- O mon love, je t’offre ma tête.
- Tu veux dire ton coeur?
- Non, ma tête.
- On aime avec le coeur!
Non.
Ce sont des scientifiques étudiant le cerveau qui le disent: «D'après une étude, menée par Stephanie Ortigue, de la Syracuse University, non seulement tomber amoureux provoque une sensation d'euphorie comparable à celle suscitée par la cocaïne, mais l'amour serait lié à des parties du cerveau. Et, encore plus étonnant, explique le Times of India, il ne nous faut qu'un cinquième de seconde pour tomber amoureux.
Les recherches de Stephanie Ortigue prouvent que, quand on tombe amoureux, ce sont 12 parties du cerveau qui travaillent ensemble pour libérer des substances qui induisent l'euphorie comme la dopamine, l'ocytocine ou l'adrénaline.»
Le chercheur ajoute_
«Cette découverte pourrait être très importante pour les neurosciences et la recherche sur la santé mentale, explique Science 2.0: les problèmes dans la relation amoureuse pourraient être liés au stress et à la dépression. Du coup, en identifiant les parties du cerveau stimulées en amour, les docteurs pourront mieux comprendre la souffrance des malades d'amour, et les aider à apaiser leurs peines. «Si on comprend pourquoi ils tombent amoureux et pourquoi ils souffrent autant, on pourra utiliser de nouvelles thérapies».
Et bien ça alors! Se prendre la tête à deux serait neurophysiologique. Se chercher des poux c’est dans la tête! Les conflits, par exemple, ne viendraient plus des caractères, des volontés qui s’opposent, des malentendus, des non-dits, des attentes irréalistes ou trop exigeantes. Tout ça c’est la faute aux zones cérébrales!
Je vois déjà la scène:
- Chéri, si tu regardes encore une fois la voisine comme tu l’as fait dans l’ascenseur, je te quitte.
- Chérie, tu as oublié ta pilule anti-jalousie ce soir.
Ah, vivement le traitement du mal d’amour. On avait déjà le Prozac, on va en avoir plus - ben oui, si le mal d’amour est lié à la dépression, on va assister au déferlement de nouvelles molécules.
- Chéri, je te quitte pour mon chef de service.
- Oh non... (snif snif)
- Tiens, essaie la nouvelle pilule anti-déception.
Quant au coeur, il n’est plus dans tout cela que le siège d’une manifestation neuro-végétative qui accélère son rythme. On ne dira plus:
- O mon coeur.
Mais:
- O mon système sympathique.
Bref, on avance, on avance. En amour, mieux vaut ça que ramer...
- Hé, là-bas au fond, vous chantez quoi?
- O mon bateau-o-o-oooo....