Dieu joue-t-il aux petites voitures? Je n’en sais rien. Mais il jouerait au gros ouragan. Je l’imagine là-haut - ou ailleurs, car il a le bras long - tenant dans sa main Irène (l’ouragan, pas une femme!) et le faisant glisser d’île en île, de mer en terre, le serrant pour augmenter les vents et faire jaillir la pluie, ou le desserrant pour préserver quelques humains au passage.

Dieu a ses privilégiés. Il choisit les siens. Il choisit à qui il sourit et qui il épargne. C’est le maire de New York qui l’affirme. L’ouragan Irène ayant été un peu moins fort que prévu, il a affirmé que «Dieu nous a souri». C’est une très bonne nouvelle: Mike Blombloomberg voit Dieu sourire!

Je suis toujours étonné de cette vision très anthropocentrique de Dieu: il décide de où va aller l’ouragan, de sa force, de qui il épargne, et surtout: il sourit! On peut voir le nez de Dieu, son front altier, ses grandes oreilles, et son sourire.

Enfin, pas tout le monde. Certains ne voient pas du tout la mine réjouie de Dieu. Il voient sa face sombre, terrifiante, il le voient faire la gueule. Ceux à qui Dieu n’a pas souri, ceux à qui il a envoyé l’ouragan à force 3. Ou les 26 victimes, des Antilles au nord-est des Etats-Unis.

Dieu n’a pas souri à tout le monde. Il a ses privilégiés.
Bon, si Dieu est capable d’atténuer l’ouragan pour faire plaisir au maire de New York, il a donc un pouvoir sur la météo. Et bien j’aimerais qu’il maintienne une température de 25° pour les 10 ans à venir.

Quoi, il le fait déjà? Sur certaines îles? Moi je le voudrais ici en Suisse. Imaginons les bords du lac en T-shirt à Noël. Des bouquets de fleurs des champs en plein mois de janvier. Les fêtes de Genève en février. Les grandes vacances quand on veut.

Mais ça ne se fera pas. Pas ici.

Là-bas, aux îles merveilleuses oui. Mais pas ici.

C’est bien ce que je disais: Dieu a ses privilégiés.