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L’Europe s’appelle Liberté

La liberté est un mot universel. Notre continent, en ses penseurs, ne saurait se l’approprier en titre. Pourtant en l’état actuel, il semble que ce soit sur la vieille terre d’Europe que cette idée jeune ait porté le plus de fleurs et ouvert de chemins à tous.

europe,liberté,islam,universel,femmes,sexisme,dignité,kippa,foulard,sexe,pouvoirTous les peuples parlent de liberté. Chez les romains l’homme libre était l’affranchi. Il n’était plus assujetti à un maître ou une maîtresse. Il décidait de ses mouvements, de sa vie. C’est un premier aspect de la liberté: aller et venir comme on l’entend, sans obstacle majeur ni contrainte humaine. Entre le Moyen-Âge où les cités-Etats imposaient des contraintes aux voyageurs, et l'époque actuelle où les nations et l'Europe facilitent les échanges commerciaux, culturels et de personnes, quelle changement! Nous en bénéficions entre autres par le fait que la liberté commerciale est facteur de prospérité.

La liberté c’est aussi disposer de ses biens. C’est avoir une famille et ne rien devoir à personne sans que nous l'ayions choisi. C’est aussi la possibilité d’influer sur la marche de la communauté dont nous sommes membres, par le vote entre autres. C’est enfin la libre disposition de son esprit, de ses opinions et pensées, de ses croyances, de l’expression verbale, artistique, physique de son être.

On peut aussi ajouter que c’est la non dépendance à l’égard d’autrui (émotionnelle, intellectuelle), et le détachement de ses propres identifications.

La plupart des européens semblent s'accorder sur le fait que la liberté de l’individu - pilier incontournable de la Liberté en général - est incompatible avec un pouvoir politique ou religieux autoritaire. Aujourd'hui l'individu est au centre. Il ne suffit pas de le dire, encore faut-il le réaliser concrètement. De ce point de vue la démocratie développée en occident semble être une étape importante. Peut-être pas la dernière, mais une évolution europe,liberté,islam,universel,femmes,sexisme,dignité,kippa,foulard,sexe,pouvoiréventuelle devra attendre que cette forme soit équilibrée et stabilisée. Je formule délibérément «démocratie développée en occident» plutôt que «démocratie occidentale» car cette forme n’appartient pas à une culture spécifique ou à une région du monde. Sa vocation est universelle, elle n’appartient à personne.

Comment les pouvoirs autoritaires se sont-ils constitués historiquement, et pourquoi? Quel est la disposition intérieure des humains à accepter des empires? Un sentiment de puissance et de sécurité? Un simple calcul des avantages et inconvénients? Un penchant à la soumission? La loi du plus fort? Celle-ci n’explique pas pourquoi des millions de gens acceptent de subir parfois l’oppression d’un groupe de quelques milliers. La peur de mourir explique peut-être cela. Mais si l’on n’est pas prêt à mourir pour la liberté, nos enfants ne la connaîtront jamais.

La liberté politique, liberté de pensée, liberté de mouvement, existent en Europe. Elle a été souhaitée, théorisée, arrachée parfois des mains de pouvoirs autoritaires. Elle est mise entre les mains de tous et de toutes. Derrière cette forme politique c’est une véritable quête philosophique et existentielle qui s’exprime.

Dans tous les pays on sait ce qu’est l'envers de la liberté: la contrainte, l'oppression. Donc on sait ce qu’est la liberté. C’est la même. Je crois que l’aspiration à la liberté est universelle.

Dans leur quête les européens n’ont eu de cesse de réduire l’emprise des pouvoirs absolus, expansifs, autoritaires. A défaut de savoir ce qui a europe,liberté,islam,universel,femmes,sexisme,dignité,kippa,foulard,sexe,pouvoirpermis de voir émerger des pouvoirs absolus, on développe des contre-pouvoirs qui en atténuent l’effet. Le pouvoir politique, au plus haut niveau, n’a en démocratie plus rien à voir avec les empires du passé. Des défauts subsistent mais le chemin vers la liberté se fait, pas à pas, même si notre époque récente montre des velléités autoritaires rampantes et trop conformistes.

Si la liberté est une valeur universelle, sous la forme précise d’une liberté d’agir, de penser, de choix politique, alors elle déploiera ses effets partout dans le monde, tôt ou tard. La séparation entre l’église et l’Etat faisant intimement partie de cette liberté elle se réalisera également dans des pays où ce n’est pas encore le cas. Je pense à certains pays musulmans, bien sûr, hantise de nombre d’européens attachés à notre belle liberté. Je ne sais pas quand, comment et par qui cette liberté prendra racine dans ces pays, mais l’universalité de la quête l’imposera tôt ou tard. Dans 10 ans, dans 10’000 ans, je ne suis pas devin.

Cette quête de liberté, qui a trouvé dans notre belle Europe une terre propice, continuera. Une manière de l’aider est de la préserver chez nous aussi loin que possible, dans les limites bien sûr de ce qui lui nuirait. Un prêche anti-occidental dans une mosquée de Londres est totalement contraire à la liberté: c'est une tentative de porter atteinte aux conditions même qui permettent cette liberté. Le foulard à l’école, pas plus que le port du crucifix ou de la kippa, ne sont eux des atteintes à cette liberté. Ils ne portent préjudice à personne.

 

Catégories : Philosophie, Politique, société 6 commentaires

Commentaires

  • Ce n'est pas le sujet de votre propos, mais vous semblez ignorer que si l'Europe se réclame de la liberté et des droits de l'homme, elle n'en devient pas moins le centre mondial de l’oppression bureaucratique, des petits règlements qui pourrissent votre quotidien "pour votre bien", que ce soit pour des raisons sanitaires, sécuritaires ou écologiques.

  • D'accord en partie avec vous sur ce point Eastwood. L'étouffement est bien là, à petite ou grande échelle. Mais dans certains domaines l'unification des systèmes ne peut venir d'en bas, tant les conflits seraient interminables. Je me demande parfois si l'Europe n'aurait pas besoin d'un "despote éclairé". Mais vu la puissance qu'il aurait en main ce serait assez dangereux.

  • Le commentaire d'Eastwood sous entend une question souvent proposée en dissertation.
    Ce qui demeure toujours aussi intéressant:

    La liberté existe-t-elle vraiment ou demeure -t-elle une illusion ?
    Est-ce une valeur absolue ou relative ? etc.

    La liberté au niveau humain rencontrera toujours un cadre. Au niveau individuel, on a trop besoin d'une altérité pour éprouver un ressenti de liberté. Un objet ou une personne pour disposer d'un miroir.
    De même la considération qu'un minimum de discipline pouvant être perçue comme une limitation est finalement indispensable pour se rendre libre de beaucoup de contrainte.
    Cela s'appelle l'éducation :)
    C'est là où on voit que c'est la limite qui donne cette liberté chérie. Paradoxe interminable.

    Finalement être sans contraintes c'est assumer toujours plus de responsabilités.
    Voilà un des choix qui s'est posé à beaucoup de sociétés.

    Nous savons tous aussi que la revendication de liberté sans responsabilité, n'est qu'une éruption puérile qui doit s'éduquer bon gré mal gré.

    Mais finalement à trop vouloir se responsabiliser on fini par enfermer toutes libertés. C'est là où l'on rejoint le constat d'Eastwood.

    Donc quelle liberté ? jusqu'où ? Quel cadre ?

    7 milliards de personnes en expansion sur 149 millions de km2 de terres émergées, cela reste un sacré défi pour les libertés. Ne serait-ce que l'accès aux ressources.
    Une autodiscipline planétaire va -être indispensable et perçue comme une non liberté pour beaucoup. Comme ce que relève Eastwood.

    Si j'en ai marre de cette société, où puis-je disposer de terre libre à cultiver comme je l'entend ??? Pas en Europe en tous cas, avec ses règlementations qui nous chient des pendules anguleuses et bien têtues, qui nous interdisent au maximum de s'émanciper de la consommation usuelle industrialisée et donc contrôlable... (en théorie).

    Quant à la mondialisation, elle ne fait que ressortir la limite du grand village terrestre et amplifie
    cette main-mise de petits groupes qui échappent au fisc, sur les flux d'échanges économiques

    Bref aujourd'hui, nous sommes tous emprisonnés. Soit dans nos richesses étouffantes et enfermantes par addictions de toutes sortes, soit dans notre manque de marge de manoeuvre individuelle.

    La liberté aujourd'hui demande une sacrée qualité de transcendance ou alors dans une identification qui n'a plus rien à voir avec tous ce qui a existé aujourd'hui. Une nouvelle identité, qui ouvre un nouveau champs de liberté,une nouvelle culture qui n'a rien à voir avec le look, le staïle. Quelque chose de bien plus profond. Il y a eu dans les années 80 cette impulsion "d'infra terrestre", l'homo delphinus avec les Mayol et autres Igor Tcharkovsky .
    Voir le livre le 5ème rêve de Patrice Van Eersel

  • Je ne vois pas où est le problème de l'interdiction du voile à l'école.

    Pour l'entrée dans certains établissements publics c'est «tenue correcte exigée». On ne va pas en caleçon de bain à l'opéra par exemple. Alors à l'école ça devrait être pareil on est pas au carnaval ni à la gay pride.

  • @ Pétard: On peut choisir de ne pas aller à l'opéra. Mais l'école étant obligatoire on ne peut s'y soustraire. Je pense que les ados avec foulard que je croise parfois ne doivent pas aller partout. Cela peut être leur choix.


    @ Aoki: Je like.

  • «Mais l'école étant obligatoire on ne peut s'y soustraire»

    OK ! Alors prenons quelque chose d'autre qui pourrait être obligatoire ou le devenir: le service militaire pour les femmes, par exemple.

    On peut admettre qu'il y aurait des suissesses musulmanes parmi les soldates. Imaginez la sergente majore avec un torchon autour du cou. Imaginez la lieutenante en «chemise de nuit» entraîner la gymnastique...

    Trêve de plaisanterie...

    Vous pensez vraiment qu'il s'agit d'un choix personnel chez ces gamines et jeunes filles ?
    Peut-être pour une minorité d'entre-elles. Imaginez ces adolescentes aller dénoncer le père les frères ou les oncles à police... Mais jamais de la vie !

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