Alors que le nouveau couvercle est testé depuis maintenant plus de 48 heures, avec succès jusqu’à hier puisque la fuite semble avoir été stoppée, on apprend aujourd’hui qu’une nouvelle fuite a été détectée dans les environs du puits bouché
Selon le porte-parole de la compagnie cette fuite n’aurait rien à voir avec le puits d’origine.
«Dans la soirée, les pouvoirs publics ont toutefois diffusé une lettre de l'ex-amiral de la garde-côtes Thad Allen, chargé des opérations de nettoyage. Adressée au directeur général de BP Bob Dudley, la missive évoque une nouvelle fuite et "des anomalies de nature indéterminée à la tête du puits".»
En fait les informations semblent contradictoires.
La nouvelle fuite s’est produite alors que les tests d’obturation du puits avec le nouveau dôme donnaient satisfaction. Il est à noter que les ingénieurs craignaient dès jeudi que la pression qui allait monter en fermant le puits ne puisse créer des brèches et ouvrir ainsi de nouvelles fuites.
La compagnie BP informe de manière relativement peu transparente. On ne saura ainsi jamais exactement la quantité de pétrole qui a fui dans la mer. Peut-être était-il impossible de le mesurer exactement. Par contre cette nouvelle fuite doit bien être visible. L’océan faisant partie du patrimoine de l’humanité, on attend que BP veuille bien faire acte de transparence dans ses informations. Les seules qui soient précises sont le coût de la marée noire pour le pétrolier: près de 4 milliards de dollars à ce jour.
La «résilience» de la nature
En ce qui concerne la marée noire elle-même les expériences passées permettent de se faire une idée du temps qui sera nécessaire pour réparer l’écosystème.
La plus grosse partie du pétrole s’évapore, une autre partie se dilue et se scinde dans l’eau. Des bactéries en consomment également une bonne partie. Une autre partie s’alourdit et va se fixer dans des sédiments marins dans les grands fonds. On estime qu’avec en plus le nettoyage en surface, les conséquences écologiques d’une marée noire durent de deux à trois ans, plus si le nettoyage de surface n’est pas entièrement possible, comme pour les mangroves où vivent de nombreuses espèces.
Mais le coût environnemental et socio-économique est très important à court terme: perte de dizaines ou centaine de milliers d’animaux qui vivent sur la mer et d’oiseaux qui s’en nourrissent. Perte de niches écologiques de reproductions. Destruction momentanée de l’écosystème. Coûts du nettoyage. Pertes économiques: pêche, tourisme, etc.
A lire dans Science & Vie de juillet: comment la nature revient à la vie, après des incendies, des marées noires, ou après Tchernobyl. La puissance du vivant est telle qu’en quelques années les plantes et animaux reviennent. La nature est intelligente et s’adapte. Ainsi à Tchernobyl, les mulots, animaux que l’on savait très sensibles aux radiations nucléaires, prolifèrent sur le site contaminé.
Alors les dégâts sont certes toujours très importants. Mais en regard de l’ampleur de ces catastrophes, la rapidité de réparation de la nature est phénoménale et encourageante.
Commentaires
"Ainsi à Tchernobyl, les mulots, animaux que l’on savait très sensibles aux radiations nucléaires, prolifèrent sur le site contaminé."
Le problème c'est qu'ils ont cinq pattes et trois yeux, non ? :-D
J'avais aussi vu que la forêt n'avait jamais été aussi luxuriante autour de la centrale. Sans doute à cause de l'absence presque totale de l'homme depuis la catastrophe.
Non Kad, il y a peu d'anomalies mentionnées. Cela dépend des espèces d'animaux.
Cela dit, trois yeux, un sur le sommet de la tête pour voir venir la buse, ça serait une belle preuve d'adaptation... :o))
Depuis l'apparition de la vie sur Terre, on connaît 6 épisodes d'extinction massive. La dernière, il y 65 millions d'années, a éliminé 50% des espèces. En dehors de ces épisodes, le taux de disparition normal est de 2 à 5 familles par million d'années. Une théorie récente (Cardiff, 2008) évoque le fait que notre système solaire traverse, tous les 35 à 40 millions d'années, un plan de la Voie Lactée possédant une forte densité de gaz et de poussière, ce qui modifie la trajectoire de comètes en direction dudit système solaire. Donc, accroissement de la probabilité du contact de la Terre avec un énorme machin volant. Mais comme vous le signalez avec optimisme: "la rapidité de réparation de la nature est phénoménale et encourageante" et ainsi, 1 ou 2 millions d'années après la catastrophe, on a une planète toute neuve avec d'autres espèces dominantes.
C'est réjouissant.
Oui Rabbit, cela reste court 1 à 2 millions d'année, sur plusieurs milliards. A peine le temps de dire ouf. On note qu'après chaque extinction, les espèces suivantes ont gagné en complexité. Qu'est-ce qui viendra après les humains? Des êtres capables d'être à deux endroits à la fois.
Ce qui va aggraver la crise du logement... :o)
Les marées noires sont des catastrophes qui se montres très grave, mais laps de temps relativement court. En 10 ans les traces d'une marée noires ont quasiment disparues.
La nature a une force de réadaptation prodigieuse. Et comme le dit James Lovelock, fondateur de l'écologie d'Angleterre et concepteur de Gaïa ( la planète Terre est un être vivant )C'est l'homme qui est fragile est non la nature, qui a subit depuis sa naissance d'innombrables catastrophes pour s'ensortir à chaque fois.
Du reste il va même jusqu'à dire qu'un conflit nucléaire mondial, ferait disparaître l'espèce humaine, mais pas la nature, qui reprendrait ses droits même mille ans après.
@ hommelibre:
"Ainsi à Tchernobyl, les mulots, animaux que l’on savait très sensibles aux radiations nucléaires, prolifèrent sur le site contaminé."
Le 25 mai dernier, Arte a diffusé un documentaire justement sur ce sujet: "Tchernobyl : une histoire naturelle".
Les mulots n'ont certes pas disparu (prolifèrent-ils???), mais sont contaminés par les divers radionucléides... C'est le cas pour tous les organismes "résidant" de manière permanente dans la zone contaminée.
Les hirondelles par contre, subissent les effets de ces nucléides, et développent des anomalies physiques et physiologiques graves...
Il en va de même pour les pins, qui soit sont morts, soit sont affublés de difformités plus ou moins inquiétantes. Pourtant ce ne sont pas des pins migrateurs!!! ;o)
Mais à l'opposé, les bouleaux prolifèrent (ici, c'est le cas de le dire!!) sans développer d'anomalies particulières... hormis le fait de receler des taux d'éléments radioactifs élevés!
Chaque espèce réagit donc de manière différente aux radionucléides, en fonction de leurs caractères génétiques propres ou de la durée d'exposition aux radiations.
Bonne continuation. (Et ça rime!)
=:oB
Oui LdB, c'est aussi ce que dit l'article de S&V. Les bouleaux ont un ADN moins modifiable que les pins.
Alors oui des espèces souffrent plus que d'autres ou seront peut-être durablement éradiquées. Mais d'autres prennent la place. Tchernobyl n'est pas une terre brûlée ou aride. Dans la ville désertée, à 3 km de la centrale, les arbres ont pris d'assaut routes et immeubles. Des chevaux sauvages ont été réintroduits dans la région et semblent se porter bien. Il y a des loups, des sangliers.
L'humain serait plus fragile, on a vu à Hiroshima des gens mourir de leucémie plus de 20 ans après la bombe. Mais la vie, au travers de certaines espèce, reprend le dessus. Et ça je trouve exemplaire.
Bonne nuit l'Avis, à la chuite.
Portrait de Nakunoeil: o)
@ hommelibre:
Pour faire le parfait portrait de "Nakunoeil", vous auriez dû omettre les deux points après Nakunoeil!! Cela lui fait bel et bien deux "zyeux"... mais au sommet du front! ;o) Encore une conséquence de Tchernobyl!!!
Bonne soirée!
Portrait de Nakdeudandlapin_ =:oB
PS: Vous ne m'avez pas dit ce que vous pensiez de la vision "enfantine" des Dieux mythologiques selon Terry Jones? (cf votre billet sur 'Le Jugement dernier') Même si vous n'avez pas vu le film en question... Votre avis m'intéresse... (de cheval) (?!?)... Sans vouloir vous commander!! ;o)
@ ADB: Pas vu le film, pas de lien, et je n'ai pas trouvé sur youtube. Il y a plusieurs Erik le Viking mais aucun mentionné Jones ou Python.
C'est vrai que je ne vous y ai pas répondu. J'ai aussi une autre réponse en attente sur ce billet.
@ ADB:
. Voici donc le portrait de Nakunoeil (et Napadné non plus):
o)
Pour Nakdeudan: et deuor (t'y colle...) pffffff.... .....
@ hommelibre:
No problem pour la réponse... Vous avez d'autres choses sur le feu! ;o)
Voici deux liens avec la bande annonce du film de Terry Jones, 'Erik the Viking':
http://www.dailymotion.com/video/xanjyx_erik-le-viking-bande-annonce-vo_shortfilms
http://www.youtube.com/watch?v=8rft9QtIFks
Pour info, le Dvd est à € 5,00 sur Amazon.fr, et si je me souviens bien à Fr. 8,00 chez O'CD (6, Rd-point de Plainpalais).
Je peux aussi vous PRÊTER une copie du Dvd... (En oubliant d'indiquer l'adresse de retour...! Mais chut! C'est illégal!) ;o) Bon, même si ce film n'est pas le plus grand chef d'oeuvre de Terry Jones... mais il recèle de petites trouvailles assez sympas.
Dans le même style, il y a 'Les Aventures du baron de Münchhausen' de l'autre Terry... Gilliam, dans ce cas. Il est également sorti dans les salles en 1989. Et tous les deux ont au générique un de mes acteurs "fétiches": Charles McKeown. Vous l'avez peut-être vu dans 'Brazil', de Gilliam. Il y incarne Harvey Lime, le "collègue" de bureau veule et mesquin, du héros Sam Lowry. La scène du bureau qu'ils se disputent à travers la cloison... à mourir de rire!!! Il a également joué dans le film 'La vie de Brian' (Tiens, tiens!) des Monty Pythons, et la plupart des longs métrages réalisés par Gilliam ou Jones. Il fut aussi co-scénariste avec Gilliam sur 'Brazil', 'Baron Münchhausen' et 'L'imaginarium du Docteur Parnassus', le dernier Gilliam. Bref...
Bonne continuation.
=:oB
Brian,
Je me souviens à peu près de cet acteur. Ah, Brazil! Un si étrange objet intellectuel. Un film bourré de références en tous genres et qui au final ne ressemble qu'à lui-même. Grande réussite.
Pour le DVD je vais aller voir à Plainpalais (faut faire vire les artistes et le petit commerce). Si je ne trouve pas je vous emprunterai volontiers votre copie de sauvegarde...
Bonne journée. o)
un plan de la Voie Lactée possédant une forte densité de gaz et de poussière, ce qui modifie la trajectoire de comètes en direction dudit système solaire.