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Hassi Messaoud, 2001-2010: l’enfer des femmes

Juillet 2001, la nuit du 12 au 13, 38 femmes sont tabassées, violées, puis laissées pour mortes. Des agresseurs, une cinquantaine d’hommes, seuls trois feront de la prison.

laisseespourmortes.jpg«Durant la nuit du 12 au 13 juillet 2001, 38 d’entre elles vont être la proie d’une bande de voyous talibanisés, chauffés à blanc par l’imam local, pour qui toute femme qui travaille ou qui vit seule est une femme de mauvaise vie, même si elle est voilée. Elles sont tabassées, injuriées, violées, mutilées et laissées pour mortes. Ensuite, elles sont mises à l’écart de la société. Trois de leurs bourreaux seulement ont été condamnés à des peines de prison, les autres étant acquittés ou jugés par contumace. Le témoignage de deux des victimes, Fatiha Maamoura et Rahmouna Salah, a été recueilli dans un livre qui vient de paraître (Laissées pour mortes, témoignages recueillis par Nadia Kaci. Editions Max Milo, 2010).»

Et plus loin:

«J’ai senti un coup de couteau déchirer mon ventre. (...) Des mains, plein de mains arrachèrent mes vêtements, griffèrent mes seins, mes cuisses, tentèrent de les déchiqueter. Je me suis évanouie. » Rahmouna est sauvée par la police et conduite à l’hopital. Là, les autres victimes arrivent aussi, et elle se rend compte qu’elles sont plusieurs dizaines.».


Avril 2010. La presse nous apprend aujourd’hui que les exactions contre des femmes seules ont recommencé à Hassi Messaoud:

«Parce que justice n’a pas été rendue aux victimes des violences d’El Haïcha, à Hassi Messaoud, en juillet 2001, des dizaines d’autres femmes vivent, non loin des mêmes lieux, un véritable cauchemar. Depuis quelques semaines, chaque soir elles subissent le pire. Constitués en bandes organisées, des jeunes hommes encagoulés munis de sabres, couteaux haches et bâtons fracassent les portes et investissent leurs maisons. Ni les cris, ni les pleurs des enfants, ni les supplications des vieux ne font reculer les assaillants dans leur sale besogne. Battues, menacées de mort, les victimes sont délestées de leurs bijoux, argent, téléphones portables et de tout objet ou équipement électroménager de valeur.

Lorsque je me suis réveillée, j’ai vu le viseur d’un téléphone portable se fixer sur mon visage. J’étais terrorisée. Ma sœur criait et ma mère suppliait les assaillants de ne pas nous toucher. L’un d’eux m’a bloquée contre le mur en m’enfonçant un tournevis dans le ventre. Il m’a enlevé ma chaîne en or, mes bagues et mes boucles d’oreilles. Ils avaient tous un accent du sud-ouest. Il m’a interdit de crier et j’étais comme paralysée, jusqu’au moment où il a commencé à relever ma jupe. Je le suppliais, mais il était comme drogué. Il puait l’alcool, tout comme ceux qui étaient avec lui. Ma sœur malade n’arrivait pas à se lever, ils lui ont demandé son téléphone portable, alors que ma mère a été délestée de sa bague en or avec violence. Son agresseur l’a obligée à l’enlever en maintenant le couteau collé à sa main, laissant une bonne entaille. Nous avons crié de toutes nos forces et l’un d’eux, dans sa fuite, a laissé tomber la serviette qui recouvrait son visage. Un visage que je garderais en mémoire toute ma vie. Les cinq ont pris la fuite lorsque les voisins ont ouvert leurs portes en entendant nos cris », témoigne Souad. Elle dénude son abdomen pour nous montrer la cicatrice, longue de quelques centimètres, laissée par le tournevis.»



Voilà. Que dire de plus?

 



PS: Pensée pour Max Göldi, otage en Libye depuis 20 mois.

 

Catégories : société 8 commentaires

Commentaires

  • pour ces gens, il faut maintenir la peine capitale sans pitié

  • Sandrine: dur dur, mais je peux comprendre cette envie. Pourtant la peine de mort reste aussi un crime. Mais en effet: que faire d'eux? La justice a peu de réponses adaptées à la souffrance que vivent ces femmes.

  • Pourquoi avoir la manie de pleurnicher pour demander encore et encore de plus?
    En Algérie, les hommes n’ont aucun droit devant les femmes, à moins qu’elles revendiquent le droit d’un amant et c’est là qu’intervient la religion ou la société pour la bannir. Soyons sérieux !
    Avez-vous le plus petit degré de connaissance sur les résidents dans les bases de vie des différentes entreprises pétrolières étrangères à Hassi Messaoud et ses banlieues?
    Les femmes de ménage sont surexploitées et sous-payées. La misère qui asservit l’être humain a fait en sorte que ces femmes ne peuvent aspirer au travail si elles ne passent pas par le lit du patron des multinationales (la palme revient à vos cousins Italiens). Cette race d’esclavagistes et donneurs de leçons sur le droit de la femme n’ont nullement inquiétés du sort de celles qui l'ont exploitées sexuellement.
    Sur ce lien, le sort d'une femme defendu son nif (Fierté) national de femme musulmane.
    http://www.lequotidienalgerie.org/2010/01/15/meriem-mehdi-temoignage-de-travailleurs-de-hassi-messaoud/

  • C'est bien vrai! Qu'est-ce qu'elles ont ces femmes à pleurnicher? Elles ont la grande chance d'être violées, battues et volées et elles se plaignent encore!Regardez les Algériens de samy, eux ils ont vraiment le droit de se plaindre. Ils sont obligés de se surveiller pour ne pas violer. Et, surtout, la faute revient aux étrangers, ce sont surement eux qui ont violé toutes ces femmes.
    Soyons sérieux, voyons!

  • @ samy: vous semblez prendre mon billet pour une attaque contre les musulmans, ce qui n'est pas le cas. Le lien que vous citez, peu clair, m'amène à penser cela puisqu'on y attaque encore une fois les occidentaux. C'est une manie sur certains blogs et sites d'ici et d'ailleurs d'attaquer les occidentaux et de les rendre responsables de tout.

    Le lien que vous citez parle d'esclaves sous-payées obligées à passer dans le lit des cadres. Mais le récent article d'Al Watan que je cite et le livre sur les événements de 2001 ne mentionnent absolument pas cela dans les témoignages des femmes. Votre lien expose d'ailleurs des avis très contradictoires. Il comporte aussi l'expression "pure race", qui a été beaucoup utilisée par les nazi. C'est malheureux.

    Il semble plus facile d'accuser sans preuve des occidentaux plutôt que de se questionner sur les agissement de certains hommes. Nous avons aussi des fous qui tuent sous prétexte de la race, du genre, etc. Le fait qu'il y ait en occident quelques fous ne fait pas de tous les occidentaux des criminels. De même le fait qu'il y ait des fous chez certains hommes dans l'islam ne signifie pas que tous les musulmans soient des criminels.

    Vous dites que les femmes d'Hassi Messaoud sont sous-payées et que c'est pour cela qu'elle devraient utiliser la promotion canapé. Mais c'est faux, puisque les femmes attaquées et violées viennent d'autres régions du nord où elles gagnaient moins. Elle ne seraient donc pas allées à Hassi Messaoud si les salaires y étaient plus bas.

  • Un nouveau site à faire connaître sur l'affaire des femmes de Hassi Messaoud :

    http://hassi-messaoud.over-blog.com

  • Merci.

  • Le talibanisée ,

    Oh Pauvre femmes de joies, courtisanes sous payée ... pétasse de service, le méchant moraliste talibanisé veut te faire la peau ? ne t'inquiète pas il y a un dieu juste et présent ... il fera la part des choses.... rien a dire de plus

    salam

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