revient. Broute. Regarde. Va au fond de l’image, de la prairie.


C’était: quelques minutes devant Arte...

PS: Le sable, dunes sans repère à perte de vue. Le temps qui passe. Tripoly-Tour a heureusement prévu l’animation pour les otages retenus pas le Kolonel depuis 520 jours: un dromadaire, deux dromadaires paissent et passent...