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Pakistan: comme un lent tsunami

Le premier ministre pakistanais a fait aujourd’hui un premier bilan économique après les inondations dramatiques du mois d’août. On sait déjà que le pays mettra très longtemps à se relever de cette catastrophe. L’étendue des destructions est au-delà de ce que le monde a connu depuis très longtemps. Et si la mortalité est moindre qu’a Haïti par exemple, les conséquences humaines et économiques commencent à peine à être évaluées.

inondations1.jpg«Les inondations ont détruit un cinquième de l'infrastructure d'irrigation, du bétail et des récoltes du pays, selon M. Gilani. "La performance de l'agriculture sera par conséquent beaucoup plus faible cette année et l'année suivante. Cette perte aura un effet boule de neige sur les secteurs de la production manufacturière, des services et de l'exportation", a déclaré M. Gilani dans un discours devant les membres de son cabinet. "La sécurité alimentaire du pays est également menacée.»

Des millions de personnes sont toujours dans le plus grand dénuement. Environ un millions de maisons sont détruites ou inhabitables. En comparaison ces destructions sont cinq fois plus importantes qu’en Haïti après le tremblement de terre.

«Gilani a déclaré que la croissance baisserait à 2,5% en 2011 alors qu'elle devrait atteindre 4,5% cette année. "Cette perte économique se traduira par des pertes d'emplois massives", a précisé le Premier ministre. L'inflation s'envolerait également à 15% ou 20% l'an prochain au lieu des 9,5% actuellement prévus pour 2011.»
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Le mur d’eau a atteint le sud après avoir dévasté le nord. Il a traversé le pays comme un lent tsunami. Des villes, comme Sujawal, sont entièrement sous les eaux. Les habitants ont tout perdu. Les cultures sont détruites.

«Les autorités de Sujawal, située au sud-est de Karachi, ont indiqué que le niveau des eaux varie entre 1,5 mètre, au centre de la ville, et 3 mètres, dans les villages avoisinants.

Les flots déchaînés du fleuve Indus menacent par ailleurs toujours Thatta, l'une des villes principales de la province du Sind, où les autorités ont évacué 300 000 habitants. Cette cité historique est la base opérationnelle de l'organisation des secours dans la région.

Les déplacés de Sujawal ont gagné Makli, colline proche de Thatta où s'entassent maintenant près d'un demi-million de personnes. La plupart d'entre elles n'ont rien pour s'abriter et sont sans eau potable ni vivres.»


C’est le Pakistan aujourd’hui.


Catégories : Environnement-Climat 0 commentaire

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