L’opposante birmane a retrouvé la liberté aujourd’hui. Une foule compacte l’attendait et a crié sa joie de la retrouver. Symbole de l’opposition à la dictature délirante des militaires birmans Aung San Suu Kyi a été retenue, assignée à résidence ou emprisonnée depuis une vingtaine d’années. Son dernier procès n’était qu’une parodie dont personne n’a été dupe.

A sa libération elle a pris la parole pendant une heure, avec des mots forts comme elle sait les dire:

"La liberté d'expression est le fondement de la liberté démocratique".

"Il faut vous battre pour ce qui est juste".

Elle montre le même courage et la même sérénité qu’on lui connaît. Elle est un exemple moderne de résistance à la dictature et au terrorisme d’Etat. Elle a engagé sa vie dans cette lutte pour la liberté du pays. Elle montre que l’engagement personnel, physique et moral, est une force, une force qui touche les esprits et les coeurs, une force finalement plus grande que les petits dictateurs aussi sanglants fussent-ils.

Elle montre que toujours, partout, il faut se lever et défendre la liberté.

Aujourd’hui on se demande pourquoi la junte au pouvoir la libère. Caution pseudo-démocratique? Ils savent bien que le peuple est contre eux, ces militaires qui ont construit une nouvelle capitale sans autres habitants que les fonctionnaires, pour se protéger de la population. Ils volent l’argent pour se construire une forteresse.


Un jour ils tomberont, eux aussi.

Combien de siècles ou de millénaires faudra-t-il encore pour se débarrasser définitivement des tyrans? Personne ne peut le dire. Mais partout, toujours, il faut se lever et défendre la liberté.

Merci, Aung San Suu Kyi, de nous rappeler ce message essentiel.