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Et pendant ce temps-là...

Un commentaire hier rappelait justement que pendant que nous tentons de comprendre ce qui se joue autour de Dominique Strauss-Kahn, le pouvoir Syrien tue et le monde ne semble guère s’en émouvoir. C’est vrai. En même temps il est difficile de placer des hiérarchies d’importances dans certaines affaires.

En Syrie c’est la vie des opposants au pouvoir qui est menacée. En Somalie des centaines de milliers de personnes, femmes, hommes et enfants, fuient la sécheresse exceptionnelle et tentent de survivre dans un camp de réfugiés au Kénya. Autour de DSK c’est la souffrance de femmes qui se greffe, mais aussi la souffrance d’hommes injustement accusés et condamnés.




syrie1.jpgSyrie

La répression dure du régime syrien a déjà laissé à terre 1‘300 morts. 1‘300 personnes qui avaient pris le droit de contester le pouvoir. Il est difficile de savoir ce qui se joue dans ce pays. A part que l’armée tire sur la population et tue. Le régime syrien n’a pas réputation de dialoguer. Le fils comme feu le père el-Assad verrouillent l’accès au pouvoir et le maintiennent par les armes. La dynastie régnante est issue d’une minorité chiite, les alaouites, alors que la majorité de la population est sunnite.

Selon certains observateurs la tension entre le pouvoir et la population est en partie liée au fait que les sunnites sont généralement écarté des postes à responsabilités du pays. Certains, comme le souligne cet article du Figaro, pensent même que le président el-Assad joue sur le conflit inter-confessionnel, l’alimente même, pour fomenter des troubles et justifier le maintien du régime par la force.

D’autres observateurs craignent que le mouvement des Frères musulmans ne manipule la révolte en cours aux fin de prendre le pouvoir et le contrôle du pays.

Je ne connais pas de pays qui accepterait des semaines de contestation du pouvoir (bientôt 4 mois) sans réagir. Le pouvoir, quel qu’il soit, se défend toujours pour assurer la durée et la stabilité du système politique (que celui-ci soit démocratique ou non), ou pour maintenir la domination d’un groupe ou clan sur un autre. Mais il n’y aurait pas besoin de tant de morts pour qu’un pouvoir en Europe soit délégitimé. Alors qu’il y a des pays et des régions où tirer sur la population et tuer en masse semble si anodin que l’on se demande quelle valeur y a la vie et l’individu.

Nous en étions au même point il y a à peine quelques siècles. Le bulletin de vote, le multipartisme, les contre-pouvoirs, on permis à plus de citoyens de s’exprimer et d’avoir une influence sur le cours des choses - aussi petite cette influence puisse-t-elle paraître dans certains cas.

Quels que soient l’obédience des différentes forces en action dans les manifestations contre le pouvoir, le mot d’ordre est la demande de démocratie, comme en Tunisie au début de l’année: une démocratie avec multipartisme, liberté d’expression, d’association. Ce qui devrait être le minimum de liberté dans les sociétés humaines.

 

 

 

 

Un roman bon pour la tête:

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Catégories : Politique 2 commentaires

Commentaires

  • Oui cette affaire est très importante mais regardons tout de même ce qui se passe dans les autres pays. Et toutes les organisations ne condamnent pas ces actes de barbarie ?

  • ET il n'y a pas que la Syrie qui soit touché par les guerres et les affrontement civils. Regardons le cas de la Lybie qui se déchirent entre eux. Cette affaire vaut-elle plus que les famines en Afrique ou les épidémies qui se propagent partout dans le monde?

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