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La patrie européenne (4): l’union éclatée

Un des paradoxes européens est qu’en allant vers l’unité à marche forcée, les dissensions et antagonismes se réveillent, les revendications nationales ou régionales reprennent de la vigueur. Il y a là en partie un effet normal de contrepoids au centralisme de l’union, centralisme propre à tout Etat à des degrés différents.

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Quels antagonismes? Les pays du nord ont des économies plus prospères qu’au sud, les cultures artistiques et des moeurs sont également bien différenciées. Flamands et Wallons aujourd’hui s’agressent après avoir vécu en union. La Bretagne veut garder sa langue, la Corse se dit colonisée. La Hongrie remet en vigueur des lois très nationalistes et excluantes. La géographie et les climats induisent également des habitudes très différentes: les pays d’Europe centrale n’ont pas de côtes alors que la France est ouverte sur trois mers, avec les conséquences que cela a sur le commerce, les conquêtes, la poésie même. Les pays de marins cultivent davantage le mythe du retour que les pays intérieurs et l’imprégnation, les connotations qui en résultent, ne sont pas identiques. Le mythe du retour peut inciter à tout jouer et tout perdre, alors que la continentalité rend réaliste. En France, le sauveur peut toujours revenir. En Suisse, il n’y a pas d’autre sauveur que son propre travail. Or pour qu’une patrie trouve sa nécessaire unité il y a besoin de connotations, de philosophies et d’expériences émotionnelles communes.

Cette communauté émotionnelle et expériencielle ne se décrète pas. Elle se construit lentement. Comment, alors que les patries connues sont encore très délimitées par les frontières administratives, peut-on développer un sentiment européen? Et a-t-il une quelconque utilité quand les identités nationales restent prévalentes? Car encore aujourd'hui on est français, suisse, autrichien, bien avant d’être européen.

Regardons une carte de l’Europe. De quoi est constituée cette émergence de terres que l’on nomme un continent? D’une grande plaine centrale prospère où les peuples s’entretuent depuis des millénaires; d’une région subalpine de culture méditerranéenne; et d’appendices insulaires (Angleterre ou Scandinavie) dont le climat et les ressources suffiraient à marquer une différence rédhibitoire d’avec le reste du continent. Les lieux des grandes structures identitaires sont d’ailleurs, peu ou prou, superposées à cette plaine centrale - empire russe, empire romain-germanique, empire franc, ou à la région subalpine - puissance grecque, empire romain, empire espagnol.

Le sentiment européen existant s’est construit sur les guerres et les conquêtes, plus que sur la volonté des peuples - à part en Suisse, ce qui explique en partie la méfiance àeurope,patrie,démocratie,grèce,empire,amérique,religion,individu,libéralisme, l’égard de l’Europe. Aujourd’hui encore on reproche à l’Union de n’être pas l’émanation des peuples eux-mêmes. En fait il semble que l’Europe n’ait jamais été vraiment celle des peuples mais celles des dirigeants. L’Europe des peuples est une notion nouvelle, contradictoire d’avec la démocratie qui n’est que le pouvoir de la majorité, pas l’expression de la volonté de tout un peuple. Le mot peuple n'a d'ailleurs pas le même sens en Suisse, où il s'agit bien des citoyens de base, ou en France où le peuple n'est que ses représentants qui l'exploitent, comme le communisme politique l'a fait après la Révolution. En France, on parle au nom du peuple parce qu'il n'y a pas de peuple. En Suisse, c'est le peuple qui parle sans intermédiaires. On voudrait donc une Europe des peuples, plus démocratique, mais la démocratie convient-elle aux empires? Je reviendrai sur cette question plus loin.

D’une certaine manière, comme le souligne Theodore Dalrymple dans sa très intéressante analyse de l’Europe «Le nouveau Syndrome de Vichy» (Elya Edition, 2010), dont je recommande très vivement la lecture, l’Europe n’est que le bout de la migration régulière venue de l’est qui a buté sur l’Atlantique, avant d’aller coloniser les Amériques. L’Europe, ou l’Eurasie, est une colonie devenue plus puissante que ses maîtres. Sa frontière de l’est n’est pas absolue. S’arrête-t-elle vraiment à l’Oural? Ou à Vienne, limite de l’invasion mongole? La Russie est-elle asiatique ou européenne? Les deux. La délimitation de notre continent est donc incertaine.


La phase crocodile

Quelle sont les marqueurs de l’identité européenne? Si l’on prend référence sur la religion, formatrice ou émanation de la culture, un marqueur puissant est l’évolutivité. Dans le christianisme, l’humain n’est pas dépendant de Dieu comme dans l’Islam (tout est écrit), ni cyclique comme dans le bouddhisme ou l’hindouisme (je renaîtrai). L’Homme se fait lui-même et transforme sa condition personnelle comme son environnement. L’Europe a ainsi gagné sa place dominante pendant des siècles grâce à son génie et sa capacité d’innovation, sa volonté de progresser. Le progrès est de source chrétienne, comme le marxisme qui est également un productivisme transformateur. L’européen est productiviste et agissant. Les grandes modifications économiques, technologiques et sociales se sont produite sous des impulsions autoritaires, par des régimes totalitaires ou des idéologies volontaristes déterminées à changer une situation. Le mythe du changement, du nouveau, est toujours très fort.

L’Europe, incluant la Grèce antique, a également «inventé» l’individu, voire l’individu contre le groupe. Si le continent n’a pas créé l’esclavage ni le colonialisme, il y a mis fin au nom des droits de la personne. La liberté est très redevable à l’Europe et au libéralisme individualiste. Au point où la société est au bord de la dissolution par excès d’individualisme, chaque groupe, sous-groupe ou individu exigeant sa propre loi au nom de cette liberté. La notion de communauté est abandonnée et le communautarisme, soit europe,patrie,démocratie,grèce,empire,amérique,religion,individu,libéralisme,les appartenances partisanes et non globales, prennent le relais. Les antagonismes de groupes ne sont plus en voie d’apaisement mais au contraire en augmentation: riches-pauvres, femmes-hommes, homos-hétéros, nationalistes-européistes, par exemples. Et si ces antagonismes ne sont pas encore très spectaculaires, ils pourraient devenir beaucoup plus bruyants et dévastateurs en cas d’effondrement des nations. Ce qui ne se voit pas n’est pas mort pour autant. L’Europe vit ainsi une sorte de phase crocodile: l’eau est lisse, la férocité ne montre qu’un oeil presque distrait, mais il suffit d’une seconde pour que la mâchoire s’ouvre. Dans ce sens le risque européen est, en cas d’abandon des Etats au profit d’une entité supra-nationale, que rien ne pourrait arrêter une dictature. L’empire serait déjà créé géographiquement. Mais le retour à un nationalisme strict pourrait avoir un effet similaire en désolidarisant les pays européens.


La banane raciste

La liberté individuelle très poussée conduira à une société neutralisée, inhibée, s'accrochant à la juridicité, cachant ses conflits interne sous des discours politiquement corrects. Par exemple on ne peut parler d’immigration en France sans être associé au fascisme ou au racisme. Mais les bêtises de ce genre ne suffisant pas à régler les problèmes, les tensions montent et la cocotte-minute pourrait exploser dans les décennies qui viennent. Tout ce qui aura été acquis à marche forcée s’effondrera faute d’une intégration intériorisée et d’un débat contradictoire ouvert aboutissant à une politique comprise et acceptée. Il se passe actuellement la même chose avec l'égalitarisme, le gender, le multiculturalisme.

La montée de forces politiques qui contestent ouvertement la politique européenne d’immigration en est un exemple. La banane lancée à madame Taubira en France est un autre exemple de ce que la culpabilisation de l’Europe et le volontarisme anti-raciste europe,patrie,démocratie,grèce,empire,amérique,religion,individu,libéralisme,peuvent produire l’effet inverse. La banane est l’échec de la méthodologie anti-raciste. L’anti-racisme imposé ne peut être un élément de l’identité européenne, quoiqu’en pensent certains, car l'Europe n'accepte pas longtemps l'oppression, fut-elle antiraciste, LGBT ou autre.

Tout cela ne nous rapproche pas d’une unité ni d’une patrie européenne. Pourtant celui qui voyage de Florence à Bruxelles voit des humains assez semblables, avec des préoccupations similaires. Il peut passer librement ces frontières qui avant étaient des obstacles. Il peut demander son chemin sans être dévalisé. L’Europe ne serait donc pas ce bordel illisible de gens soumis et écrasés par des technocrates aveugles?

Il y a une sorte d’étrangeté: l’Europe continue faute de mieux, sans plus être un projet très clair et motivant; la construction semble très lourde et la renonciation aux Nations est douloureuse, mais le retour aux régimes des Etats-nations ne convainc guère la majorité des habitants. L’écroulement de l’Europe pourrait se traduire aussi bien par un émiettement de l’empire, comme ce qui se passa en Italie au Moyen-Âge, ou à de nouveaux bains de sang. Il suffirait d’un pays assez grand qui commence et le continent s’enflamme. Le risque est cependant plus faible qu’un effondrement économique et démographique, qui sont plus probables, avec le remplacement de la population par de nouvelles vagues d’immigration. Sapiens avait bien remplacé Néandertal. Le plus dynamique, le plus motivé survit. Or les européens ne montrent plus de motivation.

Une patrie devrait inciter à mourir pour elle. Aujourd'hui personne ne veut mourir pour l'Europe, sauf les soldats payés pour cela. Dans la mesure où aucune idée commune n’unit plus les européens, où la domination économique mondiale change de continent, où les contradictions internes et les conflits communautaristes larvés inhibent toute dynamique d’ensemble, je ne vois pas ce qui rapidement peut redonner envie d’Europe, sinon un réflexe de survie économique. Mais cela ne fait toujours pas une patrie. Et il faut bien imaginer un avenir, sans quoi le pessimisme ambiant aura raison de nos rêves.


A suivre.

Catégories : Europe, Philosophie, Politique 8 commentaires

Commentaires

  • Lecture intéressante.

  • @ hommelibre: en tant que français patriote je me dois d'apporter quelques réponses à votre billet, par respect pour vos écrits antiféministes.

    "En France, on parle au nom du peuple parce qu'il n'y a pas de peuple".

    Je fais partie du peuple français... ce n'est pas parce nos conceptions de la démocratie diffèrent ou parce que la France est actuellement en difficulté, ou même que nos conceptions du peuple diffèrent qu'il faut croire que le peuple français n'existe pas. Certes, il est anesthésié par l'illusion, mais il existe toujours.



    "Une patrie devrait inciter à mourir pour elle. Aujourd'hui personne ne veut mourir pour l'Europe, sauf les soldats payés pour cela"

    Étymologiquement, la patrie est le pays des pères. Un père vient d'un coin d'Europe. Et ces coins rassemblés forment un pays. Un pays, c'est une Histoire, une religion, une langue, une philosophie, une population.
    D'ailleurs, si l'Europe est une patrie, pourquoi l'Europe se trouve en Amérique (Guyane)? Pourquoi n'y a-t-il pas de langue unique, d'économie unique, de religion unique, d'Histoire unique, de philosophie unique?
    D'autre part, s'il y avait une patrie européenne, pourquoi accablez-vous François Hollande dans vos articles avec une telle virulence si vous étiez un patriote européen? Qu'importe ses qualités ou ses actes, on doit le défendre à l'étranger, même du bout des lèvres.
    C'est pour cela que j'ai défendu François Hollande sur ce blog suisse alors même qu'il se trompait pour la Syrie.
    Il n'y a pas de peuple européen, et la construction européenne est la construction d'un empire. Les peuples européen ont été trompés, floués, et le peuple français reprendra ses droits dans la paix ou dans les armes, c'est à l'Europe de choisir...

  • On parle des régions ultrapériphériques, elles sont vraiment en dehors de l'Europe. Ces régions ne sont donc pas européennes. Pourtant elles sont françaises, espagnoles, portugaises, anglaises...
    De plus, toutes les autres unions continentales, malgré tentative en ce sens, ont échoué. La seule comparaison possible, l'Union eurasiatique incluant d'anciens pays de l'URSS, est l'Union Africaine, est ils n'ont pas été très efficaces, que ce soit en Libye ou au Mali.

    Certes, nous avons la même culture européenne partielle (Grèce Antique-Rome-christianisme). Mais c'est l'Histoire et l'influence qui ont façonné l'Europe. Cela se retrouve dans les structures économiques de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni: la première conjugue État et entreprises privées, la seconde intervention minimale de l’État, la troisième rigueur budgétaire et produits de haute gamme.
    C'est pour cela que la France va si mal, car la construction européenne détruit les États avec la complicité des élites européennes.
    Je pourrais parler également d'Europe puissance, un terme typiquement français, du scandale de l'anglais encouragé dans les universités françaises, des liens plus profonds de la France avec la francophonie qu'avec d'autres pays européens (j'ai déjà parlé à des Tunisiens, des Vietnamiens ou des Québécois mais pas à des Espagnols ou des Grecs).

    La France est européenne et mondiale, terre et mer, enracinée et porteuse d'une voix à faire porter.

    Cette France, qui fut celle de De Gaulle, a perdu sa voie quand elle s'est diluée dans la construction européenne, créée d'ailleurs par les États-Unis. Si les présidents américains veulent ouvrir l'Union Européenne au plus de pays possibles, c'est pour servir ses intérêts, si la construction européenne a vidé de substance la vocation sociale des pays européens ce n'est pas par hasard, si tant de régions européennes souhaitent se détacher de leurs pays nationaux, ce n'est pas par hasard.

    Les États-Unis souhaitaient affaiblir l'Europe, ils y ont réussi par l'intermédiaire de leurs créatures.

  • "Une patrie devrait inciter à mourir pour elle. Aujourd'hui personne ne veut mourir pour l'Europe, sauf les soldats payés pour cela."

    nos sociétés fonctionnent sur des valeurs féminines, prendre des risques mourir pour un idéal ce n'est pas féminin comme valeur, et les soldats payés pour mourir leurs familles ne l'acceptent pas (mon pére a eu 4 morts en 1 jour dans sa section et ça n'a pas fait la une des journaux, 2 Rpima)

    http://www.lepoint.fr/societe/afghanistan-l-embuscade-d-uzbin-au-tribunal-09-12-2011-1405857_23.php

    et ils ne sonts pas soutenus par les population, depuis la guerre d'indochine les populations ne soutiennent plus leurs soldats ce qui finalement fait perdre les guerres, puisque en plus maintenant les soldats ne doivent plus mourir à la guerre.

    et les soldats une fois en action le patriotisme s'envole ce n'est plus qu'avec l'esprit de corps la camaraderie, l'aura du chef que ça marche.

    lire la guerre censurée de frédéric rousseau.

    http://www.cultivoo.com/index.php/e-librairie/histoire/2315-guerre-censure

  • et puis dans notre esprit féminisée d'occidentaux ça fait pas bien de parler et de montrer des morts ennemis et pourtant les populations protégées en onts besoin, on en est quand même au stade où une opération où il y a des pertes serait une opération ratée, c'est du délire, alors qu'a la guerre ce qui compte c'est le bilan, c'est d'avoir atteint l'objectif, les pertes ça passe en second plan."Curieux de voir l'article faire l'abstraction des 80 morts chez les insurgés ce jour là. Sur le plan tactique, l'embuscade n'est pas un succès lorsque celui qui monte l'embuscade perd 8 fois plus d'effectifs que celui qui tombe dedans ! Quant au manque de munitions, il n'est pas avéré lorsque les soldats français évacués durant la nuit possédaient encore dans leurs cartouchières entre 45 et 33 % de leur dotation initiale ! Que de mensonges encore, tout cela pour obtenir des dommages incalculables et s'assurer une juteuse image médiatique, en attaquant au travers du général français toute l'armée française, alors que la décision a été prise par des politiques élus par le peuple français au suffrage universel. Ayant été présent en Afghanistan durant cette triste période, je suis profondément écœuré de voir une certaine partie de Français sans honneur tenter de faire la promotion des Talêban en pensant faire la leur !

    http://www.lepoint.fr/societe/afghanistan-l-embuscade-d-uzbin-au-tribunal-09-12-2011-1405857_23.php

  • "Une patrie devrait inciter à mourir pour elle."
    Phrase belle mais redoutable dans les interprétations que l'on peut en faire.
    Elle devrait pouvoir être acceptée de tous si le mot "patrie" se réfère aux valeurs les plus fondamentales et les plus chères démocratiquement élaborées pour sa définition. De même si elle s'applique à l'ensemble de ses habitants, de ceux surtout qui dépendent entièrement de la protection qu'elle est censée leur accorder en contre-partie de la fidélité et du travail qu'ils lui portent et accomplissent pour elle, ainsi que, selon leurs capacités et leurs désirs, des enfants qu'ils engendrent pour en garantir la pérennité.
    C'est à peu près le cas dans les guerres de défense, comme celle menée contre l'entreprise nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Ceux qui s'y sont soustrait volontairement alors étaient considérés comme des "traîtres à la patrie", des collaborateurs qui rejetaient les valeurs de le patrie au profit de celles de l'ennemi ou des lâches sans honneur.
    Malheureusement toutes les guerres ne sont pas de ce type et elles peuvent y déroger pour toutes sortes de raisons: décidées par une minorité de responsables ou de notables d'un pays, au profit de minorités puissantes économiquement également, menées pour des raisons géopolitiques non ou mal comprises ou non partagées par la population, situées dans des théâtres d'opération trop éloignées de la patrie pour qu'une identification puisse avoir lieu avec ses buts, ou encore contre des pays dont l'idéologie, si elle n'est pas entièrement partagée par ceux à qui il est demandé de les combattre leur est du moins plus ou moins sympathique.
    En même temps que les citoyens sont appelés de plus en plus à s'informer sur la marche de l'Etat et du monde, il devient évidemment plus difficile de leur demander de mettre leur vie en jeux avec une obéissance aveugle. Dans ce contexte, dont la guerre menée par les Américains au Vietnam est un exemple très parlant, le refus de servir, dont plusieurs exemples ont fait l'objet de films célèbres (Hair) ou ont touché des personnages très connus (Cassius Clay) devient pour une partie de la population un geste quasi héroïque.
    Contrepartie tragique, ceux qui ont accepté de se battre ou se sont engagés volontairement à le faire sont considérés par une partie de la population comme des idiots qui se sont faits avoir par la propagande gouvernementale et ne rencontrent à leur retour, pour ceux qui n'y ont pas laissé leur vie, que indifférence ou méfiance ou mépris.
    La tragédie vécue par eux, car chaque combattant vit nécessairement une véritable tragédie humaine s'il est pris dans combats mortels avec ses compagnons d'armes est totalement niée par une partie de la population, qui comprend en son milieu de braves gens mais aussi des profiteurs et de véritables lâches trop heureux d'avoir trouvé dans la complexité des enjeux une bonne excuse pour se tirer d'affaire.
    Ainsi bien des familles doivent porter non seulement le deuil de leurs enfants morts à la guerre mais l'incompréhension ou une sorte de mépris de ceux qui n'ont pas eu (c'est leur vision) la naïveté ou la stupidité de croire en la nécessité du sacrifice qu'ils ont fait.

  • @ Mère-Grand

    "la guerre menée par les Américains au Vietnam est un exemple très parlant"

    le refus de servir, moi je pense qu'une des causes, c'est une trop grande confiance dans la supériorité matérielle, en laissant de coté, la formation du soldat, c'est une erreur, trop de puissance matérielle, mets les populations civiles qu'on est sensé protéger contre soi, et un soldat de piétre qualité n'est pas vainqueur sur le terrain et ça c'est trés mauvais pour l'estime de soi pour son mental, et ce seronts des soldats qui auronts des problémes psychologiques ultérieurement, les américains n'onts pas tenus compte des enseignements qu'ils pouvaient tirer de la guerre d'algérie, cette guerre a démontré que ce qui comptait le plus, c'était dans quel type d'unité combattait les appelés, l'efficacité des régiments parachutistes (composées de 80% d'appelés), était sans commune mesure avec les appelés d'autres régiments, oui mais l'émulation était tout à fait différente, constamment il leur était répété qu'ils étaient les meilleurs, il était absolument interdit de quitter une position de combat quel que soit la situation sauf sur ordre.

    ces régiments avaient aussi un passé glorieux, aucune unité américaine n'est arrivé à la cheville des bataillon para français de la guerre d'indochine, (lire la guerre d'indochine de lucien Bodard et aussi la first CAV sur la guerre du vietnann.

    déjà pendant la deuxiéme guerre mondiale l'infanterie américaine combattant en europe était de piétre qualité, ils ne faisaient pas le poids face à l'infanterie allemande, incapables de percer le front à monte cassino, ce sonts les tabors les goumiers du maréchal juin qui l'on fait (quoiqu'un film américain dise le contraire, mais les cinéastes américains et la vérité historique ça fait deux oui trop imbu d'eux mêmes), les films pour moi ce n'est pas une référence pour comprendre la réalité historique, les cinéastes veulent souvent faire passer le message de comment eux voit les choses, plus qu'amener une vrai réflexion sur la vérité. en corée c'était pareil des rappelés américains de la deuxiéme guerre mondiale, quise débandaient dés que les communistes attaquaient ce qui a sauvé les forces de l'ONU, c'était les bataillons de volontaires de différents pays européens qui tenaient les positions clés, et qui servaient d'émulation aux troupes américaines, ces différents bataillons se sonts couverts de gloire.

  • suite

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_du_Monte_Cassino

    « Les Français avancent si rapidement, que les communiqués ne peuvent suivre leur rythme », rapporte un journaliste américain[6]. Suite à cet assaut des goumiers marocains dans les monts Aurunci, les Britanniques prirent l'habitude de qualifier toute attaque audacieuse de « goumisation »[7]. Les combattants marocains prennent par la suite le mont Fammera (1 175 mètres) et le mont Revole (1 307 mètres).

    Le 19 mai, Kesselring écrit « Les Français et surtout les Marocains ont combattu avec furie et exploité chaque succès en concentrant immédiatement toutes les forces disponibles sur les points qui faiblissaient »[9].

    Suite au retrait du CEF d'Italie, le général Clarke dans une lettre au général Juin soulignera « combien la part vitale prise par les troupes françaises de la Ve Armée pendant toute la campagne d'Italie contre l'ennemi commun a été universellement reconnue. »[13].

    « Spécialement remarquable est la grande aptitude tout terrain des troupes marocaines, qui franchissent même les terrains réputés impraticables, avec leurs armes lourdes chargées sur des mulets, et qui essaient toujours de déborder nos positions par des manœuvres et de percer par derrière »[10]. La plupart des analystes militaires considèrent la manœuvre des goumiers comme la victoire critique qui a finalement ouvert la route de Rome aux alliés[11].

    en corée les américains ne voulaient pas du bataillon français, parce qu'on avait été battu par les allemands en 1940, mais aprés son premier engagements ils ne pouvaient plus s'en passer décidément toujours aussi cons ces américains, au premier engagement, une section du bataillon français a déloger une compagnie nord-coréenne d'un piton lors d'un assaut à la baïonnette, assaut mené par le lieutenant lebeurrier Gildas, capitaine de mon pére pendant la guerre d'algérie, cet assaut à fait la une des journeaux américains, et le lendemain ordre du jour de l'armée américaine, la baïonette ne sert pas qu'a ouvrir les boites de conserves.

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