Le débat sur la parité continue dans la Constituante. Sous prétexte d’égalité, on veut établir un forcing de représentation.
La parité n’est pas l’égalité. Elle est un aplatissement numérique des différences. Et surtout, le projet de parité des élus risque d’aboutir à des non-sens et à bafouer la démocratie. La parité fait même à mon avis partie des mesures de fascisme rampant (ou de pensée unique) dont notre époque est friande.
Ainsi supposons que la Constitution prévoie 50 députés femmes et 50 députés hommes au Grand Conseil. Si 51 hommes sont élus et 49 femmes, il y aura cependant 50 femmes qui siégeront. Ce qui voudra dire qu’une députée serait élue avec moins de voix qu’un député que les résultats auront placé devant elle. L’exemple peut bien sûr être inversé. Imaginons qu’un jour 60 femmes obtiennent les voix pour être élues contre 40 hommes. 10 femmes seront sacrifiées, bafouant la volonté des citoyens.
Et puis, si l’on voulait sincèrement l’égalité pour tous à travers de la parité, on la rendrait obligatoire dans l’enseignement primaire, ou dans les soins infirmiers, où les femmes sont de loin plus nombreuses que les hommes. Le but de la parité n’est pas l’égalité, c’est la discrimination.
Si une telle mesure était introduite dans la Constitution, j’en serai un adversaire acharné. Car la parité s’oppose à la notion de compétence, d’intelligence, de fluctuations naturelles des représentations, de désir de l’électorat, de motivation des élus.
L’égalité des droits et des chances, c’est-à-dire la levée des discriminations qui empêcheraient une catégorie de citoyens d’un pays à vivre de manière autonome ou à s’investir dans les activités économiques ou politiques, me paraît évidente et légitime. Mais créer une nouvelle discrimination, forcer par la contrainte plutôt qu’inciter par la motivation est du pur produit de l’autoritarisme. Le féministo-communisme veut toujours faire plier la société à sa volonté.
Ainsi, sous le prétexte d’égalité qui sert de cheval de Troie au pire comme au meilleur, on introduit la parité, pervertissant le concept d’égalité et le transformant en un diktat digne d’autres régimes.
Du régime de la matrone rouge, genre petite mère des peuples.
Commentaires
" La matrone rouge " ???...
Mais Hommelibre, à qui pensez-vous donc ? Qui pourrait donc jouer ce rôle ??? ;o)
Moi je ne suggère personne et vous ? Surtout ne répondez pas, sinon nous serions grillés tous les deux. On ne s'attaque pas impunément à la "matrone rouge".
Quant à la parité, je pense que c'est un combat d'arrière-garde ! C'est anachronique, nous ne sommes plus au XIXème siècle à l'époque de Proudhon ...
Pourquoi ne pas revendiquer la parité entre rouquins et blonds, entre les aînés - disons ceux qui ont plus de 60 ans - et les plus jeunes, une parité en fonction d'appartenance religieuse, etc.
Revendiquer la parité c'est focaliser sur la différence entre les femmes et les hommes dans une société où cette différence s'estompe justement au fil des années. Revendiquer la parité c'est à mes yeux la négation même de l'égalité entre les femmes et les hommes dans notre société.
"cette différence s'estompe justement au fil des années."
et pourtant la différence est réelle, d'abord physiologique.
et aussi de comportement et d'aptitudes. évidement les théories GENDER
s'insinuent partout et veulent nous faire croire le contraire.
sans aucune base scientifique sérieuse.
http://www.science.ca/scientists/scientistprofile.php?pID=10&pg=1&-table=activities&-action=list&-cursor=0&-skip=0&-limit=30&-mode=list&-lang=fr