Boney M. - pardon, Bonny D. - avait pour ambition de créer l’événement. Il l’a fait. A sa manière. Montant sur la Seine scène, l’amateur de cinéma et de théâtre avait lancé sa barque - son frêle esquif diront certains - à l’assaut de la rade et du jet d’eau. Il a ramé, pour sûr! Mais seul contre les vagues tempétueuses de la bise et de la politique réunies, que vouliez-vous qu’il fit? Qu’il mourut.

Il a donc créé l’événement. En arrivant dernier malgré l’immense vague de soutien qu’ils pensait avoir généré et dont il se flattait régulièrement, et malgré la formidable autosatisfaction dont il faisait preuve. Raspoutine, chanson phare de Boney M., ne remplacera donc pas le Cé qu’è lainô comme hymne de la République bout-du-lacustre.

Nous avons pu recueillir sa première réaction à chaud alors qu’il enfilait son nouveau costume de scène (cliquer sur la photo pour agrandir - réalisé avec trucage). Il décide donc de s’expatrier pour continuer sa carrière d’artiste sous d’autres cieux:

- Moskow attendrrre moi. Aprrrès Poutine, Rrrraspoutine!

Mouais... Poutine y est encore pour un moment. J’ai une autre idée: il devrait essayer l’Inde. Je l’imagine débarquant aux célèbres studios de cinéma de Bombay et déclarant:

- Bonnywood, me voici!

Je ne serais pas étonné si l’Inde changeait d’hymne national. En honneur à son talent et au raz-de-marée populaire qu’il ne manquera pas de susciter. Ce serait une Bonny D., non?