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Syrie: Sophia Amara et les «gentils rebelles»

Comment en arrive-t-on à faire passer des djihadistes tueurs pour de gentils révolutionnaires? Peut-être parce qu’ils n’étaient pas visibles dès le début de cette guerre civile. Au début justement, en mars 2011, on parle de manifestations pacifistes. Ces manifestations seraient réprimées dans le sang par l’armée de Bachar el Assad.

syrie,rebelles,assad,hollande,obama,guerre,fascisme,islamistes,sophia amara,Ce qui aurait conduit à la lutte armée en juillet de la même année.

Il faut savoir que dès mars 2011 les manifestations d’opposants ont été violentes et non pacifiques, comme en témoignent des commentateurs et des images de l’époque dans la ville de Deraa. Selon l’opposition ce serait en réponse à la violence de la répression. Selon d’autres sources, l’armée est intervenue suite aux meurtres de dizaines de policiers par des insurgés armés. Insurgés armés, très vite, par l’Arabie saoudite.

Il est difficile de savoir ce qui s’est exactement produit. Il semble que la propagande sur les gentils révoltés d’un nouveau printemps arabe ait fonctionné dès le début, alors que le mouvement était idéologique et confessionnel dès son origine. Un reportage illustre la situation: celui de syrie,rebelles,assad,hollande,obama,guerre,fascisme,islamistes,sophia amara,la reporter Sofia Amara, «Dans l’enfer de la répression», diffusé sur Arte, déjà mentionné dans un précédent billet. La reporter a voulu rendre l’Armée syrienne de Libération sympathique. C’est là qu’il est question de l’homme si gentil, si protecteur, qui sera ensuite identifié comme le mangeur de coeur.

Ce reportage est une propagande contre le régime syrien. Il a été déconstruit point par point dans le blog Karbalaqsa. Dans cette contre-enquête on voit des policiers tués, pendus, démembrés par des opposants. On voit des opposants manifester librement sans aucune répression. Elle filme librement, ment sur de prétendus tirs de l'armée. Le coordinateur des insurgés qui l'accueille se prétend en danger, mais le floutage est si léger qu'il peut être reconnu par tous ses voisins! Le reportage de madame Amara montre déjà l’aspect confessionnel de l’insurrection. D’ailleurs une image de décembre 2011 montre une manifestation du vendredi - tiens, les opposants pouvaient donc manifester? - dont les participantes sont toutes voilées selon les préceptes de l’islam intégriste (image 1, cliquer pour agrandir). En comparaison, l’image 2 montre une présentatrice de la télévision officielle syrienne, la télévision d’Assad: l’Etat est laïc, elle ne porte pas de voile.

syrie,rebelles,assad,hollande,obama,guerre,fascisme,islamistes,sophia amara,Je poste plus bas les deux premières courtes vidéos qui démontent le reportage de Sofia Amara, dont on ignore toujours les raisons qui l’on conduite à prendre un tel parti en faveur des djihadistes. A-t-elle été payée par l'Arabie saoudite? La suite des vidéos est disponible sur ce lien.

Avant de voir Obabush tirer des centaines de missiles sur la Syrie, rappelons-nous les propos de Carla del Ponte en mai dernier:

«Des enquêteurs des Nations Unies ont réuni des témoignages selon lesquels des insurgés syriens se sont servis de gaz sarin, un agent neurotoxique interdit par le droit international, a déclaré dimanche 5 mai la magistrate suisse Carla Del Ponte. Selon les témoignages que nous avons recueillis, les rebelles ont utilisé des armes chimiques, faisant usage de gaz sarin.»

On n’a entendu ni Obabush ni Hollande s’indigner à ce moment. Le plan qui suinte de toutes parts aujourd’hui est qu’il fallait abattre Assad à tout prix, même à celui d’armer et de soutenir les islamo-fascistes. Ces deux présidents vendent bien la Syrie aux fascistes et ils le savent depuis le début.

Qui sont les munichois?


Image 1: manifestantes du vendredi, dapd. Image 2: présentatrice télévision syrienne. Image 3: l’un des nombreux attentats commis par l’opposition à Damas, Reuter.


Vidéo 1:




Vidéo 2:



Catégories : Politique 46 commentaires

Commentaires

  • Il y aussi ce témoignage :

    Voyageant ensemble, les deux hommes étaient entrés en Syrie par le Liban le 6 avril. «Deux jours plus tard, nous étions à Qousseir (centre) et c’est là que l’Armée syrienne libre (ASL) nous a arrêtés puis livrés à la brigade Abou Ammar, du nom de son chef. Ces gens sont des demi-dingues, plus brigands qu’islamistes, plus ou moins inféodés au mouvement Al-Farouk, l’un des principaux groupes de rebelles même s’il a un peu éclaté ces derniers temps»

    http://www.liberation.fr/monde/2013/09/09/l-odyssee-terrifiante-de-l-otage-belge-libere-de-syrie_930472?xtor=rss-450

  • Ici, une contre-analyse des images vidéo de l'attaque au gaz sarin. John Kerry doit en manger son chapeau quand il n'enfume pas les médias:

    http://www.voltairenet.org/article180127.html

  • Il est vraiment très parlant de voir comment la libération des deux otages est traitée différemment dans les médias.
    Dans le Nouvel Obs " on ne connaît pas l'identité des ravisseurs ..." dans la tdg on ne parle pas non plus des ravisseurs alors qu'ils sont explicitement nommé par les ravisseurs.

    Durant leur capture ils ont même entendu une discussion des rebelles par skype qui disculpait Bachar Al Assad de cette attaque à l'arme chimique.
    Pourrait faire l'effet d'une bombe dit le présentateur belge.
    Sauf que là aussi c'est reçu plutôt froidement par les médias français

    http://www.lesoir.be/314405/article/actualite/fil-info/fil-info-monde/2013-09-09/piccinin-ce-n-est-pas-gouvernement-assad-qui-utilise-gaz-sarin

  • Et FranceInter (18h00) relaie les propos d'un otage journaliste belge. Il a été libéré en même temps qu'un journaliste italien. Cet italien a été torturé par les islamistes. Simulacres d'exécution. Mais surtout il témoigne que les islamistes disposent de Sarin. (Ce journaliste était favorable aux insurgés... avant.)

    A bon entendeur.

  • Juster pour méditer...
    Einstein: "ce n'est pas avec ceux qui l'ont créé que l'on va résoudre le problème".

  • Et aussi, à 13h00: grosses pressions de citoyens us sur leurs représentants pour voter non. Un représentant républicain a reçu 1000 messages en ce sens contre une vingtaine pour voter oui.

    Maintenant il faut punir le soldat hollande (et le p"s" qui suit comme un bon chien-chien). Par voie strictement légale : aux prochaines élections, sortir dans les villes tous les maires p"s", soit en votant pour un autre candidat, soit en s'abstenant.

  • Concernant les gaz, cependant :

    Le photocopieur des Invalides, que j’évoquais plus haut, pense effectuer une percée dans l’argumentation en rappelant que les jihadistes présents en Syrie, et venus de Syrie, sont des habitués des opérations sales, faisant, par exemple, exploser des camions de chlore. La chose est largement connue, et il est également avéré, depuis dix ans, que jamais les réseaux jihadistes n’ont eu la capacité de se doter d’un arsenal non conventionnel. J’ajoute, mais pour le savoir il faudrait faire autre chose que se pâmer à la télévision et travailler un minimum, que les laboratoires d’Al Qaïda en Afghanistan n’étaient rien de plus que des abris de jardin. Croyez-moi, j’ai eu la chance, si je puis dire, de trier d’étranges bocaux découverts à Darounta, et on était loin des stocks de VX maniés avec prudence dans The Rock (1996, Michael Bay).

    http://aboudjaffar.blog.lemonde.fr/2013/09/08/vous-etes-charmante-mais-vous-voyez-deja-ce-que-ca-fait-un-million-larmina/#xtor=RSS-32280322

  • Pour en savoir plus, c'est ici :

    http://www.rtbf.be/info/monde/detail_libere-des-griffes-djihadistes-pierre-piccinin-est-arrive-a-bruxelles?id=8085103

    A FranceInter il a déclaré que le journaliste italien ne pouvait pas parler pour le moment... car il avait des comptes à rendre.

  • Dressant son portrait à son retour de captivité en juin 2012 et racontant ses pérégrinations ubuesques, le journaliste du Monde Christophe Ayad (ancien de Libération) décrivait «un aventurier sans fantaisie, un chercheur sans qualification. Bref, un touriste de la guerre».


    http://www.liberation.fr/monde/2013/09/09/gaz-sarin-dissension-entre-les-deux-otages-de-retour-de-syrie_930519?xtor=rss-450

  • Censure sur Libération qui ne parle pas du Sarin :

    http://www.liberation.fr/monde/2013/09/09/l-odyssee-terrifiante-de-l-otage-belge-libere-de-syrie_930472

    Et sur le monde le titre n'est pas évocateur du tout, et l'article pas entièrement disponible en ligne :

    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/09/09/deux-europeens-enleves-en-syrie-ont-retrouve-la-liberte_3473312_3218.html?xtmc=piccinin&xtcr=1

    Bref cela va dans le sens d'aoki :

    "Il est vraiment très parlant de voir comment la libération des deux otages est traitée différemment dans les médias."

    Des médias à la botte, pour le propagande de guerre. La france "officielle" c'est la honte absolue.

  • Pour entendre les explications de Piccinin (également sur le silence actuel du journaliste italien - merci les commentaires des journaleux qui disent que le journaliste italien a démenti les propos de Piccinin) :

    http://www.bfmtv.com/international/syrie-lex-otage-belge-libere-dimanche-dedouane-regime-599028.html

  • @ Hommelibre,

    " Il faut savoir que dès mars 2011 les manifestations d’opposants ont été violentes et non pacifiques, comme en témoignent des commentateurs et des images de l’époque "

    Il n'y a finalement rien d'injuste de vouloir se soulever avec violence contre une dictature qui c'est montré elle même excessivement violente contre sa population pendant des décennies. Mais le fait est que c'était a cette époque que l'on devait réagir. On aurait largement limité les dégâts.

    @ Johann,

    " Maintenant il faut punir le soldat hollande (et le p"s" qui suit comme un bon chien-chien). Par voie strictement légale : aux prochaines élections, sortir dans les villes tous les maires p"s", soit en votant pour un autre candidat, soit en s'abstenant. "

    En fait votre soucis premier n'est pas de chercher des solutions pour débarrasser la Syrie de son tyran au pouvoir et de ses islamistes radicaux; mais de trouver une solution pour chasser Hollande du pouvoir. Vous avez raison; Choix très judicieux. La population syrienne se sentira beaucoup mieux grâce a votre idée une fois Hollande éjecté de la présidence.

    D.J

  • http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Moscou-propose-a-Damas-de-placer-son-arsenal-chimique-sous-controle-international-2013-09-09-1011197

    Cette récente proposition de Moscou devrait soulager et réjouir tout le monde si le régime Assad l'accepte. J'ajouterais qu'il faudrait ce même contrôle international pour ces produits qui entrent clandestinement en Syrie. Et on suppose qu'il en entre passablement par la voie du ravitaillement ordinaire des mercenaires terroristes. Bien entendu, identification aussi des destinataires qui ne serait pas superflu.

  • @ DJ

    "En fait votre soucis premier n'est pas de chercher des solutions..."

    Et le vôtre se réduit à essayer de vous chamailler avec Johann. Lamentable.

  • @ aoki: "Sauf que là aussi c'est reçu plutôt froidement par les médias français"
    Étonnant, des français qui sont réticents à mettre en cause le président de la République.



    @ Johann: "Maintenant il faut punir le soldat hollande (et le p"s" qui suit comme un bon chien-chien). Par voie strictement légale : aux prochaines élections, sortir dans les villes tous les maires p"s", soit en votant pour un autre candidat, soit en s'abstenant."

    Et le moment venu les Français verront s'ils rééliront des maires PS ou non
    Je tiens à le vous le rappeler, ce qu'a fait François Hollande au Mali n'a pas été totalement inutile...

  • "Et le vôtre se réduit à essayer de vous chamailler avec Johann. Lamentable."

    Très juste. Merci.

    Apparemment pour étaler sa propagande réactionnaire et impérialiste son blog ne lui suffit pas. Il faut qu'il vienne polluer ailleurs.

    Il a commencé à établir une liste de proscription. Preuve qu'il ne supporte pas la contradiction ni le débat. Sûr qu'il va compléter sa liste avec HL, HRF et Djemaa... Pratique quand on fait les questions et les réponses. Lui seul sait tout et a tout compris. Amen.

  • "Je tiens à le vous le rappeler, ce qu'a fait François Hollande au Mali n'a pas été totalement inutile..."

    Pas besoin de me le rappeler. J'ai approuvé cette intervention, parce qu'elle a été demandée par le gouvernement légitime du Mali.

    Vous au moins, vous avez compris que je ne demandais pas la démission de hollande. Il y a ceux qui respectent les légalités nationales et internationale... et il y a les autres... qui mentent avec constance.

    Il ne faut plus dire : mentir comme un arracheur de dent, mais mentir comme un Colin Powell.

  • La Syrie accepte la proposition russe:

    http://fr.news.yahoo.com/damas-pr%C3%AAt-%C3%A0-placer-ses-armes-chimiques-sous-163434074.html

    Oui c'est une bonne nouvelle. A suivre de très près.


    P.S: Merci d'éviter les attaques personnelles. Restons sur les objets du débat.

  • "Étonnant, des français qui sont réticents à mettre en cause le président de la République."

    Pas étonnant, hélas, juste terriblement petit et dégueulasse, lorsque l'on considère les enjeux qui dépasse très largement la fierté de François Nolande.

    C'est un comportement de vendu , si répandu aujourd'hui. Une trahison de l'esprit qui donne la nausée.

  • Il y a le premier degré servi en soupe au 20h et la réalité! Dire que la fin du régime syrien sera la fin d'islamiste radicaux est une fumisterie. Toutes les dernières interventions ont non seulement fait des morts aux combats en suite toutes ces régions ont été déstabilisées à un point pire que le commencement. L'anomie règne dans ces pays mais les pompes à pétrole fonctionne pour être vendu en dollars et pas en euros!

    Pour ma part dans une note j'avais fait état de djhiadiste envoyés d'Arabie Saoudite! Pays ultra civilisé et numéro un des droits de l'Homme. Mais là bas c'est moins important et c'est des alliés. Des alliés qui malgré tout massacre.

    Cela dit, je me demande encore maintenant, en toute logique et pas celle qui m'est imposé par les médias, si le régime syrien avait un quelconque intérêt de balancer sur des civiles ? Je ne vois pour l'instant qu'un camp à qui profite le crime.

    Je ne vois rien de plus qu'un régime qui était aimé de tous et aujourd'hui détesté parce que cela a été décidé. Voici une stratégie qui me rappelle "la semaine de la haine" dans 1984 d'Orwell.

  • Eclairage sur l'enfumage général…


    Le pavé de Michel Collon du 9 septembre

    version intégrale ici parce que bien des lecteurs ne cliquent pas systématiquement sur les renvois.
    Vu que le sujet est brûlant… je me suis autorisé cet écart.



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    Comme Bush et Powell avaient menti sur les « armes de destruction massive » de l'Irak, de même Obama, Kerry et la CIA mentent sur l'attaque chimique du 21 août à Damas. Qui le dit ? Damas ? Le mouvement anti-guerre ? Non, 12 « ex » des services secrets US, renseignés par leurs collègues encore en fonction. Ils viennent de l'écrire à Obama, en présumant qu'il avait été trompé (ce qui reste à prouver). Ce document confidentiel a été révélé par un site US et nous le traduisons. Chaque guerre commence par un grand médiamensonge. Mais cette fois on en parle beaucoup plus qu'avant. Que chacun prenne ses responsabilités.

    En dépit de la supposée « grande confiance » de l’administration Obama à propos de la culpabilité du gouvernement syrien dans l’attaque chimique du 21 août, près de Damas, une dizaine d’anciens militaires américains et d’officiers des renseignements rapportent au Président Obama des informations reçues contredisant la version officielle.

    MÉMO POUR Le Président
    DE: Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS) – Vétérans professionnels du renseignement pour la Raison [santé mentale]
    SUJET La Syrie est-elle un piège ?
    Priorité : immédiate

    Nous sommes au regret de vous informer que certains de nos anciens collègues nous rapportent, catégoriquement, que contrairement aux déclarations de votre administration, les renseignements les plus fiables indiquent que Bachar el-Assad n’était PAS responsable de l’incident chimique qui a tué et blessé des civils syriens le 21 août, ce que savent également les renseignements britanniques. En rédigeant ce bref rapport, nous choisissons de supposer que vous n’avez pas été complétement informés parce que vos conseillers ont décidé de vous offrir l’opportunité de ce qui est communément connu sous le terme de « déni plausible ».

    Ce n’est pas la première fois que nous procédons de la sorte – comme avec le Président Bush, à qui nous avions adressé le premier mémo du VIPS immédiatement après le discours donné par Colin Powell, le 5 février 2003, à l’ONU, au cours du quel il colporta des « renseignements » frauduleux pour soutenir la guerre contre l’Irak. Nous avions alors également choisi d’accorder au Président Bush le bénéfice du doute, pensant qu’il avait été induit en erreur – ou, à tout le moins, très piètrement conseillé.

    Le Secrétaire d’État John Kerry s’en va le 6 septembre pour un voyage en Europe au cours duquel il est prévu qu’il rencontre des officiels pour s’entretenir avec eux de la crise syrienne et d’autres sujets problématiques.

    La nature frauduleuse du discours de Powell était une évidence. Ainsi, cet après-midi même, nous enjoignions fermement votre prédécesseur à « élargir la discussion au-delà … du cercle de ces conseillers clairement en faveur d’une guerre pour laquelle nous ne voyons aucune raison convaincante et dont nous croyons que les conséquences seront probablement catastrophiques. » Nous vous offrons le même conseil aujourd’hui.

    Nos sources confirment qu’un incident chimique d’une certaine nature a bien provoqué des morts et des blessés le 21 août dans une banlieue de Damas. Elles insistent cependant sur le fait que cet incident n’était pas le résultat d’une attaque de l’armée syrienne faisant usage d’armes chimiques de niveau militaire provenant de son arsenal. C’est le fait le plus évident, d’après des officiers de la CIA qui travaillent sur le dossier syrien. Ils nous rapportent que le directeur de la CIA John Brennan est en train de commettre une fraude - du type de celle commise avant la guerre en Irak – envers les membres du Congrès, les médias, le public, et peut-être même envers vous.

    Nous avons suivi John Brennan de près ces dernières années et, malheureusement, nous trouvons facile à croire ce que nous disent nos anciens collègues. Plus malheureusement encore, cela va de soi pour ceux d’entre nous qui ont travaillé avec lui personnellement ; nous ne lui accordons aucune crédibilité. Cela vaut également pour son responsable de tutelle, le Directeur des Renseignements Nationaux (Director of National Intelligence) James Clapper, lequel a admis avoir livré un témoignage sous serment « clairement erroné » au Congrès en niant les écoutes téléphonique d’Américains par la NSA.

    Résumé de renseignements ou stratagème politique ?

    Que le Secrétaire d’État John Kerry évoque le nom de Clapper cette semaine dans un témoignage au Congrès, dans l’espoir apparent d’augmenter la crédibilité du “Government Assessment ” (rapport du gouvernement de quatre page) nous paraît bizarre. D’autant plus que, pour une raison inexpliquée, ce n’était pas Clapper mais bien la Maison Blanche qui avait publié le « rapport ».

    Ceci n’a rien de subtil. Nous savons comment se passent ces choses-là. Bien que le « rapport de gouvernement » soit vendu aux médias comme un « résumé de renseignements », il s’agit d’un document politique, et non issu des renseignements. Ses auteurs, relecteurs et éditeurs évitaient d’y présenter des détails essentiels. De plus, ils ont admis tout de go qu’en dépit de la classification de « grande confiance » du rapport, il pêchait néanmoins par « absence de confirmation ».

    Déjà-vu (déjà-fraude) : ceci provoque un flashback vers les Procès-Verbaux de Downing Street du 23 juillet 2002, à propos de l’Irak. Les PV établissent que Richard Dearlove, alors à la tête des Renseignements Britanniques, faisant rapport au Premier ministre Tony Blair et à d’autres officiels de haut rang que le Président Bush avait décidé de se débarrasser de Saddam Hussein via une action militaire qui serait « justifiée par la conjonction du terrorisme et des armes de destruction massive ». Dearlove tenait cela du Directeur de la CIA de l’époque, George Tenet, à qui il avait rendu visite au siège de la CIA le 20 juilet.

    La discussion qui s’en suivit était axée sur la nature éphémère de la preuve, forçant Dearlove à expliquer : « Mais les renseignements et les preuves étaient arrangés en fonction de la politique ». Nous nous inquiétons du fait que c’est précisément ce qui est arrivé avec les « renseignements » sur la Syrie.

    Les Renseignements

    Les preuves s’accumulent en provenance de nombreuses sources au Moyen Orient – la plupart proches de l’opposition syrienne et de ses supporters – pour bâtir un fort dossier circonstanciel selon lequel l’incident chimique du 21 août était une provocation, planifiée bien à l’avance, de l’opposition syrienne et de ses soutiens turcs et saoudiens. Le but aurait été de créer un incident de nature à engager les États-Unis dans le conflit.

    D’après certains rapports, les récipients contenant l’agent chimique furent amenés dans une banlieue de Damas, où elles furent ensuite ouvertes. Certaines personnes à proximité immédiate périrent ; d’autres furent blessés.
    Nous ne disposons d’aucune preuve fiable qu’un missile de l’armée syrienne capable de transporter un agent chimique a été tiré dans cette zone. En fait, nous ne sommes pas au courant de preuves matérielles fiables pour soutenir l’affirmation que ce fut le résultat d’une attaque d’une unité de l’armée syrienne disposant d’une expertise en armes chimiques.

    En outre, nous avons appris que les 13 et 14 août 2013, les forces d’opposition basées en Turquie, soutenues par l’Occident, ont démarré des préparations avancées pour une insurrection majeure de l’armée rebelle. De premières rencontres entre des commandants de l’opposition armée et des officiels des renseignements qataris, turcs et américains ont eu lieu à la garnison militaire turque à Antakya, dans la province de Hatay, désormais reconvertie en centre de commandement et quartier général de l’Armée Syrienne Libre (ASL) et de ses sponsors étrangers.
    Des commandants de haut rang de l’opposition vinrent d’Istanbul pour briefer les commandants régionaux sur le sujet d’une escalade imminente des combats due à « un développement à même de changer le cours de la guerre », lequel, ensuite, mènerait au bombardement de la Syrie par les États-Unis.

    Lors des rencontres de coordination des opérations à Antakya, auxquelles participaient des officiels des renseignements turcs, qataris et étasuniens ainsi que des commandants de haut rang de l’opposition syrienne, les Syriens furent avertis que les bombardements commenceraient dans quelques jours. Les leaders de l’opposition se virent ordonner de préparer leurs troupes rapidement afin d’exploiter les bombardements américains, de marcher sur Damas et de chasser Bachar el-Assad du pouvoir.

    Les officiels des renseignements turcs et qataris ont assuré les commandants régionaux qu’ils se verraient fournir des armes en grandes quantité pour l’offensive à venir. Ce qui fut fait. Une opération de distribution d’armes d’ampleur sans précédent démarra dans tous les camps de l’opposition du 21 au 23 août. Les armes furent distribuées depuis des entrepôts contrôlés par les renseignements turcs et qataris sous supervision d’officiers des renseignements américains.

    À qui profite le crime ?

    Il ne fait aucun doute que les divers groupes qui tentent de renverser le président syrien Bachar el-Assad ont tout intérêt à impliquer plus encore les USA dans le soutien de ce projet. Jusqu’à présent, il n’a pas été tout à fait clair que le gouvernement israélien de Netanyahu ait autant intérêt à impliquer plus avant Washington dans une énième guerre dans la région. Mais les demandes pressantes provenant d’Israël et des lobbyistes américains pro-israéliens, l’objectif prioritaire d’Israël devient clair comme de l’eau de roche.

    La journaliste Judi Rudoren, dans un important article du New York Times datant de vendredi, écrit depuis Jérusalem, parle de la motivation israélienne avec une candeur peu commune. Son article, titré « Israël soutient une intervention limitée contre la Syrie », lit que les Israéliens ont argumenté, calmement, que la meilleure issue à la guerre civile syrienne, qui a désormais deux ans et demi, était, pour l’instant, de ne pas trouver d’issue. Rudoren continue : « Pour Jérusalem, le statu quo, aussi horrible soit-il d’un point de vue humanitaire, semble préférable à la victoire du gouvernement de M. Assad et de ses soutiens iraniens ou au renforcement des groupes rebelles, de plus en plus dominés par les djihadistes sunnites.

    « Il s’agit d’un championnat dans lequel vous voulez voir les deux équipes perdre, ou en tout cas ne pas en voir une gagner – nous nous accommoderons d’un match nul,‘ » a déclaré Alon Pinkas, ancien consul général d’Israël à New York. « Laissez les toutes deux se saigner à mort : voici la stratégie. Tant que tout cela se traîne, il n’y a pas de réelle menace provenant de Syrie.’ »

    Nous pensons que les leaders israéliens actuels voient la situation syrienne de cette manière, et qu’une implication plus forte des États-Unis – fût-ce, pour commencer, par des attaques « limitées » - a des chances de s’assurer de ne pas assister à une résolution rapide du conflit syrien. Plus longtemps sunnites et chiites seront en conflit en Syrie et dans la région, plus Israël estime-t-il être en sécurité.

    Que l’allié principal de la Syrie soit l’Iran, avec qui elle partage un traité de défense mutuelle, joue également un rôle dans les calculs israélien. Les leaders iraniens ont peu de chance d’avoir beaucoup d’impact militaire en Syrie, et Israël peut souligner ce fait pour embarrasser Téhéran.

    Le rôle de l’Iran

    L’Iran peut facilement se voir blâmée par association et accusée avec provocation de crimes réels et imaginaires. Certains voient la main d’Israël derrière la provenance des accusations les plus dommageables contre le régime d’Assad concernant les armes chimiques et notre expérience nous laisse croire que cela est fort possible.

    Possible également, une attaque sous faux pavillon d’un intervenant intéressé par l’endommagement ou le naufrage, disons, d’un des cinq destroyers américains actuellement en patrouille à l’Ouest de la Syrie. Nos médias du courant dominant ne se feraient pas prier pour en profiter jusqu’à l’écœurement, et vous vous trouveriez sous encore plus de pression pour accroître l’implication militaire des États-Unis en Syrie – voire plus, jusqu’en Iran.

    L’Iran a rejoint les rangs de ceux qui accusent les rebelles syriens d’avoir perpétré l’incident chimique du 21 août, et s’est empressée d’avertir les USA de ne pas s’impliquer plus. D’après la chaîne iranienne en anglais Press TV, le Ministre des Affaires Étrangères iranien Mohammad Javid Zarif a déclaré : « La crise syrienne est un piège mis en place par des groupes de pression sionistes pour [les États-Unis] ».

    En fait, il n’a peut-être pas tout à fait tort. Mais nous pensons que vos conseillers se gardent prudemment de soutenir ce point de vue. C’est pourquoi nous considérons comme notre responsabilité ininterrompue de vous faire parvenir le message afin de s’assurer que vous et d’autres responsables puissent prendre des décisions en parfaite connaissance de cause, disposant de l’information la vision la plus large et des informations les plus complètes.

    Représailles Inévitables

    Nous espérons que vos conseillers vous ont averti que des représailles suite à une attaque sur la Syrie ne se déclinent pas au conditionnel : il s’agira de savoir OÙ et QUAND elles auront lieu. Des représailles sont inévitables. Par exemple, des attaques terroristes contre des ambassades ou d’autres installations américaines feront probablement passer ce qui est arrivé à la « Mission » américains à Benghazi le 11 septembre 2012 comme un incident négligeable en comparaison. L’un d’entre nous s’est exprimé directement sur ce sujet majeur il y a une semaine dans un article intitulé « Conséquences possibles d’une attaque militaire américaine en Syrie – Souvenir de la destruction des baraquements des US Marines à Beirut en 1983 ». [“Possible Consequences of a U.S. Military Attack on Syria – Remembering the U.S. Marine Barracks Destruction in Beirut, 1983.”]

    Pour le Groupe de Pilotage, Veteran Intelligence Professionals for Sanity

    Thomas Drake, ancien haut responsable à la NSA
    Philip Giraldi, Officier des Opérations de la CIA (retraité)
    Matthew Hoh, ancien capitaine des Marines, Officier pour l’Iraq et l’Étranger en Afghanistan
    Larry Johnson, CIA et Département d’État (retraité)
    W. Patrick Lang, Haut responsable et officier de renseignements militaires, DIA (retraité)
    David MacMichael, Conseil National des Renseignements (retraité)
    Ray McGovern, ancien officier d’infanterie/renseignements de l’armée américaine & analyste à la CIA (retraité)
    Elizabeth Murray, Vice-Officier des Renseignements Nationaux pour le Moyen Orient (retraitée)
    Todd Pierce, Avocat Général et Juge à l’armée américaine (retraité)
    Sam Provance, ancien Sergent de l’armée américaine en Irak
    Coleen Rowley, Concile de Division & agent spécial du FBI (retraité)
    Ann Wright, Colonel de l’armée américaine (retraitée) ; officier du service des affaires étrangères (officier)


    Source originale : Consortiumnews http://consortiumnews.com/2013/09/0...
    Traduit de l'anglais par : Thomas Halter pour Investig'Action
    Source : Investig'Action http://www.michelcollon.info/12-ex-des-services-US-a-Obama-Ce-n.html

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  • La désinformation à grande échelle, c'est ce que certains essayistes américains appellent l'industrie du mensonge. Le cas syrien actuel nous prouve que cette industrie fonctionne effectivement à plein régime. Si elle avait été maladroite pour le Kosovo, aujourd'hui elle a amélioré sa technique dans la confection des images et du balisage du langage. Elle a apporté plus de moyens pour faire passer des messages subliminaux.
    Cette industrie est censée préparer l'humble commun comme l'intellectuel du monde entier à une vraie guerre d'opinions en le poussant dans le direction d'une démarche qu'elle a préméditée. Ce but est atteint puisque nous nous trouvons à abondamment écrire. Nous sommes entrés nous aussi dans la rhétorique sans nous en rendre compte.

    Pour l'heure, ce sont nos diplomates et nos dirigeants nationaux, sollicités comme ils le sont pour cette agression , qui sont mis sous pression. On peut, pour cette occasion (prendre leur pouls) soupeser l'agilité ou la balourdise de chacun d'eux.
    Si nous prenons suffisamment de recul et demeurons détachés, ce funeste jeux ressemble à un spectacle-fiction - il l'est forcément puisque le script avait été longuement et minutieusement étudié, les nombreuses hypothèses ont été retournées dans tous les sens et sous toutes les coutures, les scènes pour la plupart, tournées en studio - Fiction dans laquelle les principaux protagonistes se renvoient répliques, menaces et leurres. Madame Amara a certainement suivi un certain nombre de séminaires pour journalistes pour avoir réussi un tel chef-d’œuvre.

    En toile de fond, il y a des mobilisations populaires avec ses composantes hétéroclites tout comme les oppositions au régime Assad qui ont semblé faire naître le conflit en Syrie, des personnalités saillantes qui apparaissent ou ré-apparaissent tançant, ironisant nos hérauts testant par là-même leurs propres audience et popularité personnelles... Les représentants des peuples (US Congress et Assemblée Nationale) maintenus encore en coulisse vont entrer en scène pour commencer à dessiner le dénouement d'un épisode. Cette toile de fond va servir de joker à nos hérauts pour conclure une partie de l'histoire à laquelle ils avaient plus ou moins consenti à la participation de son écriture.

    Pour l'heure, le Russe emporte une victoire avec sa première carte sortie de sa manche alors qu'Obama en avait sorti plusieurs déjà.
    Obama, pas complètement stupide a choisi d'utiliser son joker du Congrès. Nous verrons d'ici le 16 septembre si son joker lui portera bonheur car tous les joker ne se valent pas.

    Je ne comprends pas que le héraut Hollande n'ai pas eu plus rapidement la présence d'esprit d'accéder à la requête du parlement pour un vote qui serait considérée comme une largesse régalienne de la part d'un président normal et généreux. Le vote, s'il avait pu avoir lieu après le débat du 4 septembre, l'aurait sauvé des conséquences de ses frénésies qui consistent en son isolement et en l'isolement de la France. Il aurait sauvé la patrie des Droits de l'Homme et de la Démocratie.

    Les hommes d'états joue à la guerre et c'est aux peuples de les arrêter ou d'en assumer les conséquences.
    Plus que jamais, il faudra soumettre ces grands hommes au verdict populaire en l'inscrivant explicitement dans chaque constitution nationale et dans la charte de l'Organisation des Nations Unies. C'est à chaque peuple de décider s'il veut agresser un autre peuple.

  • J'avais oublié le lien concernant le débat du lundi 0 septembre 2013 au Congrès Américain
    le voici en français
    http://www.leparisien.fr/international/syrie-assad-remercie-poutine-de-son-soutien-09-09-2013-3120381.php#xtor=AD-32280599

  • Inutile de vous excitez tous, maintenant. Trop tard, vous ne changerez rien, ô blogueurs, ô commentateurs, et si ce n'est pour aujourd'hui, ce sera pour demain, ou bientôt.
    Mais tenez, voilà un lien qui alimentera votre impression d'avoir du pouvoir sur... Quoi au fait?
    http://www.wikistrike.com/article-la-marine-chinoise-entre-dans-la-danse-en-mediterranee-119918556.html

  • @ aoki: je continue ma pensée. J'ignore si vous le savez, mais la France est techniquement en guerre. Il y a déjà assez de tensions sur le fait de faire ou de ne pas faire la guerre, ce qui affaiblit le président en tant que chef de guerre.

    C'est entièrement différent ici, puisque le journaliste belge affirme en public que le président ment. Il met sa crédibilité en cause, un des biens les plus précieux d'un dirigeant. A moins qu'il y ait des preuves sérieuses, ils ne peuvent pas l'accuser de mentir. Ils pourraient être considérés comme des traîtres s'ils ajoutaient foi à sa simple parole, puisque nous sommes en guerre, et pas comme de courageux journalistes. C'est la parole du président de la République contre celle d'un simple journaliste belge, même pas accréditée par son compagnon de détention français.

    Ils ont déjà eu assez à se mettre sous la dent, ils ne vont pas créer de polémiques d'eux-mêmes, non?

    @hommelibre: la stratégie de François Hollande pourrait être de ne rien faire. Il s'agite seulement pour contenter la frange belliciste de sa majorité et de l'opinion française. Il a bougé au Mali notamment parce qu'il y avait des ressortissants français.

    Comme Barack Obama: on l'a vu, la guerre d'Irak a affaibli les Etats-Unis au lieu de les renforcer, et ce même s'ils en voulaient uniquement au pétrole irakien.
    Il pourrait y avoir une sorte d'entente entre les puissants, même avec l'Arabie Saoudite: si l'Arabie Saoudite soutient les rebelles c'est par proximité culturelle ou idéologique. Son intérêt est du côté des occidentaux.
    Que la Russie et la Chine agissent à si peu d'intervalle n'est donc pas un hasard.

    @ Beatrix: tout dépend de l'issue de la guerre. On peut y voir un gigantesque complot et nos dirigeants comme des marionnettes. Donc on les déresponsabilise de toutes leurs mauvaises actions.

    On peut également le voir comme une accointance, une communauté d'intérêts: l'inaction d'Hollande et d'Obama, alors que la France et les Etats-Unis sont techniquement en guerre, l'action de la Russie pour surveiller le gaz syrien...
    l'Arabie Saoudite n'a pas fait grand chose pour ses "amis" rebelles, il me semble. Malgré son alliance affichée avec eux, son intérêt est de soutenir les occidentaux.
    Donc je pense qu'il n'y aura pas de guerre, aussi simplement que cela. Ce sont des suppositions, mais vu comme cela se dessine, c'est ce qui se passera.
    je le rappelle, mais la guerre d'Irak a affaibli les États-Unis, dans une moindre mesure la guerre Libye a affaibli la France.

  • François Hollande avant son élection présidentielle. Peut-être faut-il considérer ses plans et sa personnalité à cette aune:
    https://www.youtube.com/watch?v=wrrnB5yt8d0

  • @ ApprentissageVie
    Georges W Bush disait la même chose après avoir bien appuyer ses mensonges, il s'est déclaré de lui même techniquement en guerre. Ce qui lui a permis cette logique: "vous êtes avec moi ou contre moi" touchant ainsi le sens du patriotisme en fuyant dans la course en avant pour éviter toutes contradictions. Celui qui est contre devient un traître.
    Si vous pensez faire la même chose en France, c'est grave !

    @Doug Destroy
    Même si cela ne change rien, c'est une question d'être vivant avec sa conscience sans sombrer dans le mortifiant cynisme. Et puis qui vous dit que ce n'est pas l'opinion publique qui a freiné dans une petite part cet empressement. A commencer par le Royaume uni !

    La présence de navires chinois indique bien les enjeux en présence et que l'on est très éloigné d'une petite guerre locale, techniquement facile à gérer comme en Libye ou au Mali.

  • "J'ignore si vous le savez, mais la France est techniquement en guerre. Il y a déjà assez de tensions sur le fait de faire ou de ne pas faire la guerre, ce qui affaiblit le président en tant que chef de guerre."

    Non, la france n'est pas en guerre, ni techniquement, ni pratiquement, ni théoriquement. Aujourd'hui. Affaiblir un président qui décide seul de la guerre est un acte de civisme quand la guerre projetée est une agression et que le pays n'est menacé d'aucune façon. La leçon de morale, à d'autres! Au Mali on a déjà menti en qualifiant de terroristes ceux qui étaient et sont toujours des islamistes. Etre allié avec l'Arabie qui avoue soutenir les islamistes, pardon les terroristes tchétchènes, est-ce moral? En approvisionnant ou en approuvant l'approvisionnement des islamistes, pardon des terroristes syriens, est-ce moral?

    Lisez donc attentivement l'article du journaliste italien. La seule chose que nous ne savons pas: de combien a été la rançon pour leur libération?

    On sait que hollande ne veut pas payer:
    "Plus tôt, à Lille (nord), Serge July avait souligné que Didier François, grand reporter à Europe 1, et Edouard Elias, un photographe indépendant missionné par la radio, enlevés le 6 juin dernier sur la route d'Alep, sont détenus par un groupe qui se réclame de la résistance."

    C'est quoi le marchandage? Frappes contre libération des otages français?


    "A moins qu'il y ait des preuves sérieuses, ils ne peuvent pas l'accuser de mentir. Ils pourraient être considérés comme des traîtres s'ils ajoutaient foi à sa simple parole, puisque nous sommes en guerre, et pas comme de courageux journalistes. C'est la parole du président de la République contre celle d'un simple journaliste belge, même pas accréditée par son compagnon de détention français."

    Les preuves, ça marche dans les deux sens. Pour l'instant il n'y a pas de "preuves" dans un sens ou dans l'autre. Le journaliste italien accrédite la version du journaliste belge, en ce sens qu'ils ont été gardés par différents groupes d'insurgés et qu'il a confirmé la conversation telle que racontée par le journaliste belge. Simplement il ne se mouille pas, affirmant qu'il n'a pu ni voir qui parlait, ni vérifier ce qui était dit. Alors, qui ment?

    En tout cas ceux qui parlent de "démenti", eux, mentent.

    L'article de la Stampa:

    http://www.lastampa.it/2013/09/10/esteri/il-racconto-di-domenico-quirico-io-tra-bombe-fughe-e-umiliazioni-zkKhtCQSKkvLZOxHfADAlO/pagina.html

    Il est gentil ce journaliste italien. Pour lui certains des insurgés sont plus des brigands que des croyants. Même qu'ils respectent à la lettre les rites de l'islam...

    Il faut rappeler que leur imposteur était lui-même un brigand. Je ne vois aucune contradiction entre islamistes et brigands. Bien au contraire.


    Et merci pour le texte de Collon qui a toujours été en pointe sur la désinformation et la propagande de guerre.

  • Ceci fait partie de l'école du cinéma de guerre.
    Ces imbéciles étaient pressés de toucher le cachet d'acteurs du jour, ils se sont relevés trop vite avant la coupure de la caméra.
    http://egotusum.wordpress.com/2013/09/08/syrie-quand-les-morts-se-relevent-a-la-fin-du-reportage/

  • Aimez-vous la lecture politique ou le "cancan" politique?
    Il y en a des crocodiles dans le marais, des crocodiles en imposture, comme experts, comme maîtres à penser ou comme prosélytes de l'expansionnisme. Voir ici.

    http://anticons.wordpress.com/2013/09/09/rudy-reichstadt-opportuniste-neo-conservateur/#more-909

  • "Le texte de la résolution reprendra les conditions posées dès lundi par la France: condamnation du massacre du 21 août "commis par le régime syrien","

    C'est ce qui s'appelle condamner sans preuve. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour quelques points de sondage? C'est connu une entrée en guerre ne peut qu'entraîner un réflexe de solidarité nationale. Mais où est la morale? Pas dans le mensonge en tout cas. Où sont les lanceurs d'alerte des renseignements français? Aucun n'a le courage des américains? La honte.

  • Fabius est très décevant. Il joue mal. On comprend qu'il doit sauver la face, mais il attendrait quelques heures avant d'envoyer ses missiles politiques, il serait plus pris au sérieux.

    Il veut saboter la proposition russe. Heureusement il n'est pas seul, et je doute que la Russie accepte ce premier point qui est absurde et montre une volonté d'en découdre.

    Pourquoi n'est-il pas crédible quand il fait la morale?

  • "Fabius est très décevant."

    Je serais plus méchant...

    Un lien utile. Et la tendance actuelle devrait faire plaisir à hollande et fabius.
    Comment on dit "dindons de la farce" en anglais? Mais bon, ne vendons pas la peau de l'ours. Les positions ne sont pas figées. Au moins les Démocrates ne sont pas le doigt sur la couture du pantalon comme le p"s". Je n'ai pas encore entendu un prétendu "socialiste" qui s'opposerait au monarque républicain. Si vous avez une référence...

    http://data.huffingtonpost.com/2013/09/congress-syria-positions?img

  • "Pourquoi n'est-il pas crédible quand il fait la morale?"

    Tout simplement parce qu'il a le regard vide et sans brillance de la personne qui ment et qui n'a plus l'énergie de se faire croire. Comme Cahuzac face à la caméra : "Il n'y pas , il n'y a jamais eu .... " Même regard vide, morne et fixe avec un discours martelé et sans âme.

    Regarder notamment à 2.42 min.

    http://www.youtube.com/watch?v=h3q2A80fVYU

  • "Même regard vide, morne et fixe avec un discours martelé et sans âme."

    Exact.


    "Regarder notamment à 2.42 min.

    http://www.youtube.com/watch?v=h3q2A80fVYU

    "

    Et un peu avant (2'10") : "Depuis le début, c'est MOI qui dis la vérité."

    Ou mentir comme un politichien.

  • @ aoki: 'Ce qui lui a permis cette logique: "vous êtes avec moi ou contre moi"'.
    La France sait qu'elle n'est plus une grande puissance, au contraire des États-Unis en 2001.

    Ici c'est différent: tout le monde n'est pas convaincu par la nécessité d'agir (peuple, parlementaires UMP et FN). S'il dit ce genre de choses, il y a un risque de crise.


    @ Johann:"la france n'est pas en guerre, ni techniquement"

    Quand le président de la République, chef des armées, déclare qu'il faut punir Bachar, la France est en guerre contre la Syrie. Si elle n'a envoyé aucun soldat, tiré missile, lancé aucune bombe, elle est techniquement en guerre.
    On peut également dire que la Révolution fut techniquement un coup d’État, puisque le roi légitime a été décapité, même si des représentants du peuple l'ont fait.

  • Prenons le pouls de l'opinion américaine. Nombre de blogs que nous négligeons de visiter.
    http://readersupportednews.org/opinion2/277-75/19126-to-what-end-do-we-kill

    J'ai entendu le discours d'Obama retransmis par radio. Il est d'une mauvaise foi à vomir. En résumé il a exprimé ses prérogatives de "grand président" d'un "grand pays" - qu'elle que soit votre opinion, j'en ferais à ma tête - Le super gendarme n'a pas supporté qu'on lui apporte une solution intéressante à sa petite préoccupation du moment. Il veut frapper pour se sauver la face. C'est cela que veulent dire les "frappes limitées". A part que les frappent limitées à 90 jours de sorties aéronavales sans hommes sur le sol vont faire suffisamment de dégâts pour qu'il n'y ait plus de vie possible après. Du cynisme dans le velours des propos!

    Si le peuple américain cède à ses véhémentes tromperies, il vivra définitivement à genoux, mené à la trique par son président et les faucons qui n'ont jamais été chassés après Bush.

    La propagande anti-soviétique continue de miner l'Occident qui ne veut pas voir que la nouvelle Russie et l'ensemble des pays émergents font une approche complètement différente des relations internationales et ont une conception géopolitique moins canonnière que par le passé.

    C'est sans doute l'effort et le militantisme pour la stabilité générale (sans parler de paix) que les USA ne veulent pas, eux qui ont l'habitude du chaos pour le pillage au moindre coût. Ils ne connaissent pas de contrepartie comme du moindre dû à l'autre. En cela, cette minorité qui mène l'Amérique est en train de bouffer la terre tout entière et il n'est pas faux de dire qu'il lui faudra une autre planète pour se satisfaire.

    Il est temps que les nouvelles puissances qui se sont donné les moyens stoppent ces malades avant qu'ils ne provoquent une guerre mondiale.
    L'action de Washington, depuis un demi-siècle n'a été que de s'octroyer l'autorisation de commettre des génocides et des assassinats en prenant l'ONU par la tête et imposant ses méthodes de gros caïd à quelques gouvernements dans l'incubateur des désirs de puissance comme la France actuelle et... peut être aussi l'Allemagne après le coup du G20.

  • Héééé c'est marrant, les médias français découvrent que la résistance est composée d'islamistes radicaux ! Qu'il faudrait faire attention à ne pas les sur-armer aveuglément.

    Ils découvrent soudainement qu'il y a d'autres sources s'informations que la propagande rebelle.
    Il faut dire qu'ils en ont eu enfin la permission, grâce au joli discours de Démocrate 1er dimanche dernier.
    Parisgrad est toujours ce phare de l'esprit pour le monde entier.

    На здоровье!

  • Aoki: MDR!!! ...

    Parisgrad, yes...
    Ce soudain intérêt des médias français signifie en effet que Hollande a lâché son os. Quand-même: trois semaines de menace de guerre sans s'adresser aux français. Il devait être mal. Le président-erreur de casting.

  • "Quand le président de la République, chef des armées, déclare qu'il faut punir Bachar, la France est en guerre contre la Syrie. Si elle n'a envoyé aucun soldat, tiré missile, lancé aucune bombe, elle est techniquement en guerre."

    Très éventuellement on aurait pu dire "virtuellement", mais je ne vois pas ce que vient faire la technique là-dedans. Surtout quand la France n'a pas les moyens de la "punition", surtout que la punition est un acte illégal au regard de la légalité internationale. Vous connaissez l'histoire de la grenouille et du boeuf. Cas d'école. En dehors de toute technique hormis la technique narrative.


    "On peut également dire que la Révolution fut techniquement un coup d’État, puisque le roi légitime a été décapité, même si des représentants du peuple l'ont fait."

    On peut mettre le mot "techniquement" à toute les sauces à ce compte-là. Techniquement votre argument est très, très faible. Un cou d'Etat qui met trois ans et demi à tomber, bigre, c'est un coup d'Etat techniquement au ralenti.

    Merci pour l'amusement.

  • PS: au regard de la démocratie, techniquement un roi n'est jamais légitime.

  • "Très éventuellement on aurait pu dire "virtuellement", mais je ne vois pas ce que vient faire la technique là-dedans"

    Le terme "virtuellement" est impropre car FH y voyait une nécessité d'action, une attaque aurait été probable si la solution diplomatique n'avait pas été trouvée. S'il n'y avait pas eu de solution diplomatique, cela serait arrivé.

    Quand à mon terme, c'est probablement une évolution de langage, un néologisme.
    Il signifie que dans les formes la France était en guerre (FH a déclaré qu'il fallait punir Bachar El-Assad), mais qu'au fond elle n'était pas impliquée militairement.


    Le respect du droit international et de sa légalité sont variables. La torture est interdite par le droit international, mais les États-Unis l'ont utilisé arbitrairement après le 11 septembre 2001. Cela me fait poser une question: le respect du droit international peut-il être respecté de manière permanente par certains États quand tous les États ne le respectent pas? N'est-ce pas un handicap, voire une faiblesse de toujours le respecter?

    D'autre part, lors de la Convention d'Istanbul, la lutte contre les violences faites aux femmes était saluée mais rien ne concerne celle faite aux hommes.
    Pourtant cette convention fait partie du droit international. Donc le respecter n'est pas toujours moral: selon la loi islamique, l'adultère est puni de mort pour la femme et son amant, mais les féministes ne parlent pas de cette violence faite à l'amant.

    Voici une question complémentaire: peut-on respecter le droit international dans sa totalité sans tomber dans l'immoralité? Eric Zemmour parle de "religion droit de l'hommiste". Comme toute religion, elle a ses excès (gender) et ses hypocrisies (utilisation de la torture par les Etats-Unis).

    Si ce droit est utile pour faire un monde harmonieux, à l'heure des grands défis écologiques et de la puissance nucléaire, il ne faut pas en faire un idéal.


    "Techniquement votre argument est très, très faible. Un cou d'Etat qui met trois ans et demi à tomber, bigre, c'est un coup d'Etat techniquement au ralenti."

    Donc mon argument était au fond fort? Plutôt que de la Révolution française, je parlerais de la destitution par l'armée égyptienne du président Morsi. Techniquement, c'est un coup d’État, mais le peuple égyptien les a soutenu. Qu'est-ce que c'est?


    "au regard de la démocratie, techniquement un roi n'est jamais légitime."

    La démocratie est le pouvoir du peuple, n'est-ce pas? Donc si le peuple décide que son souverain est le chef d'Etat, c'est bien une démocratie? Puisque son représentant est le roi.
    Prenons un exemple: le Royaume-Uni. Dans les formes, le monarque accepte d'un premier ministre, nommé par la majorité parlementaire, qu'il administre le royaume. Bien qu'il ne l'utilise pas, le monarque a un grand pouvoir car le premier ministre gouverne en son nom, il pourrait décider de le reprendre. Or, le peuple ne se révolte pas pour cela.

    Si je suis votre raisonnement, le monarque anglais ne devrait avoir aucun pouvoir. Mais tant que le peuple lui laisse ce pouvoir, où est le problème?

  • ApprentissageVie
    Vous dites:
    "Donc mon argument était au fond fort? Plutôt que de la Révolution française, je parlerais de la destitution par l'armée égyptienne du président Morsi. Techniquement, c'est un coup d’État, mais le peuple égyptien les a soutenu. Qu'est-ce que c'est?

    Le peuple avait manifesté avec pancartes et banderolles disant qu'il ne veut plus d'aides de Washington pour lui ni pour l'armée... "US hands off..." d'autre part "pas de religion"
    Il signifie deux rejets distincts. Ils rejette les deux coups d'état successifs. Le premier, celui qui consistait à faire élire les Frères Musulman non sans manipulation et fraude, pour en faire un état religieux. Le deuxième rejet concerne l'armée, puisqu'elle aussi a toujours vécu de l'aide US (à noter que l'armée détient 40% de l'économie du pays dans ses mains. Les Frères Musulmans vivent de subventions en tant que association travaillant dans la charité et comme organe de l'observatoire des droits de l'homme piloté par la CIA.

    C'est donc clair que le peuple veut sa révolution, il veut balayer ces élites parasitaires et répressives qui plus est, sont des élites importées et autochtones, soutenues par et depuis l'étranger.
    Il dit clairement: Pas d'ingérence dans le conflit avec son chef d’État malade, Moubarak. Il veut avoir la possibilité de s'autodéterminer en formant une gouvernement et un parlement sans intervention de l'extérieur.

    - C'est aussi ce que dit l'ensemble de la population Syrienne. Une coalition d'opposants non militarisés a accepté le principe de Genève II. Les autres, milices armées et mercenaires l'ont refusé. Le bon sens voudrait qu'ils ne sont pas concernés. Ils le disent eux-même. Il veulent la peau d'un seul homme. De la démocratie, du sort de tous les Syriens, ils n'en ont que faire -.

    Momentanément le peuple Egyptien soutient l'armée mais il ne s'y allie pas. Il veut juste qu'elle lui débarrasse du gouvernement religieux de Morsi. Si on est de bonne foi, on concède qu'il ne fait pas confiance à l'armée.

    Depuis le début, le Printemps Arabe confectionné à l'étranger a été présenté par les médias de manière tellement tordue qu'on ne puisse plus traquer la moindre fibre de cohérence si bien que les notions que nous avons apprises des fondements d'UNE démocratie et notre acception de la légitimité sur des normes propres à l'Occident, deviennent indigestes. Tout cela est promu sous la bannière des droits de l'homme.

    L'idée avantageuse est celle des assaillants qui veulent que des hors la loi, des hors normes, des hors conventions, sèment la confusion dans le but de détruire un état de droit, aussi critiquable qu'il puisse être, pour faciliter l'installation d'un gouvernement fantoche donc vassalisé.
    Quid de la démocratie ou de l'autodétermination. Quid de la gestion indépendantes des affaires économiques et politiques. Est-ce cela la nouvelle souveraineté nationale?

  • 'Le peuple avait manifesté avec pancartes et banderolles disant qu'il ne veut plus d'aides de Washington pour lui ni pour l'armée... "US hands off..." d'autre part "pas de religion'

    Peut-être que les 'US hands off' étaient des religieux et les 'pas de religion' des démocrates...


    'Une coalition d'opposants non militarisés a accepté le principe de Genève II. Les autres, milices armées et mercenaires l'ont refusé.'

    Je suis d'accord sur le principe, mais il est nécessaire que les opposants soient tous des gens raisonnables. Si les démocrates opposés à Assad peuvent être raisonnables, les islamistes et djihadistes ne le sont pas: repensez au Mali.
    L'intérêt des démocrates est la transition pacifique vers un régime démocratique, celui des autres est la guerre et la progression de l'Islam, voire un Islam radical (charia). Quand on est en position de survie ou de guerre, peut-on réellement appliquer des beaux principes quand notre camp n'est pas si fort?
    Je ne le pense pas, et le cas syrien me le prouve chaque jour.

    'Quid de la démocratie ou de l'autodétermination'

    Avant de mettre en place cette belle démocratie et cette autodétermination, il faut se battre contre les islamistes. Les rebelles démocrates n'ont pas de temps à perdre avec le futur.
    Stratégiquement, ils devraient même s'allier avec Assad. C'est après qu'ils devront mettre en place une transition démocratique.
    C'est parce qu'ils acceptent des principes pacifiques qu'ils sont en train de perdre, parce qu'ils ne se sont pas alliés avec Assad.
    Or, entre Assad et Al-Qaida, je préfère Assad, c'est clair et net...

  • SYRIE.

    Qui s'intéresse encore aux Syriens en Syrie à l'heure où les troupes médiatiques sont dirigés dans d'autres directions pour accomplir les tâches propagandistes sur d'autres scènes en d'autres régions (Mali ou Niger par exemple).

    Alors que dans le même temps, on annonce la probable prochaine tenue de la table de négociations "Genève 2", les violences massivement meurtrières continuent d'être nourries de l'extérieur par les initiants de cette invasion armée. John Kerry n'a-t-il pas appelé à boycotter Genève 2 en raccrochant la rengaine des premières heures de l'offensive à savoir la condition de la tenue de Genève 2 sans Bachar Al Assad?

    Subsidiairement ma question serait celle-ci:
    Au titre de quoi les milices étrangères armées seraient elles légitimes à y participer?
    Pourquoi les conditions sont elles si unilatérales?
    Sommes nous témoins vivants d'un changement des règles diplomatiques tacites qui autoriseraient que d'autres gouvernements, par leurs hommes armés et payés décident pour les peuples qu'ils agressent?

    Le colonialisme moderne du 21è siècle s'est fourbi d'armes nouvelles: médiatique, électronique, humanitaire et psychologique.
    La dernière, celle de faire prendre l'illicéité pour du légal, de l'auto-permissivité pour du droit.


    http://www.voltairenet.org/article180790.html

  • Je suis dans le même état d'esprit que vous concernant les projecteurs des actualités braqués ailleurs.
    Je partage aussi vos mêmes interrogations sur ces négociations de Genève 2.

    On se rend bien compte que finalement seul le régime a les outils pour maintenir une paix et un éventuel passage normal vers des améliorations.
    Je déteste personnellement tous régimes autoritaires, mais en l'occurrence dans le Proche et Moyen- Orient, il faut bien constater que tous assouplissements créent une brèche où s'engouffrent des tempêtes de forces aussi diverses que véhémentes.

    Notions indéfendables par les médias actuels, quant aux états prédominants les enjeux sont au-delà de ces considérations.

    Le peuple syrien n'est pas sorti de ses souffrances

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